Détenu à 85 % par l’australien Aura Energy en Mauritanie, Tiris est l’un des multiples projets d’uranium dont le développement s’est accéléré ces derniers mois en Afrique. L’objectif des différentes compagnies est de faire face à la hausse à venir de la demande mondiale.
En Mauritanie, la société Aura Energy a annoncé le jeudi 30 juin la nomination de deux cabinets d’ingénieurs pour mener la conception technique préliminaire (contrat FEED) du projet d’uranium Tiris.
Les entreprises engagées sont DRA Global à travers sa filiale SENET et Wallbridge Gilbert Aztec qui s’occupera spécifiquement de la conception du circuit de traitement de l’uranium et du sous-produit de la mine qui sera le vanadium.
« Le travail se concentrera sur les possibilités d’optimisation de l’ingénierie dans le but de maintenir, voire de réduire, le capital d’investissement déjà faible de Tiris (74,8 millions de dollars US) et cherchera également à identifier les possibilités de réduire les dépenses d’exploitation du projet », a expliqué Will Goodall, PDG par intérim d’Aura Energy.
Selon la compagnie, les résultats de ces travaux devraient être disponibles au dernier trimestre de l’année, en ce qui concerne la phase 1 de développement de la mine, contre le premier trimestre 2023 pour la phase 2. Ce calendrier est pensé pour donner le temps à Aura Energy de prendre une décision finale d’investissement permettant, le cas échéant, l’entrée en production de Tiris en 2024.
Pour rappel, le projet Tiris peut soutenir une production de 12,4 millions de livres d’uranium (U3O2) sur 15 ans, selon les résultats d’une étude de faisabilité actualisée datant de 2021. Il peut aussi livrer du vanadium grâce à des ressources estimées à 18,5 millions de livres de pentoxyde de vanadium (V2O5).