Le projet Tiris peut faire entrer la Mauritanie dans le cercle des principaux producteurs d’uranium en Afrique. Son entrée en production est prévue d’ici deux ans, dans un contexte où la demande du combustible nucléaire est sur une pente ascendante.
En Mauritanie, le projet Tiris héberge désormais des ressources mesurées et indiquées de 29,6 millions de livres d’uranium. C’est ce que son propriétaire Aura Energy a annoncé le 14 février, précisant qu’il s’agit d’une augmentation de 52 % par rapport à l’estimation de février 2022, fruit d’une campagne de forages sur environ 12 000 mètres.
Il faut noter que la hausse des ressources mesurées et indiquées, deux catégories considérées comme fiables dans le cadre d’une future exploitation minière, peut soutenir une amélioration du plan minier à Tiris.
En conséquence, la compagnie prévoit d’ici la fin du premier trimestre une mise à jour de l’étude de faisabilité définitive (DFS) de 2019, en intégrant ces nouvelles données.
Parallèlement à ces travaux, Aura poursuit les discussions avec les autorités locales, les fournisseurs et les investisseurs, afin de respecter le calendrier de développement du projet. Une décision finale d’investissement devrait être prise au troisième trimestre 2023, pour permettre l’entrée en production de la mine fin 2024 ou début 2025, selon le DG Dave Woodall.
Rappelons que Tiris peut livrer 12,4 millions de livres d’oxyde d’uranium (U3O8) sur une durée de vie de 15 ans, d’après la DFS de 2019. Une première mise à jour datant de 2021 a fait passer le coût de développement du projet de 62,9 millions $ à 74,8 millions $.
Emiliano Tossou