SIM Senegal Virtual Summit 2021 the renowned and government official mining summit in West Africa, The Virtual Summit, is happening on 26 - 27 January 2021. It will be organised under the theme “For a resilient mining sector in Senegal”, the virtual summit will address the impact of COVID 19 and what needs to be considered to strengthen the mining sector for sustainability and growth. It is supported by the Senegalese government, The event attracts diverse range of mining investors in finance, services, exploration & production, and institutional industries, representing both public and private sectors. The Official Opening Ceremony will be hosted by the Honourable Minister of Mines and Geology of Senegal, Mr. Oumar Sarr, making a keynote speech. |
Le Calame -
Nomination de trois membres indépendants du conseil d'administration des entités de KINROSS GOLD CORPORATION en Mauritanie | Le calame Nouakchott, Mauritanie, le 24 mars 2021 - Le président du conseil d'administration des entités Kinross en Mauritanie, M. Andreas Mittler, a le plaisir d'annoncer la nomination, à compter du 16 mars 2021, de trois nouveaux administrateurs indépendants au conseil d'administration des filiales de Kinross en Mauritanie : Tasiast Mauritanie Limited SA («TMLSA»), Société d'Extraction du Nord de l'Inchiri SA («SENISA») et Société d'Extraction de Tamaya SA («SETSA»). Cette désignation fait suite à un processus de sélection rigoureux et approfondi et témoigne de l’engagement de Kinross dans la sélection de profils professionnels de qualité et diversifiés dotés d’une une vaste expérience nationale et internationale, afin de soutenir l’entreprise grâce à l’ apport de conseils et orientations stratégiques. TMLSA et SETSA accueilleront au sein de leur conseil d'administration M. Thiam Diombar, ancien Ministre des Finances et Inspecteur Principal du Trésor qui a occupé plusieurs postes de responsabilité au Ministère des Finances. Il a participé à plusieurs négociations avec le FMI et la Banque mondiale et possède une riche expérience des finances publiques. TMLSA accueille également au sein de son conseil d'administration Dr. Leila Bouamatou, qui a acquis une robuste expérience en affaires dans le secteur bancaire et possède une excellente formation universitaire. Classée parmi les 10 personnalités africaines les plus talentueuses par le magazine Forbes en 2018, Dr. Bouamatou possède une solide expérience des affaires et de la gouvernance d’entreprise, acquise en tant que Directeur général et PDG de la Banque Générale de Mauritanie (GBM). TMLSA, SENISA et SETSA accueillent au sein de leur conseil d'administration M. Ahmed Sidi Aly, Ingénieur des Mines diplômé de Polytechnique Montréal. Il a acquis une grande expérience minière au plan national et international dans différents rôles au sein de la SNIM, dont près de 25ans à Paris, et 10 ans en tant que Directeur Général d'une Joint-Venture de la SNIM: la société El Aouj Mining « C’est un honneur pour l'entreprise de pouvoir attirer des candidats aussi réputés pour rejoindre nos conseils d'administration. La diversité de leur parcours, formation et expérience professionnelle sera un atout pour l'entreprise. Au nom de toutes les entités de Kinross en Mauritanie, je saisis donc cette occasion pour souhaiter la bienvenue à ces trois nouveaux administrateurs indépendants » a déclaré M. Andreas Mittler, Vice-Président Senior pour la Région Afrique et Président du conseil d'administration des entités de Kinross en Mauritanie. FIN Le Calame
Procès First Quantum, signe d’une détérioration du climat des affaires en Mauritanie ? | Le calame Le 4 mars dernier, une filiale de la société canadienne First Quantum Minerals a déposé une requête d’arbitrage auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) de la Banque Mondiale. Ce dépôt résulte d’un différend avec la République Islamique de Mauritanie concernant l’exploitation d’une mine de cuivre et d'or située dans cet État d'Afrique de l’Ouest. Outre les pertes potentielles que ce procès pourrait générer pour la Mauritanie en cas d’arbitrage défavorable, de tels litiges entre Etats et investisseurs ont souvent un impact néfaste sur l’image du pays et le climat des affaires qui y règne. Une procédure qui nuit à la réputation du pays En introduisant une demande d’arbitrage auprès de la Banque Mondiale, la filiale Mauritanian Copper Mines (MCM) envoie un message indirect à tout investisseur potentiel dans le secteur minier mauritanien. Selon un article récent de Global Arbitration Review, si l’objet de la plainte n’a pas encore été officialisé, il concernerait la suspension temporaire des activités de la mine de Guelb Moghrein en 2012 et 2014 en raison de protestations locales et de grèves des syndicats de travailleurs. Ce même article rapporte qu’un rapport du mois dernier, produit par First Quantum, souligne les risques d'"instabilité politique" et de "mauvaises conditions climatiques" en Mauritanie. Un constat qui rejoint les témoignages recueillis dans l’enquête annuelle du Fraser Institute sur les sociétés minières publiée en mars, « une gouvernance globalement peu claire, un comportement fiscal prédateur et une incertitude quant à la clarté des validations de licences et de l'application des réglementations », commente un opérateur minier présent en Mauritanie. Des observations alarmistes qui ne sont pas anodines pour l’image du pays auprès des investisseurs, étant donné le poids de la société canadienne dans l’industrie minière mauritanienne. Guelb Mohrein est en effet l'un des plus gros investissements extérieurs dans le pays : cette mine de cuivre et d’or, située à 250 km au nord-est de la capitale, emploie aujourd’hui près de 1400 personnes (de nationalité mauritanienne pour la plupart), et contribue à hauteur de 5,6% du revenu national brut à l'économie du pays. Finalement, quelle que soit l’issue de la procédure, le différend entre MCM et la Mauritanie – enregistrée sous le nom « ICSID Case No. ARB/21/9 » – devrait nuire au climat des affaires. Quand la défiance prend le dessus sur la confiance… D’autant que ce différend auprès du CIRDI n’est pas une première pour la Mauritanie. Un autre recours avait déjà été déposé par auprès de cet organe de la Banque Mondiale par le passé : celui introduit par des filiales mauritaniennes du groupe Bumi qui avait finalement donné raison à l’Etat mauritanien en 2018. Si le CIRDI avait à l’époque condamné ces filiales pour « procédure abusive », ces demandes d’arbitrage pour des différends avec l’Etat mauritanien en disent long sur la relation que le gouvernement entretient avec les investisseurs. Une relation basée davantage sur la défiance que sur la confiance, et qui pourrait pousser d’autres investisseurs du secteur minier à aller voir ailleurs. En effet, dans un secteur aussi compétitif que celui de l’industrie minière en Afrique de l’Ouest, ces procédures d’arbitrage à répétition pourraient refroidir certains investisseurs étrangers, par crainte de se retrouver embourbés dans des litiges longs et coûteux aussi bien pour les entreprises que pour l’Etat Mauritanien. Il est donc temps pour le gouvernement de changer de cap et de tenter de reconstruire une relation de confiance avec les investisseurs, vitale pour l’attractivité et le climat des affaires du pays. En ce sens, le différend Mauritanian Copper Mines S.A. v. République Islamique de Mauritanie doit servir de piqure d’alerte pour les autorités mauritaniennes. La confiance des investisseurs est fragile, surtout dans un cadre aussi compétitif que celui de l’industrie minière africaine : il est essentiel de l’entretenir pour préserver son attractivité. Ben Abdellah Sahara Media - il y a 13 heures
Temps de lecture 1 minuteLa société MAADEN MAURITANIE a estimé à 8 le nombre d’orpailleurs victimes de l’éboulement d’un puits, ajoutant cependant qu’une autre personne a été extraite vivante du puits. La société, dans un communiqué publié, a dit que dès qu’elle a été informée des équipes de l’armée nationale, de la gendarmerie et la société elle-même se sont rendues sur les lieux qui se trouvent en dehors de la zone autorisée pour l’orpaillage et donc dans une zone militaire interdite, en dehors de la compétence de la société. La société a espéré que les efforts déployés puissent permettre de sauver les autres personnes encore prisonnières, rappelant aux orpailleurs la nécessité de tenir compte des dangers de la prospection dans les zones situées à l’extérieur des zones autorisées et la nécessité d’observer les mesures de sécurité demandées. Sahara Media
Un puits d’orpaillage s’est écroulé dimanche à Chegatt et on ignore encore le nombre de personnes prises au piège. Selon le correspondant de Sahara Medias l’armée a pu sauver l’une des personnes mais sept de ses compagnons sont encore prisonnier sous les décombres. Selon nos sources le nombre de personnes prises au piège serait une dizaine, une unité de l’armée est arrivée sur place en même temps qu’une ambulance afin d’entamer les opérations de secours. L’armée mauritanienne avait déjà mis en garde contre l’orpaillage dans cette zone, non encore autorisée puisque située à l’intérieur d’une zone militaire. Signature d’un contrat d’exploitation-production avec Cairn Energy PLC sur un bloc offshore3/11/2021
Mauritanie : Signature d'un contrat d'exploitation-production avec Cairn Energy PLC sur un bloc offshore. | Or Noir Africa
Le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie a présenté une communication relative à l’autorisation de signature d’un Contrat d’Exploration-Production (CEP) avec la société « Cairn Energy PLC » sur un bloc de l’Offshore du Bassin Côtier. Cette communication vise à réaliser l’utilisation maximale des ressources en hydrocarbures en s’appuyant sur la nouvelle dynamique amorcée depuis les récentes découvertes de gaz. Cette nouvelle politique vise entre autres la multiplication des possibilités de découverte et l’exploitation rationnelle des potentialités du domaine pétrolier en attirant des partenaires ayant les capacités techniques et financières. Commentant la communication qu’il a présentée, le ministre du Pétrole a indiqué qu’il s’agit de la signature d’un contrat d’exploitation-production avec la société britannique Cairn Energy PLC sur un bloc offshore du bassin côtier. Il a souligné que ce bassin, dont la longueur dépasse 10.000 km, a été l’objet de plusieurs études par des sociétés mais qui n’ont pas abouti à des résultats probants. Toutefois, il a affirmé que cet accord est d’une importance capitale au cas où la société aboutit à des résultats positifs. «Cet accord constituera un nouveau paradigme qualitatif pour notre économie, surtout dans ce contexte particulier de hausse des prix des hydrocarbures», a-t-il dit. Pour rappel, Cairn était déjà associé à Total sur ce même bloc 7. Quand Total a décidé de se retirer, le ministre du Pétrole à l’époque a refusé de le laisser à Cairn. Ce n’est que justice que Cairn le reprenne. Ce faisant Cairn était déjà présent en Mauritanie avec Chariot. Répondant à une question concernant les opportunités d’emplois relatives à l’exploitation du pétrole, le ministre a affirmé qu’une stratégie d’emploi sera mise en œuvre pour permettre aux jeunes mauritaniens d’intégrer le domaine, et souligné que l’exploitation du pétrole est un domaine qui dépend fondamentalement des technologies mais ses retombées sur l’économie nationale sont très positives. Entretiens entre le ministre chargé de l’énergie et l’ambassadeur de Grande Bretagne en Mauritanie3/7/2021
Sahara Médias -
Le ministre mauritanien du pétrole, de l’énergie et des mines Abdessalam O. Mohamed Saleh a reçu hier vendredi l’ambassadeur de Grande Bretagne en Mauritanie, Simon Boyden. Selon une dépêche de l’agence mauritanienne d’information les deux hommes ont évoqué les relations bilatérales entre les deux pays et les moyens de les renforcer. Cette audience intervient cependant alors que des rapports évoquent la volonté de la société britannique British Petrolium (BP) de réduire le volume de ses investissements dans le champ gazier commun entre la Mauritanie et le Sénégal. Cette volonté de la société britannique intervient dans le cadre de la politique de la nouvelle direction de réduire ses charges, quand bien même rien n’a été officiellement annoncé. La société BP est le plus important investisseur britannique en Mauritanie. Sénégal - Mauritanie : BP discute discrètement de la réduction de sa participation sur Grand Tortue Ahmeyim (GTA) | Or Noir Africa
La major BP poursuit à marche forcée la baisse de son empreinte sur le continent. Une réduction de sa participation dans le gisement gazier de Grand Tortue Ahmeyim est notamment à l’étude. Arrivé il y a moins d’un an aux manettes de la major britannique BP, Bernard Looney a décidé de se désengager fortement en Afrique. Outre son souhait d’abandonner toutes les zones en exploration (Sao Tomé-et-Principe, Côte d’Ivoire, Namibie, Gambie et Madagascar, Africa Intelligence du 21 octobre 20) ainsi que celles où la production pétrolière est en chute libre, comme certains blocs en Angola, Looney souhaite aller encore plus loin. Quid de Tortue ? Selon des sources, BP discute depuis plusieurs semaines avec des potentiels partenaires pour faire baisser sa participation dans le gisement gazier de Grand Tortue Ahmeyim, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie. Opérateur de ce champ transfrontalier avec 60 %, aux côtés de Kosmos Energy, BP voudrait céder jusqu’à 30 %. Looney avait pourtant initialement souhaité conserver les projets gaziers d’importante dimension sur le continent (Egypte, Mauritanie, Sénégal). Selon des cadres de BP, malgré la taille de Tortue (15/25 tcf), la rentabilité de la première phase (2,45 millions de tonnes) qui sera commercialisée en 2023 sera quasi nulle pour le groupe. C’est dans les phases 2 et 3 que des profits significatifs seront rapatriés à Londres. Cependant, BP tente de réduire les coûts et le volume de ces deux phases qui pourraient être améliorées en termes de rentabilité. Si la phase 1 fonctionnera grâce à la mise en place d’un FLNG (unité flottante de gaz naturel liquéfié) au niveau de la frontière, les deux phases suivantes pourraient plutôt produire grâce à des usines de liquéfaction fixes en mer (solution plus rentable et ne posant pas de difficulté politique car non positionnée à terre dans l’un des deux Etats). Une rentabilité menacée par la politique Kosmos Energy, premier découvreur du gaz de Tortue en 2015, avait initialement choisi la solution technique d’un FLNG pour éviter de devoir arbitrer entre les deux pays pour l’implantation de trains de liquéfaction à terre. A l’époque, les deux présidents Macky Sall (Sénégal) et Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) avaient une relation particulièrement mauvaise. Depuis l’arrivée de Mohamed Ould Ghazouani à Nouakchott en 2019, les rapports entre les deux chefs d’Etat se sont largement pacifiés. Source : Africa Energy Le Calame -
La major BP poursuit à marche forcée la baisse de son empreinte sur le continent. Une réduction de sa participation dans le gisement gazier de Grand Tortue/Ahmeyin est notamment à l'étude. Arrivé il y a moins d'un an aux manettes de la major britannique BP, Bernard Looney a décidé de se désengager fortement en Afrique. Outre son souhait d'abandonner toutes les zones en exploration (Sao Tomé-et-Principe, Côte d'Ivoire, Namibie, Gambie et Madagascar, Africa Intelligence du 21 octobre 20) ainsi que celles où la production pétrolière est en chute libre, comme certains blocs en Angola, Looney souhaite aller encore plus loin. Quid de Tortue ? Selon nos sources, BP discute depuis plusieurs semaines avec des potentiels partenaires pour faire baisser sa participation dans le gisement gazier de Grand Tortue/Ahmeyin, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie. Opérateur de ce champ transfrontalier avec 60 %, aux côtés de Kosmos Energy, BP voudrait céder jusqu'à 30 %. Looney avait pourtant initialement souhaité conserver les projets gaziers d'importante dimension sur le continent (Egypte, Mauritanie, Sénégal). Selon des cadres de BP, malgré la taille de Tortue (15/25 tcf), la rentabilité de la première phase (2,45 millions de tonnes) qui sera commercialisée en 2023 sera quasi nulle pour le groupe. C'est dans les phases 2 et 3 que des profits significatifs seront rapatriés à Londres. Cependant, BP tente de réduire les coûts et le volume de ces deux phases qui pourraient être améliorées en termes de rentabilité. Si la phase 1 fonctionnera grâce à la mise en place d'un FLNG (unité flottante de gaz naturel liquéfié) au niveau de la frontière, les deux phases suivantes pourraient plutôt produire grâce à des usines de liquéfaction fixes en mer (solution plus rentable et ne posant pas de difficulté politique car non positionnée à terre dans l'un des deux Etats). Une rentabilité menacée par la politique Kosmos Energy, premier découvreur du gaz de Tortue en 2015, avait initialement choisi la solution technique d'un FLNG pour éviter de devoir arbitrer entre les deux pays pour l'implantation de trains de liquéfaction à terre. A l'époque, les deux présidents Macky Sall (Sénégal) et Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) avaient une relation particulièrement mauvaise. Depuis l'arrivée de Mohamed Ould Ghazouani à Nouakchott en 2019, les rapports entre les deux chefs d'Etat se sont largement pacifiés. Source: Africa Energy Intelligence *La Tribune Afrique -
Depuis 2016, la Mauritanie connait une ruée vers l'or inédite sur son territoire. A défaut d'attirer des opérateurs miniers internationaux, le pays encourage l'orpaillage. Si le secteur extractif formel contribue à la croissance économique du pays, la faiblesse réglementaire qui encadre les Exploitations minières artisanales à petite échelle (EMAPE) implique des risques qui dépassent les bénéfices à court terme. L'extraction d'or, secteurs formel et informel confondus, est une source de revenu non négligeable pour l'Etat mauritanien, de l'ordre de 780 millions de dollars en 2020 (ministère des Finances). Le secteur informel a généré, sur ce total, près de 130 millions de dollars en 2020. L'ouverture de l'exploitation aurifère aux orpailleurs traditionnels en 2016 en Inchiri (Chami), et à partir de 2017 dans le Tiris Zemmour (Chegatt, Zouerate) a par ailleurs permis la création de près de 45 000 emplois directs (orpaillage) et près de 100 000 emplois indirects, selon les chiffres officiels. Si l'on se fie aux statistiques officielles, l'ouverture de l'exploitation aurifère dans un pays où le chômage des jeunes atteint 31%serait une aubaine véritable. Cependant, le vide réglementaire et le déficit de gouvernance favorisent la prolifération d'une pratique dangereuse pour les orpailleurs et pour les populations locales. En l'absence de normes, d'équipements et de formations appropriés pour exercer l'orpaillage en toute sécurité, cette pratique pourrait rapidement représenter une menace écologique, sanitaire et sécuritaire. Dommages environnementaux Selon une étude publiée en 2017et menée conjointement par l'institut fédéral allemand de géoscience (BGR) et l'agence de développement allemande (GIZ), les orpailleurs en Mauritanie constituent le plus important facteur de risques environnementaux. L'Intergovernmental forum (IGF) souligne certaines insuffisances en matière de réglementation. En effet, contrairement aux grands opérateurs miniers actifs en Mauritanie, les mineurs artisanaux ne sont pas soumis aux normes environnementales internationales. Il semble opportun de rappeler que la mauvaise manipulation du mercure et du cyanure est néfaste pour les écosystèmes. Les processus d'orpaillage impliquant de rejeter du mercure dans l'environnement, les sols et les ressources en eau s'en trouvent alors pollués. Certains experts n'excluent pas la contamination de cours d'eaux souterrains et nappes phréatiques, voire du parc naturel maritime du banc d'Arguin. Ce dernier paramètre devient doublement problématique à considérer la part de la pêche dans le PIB mauritanien, qui s'élève à 30%. Danger sanitaire Le mercure, utilisé pour amalgamer et concentrer le minerai préalablement broyé, libère des vapeurs toxiques invisibles et inodores. En raison de sa grande volatilité, les orpailleurs et les personnes à proximité peuvent être exposés à une intoxication au mercure, entrainant des troubles neurologiques, rénaux et auto-immuns. Les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables à ces risques sanitaires. Il est difficile d'avoir un chiffre précis et fiable des victimes à ce jour ; même si de nombreux témoignages du Ghana ou du Mali témoignent d'une forte mortalité chez les orpailleurs. Un phénomène que l'on retrouve aussi en Guyane française. Selon un rapport publié en 2018 par l'organisation WWF, des études menées sur les populations indigènes amazoniennes (femmes et enfants) auraient mis en valeur de taux de concentration [de mercure] largement supérieurs à la moyenne dans 90% des cas ; voire quatre fois supérieures à la normale dans certaines populations selon une autre étude de 2013. Menace sécuritaire Entre 2016 et 2021, l'arrivée exponentielle d'orpailleurs a entrainé un choc démographie dans leTiris Zemmour et en Inchiri. A Chami, la population a largement augmenté, passant de 5000 à 48 000 individus en seulement 4 ans. Cette ville nouvelle, à l'origine érigée pour favoriser la sédentarisation des nomades et des pasteurs, est aujourd'hui peuplée par des Mauritaniens en provenance de tout le pays - ainsi que de travailleurs émigrés en provenance du Soudan, du Mali et du Soudan) - au risque d'envenimer les relations entre orpailleurs perçus comme « étrangers » et pasteurs nomades. Ces incidents, réguliers, sont de nature à envenimer une situation inter-ethnique déjà tendue en Mauritanie et plus largement dans le Sahel. L'été dernier, c'est un bureau de police de Chami qui a été livré aux flammes par des orpailleurs protestants contre le système de taxation. Plus récemment, en janvier 2021, des tensions ont eu lieu sur la zone frontalière avec la Mauritanie, opposante les orpailleurs et les forces armées marocaines. Cet événement est extrêmement représentatif de la perméabilité entre les différents acteurs perturbateurs de la zone : trafics divers, grand banditisme, séparatisme sous influence et radicalisation religieuse. Cela prouve également à quel point la présence du Maroc dans ses provinces du Sud est un facteur clef de stabilité pour la zone sahélo-saharienne occidentale, zone aussi sensible qu'une poudrière. Répondant à la triple problématique de sécurisation, de développement social et de promotion d'un Islam dit du « juste milieu », le Royaume chérifien doit être soutenu dans ces efforts et la Mauritanie devrait soigner la coopération militaire envisagée entre les deux Etats. Autre problématique, peu prise en compte par la Mauritanie : la fuite de prés de 70% de la production d'or artisanale sur le marché noir. Celle-ci finance indirectement le terrorisme et la criminalité endémique de la zone, tout en constituant une perte de revenue importante pour le pays, de l'ordre de 300 millions de dollars, soit près de 40% du revenu du secteur aurifère en 2020. En définitive, l'extraction artisanale mauritanienne semble bien, dans sa matrice, un outil destiné à maintenir un statu quo social plus qu'un vecteur de création de richesses. L'Etat mauritanien tente cependant de réagir pour organiser de manière plus minutieuse la production d'or des mineurs artisanaux. C'est la raison de la création, en 2019, d'un système de licences d'exploitation, ou bien la constitution d'une entreprise publique, la MAADEN, chargée d'organiser la pratique de l'orpaillage dans la zone d'extraction du Tiris Zemmour. Si l'on peut naturellement s'attendre à des résultats, il n'en demeure pas moins que les moyens mis en œuvre sont trop limités à ce stade pour gérer l'afflux d'orpailleurs et leurs conséquences sur la sécurité et l'environnement de la région. (*) Ronan Wanlin est expert en intelligence économique. Il est également secrétaire général de l'Observatoire d'Etudes Géopolitiques. |
Revue d'articles de presse sur les industries extractives autour du pôle de la Mauritanie gracieusement offerte par:
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