Actualité pétrolière & gazière de Mauritanie
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Exxon Mobil décroche deux signatures d’avenants à des contrats d’exploitation
AMI - 05-11-2020 11:54 -
Des membres du gouvernement ont animé mercredi, une conférence de presse pour commenter les résultats du conseil des ministres réuni dans la matinée. Il s’agit du ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique, des Technologies de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Sidi Ould Salem et du ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, M. Abdessalem Ould Mohamed Saleh.
Le ministre du Pétrole, des Mines et de l'Energie a rappelé que deux communications relatives à l’autorisation de deux signatures d’avenants à des contrats d’exploitation et de production (C14 et C17) entre la Mauritanie la société américaine Exxon Mobil, ont été adoptés. Il a tenu à souligner que Exxon a rempli toutes ses obligations contractuelles, durant la première phase.
Le ministre a également précisé que la société américaine qui explore les blocs C14, C17 et C22, a réalisé la plus grande étude sismique au monde.
BP a déjà signé avec 71 sociétés sénégalaises des contrats d’un montant de 8,85 milliards FCfa30 octobre 2019
Le Soleil (Sénégal)-30 octobre 2019
Lors de la table-ronde sur les défis et les opportunités économiques autour du projet Grand Tortue Ahmeyim organisée par des acteurs de la société civile, l’opérateur British Petroleum (Bp), actionnaire majoritaire de ce projet gazier, a révélé avoir déjà signé 15 millions de dollar de contrats avec 71 sociétés sénégalaises.
L’exploitation du gaz dans le gisement Grand Tortue Ahmeyim aux larges des eaux sénégalo-mauritaniennes n’a pas encore démarré mais certaines entreprises sénégalaises ont commencé à en ressentir les retombées économiques. Si l’on en croit la compagnie britannique British Petroleum (Bp), actionnaire majoritaire de ce projet, à ce jour, elle a signé des contrats d’un montant total de 15 millions de dollar avec 71 sociétés sénégalaises. Soit 8,85 millards de FCfa. «L’intervention de Bp dans la loi sur le contenu local repose sur trois principes : l’investissement social (avec un budget de 1,5 million de dollars dans le cadre de la Rse), la chaine d’approvisionnement, les personnes et les compétences. Le contenu local, c’est aussi la chaine d’approvisionnement, c’est-à-dire travailler avec des compagnies locales. A ce jour, Bp a contracté avec 71 sociétés sénégalaises pour un montant de 15 millions de dollars. Pour le volet renforcement de capacités, plus de 300 personnes ont été formées », a détaillé Fatoumata Sow, Directrice des affaires externes de Bp Sénégal. Elle prenait part, hier, à la table-ronde sur les défis et les opportunités économiques autour du projet Grand Tortue Ahmeyim (Gta) à l’initiative de l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (Osidea), en partenariat avec l’Ong 3D et British Petroleum (Bp).
Dans cette même dynamique, « plusieurs millions de dollars » sont alloués à l’Inpg pour la formation en anglais pour les étudiants en Master, explique Mme Sow. Des montants trop « modestes » cependant aux yeux de certains, dans un domaine où un parle de milliards de dollars. Pour rappel, dans la première phase, Grand Tortue Ahmeyim va produire 2,5 millions de tonnes Gnl/an à partir de 2022 et à terme 10 millions de tonnes de Gnl/an.
Toujours est-il que « Grand Tortue Ahmeyim sera un projet gagnant-gagnant », promet le Directeur de Bp Investment Sénégal, Géraud Moussarie. Il soutient que ce projet apportera du gaz domestique en abondance au bénéfice de l’économie sénégalaise. Mais, avertit-il, « rien n’est donné à l’avance », parce que la concurrence est rude avec les grands producteurs de gaz (comme le Qatar) ou les nouveaux (Nigeria, Mozambique). Dans tous les cas, « un dialogue informé est un facteur clé de succès », souligne Géraud Moussarie. Convoquant la tradition du « diiso » (concertation), il ajoute, en wolof : « reeroo amul gnak waxtaan moo am ». Selon lui, trois facteurs sont déterminants pour une gestion apaisée des ressources naturelles : des institutions fortes, des règles du jeu claires et un peuple informé.
Seydou KA
Grand Tortue/Ahmeyim : Le privé sénégalais et mauritanien invité à se mettre à niveau du «contenu local»
Sud Quotidien - 29-10-2020 19:30 -
Dakar abrite depuis hier, mardi 27 octobre, une rencontre de dialogue parlementaire de haut niveau entre le Sénégal et la Mauritanie autour du projet d’exploitation du champ Grand Tortue / Ahmeyim (Gta).
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de deux jours, organisée par OXFAM Sénégal et ses partenaires, le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies et le président du Comité ITIE de la Mauritanie ont invité les entreprises locales à profiter du retard enregistré dans la phase d’exploitation pour se mettre à niveau afin de pouvoir profiter des avantages de la loi sur le contenu local.
Organisée par OXFAM Sénégal et ses partenaires, cette rencontre de dialogue parlementaire de haut niveau entre le Sénégal et la Mauritanie autour du projet d’exploitation du champ Grand Tortue / Ahmeyim (Gta) prévue sur deux jours (hier et aujourd’hui) est la première du genre.
Elle vise, selon Omar Kaboré, directeur pays de Oxfam Sénégal, « à favoriser une collaboration à tous les niveaux, dans un consensus éclairé entre le Sénégal et la Mauritanie sur le partage de la gestion des ressources du gisement de gaz commun aux deux pays ».
Venu présider la cérémonie d’ouverture de cette rencontre qui a réuni une dizaine de parlementaires, des représentants des deux gouvernements et des membres de la société civile, le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, a salué la tenue de cette rencontre qui va permettre, selon lui, aux différents acteurs d’« échanger » des informations sur l’évolution de ce projet d’exploitation du champ gazier GTA dont le contrat a été signé en février 2018 à Nouakchott par les chefs d’Etat sénégalais et mauritanien.
Rappelant ainsi qu’au Sénégal, l’article 25 de la Constitution consacre l’appartenance des ressources naturelles au peuple, le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé de souligner que ce dialogue est une opportunité de consolider non seulement tout ce qui a été fait dans le cadre de ce projet de Gta mais aussi de « mettre tout le monde au même niveau d’information, notamment sur les réformes engagées dans les deux pays pour une meilleure prise en charge des intérêts des entreprises locales, à travers la loi sur le contenu local ».
Sous ce rapport, il a ainsi engagé les responsables des entreprises privées au niveau des deux pays à se mettre à niveau pour tirer le maximum possible des avantages de cette loi sur le contenu local lors de la phase d’exploration du gaz repoussé en 2023 à cause de l’impact de la Covid-19. Loin de s’en tenir là, le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies a également plaidé la mise en place d’un cadre de suivi-évaluation des recommandations qui sortiront de ce forum afin qu’il ne soit pas une rencontre de plus.
Prenant la parole à son tour, Mohamed Lemine Ahmedou, président du Comité Mauritanien de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), abondant dans le même sens que le ministre Mouhamadou Makhtar Cisse, invite la jeunesse des deux pays à se mobiliser pour bénéficier des avantages de ce projet.
«Il faut arracher les choses. Ce n’est pas à Bp de former ou d’encadrer les Sénégalais et les Mauritaniens à bénéficier des avantages de l’exploitation des ressources. C’est au peuple, aux citoyens, aux institutions et aux gouvernements de nos deux pays de travailler d’arrache-pied afin de pouvoir profiter le maximum possible des avantages de loi sur le contenu local. Ce, en mettant à niveau leur compétence sur toute la chaine de valeur de l’exploitation. Car, si Bp ne parvient pas à trouver un opérateur au Sénégal et en Mauritanie pour une prestation donnée, il sera obligé de chercher ailleurs en faisant appel à l’extérieur. Donc, j’invite les jeunes au niveau des deux pays à se préparer en vue de tirer le maximum possible de profit de ce projet Gta ».
Pour sa part, Awa Marie Coll Seck, présidente du Comité national Itie du Sénégal, a estimé que cette rencontre de dialogue entre les parlementaires du Sénégal et de la Mauritanie va favoriser une collaboration à tous les niveaux dans la gestion des ressources du gisement de gaz commun aux deux pays».
«Ce moment d’échanges et de partage vient conforter tous les acteurs et parties prenantes s’intéressant à la gouvernance des ressources pétrolières et gazières dans nos deux pays, que nous sommes résolument engagés sur la voie d’une gestion transparente de nos ressources communes», a-t-elle assuré.
Lors des échanges dans le cadre de cette première journée avant la pause déjeuner, plusieurs acteurs notamment de la société civile ont pris la parole pour interpeller les responsables des deux pays mais aussi l’entreprise pétrolière Britannique, British Petroleum (Bp) en charge de ce projet sur entre autres, le retard dans la publication des contrats signés avec les deux pays mais aussi sur les bénéficiaires effectifs et la compensation environnementale et sociale prévue pour les acteurs de la pêche artisanale.
Prenant la parole, le représentant de BP/Sénégal a indiqué que son entreprise a adopté un plan global de gestion des impacts environnemental et social et a promis de revenir sur les détails dudit plan lors de la rencontre de ce jour. Poursuivant son propos, il a ajouté au sujet de la publication des contrats, que tous les accords signés ont respecté les règles de la transparence.
NANDO Cabral Gomis
Sud Quotidien - 29-10-2020 19:30 -
Dakar abrite depuis hier, mardi 27 octobre, une rencontre de dialogue parlementaire de haut niveau entre le Sénégal et la Mauritanie autour du projet d’exploitation du champ Grand Tortue / Ahmeyim (Gta).
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de deux jours, organisée par OXFAM Sénégal et ses partenaires, le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies et le président du Comité ITIE de la Mauritanie ont invité les entreprises locales à profiter du retard enregistré dans la phase d’exploitation pour se mettre à niveau afin de pouvoir profiter des avantages de la loi sur le contenu local.
Organisée par OXFAM Sénégal et ses partenaires, cette rencontre de dialogue parlementaire de haut niveau entre le Sénégal et la Mauritanie autour du projet d’exploitation du champ Grand Tortue / Ahmeyim (Gta) prévue sur deux jours (hier et aujourd’hui) est la première du genre.
Elle vise, selon Omar Kaboré, directeur pays de Oxfam Sénégal, « à favoriser une collaboration à tous les niveaux, dans un consensus éclairé entre le Sénégal et la Mauritanie sur le partage de la gestion des ressources du gisement de gaz commun aux deux pays ».
Venu présider la cérémonie d’ouverture de cette rencontre qui a réuni une dizaine de parlementaires, des représentants des deux gouvernements et des membres de la société civile, le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, a salué la tenue de cette rencontre qui va permettre, selon lui, aux différents acteurs d’« échanger » des informations sur l’évolution de ce projet d’exploitation du champ gazier GTA dont le contrat a été signé en février 2018 à Nouakchott par les chefs d’Etat sénégalais et mauritanien.
Rappelant ainsi qu’au Sénégal, l’article 25 de la Constitution consacre l’appartenance des ressources naturelles au peuple, le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé de souligner que ce dialogue est une opportunité de consolider non seulement tout ce qui a été fait dans le cadre de ce projet de Gta mais aussi de « mettre tout le monde au même niveau d’information, notamment sur les réformes engagées dans les deux pays pour une meilleure prise en charge des intérêts des entreprises locales, à travers la loi sur le contenu local ».
Sous ce rapport, il a ainsi engagé les responsables des entreprises privées au niveau des deux pays à se mettre à niveau pour tirer le maximum possible des avantages de cette loi sur le contenu local lors de la phase d’exploration du gaz repoussé en 2023 à cause de l’impact de la Covid-19. Loin de s’en tenir là, le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies a également plaidé la mise en place d’un cadre de suivi-évaluation des recommandations qui sortiront de ce forum afin qu’il ne soit pas une rencontre de plus.
Prenant la parole à son tour, Mohamed Lemine Ahmedou, président du Comité Mauritanien de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), abondant dans le même sens que le ministre Mouhamadou Makhtar Cisse, invite la jeunesse des deux pays à se mobiliser pour bénéficier des avantages de ce projet.
«Il faut arracher les choses. Ce n’est pas à Bp de former ou d’encadrer les Sénégalais et les Mauritaniens à bénéficier des avantages de l’exploitation des ressources. C’est au peuple, aux citoyens, aux institutions et aux gouvernements de nos deux pays de travailler d’arrache-pied afin de pouvoir profiter le maximum possible des avantages de loi sur le contenu local. Ce, en mettant à niveau leur compétence sur toute la chaine de valeur de l’exploitation. Car, si Bp ne parvient pas à trouver un opérateur au Sénégal et en Mauritanie pour une prestation donnée, il sera obligé de chercher ailleurs en faisant appel à l’extérieur. Donc, j’invite les jeunes au niveau des deux pays à se préparer en vue de tirer le maximum possible de profit de ce projet Gta ».
Pour sa part, Awa Marie Coll Seck, présidente du Comité national Itie du Sénégal, a estimé que cette rencontre de dialogue entre les parlementaires du Sénégal et de la Mauritanie va favoriser une collaboration à tous les niveaux dans la gestion des ressources du gisement de gaz commun aux deux pays».
«Ce moment d’échanges et de partage vient conforter tous les acteurs et parties prenantes s’intéressant à la gouvernance des ressources pétrolières et gazières dans nos deux pays, que nous sommes résolument engagés sur la voie d’une gestion transparente de nos ressources communes», a-t-elle assuré.
Lors des échanges dans le cadre de cette première journée avant la pause déjeuner, plusieurs acteurs notamment de la société civile ont pris la parole pour interpeller les responsables des deux pays mais aussi l’entreprise pétrolière Britannique, British Petroleum (Bp) en charge de ce projet sur entre autres, le retard dans la publication des contrats signés avec les deux pays mais aussi sur les bénéficiaires effectifs et la compensation environnementale et sociale prévue pour les acteurs de la pêche artisanale.
Prenant la parole, le représentant de BP/Sénégal a indiqué que son entreprise a adopté un plan global de gestion des impacts environnemental et social et a promis de revenir sur les détails dudit plan lors de la rencontre de ce jour. Poursuivant son propos, il a ajouté au sujet de la publication des contrats, que tous les accords signés ont respecté les règles de la transparence.
NANDO Cabral Gomis
Projet pétro-gazier GTA : « Nous comptons sur les parlementaires pour impulser les réformes »
29-10-2020 09:12 - DakarActu -
Prenant part ce mercredi, au dialogue des parlementaires du Sénégal et de la Mauritanie autour du projet pétro-gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), la présidente du Comité National ITIE s’est réjouie de l’accord intergouvernemental sénégalo-mauritanien sur l’exploitation du champ gazier qui se trouve à la frontière entre les deux pays.
Mieux, Éva Marie Coll Seck se félicite de pouvoir compter sur les parlementaires des pays frontaliers pour impulser les réformes. « Nous nous réjouissons de pouvoir compter sur les parlementaires au sein des comités nationaux ITIE pour impulser les réformes », a dit l’ancienne ministre de la Santé.
Les deux pays « frères » ont déjà convenu des accords additionnels de la fiscalité relative à la sous-traitance comme l’accord de budgétisation et l’accord de financement ainsi que l’accord de commercialisation.
« Les chefs d’État du Sénégal et de la Mauritanie ont conclu, le 9 février 2018, l’Accord de coopération inter-Etats portant sur le développement et l’exploitation des réservoirs du champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA) entre le Sénégal et la Mauritanie », a rappelé la présidente du CN-ITIE.
Éva Marie Coll Seck renseigne, par ailleurs, que ce sont les deux Parlements qui avaient permis la ratification.
Ce qui a levé, dit-elle beaucoup d’incertitudes. L’adhésion de la Mauritanie et du Sénégal à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives, respectivement en 2005 et en 2013, a été saluée par la présidente du Comité National ITIE.
Mauritanie, création d’une police de l’environnement : pour la MEDD, c’est une "nécessité"
29-10-2020 07:00 - Par LDJ, pour Cridem, avec AMI - www.cridem.org
En Mauritanie, face aux « infractions portant gravement atteinte à l'environnement », les autorités ont décidé de réagir en annonçant la création d’une police de l’environnement.
Mercredi 28 octobre, le Conseil des ministres a examiné et approuvé dans ce sens un projet de loi relatif à la police environnementale. Le présent projet de loi a pour objet de créer un statut spécial des corps de la police environnementale, précise le communiqué du Conseil des ministres.
Le communiqué ajoute que la création de cet important service public intervient en réponse à l'accentuation des infractions portant gravement atteinte à l'environnement et devra constituer un levier efficace pour la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de préservation des ressources naturelles, de l'environnement et de la biodiversité.
Face aux journalistes, la ministre de l’environnement et du développement durable, Mariem Bekaye, la mise en place de cette police est devenue une nécessité. La ministre a qualifié la situation environnementale en Mauritanie d'alarmante.
Selon la Ministre, le recul des forets et la détérioration de la biodiversité ont un impact réel sur la santé des citoyens. Elle ajouté que la décharge de "Tivirit" est un exemple patent et que l’exploitation des ressources naturelles, un des piliers sur lequel repose l’économie nationale, a un impact sur le développement économique à long terme.
En outre, Marime Bekaye a précisé que la police environnementale sera chargée de veiller au respect des plans environnementaux de gestion des sociétés. Elle a fait référence à l’usage du mercure et du cyanure dans les sites artisanaux d’orpaillage, qui doit être encadré et suivi. Elle n’a pas manqué de mentionner les récentes manifestations et sit-in de citoyens réclamant plus de sécurité. Selon la ministre, la préservation de l’environnement est intimement liée au développement économique et social serein.
« Pour être efficace, la police environnementale sera dotée des pouvoirs d’une police administrative ainsi que ceux d’une police judiciaire. Au-delà de la lutte contre les infractions, la ministre a indiqué la police environnementale aura également un rôle de sensibilisation des citoyens et des acteurs concernés, à l’importance de préserver l’environnement et le respect des lois », a affirmé Mariem Bekaye.
Avant d’ajouter : « la police environnementale est composée de deux entités : le corps des eaux, forêts et chasse qui œuvraient essentiellement en milieu rural et celui des inspecteurs de l’environnement. Ils auront à surveiller l’activité minière et industrielle. »
La ministre de l’environnement et du développement durable a annoncé que la police environnementale, travaillera sous l’autorité du ministère du Développement durable, dans le cadre d’un programme de surveillance de l’environnement avant de préciser qu’un rapport annuel sera élaboré et déposé au bureau du Premier ministre.
Par LDJ, pour Cridem, avec AMI - www.cridem.org
Mauritanie, création d’une police de l’environnement : pour la MEDD, c’est une "nécessité" 29-10-2020 07:00 - Par LDJ, pour Cridem, avec AMI - www.cridem.org
En Mauritanie, face aux « infractions portant gravement atteinte à l'environnement », les autorités ont décidé de réagir en annonçant la création d’une police de l’environnement.
Mercredi 28 octobre, le Conseil des ministres a examiné et approuvé dans ce sens un projet de loi relatif à la police environnementale. Le présent projet de loi a pour objet de créer un statut spécial des corps de la police environnementale, précise le communiqué du Conseil des ministres.
Le communiqué ajoute que la création de cet important service public intervient en réponse à l'accentuation des infractions portant gravement atteinte à l'environnement et devra constituer un levier efficace pour la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de préservation des ressources naturelles, de l'environnement et de la biodiversité.
Face aux journalistes, la ministre de l’environnement et du développement durable, Mariem Bekaye, la mise en place de cette police est devenue une nécessité. La ministre a qualifié la situation environnementale en Mauritanie d'alarmante.
Selon la Ministre, le recul des forets et la détérioration de la biodiversité ont un impact réel sur la santé des citoyens. Elle ajouté que la décharge de "Tivirit" est un exemple patent et que l’exploitation des ressources naturelles, un des piliers sur lequel repose l’économie nationale, a un impact sur le développement économique à long terme.
En outre, Marime Bekaye a précisé que la police environnementale sera chargée de veiller au respect des plans environnementaux de gestion des sociétés. Elle a fait référence à l’usage du mercure et du cyanure dans les sites artisanaux d’orpaillage, qui doit être encadré et suivi. Elle n’a pas manqué de mentionner les récentes manifestations et sit-in de citoyens réclamant plus de sécurité. Selon la ministre, la préservation de l’environnement est intimement liée au développement économique et social serein.
« Pour être efficace, la police environnementale sera dotée des pouvoirs d’une police administrative ainsi que ceux d’une police judiciaire. Au-delà de la lutte contre les infractions, la ministre a indiqué la police environnementale aura également un rôle de sensibilisation des citoyens et des acteurs concernés, à l’importance de préserver l’environnement et le respect des lois », a affirmé Mariem Bekaye.
Avant d’ajouter : « la police environnementale est composée de deux entités : le corps des eaux, forêts et chasse qui œuvraient essentiellement en milieu rural et celui des inspecteurs de l’environnement. Ils auront à surveiller l’activité minière et industrielle. »
La ministre de l’environnement et du développement durable a annoncé que la police environnementale, travaillera sous l’autorité du ministère du Développement durable, dans le cadre d’un programme de surveillance de l’environnement avant de préciser qu’un rapport annuel sera élaboré et déposé au bureau du Premier ministre.
Par LDJ, pour Cridem, avec AMI - www.cridem.org
Mauritanie, création d’une police de l’environnement : pour la MEDD, c’est une "nécessité"
29-10-2020 07:00 - Par LDJ, pour Cridem, avec AMI - www.cridem.org
En Mauritanie, face aux « infractions portant gravement atteinte à l'environnement », les autorités ont décidé de réagir en annonçant la création d’une police de l’environnement.
Mercredi 28 octobre, le Conseil des ministres a examiné et approuvé dans ce sens un projet de loi relatif à la police environnementale. Le présent projet de loi a pour objet de créer un statut spécial des corps de la police environnementale, précise le communiqué du Conseil des ministres.
Le communiqué ajoute que la création de cet important service public intervient en réponse à l'accentuation des infractions portant gravement atteinte à l'environnement et devra constituer un levier efficace pour la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de préservation des ressources naturelles, de l'environnement et de la biodiversité.
Face aux journalistes, la ministre de l’environnement et du développement durable, Mariem Bekaye, la mise en place de cette police est devenue une nécessité. La ministre a qualifié la situation environnementale en Mauritanie d'alarmante.
Selon la Ministre, le recul des forets et la détérioration de la biodiversité ont un impact réel sur la santé des citoyens. Elle ajouté que la décharge de "Tivirit" est un exemple patent et que l’exploitation des ressources naturelles, un des piliers sur lequel repose l’économie nationale, a un impact sur le développement économique à long terme.
En outre, Marime Bekaye a précisé que la police environnementale sera chargée de veiller au respect des plans environnementaux de gestion des sociétés. Elle a fait référence à l’usage du mercure et du cyanure dans les sites artisanaux d’orpaillage, qui doit être encadré et suivi. Elle n’a pas manqué de mentionner les récentes manifestations et sit-in de citoyens réclamant plus de sécurité. Selon la ministre, la préservation de l’environnement est intimement liée au développement économique et social serein.
« Pour être efficace, la police environnementale sera dotée des pouvoirs d’une police administrative ainsi que ceux d’une police judiciaire. Au-delà de la lutte contre les infractions, la ministre a indiqué la police environnementale aura également un rôle de sensibilisation des citoyens et des acteurs concernés, à l’importance de préserver l’environnement et le respect des lois », a affirmé Mariem Bekaye.
Avant d’ajouter : « la police environnementale est composée de deux entités : le corps des eaux, forêts et chasse qui œuvraient essentiellement en milieu rural et celui des inspecteurs de l’environnement. Ils auront à surveiller l’activité minière et industrielle. »
La ministre de l’environnement et du développement durable a annoncé que la police environnementale, travaillera sous l’autorité du ministère du Développement durable, dans le cadre d’un programme de surveillance de l’environnement avant de préciser qu’un rapport annuel sera élaboré et déposé au bureau du Premier ministre.
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Mauritanie, création d’une police de l’environnement : pour la MEDD, c’est une "nécessité" 29-10-2020 07:00 - Par LDJ, pour Cridem, avec AMI - www.cridem.org
En Mauritanie, face aux « infractions portant gravement atteinte à l'environnement », les autorités ont décidé de réagir en annonçant la création d’une police de l’environnement.
Mercredi 28 octobre, le Conseil des ministres a examiné et approuvé dans ce sens un projet de loi relatif à la police environnementale. Le présent projet de loi a pour objet de créer un statut spécial des corps de la police environnementale, précise le communiqué du Conseil des ministres.
Le communiqué ajoute que la création de cet important service public intervient en réponse à l'accentuation des infractions portant gravement atteinte à l'environnement et devra constituer un levier efficace pour la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de préservation des ressources naturelles, de l'environnement et de la biodiversité.
Face aux journalistes, la ministre de l’environnement et du développement durable, Mariem Bekaye, la mise en place de cette police est devenue une nécessité. La ministre a qualifié la situation environnementale en Mauritanie d'alarmante.
Selon la Ministre, le recul des forets et la détérioration de la biodiversité ont un impact réel sur la santé des citoyens. Elle ajouté que la décharge de "Tivirit" est un exemple patent et que l’exploitation des ressources naturelles, un des piliers sur lequel repose l’économie nationale, a un impact sur le développement économique à long terme.
En outre, Marime Bekaye a précisé que la police environnementale sera chargée de veiller au respect des plans environnementaux de gestion des sociétés. Elle a fait référence à l’usage du mercure et du cyanure dans les sites artisanaux d’orpaillage, qui doit être encadré et suivi. Elle n’a pas manqué de mentionner les récentes manifestations et sit-in de citoyens réclamant plus de sécurité. Selon la ministre, la préservation de l’environnement est intimement liée au développement économique et social serein.
« Pour être efficace, la police environnementale sera dotée des pouvoirs d’une police administrative ainsi que ceux d’une police judiciaire. Au-delà de la lutte contre les infractions, la ministre a indiqué la police environnementale aura également un rôle de sensibilisation des citoyens et des acteurs concernés, à l’importance de préserver l’environnement et le respect des lois », a affirmé Mariem Bekaye.
Avant d’ajouter : « la police environnementale est composée de deux entités : le corps des eaux, forêts et chasse qui œuvraient essentiellement en milieu rural et celui des inspecteurs de l’environnement. Ils auront à surveiller l’activité minière et industrielle. »
La ministre de l’environnement et du développement durable a annoncé que la police environnementale, travaillera sous l’autorité du ministère du Développement durable, dans le cadre d’un programme de surveillance de l’environnement avant de préciser qu’un rapport annuel sera élaboré et déposé au bureau du Premier ministre.
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Ouverture d’un dialogue parlementaire autour du projet GTA
27-10-2020 13:53 - APS -
Le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, a ouvert, ce mardi le dialogue parlementaire de haut niveau entre le Sénégal et la Mauritanie autour du projet GTA (Grand Tortue Ahmeyim)",, a appris l’APS.
’’Le ministre du Pétrole et des Energies M. Mouhamadou Makhtar Cissé a ouvert ce mardi 27 octobre 2020 le dialogue parlementaire de haut niveau entre le Sénégal et la Mauritanie autour du projet GTA’’, indique dans un tweet le ministère du Pétrole et des Energies.
Ce dialogue vise à ’’promouvoir la création d’un cadre permanent entre les parlementaires du Sénégal et de la Mauritanie autour du projet GTA afin d’explorer toutes les opportunités de consolider les synergies entre les parties prenantes des deux pays’’, selon le ministère sénégalais.
’’La gestion des attentes est capitale dans ce type de projet. C’est pourquoi la disponibilité de l’information fait partie des premiers niveaux de contrôle. J’invite les secteurs privés des deux pays à travailler ensemble pour prendre pleinement leur place dans ce projet’’, a déclaré le le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé.
’’Ce moment d’échanges et de partage est salué par tous les acteurs qui s’intéressent à la gouvernance du pétrole et du gaz. Nous sommes résolument engagés dans la gouvernance transparente de nos ressources’’, a pour sa part assuré Eva Marie Coll Seck, président de l’ITIE Sénégal.
Le Sénégal et la Mauritanie ont signé le 27 octobre 2020 à Dakar avec BP un contrat d’achat et de vente du gaz naturel liquéfié de la phase 1 du projet du champ gazier Grand Tortue GTA, que les deux pays partagent.
Les directeurs des compagnies pétrolières contractantes PETROSEN, la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier (SMHPM), BP et Kosmos ont paraphé l’accord avec BP Gas Marketing (BPGM) adjudicataire de l’appel d’offres international qui a été lancé à cet effet.
Le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies Mouhamadou Makhtar Cissé, avait souligné que la signature du contrat démontre les liens fraternels solides qui unissent le Sénégal et la Mauritanie, pour avancer ensemble dans le chemin du développement harmonieux.
"Le champ gazier sera développé en trois phases. La première phase, objet du contrat signé, produira, au total, environ 2,5 millions de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL) pour l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 MW électrique) pour les deux marchés domestiques", avait-t-il expliqué.
Le ministre sénégalais avait indiqué que ces quantités seront "équitablement partagées entre les deux pays selon les conditions fixées par l’accord de coopération inter-Etats".
"Les différentes entités impliquées dans le projet (Etats et compagnies pétrolières) ont convenu de commercialiser conjointement tout le GNL de cette phase 1 pour l’optimiser", avait ajouté le ministre.
Pour sa part, le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Energie Mohamed Ould Abdel Vetah avait indiqué que la signature de ce contrat montre la volonté commune des deux pays de mutualiser les efforts pour un meilleur positionnement commercial au sein du marché international, en perpétuelle concurrence.
Le Sénégal et la Mauritanie sont convenus de développer et d’exploiter en commun le gisement de gaz dénommé "Grand Tortue Ahmeyim (GTA)", mis à jour en 2016, à cheval sur la frontière maritime entre les deux pays.
OID
Les bras de TechnipFMC Sens au service du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim piloté par BP
22-10-2020 19:30 - L'Yonne Républicaine -
À Sens, TechnipFMC est en train de finaliser une commande de poids : quatre bras de chargement destinés à équiper le futur terminal flottant de liquéfaction de gaz au large du Sénégal et de la Mauritanie.
Un bras de chargement positionné sur un convoi exceptionnel au moyen de grues à destination du port de Gron la semaine dernière : la scène devrait se répéter à trois reprises dans les prochaines semaines.
À Sens, TechnipFMC finalise la commande de poids, décrochée en août 2019. "Notre site a été choisi pour fournir quatre bras de chargement GNL (Gaz naturel liquéfié, ndlr) offshore par l’un des leaders mondiaux de l’ingénierie", indique Bertrand Chupin, président de FMC Loading Systems SAS.
La livraison des bras décalée de plus d’un an
Les bras seront installés sur une unité flottante de liquéfaction de gaz (FLNG) dans le cadre du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim, piloté par BP (British Petroleum), à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal.
"Un très important gisement de gaz naturel qui devrait assurer aux deux pays des revenus pour les 30 à 50 années prochaines a été découvert à 80 km de leurs côtes, à une profondeur de 2.700 m, mais qui va nécessiter un forage à moins 4.000 m, poursuit Bertrand Chupin. Un premier bateau va effectuer un premier traitement en séparant le gaz, les liquides, les sables. Puis le gaz va être envoyé au moyen d’un pipeline sur le FLNG, plus proche des côtes, qui va refroidir le gaz de manière à le rendre liquide (- 168 °C) pour qu’on puisse le transporter par méthanier. C’est là que nos bras interviennent puisqu’ils vont permettre le transfert du gaz de l’unité flottante aux méthaniers."
"C’est probablement la démonstration de ce système qui a convaincu British Petroleum"
Là, le professionnel développe deux particularités : "L’extrémité de ces bras offre une taille de 20 pouces, alors qu’en général, on est sur du 16 pouces. Ils sont par ailleurs dotés d’un système Easy drive qui permet une manipulation sans à-coups et une connexion aisée et sécurisée pour les opérateurs. C’est probablement la démonstration de ce système qui a convaincu British Petroleum. Nous l’avions présenté en mai 2019 lors d’un événement qui avait réuni 80 clients sur le site de Sens."
Toutefois, le projet Tortue a pris du retard. "Nous aurions dû livrer sur site en janvier 2021. Mais avec la crise du Covid, cela ne sera pas avant le printemps 2022. Comme nous ne disposons pas de suffisamment d’espace, les bras de chargement, entièrement assemblés, vont être stockés au port de Gron pendant un an, puis livrés au Havre par voie fluviale." Avant de rejoindre les côtes africaines.
Véronique Sellès
veronique.selles@centrefrance.com
Via Cridem
Hydrocarbures : Un trio tunisien sélectionné pour la formation des compétences
17-10-2020 20:16 - Mauriweb -
Le ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines vient de recruter l’ingénieur tunisien Mohamed Ben Chika, professeur à l’ISET de Sfax - capitale économique de la Tunisie - comme consultant chargé d’apporter une assistance dans la création d’un centre de formation dédié aux services en relation avec l’industrie pétrolière et gazière.
C’est donc un trio tunisien qui est sélectionné pour aider à la création de trois Centres de compétence dans le domaine des hydrocarbures en Mauritanie.
Le nom de Ben Chika vient en effet s’ajouter à ceux Barnoussi Chafik et Mohcen Tennich basés à Ben Arous (Tunis) qui ont été retenus pour apporter une assistance technique dans la création et la mise en place d’un centre dédié à la formation dans le domaine de l’industrie pétrolière et gazière et d’un centre de formation dédié au domaine des travaux publics en lien avec les projets d’hydrocarbures.
Chaque consultant disposera d’un délai d’un an pour exécuter son contrat. Le recrutement du trio tunisien qui est d’un montant de 120 milles € entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles (PADG).
Le projet en question a été initié par le ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie suite à la découverte du champ gazier Grand Tortue/Ahmeym à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal et est financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions $.
Mauritanie : Bâ Ousmane nommé à la tête de la Commission nationale des hydrocarbures
09-10-2020 15:10 - Financial Afrik -
Bâ Ousmane quitte son poste de directeur général de la Société des aéroports de Mauritanie (SAM), une société à capitaux mixtes contrôlée à hauteur de 66% par l’Etat, pour la présidence de la Commission nationale des hydrocarbures (CNHY) ce mercredi 7 octobre.
Ancien ministre de l’Education nationale puis ancien ambassadeur, il succède à Ould Damou limogé sans aucune raison officielle. Le sociologue formé à Bordeaux (France) va évoluer en terrain connu puisqu’il avait déjà occupé le poste de président de la CNHY dans un passé récent.
Il aura à piloter deux importants dossiers dès son entrée en fonction à savoir la sélection d’un fournisseur chargé de fournir les produits pétroliers liquides pour une période d’un an et le dossier d’attribution de trois licences d’avitaillement des plates-formes pétrolières et gazières offshore et des navires dans les eaux territoriales mauritaniennes et dans les ports.
Récemment, les autorités mauritaniennes ont décidé de mieux réglementer l’avitaillement en haute mer qui était jusque-là libre et ce sera à Bâ Ousmane de porter la révolution dans le domaine.
L’attribution des licences d’avitaillement et la sélection d’un fournisseur d’hydrocarbures à l’Etat mauritanien sont prévues respectivement les 2 et 5 novembre.
Par Samba Camara
Le délai de livraison du FLNG du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim prolongé de 11 mois
Posté le 7 octobre 2020 par Eugène Shema
BP a communiqué un nouveau calendrier au fabricant de la plateforme ainsi que la levée de la force majeure liée au Covid-19. La livraison de l’usine flottante était prévue en 2022Posté le 7 octobre 2020 par Eugène Shema
Le propriétaire de navires méthaniers Golar LNG a indiqué, le 01er octobre dernier, que sa filiale Gimi Ms Corporation a été informée par BP Mauritania Investments (filiale de la compagnie pétrolière britannique BP) de la levée de la force majeure pour le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), développé à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal.
Le nouveau calendrier soumis par BP Mauritania Investments prolonge la date de livraison initiale de 11 mois, relève Golar LNG.
La force majeure avait été notifiée à Gimi Ms Corporation par BP dans la première semaine du mois d’avril 2020; la compagnie pétrolière britannique invoquant l’impact des mesures prises par les Etats pour limiter la propagation de la pandémie de coronavirus sur le développement du projet. L’entreprise indiquait que ces mesures ne lui permettaient plus de recevoir et connecter l’usine flottante de liquéfaction de gaz naturel (Floating Liquefied Natural Gas, FLNG) en 2022 comme initialement convenu lors de la commande de la plateforme le 26 février 2019.
Le contrat de la plateforme, baptisée FLNG Gimi, a été attribuée à Gimi Ms Corporation.
La confirmation du nouveau calendrier de projet révisé devrait faciliter la conclusion des discussions en cours avec les entreprises d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction et les banques de crédit concernant l’ajustement des calendriers de construction et de financement, selon le communiqué de Golar LNG
Le projet gazier GTA est piloté par BP et l’américain Kosmos Energy, en partenariat avec les compagnies pétrolières nationales de Mauritanie et du Sénégal. Le projet envisage la mise en place d’une infrastructure sous-marine d’extraction de gaz naturel, qui sera reliée par des pipelines de production à une plateforme flottante d’extraction, de stockage et de déchargement (FPSO). Cette plateforme FPSO traitera ensuite le gaz extrait et le renverra via un pipeline au terminal de liquéfaction flottant (FLNG).
La plateforme FLNG, dans sa première phase, aura la capacité de fournir 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an en moyenne, dans un champ dont le potentiel récupérable est estimé à environ 15 TCF (424,75 milliards de m3) de gaz.
Les difficultés de BP retardent l’arrivée du pactole gazier de Grand Tortue Ahmeyim01 octobre 2020 à 11h30
Par Alain Faujas
Mis à jour le 02 octobre 2020 à 11h34
À la perspective d’une manne gazière, Nouakchott rayonnait d’optimisme. Mais les mauvais résultats de BP et l’essor des énergies renouvelables vont différer l’entrée en production.
La Mauritanie rêvait d’un avenir radieux à partir de 2022 grâce aux quelque 425 milliards de mètres cubes de gaz contenus dans les réservoirs sous-marins situés à cheval sur la frontière maritime qu’elle partage avec le Sénégal. Pandémie, évolution erratique des prix des hydrocarbures, économie mondiale en berne et nouvelle sensibilité des majors pétrolières en faveur des énergies renouvelables jettent une ombre inquiétante sur ce projet.
Grand Tortue Ahmeyim (GTA) semblait pourtant bien engagé. C’est en avril 2015 que la junior texane Kosmos Energy claironne la découverte du pactole situé dans le Bloc 8, à 125 km des côtes et à 2 700 m sous la surface de l’océan. De quoi produire du gaz pendant plus de vingt ans. De mois en mois, le projet prend forme. British Petroleum, le chef de file, Kosmos et les États mauritanien et sénégalais créent deux sociétés de développement.
Accord exemplaire entre Dakar et Nouakchott
Le tour de table de la société mauritanienne attribue 62 % à BP, 28 % à Kosmos et 10 % à la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM). Côté sénégalais, la répartition est à peine différente : 60 % pour BP, 30 % pour Kosmos et 10 % pour Petrosen. De façon approximative, les deux pays peuvent espérer se partager, sur vingt ou trente ans, avec les opérateurs, 80 à 90 milliards de dollars de recettes, et entendent remplacer le fuel de leurs centrales électriques par ce gaz moins cher et moins polluant.
Cliquer ici pour modifier.
Formation en industrie pétrolière et gazière : La Mauritanie fait appel à l’expertise tunisienne
15-09-2020 22:30 - Mauriweb -
Le ministère du Pétrole, de l’Energie et de Mines recrute deux ingénieurs tunisiens chargés d’apporter assistance dans le cadre de la création d’un centre de formation en industrie pétrolière et gazière ainsi que la mise en place d’un centre de travaux publics en lien avec les projets d’hydrocarbures.
En effet suite à la découverte du champ gazier Grand Tortue/Ahmeym à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal, le ministère a décidé de pallier le déficit de compétences dans le domaine de l’industrie du gaz et du pétrole et du coup a décidé de la création des trois Centres de compétences (CDC) dont l’un est dédié à la formation en matière d’industrie pétrolière et gazière ; l’autre aux services en relation avec l’industrie en question et le troisième dédié à la formation en travaux publics.
Barnoussi Chafik - recruté pour apporter une assistance technique dans la création et la mise en place du Centre de compétences dédié au domaine de l’industrie et en particulier, le pétrole et gaz aura pour mission d’appuyer l’organisation pédagogique de la formation initiale et continue des formateurs de la formation professionnelle ; développer des outils de gestion et des supports de l’enseignement et contribuer à la promotion de la formation technique et professionnelle.
Mohcen Tennich, l’autre tunisois retenu par le ministère du Pétrole, aura pour mission d’apporter une assistance technique dans la création et la mise en place du Centre de compétences dédié au domaine des travaux publics. La durée du contrat de deux ingénieurs est d’un an renouvelable une fois sous réserve d’une évaluation annuelle satisfaisante par le bénéficiaire.
Leur compatriote Mohamed Ben Chika a quant à lui été écarté du contrat d’ingénieur consultant chargé d’apporter assistance dans la création du Centre de compétences dédié aux services en relation avec l’industrie pétrolière et gazière qui lui avait été attribué provisoirement en juillet 2020.
Son profil selon Elkhadar Abdou, le responsable des marchés publics au sein du ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines, ne correspond pas à celle de la personne recherchée pour l’exécution du contrat.
Le recrutement d’ingénieurs dont la mission est d’apporter assistance dans la création de Centres de compétences (CDC) entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles (PADG) initié par le ministère du Pétrole, des Mines et de l’Énergie suite à la découverte du champ gazier Grand Tortue/Ahmeym à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal et financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions $.
La liste des cabinets pré-qualifiés pour l’élaboration d’un plan directeur mauritanien est annulée
Mauriweb - 02-09-2020 09:00 -
La liste des cabinets pré-qualifiés pour l’élaboration d’un plan directeur pétrolier et gazier mauritanien annoncée en mai dernier vient d’être annulée par les autorités.
Donc Enercap le cabinet lyonnais dirigé par Alex Vial; le français Sofregaz ; le sud africain EPCM Holdings et le consortium ayant comme chef de file PwC (France-Maroc) qui fait partie du réseau de PwC international -un des plus grands cabinets d’audit financier au monde - pré-qualifiés en mai dernier doivent patienter.
Il est fait grief à la présélection de ne pas avoir tenu compte de la description et termes de références du projet d’élaboration du plan directeur pétrolier et gazier.
Le contrat de recrutement d’un cabinet pour l’élaboration d’un plan directeur pétrolier et gazier national entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations de projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions $ et initié suite à la découverte du champ gazier Grand Tortue/Ahmeym à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal voisin.
Une reprise de l’évaluation des offres techniques des candidats en lice pour ledit contrat aura lieu dans les jours à venir.
Mauriweb - 02-09-2020 09:00 -
La liste des cabinets pré-qualifiés pour l’élaboration d’un plan directeur pétrolier et gazier mauritanien annoncée en mai dernier vient d’être annulée par les autorités.
Donc Enercap le cabinet lyonnais dirigé par Alex Vial; le français Sofregaz ; le sud africain EPCM Holdings et le consortium ayant comme chef de file PwC (France-Maroc) qui fait partie du réseau de PwC international -un des plus grands cabinets d’audit financier au monde - pré-qualifiés en mai dernier doivent patienter.
Il est fait grief à la présélection de ne pas avoir tenu compte de la description et termes de références du projet d’élaboration du plan directeur pétrolier et gazier.
Le contrat de recrutement d’un cabinet pour l’élaboration d’un plan directeur pétrolier et gazier national entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations de projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions $ et initié suite à la découverte du champ gazier Grand Tortue/Ahmeym à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal voisin.
Une reprise de l’évaluation des offres techniques des candidats en lice pour ledit contrat aura lieu dans les jours à venir.
La fermeture de l’aéroport international de Nouakchott prolongée au 9 septembre
Sahara Médias - 31-08-2020 21:00 -
Les autorités mauritaniennes ont prolongé au 9 septembre la fermeture de l’aéroport international Oumtounsi, dans le cadre des mesures de prévention contre le covid-19.
Des exceptions concernent les vols à caractère humanitaire, ceux d’appuis aux vols en transit, les avions cargo en plus des vols domestiques. Les autorités mauritaniennes avaient prolongé la fermeture de l’aéroport au 31 août avant de la prolonger de nouveau aujourd’hui au 9 septembre prochain.
Elles avaient déjà autorisé la reprise des vols intérieurs après l’allègement des mesures de prévention contre le coronavirus et permis l’organisation de certains vols commerciaux afin de rapatrier des mauritaniens bloqués à l’étranger.
Sahara Médias - 31-08-2020 21:00 -
Les autorités mauritaniennes ont prolongé au 9 septembre la fermeture de l’aéroport international Oumtounsi, dans le cadre des mesures de prévention contre le covid-19.
Des exceptions concernent les vols à caractère humanitaire, ceux d’appuis aux vols en transit, les avions cargo en plus des vols domestiques. Les autorités mauritaniennes avaient prolongé la fermeture de l’aéroport au 31 août avant de la prolonger de nouveau aujourd’hui au 9 septembre prochain.
Elles avaient déjà autorisé la reprise des vols intérieurs après l’allègement des mesures de prévention contre le coronavirus et permis l’organisation de certains vols commerciaux afin de rapatrier des mauritaniens bloqués à l’étranger.
Exploration Mauritanie : Total attribue un contrat de relevés sismiques 3D à Shearwater GeoServices
Date de création: 29 août 2020 06:45 (Agence Ecofin) -
Dans le but de poursuivre ses travaux de développement dans le prolifique bassin offshore de la Mauritanie, Total vient d’attribuer un contrat de relevés sismiques 3D à Shearwater GeoServices. Ce dernier utilisera l’une des technologies les plus précises de l’industrie pour l’exécuter.
Vendredi, la société norvégienne Shearwater GeoServices a annoncé avoir obtenu un contrat de livraison de données sismiques 3D de la part de Total Mauritanie.
Les travaux dureront deux mois et demi et devraient être achevés avant la fin de l’année. Ils couvriront une superficie de 6 000 km2, à travers les blocs en mer C15 et C31, en utilisant une configuration Flexisource à remorquage ultra-large, la plus grande triple source d’acquisition linéaire à ce jour.
La société devra également analyser et livrer les résultats de l’enquête dans les meilleurs délais. Pour cela, elle emploiera un traitement Fast Track rendu possible par la technologie Reveal, dont elle détient les brevets. Ce programme sismique 3D viendra s’ajouter à d’autres activités récentes de Shearwater en Afrique de l’Ouest.
En Mauritanie, Total est présent sur les blocs en mer C7, C9, C15, C18 et C31. Les blocs C15 et C31 objets de la nouvelle campagne sont opérés à 90 %.
Olivier de Souza
Date de création: 29 août 2020 06:45 (Agence Ecofin) -
Dans le but de poursuivre ses travaux de développement dans le prolifique bassin offshore de la Mauritanie, Total vient d’attribuer un contrat de relevés sismiques 3D à Shearwater GeoServices. Ce dernier utilisera l’une des technologies les plus précises de l’industrie pour l’exécuter.
Vendredi, la société norvégienne Shearwater GeoServices a annoncé avoir obtenu un contrat de livraison de données sismiques 3D de la part de Total Mauritanie.
Les travaux dureront deux mois et demi et devraient être achevés avant la fin de l’année. Ils couvriront une superficie de 6 000 km2, à travers les blocs en mer C15 et C31, en utilisant une configuration Flexisource à remorquage ultra-large, la plus grande triple source d’acquisition linéaire à ce jour.
La société devra également analyser et livrer les résultats de l’enquête dans les meilleurs délais. Pour cela, elle emploiera un traitement Fast Track rendu possible par la technologie Reveal, dont elle détient les brevets. Ce programme sismique 3D viendra s’ajouter à d’autres activités récentes de Shearwater en Afrique de l’Ouest.
En Mauritanie, Total est présent sur les blocs en mer C7, C9, C15, C18 et C31. Les blocs C15 et C31 objets de la nouvelle campagne sont opérés à 90 %.
Olivier de Souza
Le baril de pétrole atteint son plus haut niveau depuis marsDate de création: 26 août 2020 12:28 - Dernière modification le: 26 août 2020 13:58Agence Ecofin) - Mardi, le baril d’or noir a atteint son plus haut niveau depuis le désaccord entre Riyad et Moscou sur la réduction de l’offre. Une amélioration favorisée par l’interruption aux USA de la production à cause de l’arrivée de l’ouragan Laura et un éventuel accord commercial américano-chinois.
Mardi, les deux indices de référence des cours du pétrole ont clôturé à leur plus haut niveau en cinq mois, car les producteurs américains ont interrompu la production des champs du golfe du Mexique, avec l’annonce de l’arrivée imminente de l’ouragan Laura. Ceci, bien que la deuxième vague de contamination au coronavirus bat son plein et que la demande n’a pas encore montré de véritables signes de reprise.
C’est le niveau le plus élevé des cours du combustible depuis le 5 mars, la veille du désaccord entre la Russie et l’Arabie Saoudite sur les réductions de l’offre du groupe OPEP+ et près d’une semaine avant que la Covid-19 ne soit déclarée comme pandémie.
Le brut a gagné 1,6 % pour s’établir à 45,86 dollars le baril et le WTI, 1,7 % pour s’échanger à 43,35 dollars le baril.
Par ailleurs, les prix ont été soutenus par l’annonce selon laquelle les Etats-Unis et la Chine s’engagent à conclure un accord sur le commerce entre les deux pays, surtout dans un contexte de guerre commerciale.
Cette nouvelle pourrait être confirmée avec la publication ce mercredi, des données sur les stocks de pétrole brut aux États-Unis. Les analystes interrogés par Reuters prévoient que les stocks de pétrole américain enregistrent une cinquième baisse hebdomadaire consécutive.
Olivier de Souza
Mardi, les deux indices de référence des cours du pétrole ont clôturé à leur plus haut niveau en cinq mois, car les producteurs américains ont interrompu la production des champs du golfe du Mexique, avec l’annonce de l’arrivée imminente de l’ouragan Laura. Ceci, bien que la deuxième vague de contamination au coronavirus bat son plein et que la demande n’a pas encore montré de véritables signes de reprise.
C’est le niveau le plus élevé des cours du combustible depuis le 5 mars, la veille du désaccord entre la Russie et l’Arabie Saoudite sur les réductions de l’offre du groupe OPEP+ et près d’une semaine avant que la Covid-19 ne soit déclarée comme pandémie.
Le brut a gagné 1,6 % pour s’établir à 45,86 dollars le baril et le WTI, 1,7 % pour s’échanger à 43,35 dollars le baril.
Par ailleurs, les prix ont été soutenus par l’annonce selon laquelle les Etats-Unis et la Chine s’engagent à conclure un accord sur le commerce entre les deux pays, surtout dans un contexte de guerre commerciale.
Cette nouvelle pourrait être confirmée avec la publication ce mercredi, des données sur les stocks de pétrole brut aux États-Unis. Les analystes interrogés par Reuters prévoient que les stocks de pétrole américain enregistrent une cinquième baisse hebdomadaire consécutive.
Olivier de Souza
Mauritanie/Pétrole & Gaz : Enfin, une stratégie de développement d’un Contenu Local !
Par Adama WADE -24 août, 2020
Il y a deux mois, la Mauritanie a procédé à une consultation internationale pour le recrutement d’une firme pour l’élaboration d’une stratégie nationale de développement d’un contenu local dans le secteur extractif : Pétrole, Gaz et Mines. Nous rappelons que pareille démarche avait déjà été entamée en mai 2019 puis annulée pour des raisons non expliquées.
Notons à ce propos que le Sénégal – en perspective du développement du projet gazier GTA de BP, entre autres -s’est déjà doté d’une stratégie de développement de contenu local avec l’adoption d’une loi y afférente déjà en vigueur.
La semaine dernière, une quinzaine de firmes internationales ont répondu à l’appel et parmi elles la plus grande firme au monde de développement de Local Content qui n’est autre que EFFICIO Consulting qui participe en partenariat avec une firme Mauritanienne spécialisée dans le secteur Oil & Gas. En outre, d’autres grands cabinets-conseil sont en course tels que BCG (Boston Consulting Group) ou encore Deloitte.
Dans l’attente des résultats du processus de sélection, espérons que cette fois-ci la Mauritanie ira jusqu’au bout dans cette démarche louable – pour ne pas dire nécessaire – en vue d’optimiser les bénéfices des retombées économiques de l’exploitation minière et gazière au profit de son secteur privé.
Car, l’existence d’un cadre légal et règlementaire en matière de contenu local couplée aux exigences en termes de formation et d’organisation sont les seuls garants de la compétitivité des entreprises nationales.
Par Adama WADE -24 août, 2020
Il y a deux mois, la Mauritanie a procédé à une consultation internationale pour le recrutement d’une firme pour l’élaboration d’une stratégie nationale de développement d’un contenu local dans le secteur extractif : Pétrole, Gaz et Mines. Nous rappelons que pareille démarche avait déjà été entamée en mai 2019 puis annulée pour des raisons non expliquées.
Notons à ce propos que le Sénégal – en perspective du développement du projet gazier GTA de BP, entre autres -s’est déjà doté d’une stratégie de développement de contenu local avec l’adoption d’une loi y afférente déjà en vigueur.
La semaine dernière, une quinzaine de firmes internationales ont répondu à l’appel et parmi elles la plus grande firme au monde de développement de Local Content qui n’est autre que EFFICIO Consulting qui participe en partenariat avec une firme Mauritanienne spécialisée dans le secteur Oil & Gas. En outre, d’autres grands cabinets-conseil sont en course tels que BCG (Boston Consulting Group) ou encore Deloitte.
Dans l’attente des résultats du processus de sélection, espérons que cette fois-ci la Mauritanie ira jusqu’au bout dans cette démarche louable – pour ne pas dire nécessaire – en vue d’optimiser les bénéfices des retombées économiques de l’exploitation minière et gazière au profit de son secteur privé.
Car, l’existence d’un cadre légal et règlementaire en matière de contenu local couplée aux exigences en termes de formation et d’organisation sont les seuls garants de la compétitivité des entreprises nationales.
Golar talks to yard about cost of FLNG newbuild
Concept based on 'design one, build many' philosophy and could handle about 5 million tpa
20 August 2020 7:33 GMT UPDATED 20 August 2020 13:20 GMT
By Iain Esau in London
New York-listed Golar LNG is in talks with an unnamed yard about potential construction costs for its Mark 3 newbuild floating liquefied natural gas vessel design …
…. (read on: https://www.upstreamonline.com/lng/golar-talks-to-yard-about-cost-of-flng-newbuild/2-1-858489 )
Concept based on 'design one, build many' philosophy and could handle about 5 million tpa
20 August 2020 7:33 GMT UPDATED 20 August 2020 13:20 GMT
By Iain Esau in London
New York-listed Golar LNG is in talks with an unnamed yard about potential construction costs for its Mark 3 newbuild floating liquefied natural gas vessel design …
…. (read on: https://www.upstreamonline.com/lng/golar-talks-to-yard-about-cost-of-flng-newbuild/2-1-858489 )
BP's Greater Tortue LNG scheme on track but unease over future
First phase of delayed Greater Tortue Ahmeyim liquefied natural gas project about 40% complete, but uncertainty persists over next steps
6 August 2020 22:00 GMT UPDATED 7 August 2020 11:44 GMT
By Iain Esau in London
The first phase of BP’s delayed Greater Tortue Ahmeyim (GTA) liquefied natural gas project off Mauritania and Senegal is …
…( read on https://www.upstreamonline.com/lng/bps-greater-tortue-lng-scheme-on-track-but-unease-over-future/2-1-852286 )
First phase of delayed Greater Tortue Ahmeyim liquefied natural gas project about 40% complete, but uncertainty persists over next steps
6 August 2020 22:00 GMT UPDATED 7 August 2020 11:44 GMT
By Iain Esau in London
The first phase of BP’s delayed Greater Tortue Ahmeyim (GTA) liquefied natural gas project off Mauritania and Senegal is …
…( read on https://www.upstreamonline.com/lng/bps-greater-tortue-lng-scheme-on-track-but-unease-over-future/2-1-852286 )
US player lands Mauritania 3D re-processing deal
Ion Geophysical aims to upgrade some 24,000 square kilometres of legacy 3D data in prolific part of MSGBC basin
9 July 2020 16:17 GMT UPDATED 9 July 2020 16:17 GMT
By Iain Esau in London
US-based Ion Geophysical has struck a deal with Mauritania to re-process a large swathe of vintage seismic data as part of a strategy to …
… (read on https://www.upstreamonline.com/exploration/us-player-lands-mauritania-3d-re-processing-deal/2-1-840993 )
e Ministère du Pétrole et la société ION signent un accord visant à valoriser les ressources nationales
Nouakchott, 25/06/2020
Le Ministère du Pétrole, des Mines et de l'Energie et la société américaine ION spécialisée en systèmes d’imagerie et de géoscience, ont signé, jeudi à Nouakchott, un accord qui permettra le retraitement et la réinterprétation de données sismiques.
Il est attendu de cette opération une revalorisation de nos ressources nationales, l’amélioration du climat des affaires en vue d’attirer de nouveaux investisseurs.
Naturellement, le fruit de ce travail va impacter positivement le citoyen mauritanien. Ce, « en application du programme de Son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République dont le Gouvernement du Premier ministre Mr. Ismail Ould Boddé Ould Cheikh Sidiya, s'emploie à sa mise en œuvre » précise le Ministère du Pétrole, des Mines et de l'Energie, dans un communiqué parvenu à l’AMI.
Toujours selon le communiqué, la Mauritanie, à travers son Ministère Pétrole, des Mines et de l'Energie, « dispose des données géophysiques, géologiques et diagraphies des puits dans des zones qui couvrent les bassins sédimentaires, continentaux et côtiers ».
Ainsi, la société américaine ION, aura à traiter les 24 000 km2 d’études sismiques réalisées en 3D dans l’Offshore et les 15 000 km en 2D dans l'Onshore. Ces données, souligne le ministère, « ne sont plus sous clauses de confidentialité » et seront donc exploitées avec de nouvelles technologies de pointe, afin d’engendrer un nouveau jeu de données qui aidera à la prise de décision de nouveaux investisseurs.
Par ailleurs, l’accord entre l’Etat mauritanien et la société américaine ION, inclut un volet formation. Ce transfert de compétences se déclinera par la formation d’ingénieurs mauritaniens, dans « le but d'assurer à l'État la qualification de ses cadres dans le domaine de retraitement des données de nature non homogènes et de leur réinterprétation à la lumière des évolutions technologiques qui se développent au fil des années », d’après le texte du ministère.
La Mauritanie, à l’instar d’autres pays du monde s’efforçant à limiter les contacts physiques, pour freiner la propagation de la Covid19, la cérémonie s’est déroulée en visioconférence dans les locaux du ministère du Pétrole, des Mines et de l'Énergie à Nouakchott et au siège d'ION à Houston, Texas aux États-Unis.
L'accord a été signé côté mauritanien par M. Mohamed Abdel Vetah, Ministre du Pétrole, des Mines et de l'Energie, et par M. Joe Gagliardi, vice-président en charge des accords à la société ION.
Notons que la cérémonie a eu lieu en présence de M. Michael J. Dodman, ambassadeur des États-Unis d'Amérique en Mauritanie.
Mauritanie – gaz: le cabinet lyonnais Enercap débouté de son recours
Par Samba Camara - 8 juin, 2020
Le cabinet lyonnais Enercap dirigé par Alex Vial a été débouté, vendredi 5 juin, de son recours relatif à l’attribution du marché de recrutement d’un consultant chargé de fournir des conseils ad hoc sur la stratégie de commercialisation des ressources pétrolières et gazières au profit du ministère mauritanien du Pétrole de l’Energie et des Mines.
Enercap avait remporté le contrat de manière provisoire en juin 2019 en battant Navigant (France) et le consortium belge Tractabel/Engie avant d’en être évincé le 18 mars 2020 au profit du consortium belgo-français Tractabel/Fleurance de Gaulle. Le marché entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations des projets gaziers et au développement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) initié par le ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines dirigé par Mohamed Abdel Vettah suite à la découverte du champ gazier Grand Tortute/Ahmeym à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
Enercap trinquerait-il du fait que le contrat lui a été attribué en fin de règne de Mohamed Ould Abdel Aziz caractérisé par une grosse pagaille dans l’attribution de la commande publique? Les carottes semblent désormais cuites pour le cabinet lyonnais au profit du consortium Tractabel/Fleurance De Gaulle dont le chef de file est le belge Tractabel qui devient le second consultant (firme non français) après le groupement béninois Fidexca/Faucon attributaire d’un contrat attributaire qui entre dans le cadre du PADG qui est financé à hauteur de 20 millions $ par la Banque mondiale.
Mauritanie : le ministère des Hydrocarbures retient EY Paris pour sa stratégie d’affaires
Ernst & Young & Associés (EY) (France) a été retenu fin mai pour fournir une assistance au ministère mauritanien du Pétrole, de l’Énergie et des Mines ainsi qu’à son bras commercial, la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM), pour évaluer ses besoins organisationnels et en ressources humaines et élaborer une stratégie d’affaires.
le 03/06/2020 à 16h33, par Jeune Afrique Business+
Le contrat entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG), lancé par le ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, après la découverte du champ gazier Grand Tortue/Ahmeym, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
Ce plan est financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions $.
C’est le deuxième marché du PADG remporté par Ernst & Young & Associés (EY) en l’espace de deux semaines.
En effet, le cabinet établi à Paris a été recruté le 11 mai dernier pour l’élaboration d’un cahier des charges afin d’acquérir un système d’information et de gestion intégrée (ERP) pour le compte de la SMHPM. Cette dernière gère les parts de la Mauritanie dans les projets d’hydrocarbures et miniers et veut optimiser ses revenus et donc les rendements de son portefeuille de projets.
EY est le premier cabinet à remporter deux contrats dans le cadre du PADG.
Nombre de contrats de conseil dans le cadre de ce programme ne sont pas encore attribués et suscitent les convoitises, comme c’est le cas du lot concernant l’accompagnement du ministère sur les questions de GNL. Fin mars dernier, Jeune Afrique Business+ écrivait que le groupement Tractebel /De Gaulle Fleurance remplaçait Enercap sur ce volet. Enercap conteste toutefois désormais son éviction auprès de la commission de règlement des différends de l’Autorité de régulation des marchés publics de la Mauritanie.
Pétrole & Gaz en Mauritanie: un duel franco-français
Par El hadji Ibrahima Dia - 1 juin, 2020
(De g) Les présidents Mohamed Ould Ghazouani, Ibrahim Boubacar Keita, Idriss Deby, Emmanuel Macron, Mahamadou Issoufou et Roch Marc Christian Kaboré assistent à une cérémonie à Pau en France, le 13 janvier 2020.
La semaine dernière, nous évoquions dans nos colonnes la mainmise des firmes françaises de consulting sur le projet d’appui au développement gazier en Mauritanie. (https://www.financialafrik.com/2020/05/27/petrole-gaz-la-mauritanie-se-dote-de-son-plan-directeur-petrolier-et-gazier/).
Dans cette publication, nous annoncions l’intention d’attribution le 13 mai dernier du contrat de «L’analyse de commercialisation du GNL dans le monde entier» au Groupement Tractebel/De Gaulle-Fleurance pour un montant du contrat de 785.008 Euros.
Nous apprenons aujourd’hui que l’entreprise ENERCAP a introduit, le 20 mai dernier, un recours de contestation auprès de la Commission de Règlement des Différends de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics de la Mauritanie.
Dans sa démarche, le plaignant a invoqué les articles 41,42 et 53 de la loi no. 2010-044 du22 juillet 2010 portant Code des Marchés Publics, des articles 151, 152 et 156 du décret 2017-126 du 02 novembre 2017 abrogeant et remplaçant les dispositions des décrets d’application de la loi no. 2010-044 du22/07/2010 portant Code des Marchés publics. Bien entendu et en vertu de la loi, un tel recours a un pouvoir suspensif immédiat sur la procédure d’attribution en cours.
Nous rappelons ici que ENERCAP est l’attributaire en juillet 2019 du contrat de «L’analyse de marché du GNL et Assistance au Projet GTA» pour un montant du contrat de 275.400 Euros. ENERCAP figure aussi parmi les quatre (04) firmes retenues en course pour le contrat de l’élaboration du plan directeur pétrolier et gazier de la Mauritanie.
Dans l’attente de la suite de cette affaire franco-française, le projet d’appui au développement du secteur gazier en Mauritanie (PADG) ne cesse d’accumuler les retards dans sa mise en œuvre. A titre de comparaison, le même projet au Sénégal (Projet d’Appui aux Négociations des Projets Gaziers et de Renforcement des Capacités Institutionnelles) est en phase de finalisation de son agenda de mise en œuvre.
Ces 02 projets en Mauritanie et au Sénégal sont financés par un don octroyé en 2017 par la Banque Mondiale (IDA) d’un montant de 20 millions de dollars pour chacun des pays en vue de les aider à mieux se préparer au développement du secteur gazier à la faveur du projet GTA.
Mauritanie, « l’arnaque à ciel ouvert » de la politique énergétique
By La rédaction de Mondafrique - 29 mai 2020
Dans un entretien avec nos confrères et amis du « Calame », Mohamed Salem Ould Boidaha, haut fonctionnaire et expert reconnu du secteur pétrolier, estime que « la politique énergétique mauritanienne de la dernière décennie est un échec cuisant et surtout une arnaque à ciel ouvert »
Mohamend Salem Ould Boidaha a travaillé pendant onze ans au ministère de l’Energie et des Mines, tour à tour directeur des Hydrocarbures, conseiller technique du ministre et membre de plusieurs conseils d’administration. Cet expert a participé également à plusieurs projets pétroliers et énergétiques en Mauritanie, au Tchad, en Guinée, au Mali et au Sénégal.
Ce haut fonctionnaire explique explique les raisons du report d’un an par le groupe BP du développement du gisement gazier prometteur « Grand Tortue Ahmeyin » situé entre la Mauritanie et le Sénégal. Il revient également sur la politique énergétique menée ces dernières années sous l’autorité de l’ex président Aziz sut laquelle il porte un jugement sévère.
Voici le texte de son entretien avec Ahmed Ould Cheikh, le directeur du site « Le Calame »
« Le gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA), découvert le 27 avril 2015 dans le bloc 8 du bassin côtier, peut être qualifié, à plus d’un titre de cadeau divin. Il s’agit d’une des rares perles géologiques découvertes cette décade. Sa réserve potentielle est de l’ordre de 100 TCF, ce qui est énorme. Il sera développé de manière séquentielle en trois phases avec un budget de développement d’environ 24 milliards de dollars américains pour produire 10 millions de tonnes par an (mtpa). Le revenu estimé pendant la durée d’exploitation (20 ans) est de l’ordre de 90 milliards de dollars.
Son développeur, BP, est l’un des tous premiers opérateurs mondiaux dans les secteurs gaziers et pétroliers. La Décision Finale d’Investissement a été annoncé le 21 décembre 2018 et BP a programmé le développement de ce méga projet en 7 ans car elle recherche un retour rapide sur l’investissement grâce à un cycle d’investissement court de trois ans. La sortie du premier gaz était prévue pour août 2022.
Personnellement, ce calendrier m’a toujours semblé difficilement réalisable du fait de la complexité du projet. A titre comparatif, le méga gisement de 50 TCF découvert en 2010 dans les eaux profondes du Mozambique par la société américaine Anadarko produira son premier gaz en 2022. La période de 12 ans entre la découverte et la production du premier gaz représente un cycle normal et suffisant pour permettre à Anadarko et ses partenaires de sécuriser les ventes du GNL à long-terme, ce qui a rendu leur projet robuste et moins exposé aux fluctuations des marchés du GNL.
La décision de report de développement de GTA est regrettable pour l’ensemble des parties prenantes (Mauritanie, Sénégal, BP, Kosmos Energy, SMH et Petrosen) mais elle pourrait être objectivement justifiée.
Certes, la pandémie a contribué à ralentir l’activité économique mondiale et le secteur pétrolier a été l’un des secteurs les plus touchés par le choc étant donné sa sensibilité à la demande et aux prix du brut.
La confrontation entre les leaders du marché en l’Arabie Saoudite et la Russie, au point d’offrir du brut à moins zéro, est venue au plus mauvais moment pour accentuer cette crise.L’avènement de la pandémie du Covid19 est pour l’essentiel la cause directe qui a poussé BP et Kosmos à retarder le développement de ce gisement. Toutefois les conditions objectives du marché gazier, marquées par une chute drastique du prix LNG, favorisaient inévitablement ce retard. En plus la confrontation entre les leaders du marché en l’occurrence l’Arabie Saoudite et la Russie, au point d’offrir du brut à moins zéro est venue au plus mauvais moment pour accentuer cette crise. Cette courte guerre entre le 2ième et 3ième producteurs mondiaux a créé un cycle de surproduction qui a rapidement saturé les capacités de stockage, à terre et en mer, à travers le monde. BP a perdu 4,4 milliards de dollars américains le premier trimestre de 2020. Je pense que sans la pandémie actuelle, la forte baisse des prix à elle seule aurait poussé BP à retarder le développement de la première phase de GTA.
L’impact du retard de développement de GTA en terme financier pour l’Etat mauritanien en 2020 se chiffre à environ 26 millions de dollars ; montant estimatif de la retenue à la source sur les prestations de services qui devaient être réalisées au cours de cette année.
Toutefois, le vrai danger qui guette le secteur gazier mauritanien est la probabilité de l’intervention et de la convergence d’autres facteurs de retard qui causeraient une perturbation voire un cafouillage dans le planning d’exécution du projet créant un manque de visibilité dans les échéances. Il s’agit d’un projet complexe, dans les eaux ultra-profondes, où différents facteurs entre en jeu: volatilité des marchés, concurrence de projets similaires à travers le monde, bouclage financier pour les phases 2 et 3 qui dépend de la réussite de la première phase, les fenêtres météorologiques (la houle), le volet sécuritaire, etc.
Donc, il est tout à fait probable que la production du premier gaz n’aura pas lieu en 2023 comme récemment prévu par BP à cause de la complexité de ce projet et surtout de la décision de vente du GNL de la première phase à BP Marketing sur une base « spot ». Le GNL a deux prix : l’un, à court terme, dit « spot » et l’autre contractuel à long terme (20 à 25 ans). La différence entre les deux prix peut aller à 3 dollars par million de British Thermal Units. Aujourd’hui, le prix du GNL à long terme est presque le double de celui vendu « spot ».
Il faut bien noter que dans les transactions du GNL, les acheteurs préfèrent le prix « spot », inférieur, tandis que les producteurs préfèrent le prix contractuel, plus élevé. A noter aussi que l’acheteur du GNL de la première phase de GTA n’est autre qu’une filiale de BP. Cette concession faite à BP avant la décision finale d’investissement est très risquée pour les deux pays. Imaginer un scénario où les prix du GNL sur les différents marchés seront, pendant 12 à 24 mois, inférieurs au coût de revient unitaire du GNL de GTA, le projet tombera à l’eau ou son développement sera différé jusqu’à l’augmentation des prix. Par conséquent, le gouvernement mauritanien devrait être très attentif et prudent dans la gestion de ce dossier complexe car toute décision qui pourrait exposer le projet à une éventualité de non développement serait désastreuse pour le pays. Il ne faut pas douter que l’avenir de notre pays sera redessiné par l’exploitation de GTA, de Bir Allah et d’autres gisements qui seront découverts et développés, inchallah.
La production du champ gazier GTA était prévue pour 2022. Avec la crise mondiale provoquée par la Coronavirus et l’effondrement des cours de Kosmos qui devait décaisser 400 millions de dollars comme participation au projet, pensez-vous que c’est encore possible ?
Kosmos Energy est une société de taille moyenne, techniquement solide, qui a prouvé sa capacité à découvrir des gisements importants dans des zones frontalières inexplorées. Elle se spécialise plus dans l’exploration que le développement. Son modèle opératoire est fondé sur une exploration agressive combinée à la cession d’une part importante d’actifs avant la décision d’investissement pour un gisement donné. Elle avait cédé une part importante à BP dans le bloc 8 en Mauritanie et celui frontalier du Sénégal.
Aujourd’hui, Kosmos Energy recherche activement un acquéreur pour 20% de sa part dans le gisement « Grand Tortue Ahmeyim» pour faire face à ses difficultés financières actuelles. Sa notation vient d’être révisée à la baisse par l’agence Moody’s. Toutefois, elle dispose d’un potentiel de prêt qui peut être adossé à ses réserves pétrolières d’environ 1,6 milliard de dollars. Donc, si les prix du brut connaissent une amélioration dans les mois à venir, Kosmos Energy sera en mesure de s’acquitter des appels de fonds de GTA. Kosmos Energy doit faire des appels de fonds pour la première phase de 30% soit 4 milliards de dollars, soit 1,2 milliard de dollars et non pas 400 millions de dollars. Mais compte tenu de la qualité du gisement GTA, le financement ne posera pas un grand problème si les conditions des marchés du brut connaissent une amélioration.
De plus en plus d’opérateurs se plaignent que le local content (contenu local ou retombées économiques du projet sur le pays) n’est pas à la hauteur. Le Sénégal a mieux profité de la mise en place du projet GTA.
De plus en plus d’opérateurs se plaignent que le local content (contenu local ou retombées économiques du projet sur le pays) n’est pas à la hauteur. Le Sénégal a mieux profité de la mise en place du projet GTA. Est-ce vrai ? Si oui, que faut-il faire pour redresser cette situation ?
Le contenu local dans le secteur pétrolier consiste à faire participer activement les entreprises locales dans les différents segments de l’activité (amont, médian et aval) tout en contribuant au renforcement des capacités par la formation continue de la main d’œuvre locale. Il est d’usage dans l’industrie pétrolière d’allouer, soit de manière volontaire soit par obligation légale, entre 10 à plus de 40% du budget d’exploration et de développement au contenu local. L’objectif escompté est de créer les conditions favorables pour le développement d’une industrie pétrolière locale diversifiée qui est en mesure de répondre aux exigences et standards des opérateurs pétroliers sur chaque segment de la chaine de valeur. Le contenu local est devenu une composante omniprésente du paysage pétrolier et gazier.
Dans notre pays, il y a malheureusement une mauvaise compréhension du contenu local. La majorité pense qu’il est limité à la logistique pétrolière, qui est dérisoire, alors qu’il porte sur l’ensemble des segments de l’activité amont, médiane et aval. A titre indicatif, dans l’activité aval ; le contenu local peut porter sur une centaine de spécialités.
En faisant, aujourd’hui, le bilan du contenu local, nous ne pouvons que constater, avec regret, que nous sommes en retard par rapport à la majorité des pays. En plus d’une absence d’un cadre légal spécifique au contenu local, nos contrats d’exploration/exploitation sont silencieux sur ce point. La préférence est donnée aux sociétés mauritaniennes uniquement si leurs prix et la qualité de leurs services sont les mêmes que celles des sociétés étrangères. Les sociétés mauritaniennes ont besoin d’une période transitoire car l’industrie pétrolière est naissante dans notre pays.
De manière volontariste Woodside avait attribué en 2004 une enveloppe de 30 millions de dollars américains sur un budget de développement initial de 622 millions de dollars, soit un peu moins de 5%. Plusieurs entreprises mauritaniennes avaient bénéficié de manière transparente du contenu local sans ingérence de l’administration publique.
Depuis quelques années, la situation du contenu local a malheureusement beaucoup régressé. Au lieu d’accroitre le nombre d’entreprises mauritaniennes dans les services pétroliers, la plus haute autorité publique a fait exactement le contraire pour faire main basse sur les revenus du contenu local à travers un réseau restreint d’entreprises.
Il y a depuis quelques années une opacité d’une vulgarité inimaginable. La seule explication à une telle situation est l’avidité de l’ancien président de la République et de ses « collecteurs » pour l’argent.
Peut-on vraiment parler de contenu local diversifié et compétitif si l’Exécutif n’en veut pas ? Quelle a été l’incidence du contenu local pendant les cinq dernières années ? Qui en a profité ? Sur quelle base certaines sociétés épaulées par l’ancien régime avaient obtenu des avances de quelques millions de dollars de certaines sociétés pétrolières ? Pourquoi des exonérations fiscales ont été données à une seule entreprise ? Quel est le montant qui a été capté par les entreprises mauritaniennes dans le cadre du contenu local ? Quels sont les appels d’offres qui ont été vulgarisées à temps pour permettre à toutes les sociétés mauritaniennes de soumissionner ? Quel rôle a joué la société nationale des hydrocarbures dans le développement des fournisseurs locaux ? Quelle est la liste des services pour chaque composante du développement de GTA ?
Il y a depuis quelques années une opacité d’une vulgarité inimaginable. La seule explication à une telle situation est l’avidité de l’ancien président de la République et de ses « collecteurs » pour l’argent.
Dans le droit mauritanien, l’ensemble des ressources naturelles sont la propriété de l’Etat, donc du peuple. Le développement de toute ressource doit bénéficier au plus grand nombre possible de la population. Il est évident que nul ne souciait de l’intérêt général.
Pourquoi la Mauritanie n’a pas exigé, dans le cadre du contenu local, de faire transporter les roches de l’Inchiri à N’Diago par voie terrestre afin d’augmenter l’impact des effets induits sur l’économie nationale. L’axe routier Nouakchott/Rosso pouvait être réhabilité dans le cadre de cette opération par BP en tant que coût recouvrable étant donné que le coût de transport des roches par voie maritime n’est pas négligeable. Mais personne ne se souciait de l’intérêt public.
Seule la composante du projet de GTA allouée à Eiffage a fait appel, de manière transparente, à quelques prestataires mauritaniens malgré qu’il y’avait eu des tentatives de placer certaines entreprises proches du régime. Mais Eiffage a fait de son mieux pour que le processus de sélection soit équilibré et transparent. Cinq sociétés mauritaniennes ont été retenues.
Par contre au Sénégal, une loi spécifique au contenu local a été approuvée par voie législative et ses décrets d’application sont en cours d’élaboration. Un comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz dénommé « Cos-Petrogaz » a été créé et placé sous la présidence du chef de l’Etat. Plus de 400 sociétés ont été enregistrées dans le cadre du contenu local. Plusieurs séminaires de vulgarisation ont été organisés pour partager l’information avec le maximum d’entreprises.
Pour redresser la situation actuelle, il faudrait prendre un ensemble de décisions fermes fondées sur l’intérêt public et l’équité entre toutes les entreprises mauritaniennes.
En d’autres termes, les efforts du ministère en charge des hydrocarbures doivent être orientés vers la mise en place d’un environnement d’affaires transparent et équitable car il y a de la place pour tout le monde.
Sur le plan juridique, une loi du contenu local pourrait être rapidement élaborée et approuvée par voie législative. Le pourcentage du contenu local de chaque segment de l’activité devrait y être défini. C’est à partir de ce moment que le contenu local sera une obligation légale et les opérateurs pétroliers étrangers seront donc tenus d’attribuer le volume prédéfini dans la loi aux opérateurs mauritaniens.
En d’autres termes, les efforts du ministère en charge des hydrocarbures doivent être orientés vers la mise en place d’un environnement d’affaires transparent et équitable car il y a de la place pour tout le monde. Les appels d’offres devraient être publiés plusieurs mois à l’ avance par les opérateurs pétroliers dans les journaux locaux et ce pour rompre de manière effective et définitive avec la politique d’opacité qui est pratiquée depuis quelques années. Il est utile de rappeler qu’un gouvernement responsable œuvre à créer les conditions nécessaires au développement et à la réussite des entreprises détenues par ses citoyens, sans discrimination car au final les ressources naturelles sont la propriété de l’ensemble des mauritaniens.
Enfin, les efforts du gouvernement devraient être aussi orientés vers le secteur aval, à savoir la pétrochimie afin de créer un tissu industriel gazier dynamique, générateur d’emplois et de ressources financières. Avec une vision bien élaborée et une stratégie adaptée et équitable, le contenu local peut générer un nombre important d’emplois et suffisamment de ressources financières pour le pays tout en le protégeant de la volatilité des prix du GNL.
L’attribution du marché de l’approvisionnement du pays en hydrocarbures liquides a défrayé la chronique pendant plusieurs semaines. Comment en est-on arrivé là ?
Depuis belle lurette, le pays s’approvisionne de manière biennale auprès des traders de renommée sans le moindre scandale. Mais depuis quelques années, la qualité des traders s’est dégradée considérablement et l’attribution de marché est devenue un mélodrame. Pour mettre fin à ce genre de bruit qui ne sert pas la réputation du pays, il faudra attaquer avec courage, une bonne fois pour toutes, les problèmes qui en sont la source.
Le premier problème est le stockage qui est dans un état déplorable. C’est une bombe à retardement qui peut, en cas d’accident, paralyser l’ensemble de l’économie nationale pendant plusieurs mois. Il fallait que l’autorité publique en charge du secteur assume ses responsabilités soit par la construction d’une nouvelle capacité de stockage aux normes, soit en étant flexible en permettant aux soumissionnaires à l’appel d’offres d’inclure une option de stockage flottant.
Le deuxième problème est lié au dossier d’appel d’offres lui-même car il est conçu de manière qui ne tient pas compte de la situation du stockage du pays. Cette anomalie est de nature à décourager les traders les plus sérieux tout en encourageant ceux qui ne se soucient point de la manipulation du cahier de charges par le biais de la tricherie sur le système de facturation et la qualité des produits.
Le troisième problème est dans le mécanisme de sélection du trader. Chaque trader qui souhaite frauder peut faire une offre très agressive. Une fois sélectionné, il met en place un système de fraude lui permettant de surfacturer certaines cargaisons et ce bien au-dessus des termes dans lesquels il a gagné le marché. Pour que tout marche, il faut une complaisance de plusieurs acteurs et à plusieurs niveaux de l’appareil de l’Etat. Au final, c’est le consommateur mauritanien qui paie le prix fort de ce système de fraude et plus généralement, l’économie nationale elle-même.
Pourquoi, comme au Maroc et au Sénégal, les sociétés de distribution ne sont pas autorisées à s’approvisionner directement sur le marché international ?
Le législateur mauritanien avait prévu la libéralisation du secteur une fois que le volume de la consommation nationale atteindrait 500 mille tonnes métriques par an. Aujourd’hui, nous sommes à 1,2 million de tonnes métriques et ce sans le volume de l’avitaillement en haute mer qui avoisine 200 mille tonnes métriques. Le décret fut modifié pour porter le volume à 1 million de tonnes métriques. Malgré l’existence de ce texte, nous opérons toujours dans un cadre inadapté aux réalités de notre environnement.
En encourageant la concurrence entre les traders, notre pays bénéficiera des prix plus compétitifs et d’une meilleure qualité des différents produits pétroliers
Aujourd’hui, le fuel lourd à basse teneur en soufre (inférieur à 1%) se vend à Dakar et à Banjul à -189 dollars américains par rapport au fuel livré en Mauritanie. Comment peut-on expliquer un si grand différentiel de prix pour le même produit?
A mon avis, il est dans l’intérêt de notre pays de libéraliser le secteur pour éviter une telle disparité des prix de chaque produit raffiné par rapport à ceux appliqués dans les pays riverains. La libération est pratiquée un peu partout et il n’y a jamais eu de rupture de stock. En encourageant la concurrence entre les traders, notre pays bénéficiera des prix plus compétitifs et d’une meilleure qualité des différents produits pétroliers. La deuxième option pourrait être une concurrence entre les traders par produit raffiné pour obtenir le meilleur prix/qualité par produit.
Je pense que c’est par méconnaissance des mécanismes de libéralisation du secteur des produits raffinés que l’Administration Publique n’a pas le courage d’entamer un tel processus même s’il est plus bénéfique pour le pays que le système actuel d’approvisionnement.
Certains traders ont refusé de soumissionner à cause du problème de stockage. Les installations de la SOMIR à Nouadhibou sont dans un état déplorable et celles de Nouakchott, depuis qu’elles ne sont plus gérées par la MEPP, se détériorent à la vitesse grand V. Comment l’Etat peut-il ne pas réagir quand on sait qu’au-delà du danger que cela représente, c’est l’approvisionnement du pays qui est en jeu ?
Vous avez parfaitement raison. La majorité des traders de renommée ne veulent plus soumissionner au marché d’approvisionnement malgré l’importance de notre consommation annuelle (plus d’un milliard de dollars américains). Comme je vous ai déjà dit, les installations de stockage sont, à mon avis, une bombe à retardement. Chaque trader doit tenir une prévision de risque de quelques dollars par tonne métrique pour le stockage, ce qui réduit l’attractivité et la compétitivité de notre pays. A cela, il faut ajouter les possibles pénalités à cause de l’incompatibilité des dispositions du cahier de charges avec la réalité des capacités de stockage disponibles.
Pourquoi l’Etat n’a pas réhabilité les capacités de stockage au moment où il empruntait auprès de nos partenaires au développement pour investir dans une surcapacité électrique qui ne peut pas être évacuée ? Plus d’un milliard et demi de dollars fut injectés dans l’électricité tandis que le besoin du pays ne dépasse pas les 500 millions de dollars. Un seul investissement marginal a été réalisé dans la réhabilitation d’un bac. Avec une enveloppe de 60 millions de dollars, la Mauritanie pouvait avoir un stockage aux normes et standards internationaux. Et avec un investissement de 100 millions de dollars, le pays pouvait avoir un hub de stockage pour la sous-région.
Quel est votre opinion de la politique énergétique de la Mauritanie pendant les dix dernières années ? Que pensez-vous du scandale de la ligne de transmission Nouakchott-Nouadhibou qui défraye la chronique ces jours-ci?
La politique énergétique de la dernière décennie est un échec cuisant et surtout une arnaque à ciel ouvert. Une analyse de l’investissement réalisé (1.5 milliard de dollars) par rapport à la demande nationale, hors SNIM/Tasiast/MCM, montre clairement que le coût du mégawatt en Mauritanie est sans doute l’un des plus élevés au monde, s’il n’est pas le plus élevé. Malgré un tel investissement, la qualité du service ne s’est pas améliorée, le prix du kWh n’a pas baissé et la Somelec est loin d’être, aujourd’hui, un exemple de réussite. En d’autres termes, le pays s’est endetté d’un milliard de dollars pour rien. Le pays avait besoin uniquement de 500 millions de dollars et je défie quiconque de prouver le contraire.
Pour camoufler cette dette injustifiée, des réformes portant sur la séparation de la production, distribution et commercialisation allaient être engagées pour faire disparaitre « magiquement » ce montant.
Quant au marché de la ligne Nouakchott-Nouadhibou attribuée à « Kalpataru Power Transmission Limited », il est un précédent dans les annales de l’histoire énergétique de notre pays : 110 millions de dollars en entente directe. Cette transaction met en lumière les faiblesses structurelles d’une Administration volontairement négligente vis-à-vis des lois, des procédures administratives et des principes de bonne gouvernance. Le tracé initial de cette ligne n’a pas été respecté. La ligne de transmission a traversé sans autorisation une mine de gypse appartenant à l’Etat.
Personnellement, je n’ai pas le moindre doute que ce n’est pas l’unique scandale du secteur. Le temps nous réservera certainement d’autres surprises d’un autre genre dans l’appel d’offres de la ligne Nouakchott/Toubéne, à l’instar de la suppression des accessoires pendant la dernière phase d’évaluation.
Venons-en maintenant aux mines. On dit que les permis de recherche n’ont profité qu’à une minorité bien placée. Comment, à votre avis, l’Etat pouvait mieux profiter d’un potentiel minier qu’on dit important ?
Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne suis pas minier mais j’ai des notions de base grâce à mon expérience au Ministère. La Mauritanie n’est pas un pays minier, mais nous avons un potentiel pour l’être un jour inchallah.
Les attributions des permis miniers ont toujours été faites sur le principe du premier arrivé, premier servi. Malheureusement, au cours des dernières années, cette règle fut abandonnée. Plusieurs permis de recherche sensibles, à l’instar des métaux précieux et du sable rare, furent attribués à des groupes d’individus qui n’ont aucune expérience dans le secteur minier, tandis que d’autres concessions minières furent retirées à des sociétés ayant réalisé des études géophysiques et des campagnes de carottage. Nous pouvons constater que cette politique de main basse clanique sur les titres miniers n’a pas donné les résultats recherchés par ses initiateurs car elle n’a pas apporté des capitaux frais ni permis de développer le moindre gisement. Toutefois, les détenteurs des permis se sont sucrés grâce à des farm out (cession d’actifs) dans le cadre des contrats d’amodiation. La Direction Générale des Impôts devrait y voir de près car les gains sur les cessions d’actifs sont imposables.
Nul doute que le pire de la politique minière de l’histoire du pays fut l’autorisation de l’orpaillage sans encadrement, ni procédures d’extraction et de traitement. Des produits toxiques sont manipulés par des citoyens qui n’ont pas connaissance de leurs impacts néfastes sur leur santé et sur l’environnement. L’actuel gouvernement devrait prendre les mesures appropriées pour que cette activité soit bénéfique pour les orpailleurs dans le respect de l’environnement et des normes sanitaires.
Enfin, pour que l’Etat mauritanien puisse profiter pleinement de son potentiel minier, l’Etat devrait œuvrer pour attirer les géants du secteur minier pour développer les gisements prouvés au nord du pays. Il est fort regrettable de constater que nous n’en avons pas actuellement.
Dans le cadre du BOT ou du Partenariat Public/Privé, l’Etat peut centrer ses efforts vers la transformation du minerai de la SNIM et la création d’une raffinerie d’or dédiée à la Mauritanie et aux pays riverains. Une raffinerie d’or contribuera à contrôler les flux de ce métal précieux tout en augmentant sa valeur ajoutée aussi bien pour les producteurs que pour l’Etat.
Propos recueillis par Ahmed Ould Cheikh
Golar LNG locked in talks with BP over Greater Tortue force majeure"Clarification and active dialogue" continue over stalled liquefied natural gas project
29 May 2020 11:47 GMT UPDATED 2 June 2020 13:49 GMT
By Iain Esau in London
Golar LNG is locked in talks with BP about the operator's force majeure declaration on its Greater Tortue Ahmeyim (GTA) liquefied natural gas project off Senegal and Mauritania, which has …
… (read on https://www.upstreamonline.com/lng/golar-lng-locked-in-talks-with-bp-over-greater-tortue-force-majeure/2-1-816609 )
Sénégal-Mauritanie: le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim reporté de 11 mois (exclusif)
Par Adama WADE - 27 mai, 2020
S'il est de nature politique, le contrat de partage signé entre le Sénégal et la Mauritanie, en compagnie des compagnies BP et Kosmos, est d'abord dicté par la géographie.
Les activités liées au projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) de British Petroleum (BP) seront mises en veille pour une période minimale de 11 mois, selon des informations obtenues par Financial Afrik auprès sources londoniennes. Autrement dit, les activités du géant britannique à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie ne reprendront qu’à partir du mois de juin 2021.
Par croisement, cette information est corroborée par McDermott qui a déjà sollicité les soumissionnaires retenus pour les services de logistiques et transport maritime aux fins d’une extension de la validité de leurs offres pour une période de 90 jours. Car le terme des précédentes offres expire le 28 mai courant. Nous rappelons que la composante des travaux confiée par BP à McDermott est l’ingénierie sous-marine (Subsea engineering : SURF & SPS).
Parmi les soumissionnaires, nous retrouvons SEPCO, Deugro, Trans Global Project, OMA et Maurilog. De part et d’autre du fleuve Sénégal, cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans les milieux impliqués et à l’heure où nous écrivons, les esprits n’en sont pas encore remis. Pour les acteurs impliqués, le choc est – pour ainsi dire – pire que l’avènement du covid-19. Nous reviendrons ultérieurement plus en détails sur les implications et incidences que provoque un tel report.
Pétrole & Gaz : La Mauritanie se dote de son Plan Directeur Pétrolier et Gazier
Par Adama WADE - 27 mai, 2020
Le 08 février 2020, nous annoncions déjà que 07 firmes internationales ont été pré-qualifiées pour participer au concours de recrutement d’un consultant à qui sera confié la mission d’élaborer le Plan Directeur pétrolier et gazier de la Mauritanie :https://www.financialafrik.com/2020/02/08/sept-entreprises-prequalifiees-pour-le-developpement-secteur-petrolier-et-gazier-en-mauritanie/.
Nous y revenons aujourd’hui après avoir appris que seules quatre (04) firmes sont finalement restées en course. Il s’agit de :
Au-delà de la question de l’efficience et de l’expertise à apporter, nous assistons aujourd’hui à une hégémonie française qui constituerait demain une menace stratégique sur un secteur aussi sensible que le pétrole et le gaz. Et dont le préjudice sera supporté par les générations futures.
Car au vu de ce qui précède, nous retrouvons la France impliquée à tous les niveaux du processus de développement des projets gaziers en Mauritanie : Des stratégies de négociations aux stratégies de commercialisation en passant par la formation.
Nous sommes tentés de dire qu’après que le Président Macron eût récemment chanté le requiem de la Françafrique, voilà que l’hydre tant décriée ressuscite en revenant par une porte dérobée. Faudra-t-il se rendre à l’évidence que la Françafrique est toujours bien portante et qu’elle compte bien le rester. Aussi, ne faudrait-il pas que demain certains dirigeants africains viennent larmoyer à l’envi en vouant aux gémonies cette pieuvre qui a fait tant de mal aux Africains.
A croire que la Françafrique a tout juste été délocalisée depuis l’Elysée pour prendre ses quartiers dans les bureaux feutrés des Ministères africains où elle devient plus pernicieuse parce qu’insidieuse. C’est l’arcane dans toute sa splendeur.
Dans l’attente de savoir à qui confiera-t-on l’élaboration du Plan Directeur pétrolier et gazier de la Mauritanie…
La logistique pétrolière et gazière en Mauritanie : un enjeu de taille (Focus)Par Adama WADE - 22 mai, 2020
Le destin commun sénégalo-mauritanien se joue au large. Attention à ne pas se tromper sur la logistique.
La perspective de l’exploitation du projet gazier GTA de BP exige tout naturellement des moyens portuaires et logistiques conséquents ; et en Mauritanie, la déficience en la matière a suscité des convoitises au-delà des frontières du pays. Ce qui est tout naturel compte tenu des lourds investissements requis, sans parler de l’expertise technique subséquente.
C’est ainsi que nous apprenons que dès le courant de l’année 2018 une joint-venture Mauritano-Sud-africaine avait déjà introduit auprès des autorités mauritaniennes une notice de projet – dont nous avons pu obtenir une copie – relative à la création d’une Base Logistique Offshore (Offshore Supply Base) à Ndiago. Il s’agit pour ces promoteurs d’investir dans la construction clé-en-main d’une infrastructure logistique multi-métiers dédiée aux activités et services logistiques liés à l’exploitation pétrolière et gazière dans la sous-région.
Dans ce même registre, il est à noter aussi que l’entreprise mauritanienne SEPCO Industries qui est mondialement reconnue en tant qu’acteur majeur des services Oil and Gas en Mauritanie n’est pas en reste. A la différence près que SEPCO a déjà investi plusieurs millions de dollars dans des infrastructures modernes au Port Autonome de Nouakchott. Ce qui n’est guère surprenant au regard du cursus de son Fondateur-Directeur Général, Cheikh Benhmeida, un ingénieur pétrolier avec une expérience à l’international de plusieurs décennies au sein de prestigieuses entreprises mondiales du secteur.
Concurrence rude en vue
Ainsi donc, la concurrence sera rude pour s’arracher les contrats léonins de la future manne gazière ; mais seuls les plus compétitifs seront au rendez-vous dans les starting-blocks. Car il est vrai qu’en ce moment, la Mauritanie est courtisée par des investisseurs de tout poil miroitant des investissements tant multiples et diversifiés qu’irréalisables. Pour certains, l’on est plus proche de l’amateurisme opportuniste que du professionnalisme de souche dont les tenants font leur petit bout de chemin sans tambours ni trompettes.
Autant les enjeux liés aux activités logistiques pétrolières et gazières sont multiformes, autant le Gouvernement Mauritanien tergiverse encore après avoir récemment confié au cabinet français OKAN Partners, une étude pour la proposition d’une zone d’activités portuaires et logistiques dédiée aux services pétroliers et gaziers.
Nouakchott ou Ndiago?
Dans cette optique, certains se plaisent déjà à insinuer le site du Port de Ndiago comme future Hub logistique au moment où d’autres évoquent une zone pas très éloignée au sud du Port Autonome de Nouakchott ; sans toutefois – ni les uns, ni les autres – étayer leur choix par des considérations pratiques, opérationnelles, environnementales ou financière.
Après nous être renseignés, nous avons remarqué que les plaideurs de l’option du site de Ndiago avancent des arguments qui tiennent davantage du fantasme que d’une vision en perspective réelle. Et dans le but d’obtenir plus d’éclairages sur ce qui se trame, nous avons joint le consultant international Hassana Mbeirick pour lui demander son avis sur la question. Ce dernier a prononcé un avis tranché : sur le cours et moyen terme, il ne peut y avoir d’autres solutions qu’à travers le Port Autonome de Nouakchott ; sous réserve, dit-il, d’une mise à niveau de ses infrastructures. Et sur le long terme, le site du port de Ndiago est assez indiqué pour ériger une zone spéciale dédiée aux activités pétrolières et gazières. Loin d’être mitigé, voici un avis pour le moins clairvoyant.
Dans ce sillage, nous rappelons ici que l’étude d’extension du Port de Nouakchott réalisée par le bureau allemand INROS LACKNER AG en 2009-2010 et que nous avons consultée, recommandait déjà un schéma directeur de développement du port en 03 phases successives avec les jalons chronologiques suivants : Phase I = 2008-2015/Phase II = 2015-2019/Phase III = 2020-2025.
A chacun de ces jalons, correspondait un niveau d’extension et de développement dans une linéarité inspirée des projections commerciales et industrielles relatives à l’exploitation du Port.
Cependant, quand on sait que la Direction du Port de Nouakchott a inscrit dans son programme de l’année 2020 l’élaboration d’un Plan Directeur d’Aménagement du Port et que le Ministère du Pétrole a déjà entamé le processus de recrutement d’un bureau d’études pour l’élaboration d’un Plan Directeur Pétrolier et Gazier, nous nous retrouvons avec autant de bonnes intentions qui – non contentes d’être chronophages – sont en plus budgétivores.
Le souci aujourd’hui est d’arriver à saisir les points de convergence entre toutes ces aspirations qui reflètent, à tout le moins, l’absence d’une vision stratégique harmonisée avec l’objectif de grandement tirer profit de l’exploitation pétrolière et gazière.
C’est dans ce contexte de navigation à vue – qui ne convient guère aux ports – que le projet GTA du géant BP entame son hibernation sous l’effet de l’infiniment petit Covid-19.
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Pétrole et gaz en Mauritanie: derrière l'”opération” Serval
Par Adama WADE ; 20 mai, 2020
Taleb Ould Abdi Vall de retour.
L’homme qui a dirigé le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, de 2010 à 2013, Taleb Ould Abdi Vall, refait surface avec, selon nos sources, une nouvelle société pétrolière et gazière au nom de Serval Group. A peine lancée, la nouvelle entité au tour de table inconnu entend prendre sa part du gâteau dans les juteux contrats du local content du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
L’ancien conseiller d’Abdi Vall au ministère, Mohamed Salem Boidaha, sera en charge de la direction générale du cabinet. Les deux hommes s’étaient auparavant lancés ensemble lorsqu’ils ont fondé en 2014 E2M, une entreprise qui proposait des solutions électriques aux pays africains (AEI 735). Le conseil d’administration de Serval est exclusivement composé de poids lourds mauritaniens et sénégalais dont Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre et haut fonctionnaire des Nations Unies, figure respectée dans la sous région. Le board comprend aussi Mohamed Saleck Ould Heyine, emblématique directeur général de la SNIM, de 1984 à 2006.
Dotée de fortes capacités de négociations, le dossier Serval fortifié par le long pedigree de son partenaire marocain, Agence générale de transit et de transports (AGTT), a déjà atterri sur la table des dirigeants de BP , ce qui inquiète grandement la société Maurilog de l’homme d’affaires Mohamed Abdellahi Ould Yaha. Reçus par le ministre de l’Economie et de l’Industrie, les responsables de Serval Group se sont engagés à développer un certain nombre de projets faisant la jonction de la plateforme générale oil & gaz à la capitale Nouakchott, la création d’une cité industrielle pour le développement des industries liées au gaz et au pétrole, la construction d’une raffinerie de pétrole et la création d’une unité de production de fer (Aciérie).
Construction of the port of N’Diago in Mauritania nears completion
By patrick mulyungi - Modified date: Apr 28, 2020
The construction works of the port of N’Diago a multi functional port located 250 kilometres south of Nouakchott, the capital of Mauritania and 40 km from Keur Macène, a town and urban commune near Senegal’s border is edging closer to completion.
Also Read: Senegal launches construction of 50,000-seat stadium in Diamniadio
Launched in 2016, the eventual US$352M construction of the port of N’Diago will include a military port with a dock able quay on both sides, a naval base, a fishing port with a capacity of seven landing docks, a shipyard with a capacity of 70 ships per year, a commercial quay that can accommodate several 180 meter long boats and a landing bridge for artisan fishing.
Expectations for the N’Diago port
When it opens, this new multi functional port implemented by Poly Technologies Inc. a subsidiary of China Poly Group Corporation Ltd at the mouth of the Senegal River should increase the country’s logistical support and maritime transport capacities, strengthen the operational capacities of the armed forces in the face of security challenges and strengthen the sovereignty of the State in the exclusive economic zone (EEZ).
It is also expected to promote the possibility of opening a line for fluvial transport on the Senegal River, over a distance of nearly 15 km from the port, to supply the Mauritanian cities located along the river, to Mali. Furthermore it will constitute an essential infrastructure for the exploitation of the Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project.
The Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project
The Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project, situated on the Mauritanian-Senegalese maritime border, is run by a joint venture involving British Petroleum (BP), as the operator, American-owned Kosmos Energy, the Mauritania Hydrocarbon and Road Assets Society (SMHPM), and the Senegal National Petroleum Society (PETROSEN).
The gas reserves were discovered in 2015 and based on Kosmos Energy and BP’s predictions, the first gas production is expected in the first half of 2022. In regards to liquefied natural gas, the output will be destined for export and domestic consumption in Mauritania and Senegal.
Mauritanie : Le Port de Ndiago et le gaz, nouveaux atouts du sud mauritanien
Par MOHAMED SNEÏBA 17 avril 2020
Les travaux du Port de N’Diago, situé à 250 kilomètres au sud de Nouakchott et à 40 km de Keur Macène, département frontalier avec Saint-Louis du Sénégal, touchent à leur fin. Alors que, dans la même zone, le consortium dirigé par BP maintient le cap sur 2022 pour mettre sur le marché le gaz extrait du projet GTA mis en commun par la Mauritanie et le Sénégal.
L’importance stratégique de l’arrondissement de N’Diago (sous préfecture) en tant que zone-frontière est en train de prendre une autre dimension avec la construction d’un port multifonctions (de pêche, commercial et militaire), mais surtout, l’exploitation en 2022, du méga gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim découvert, en 2015, par Kosmos Energy sur la frontière maritime mauritano-sénégalaise.
Si les retombées économiques de cette exploitation sont plus qu’évidentes pour les deux pays (de nouvelles ressources budgétaires et l’approvisionnement en gaz devant servir à produire de l’électricité), l’on peut se demander quels bouleversements (positifs et négatifs) peuvent engendrer une telle situation ? Pour connaître la nature de ces changements, en termes de perspectives et surtout d’attentes, il suffit de voir comment les populations de la zone expriment, en termes de développement ce qui peut être l’une des zones de production les plus importantes de la Mauritanie.
Sous peu, N’Diago «ne sera plus N’Diago», affirme un cadre de cette commune composée de 28 villages comptant plus de 20.000 habitants, selon le plan de développement publié en septembre 2014 par l’équipe municipale de l’époque. Il fait sans doute allusion au Port multifonctions qui pourrait être livré aux autorités mauritaniennes avant la fin du premier semestre de 2020.
Le Port de N’Diago construit dans la zone de Mouli (Leksaïr) parachève les infrastructures maritimes sur une côte atlantique de près de 754 kilomètres (80ème rang sur 151 pays) : le port de Nouadhibou, à l’extrême nord, Tanit et Nouakchott, au milieu, et ce nouveau port multifonctions au sud-ouest, à l’embouchure du fleuve Sénégal. Il devrait accroitre les capacités de soutien logistique et de transport maritime du pays, renforcer les capacités opérationnelles des forces armées face aux défis sécuritaires et raffermir la souveraineté de l’État sur la zone économique exclusive (ZEE) mauritanienne.
La fiche de présentation de ce port en fait le plus important du pays : « l’infrastructure dont les travaux ont commencé en 2016 comptera un port militaire à quai accostable des deux bords, une base navale, un port de pêche d’une capacité de sept quais de débarquement, un chantier naval d’une capacité de 70 navires par an, un quai de commerce pouvant recevoir plusieurs bateaux de 180 mètres de long et un pont de débarquement pour la pêche artisanale. »
Le projet est jugé stratégique par le gouvernement Mauritanien, qui l’a financé à hauteur de 125,7 milliards d’ouguiyas (352 millions de dollars).
Une mission intergouvernementale a visité le port, mi-janvier, dans le cadre des études préalables à l’élaboration du plan d’aménagement du Pôle de développement de ce Port. Une orientation confirmée par le Premier ministre, Ismail Ould Bodde, dans le rapport-bilan qu’il a présenté, le 29 janvier 2020, devant l’Assemblée générale.
Effets d’entrainementAvec le port et le gaz, tout le département verra se produire, à divers niveaux, des changements conséquents dans le mode de vie des populations. Déjà en concurrence avec Rosso au niveau de la production rizicole, avec près de 17.000 hectares offrant les meilleurs rendements (jusqu’à 7 tonnes à l’hectare), Keur Macène connaîtra probablement un afflux sans précédent de populations attirées par les nouvelles opportunités d’emplois et d’affaires. La réalisation du tronçon Keur Macène-N’Diago (80 km) annoncé également par le Premier ministre dans son rapport-bilan jouera le rôle de catalyseur dans une zone qui, malgré ses potentialités énormes, souffre d’un enclavement rudement senti par une population tournée vers les activités du secteur primaire (pêche, agriculture, élevage).
La zone a aussi un potentiel touristique évident, avec le parc de Diawling et 260 kilomètres de littoral atlantique dont le calme n’est troublé que par le bruit des vagues et les cris des oiseaux.
Le maire adjoint de N’Diago, Abdi Ntefi, espère que cette situation changera avec la mise en service du port de N’Diago et le début de l’exportation du gaz : « On espère que, grâce au port et au gaz, il y aura un rééquilibrage entre notre zone et nos voisins sénégalais qui, en termes d’infrastructures, sont très en avance. Il est inadmissible que les cadres de BP qui viennent nous voir passent leurs nuits dans les hôtels de Saint-Louis, pour des raisons de confort, alors que le projet qui justifie leur présence est commun » aux deux pays.
Beaucoup soulignent la nécessité de penser urgemment à des projets de développement du tourisme dans une région qui ne manque pas d’atouts : une position géographique privilégiée (le fleuve), l’océan atlantique avec un climat doux, le parc de Diawling, des animaux sauvages, les îles qu’entourent les défluents du fleuve Sénégal et qui peuvent être inscrites dans les circuits proposés, chaque année, aux touristes comme élément de la diversité culturelle de la Mauritanie.
Le fleuve et l’océanLa particularité de N’Diago est d’être pris en étau entre la mer et le fleuve. Une situation dont les habitants tirent incontestablement d’énormes avantages en s’adonnant, avec un égal bonheur à la pêche fluviale pratiquée traditionnellement par des populations possédant une expérience avérée dans le domaine, et une pêche artisanale dont les campements s’alignent, sur plus de 200 kilomètres, entre N’Diago et Nouakchott.
Choisie par les autorités comme site de débarquement des prises opérées par les pêcheurs sénégalais dans le cadre de l’accord conclu entre la Mauritanie et le Sénégal, le port de N’Diago pourrait donc mettre fin à ces débarquements anarchiques tout le long de la côte. Il permettrait aux pêcheurs de travailler dans les conditions sanitaires requises et aux gardes côtes mauritaniennes un meilleur contrôle des prises.
Menacé par la remontée de la mer, le village de N’Diago dont le statut de canton remonte à 1906, était à plusieurs centaines de mètres du rivage, raconte un habitant. En 2018, plusieurs maisons furent envahies par la montée des eaux de l’océan. Face à cette menace, les autorités ont choisi un nouveau site, comme cela a été fait pour la ville de Rosso, mais la décision rencontre une forte résistance de la part d’habitants dont l’océan et le fleuve sont devenus une partie d’eux-mêmes.
Plus que l’exploitation du gaz, la mise en service du port apportera de grands bouleversements (emplois, ouverture sur le monde, accroissement des activités de pêche, flux migratoires, etc.). Mais la commune de N’Diago est-elle prête à de tels changements ?
Par Mohamed Sneïba, Correspondant permanent - Nouakchott
15-04-2020 23:15 - Sénégal : le Covid-19 perturbe le schéma initial de production de pétrole et de gaz
Afrik.com - Au Sénégal, le Covid-19 a perturbé le schéma initial de production de pétrole et de gaz. Il était en effet prévu de voir les premières productions en 2022 pour le gaz et 2023 pour le pétrole, mais ce calendrier est remis en cause par le contexte actuel de pandémie du Coronavirus.
Au Sénégal, les premières productions de gaz étaient attendues en 2022 et pour celles du pétrole en 2023. Mais le schéma initial est remis en cause par le monstre invisible qu’est le Covid-19, qui dicte actuellement sa loi dans toutes les parties du monde.
En effet la société Petrosen, qui garde un œil sur l’exploitation de ressources en hydrocarbures, du raffinage à la distribution, a rendu public un communiqué, pour faire l’état des lieux des projets gaziers et pétroliers en cours dans le pays, dans ce contexte de propagation du coronavirus.
L’épidémie a pour conséquence l’effondrement des prix du pétrole brut ainsi que le ralentissement des activités du secteur avec les mesures prises par les Etats pour lutter contre la propagation du virus.
C’est pourquoi, note le communiqué, « ces facteurs ont des impacts considérables sur l’ensemble des projets pétroliers dans le monde ainsi que sur les circuits de production et d’approvisionnement des entreprises, à cause du phénomène de confinement ».
Suffisant pour que certaines partenaires brandissent le cas de force majeure, « qui pourrait impacter les délais de livraison des premiers mètres cube de gaz naturel et des premiers barils de pétrole brut ».
Cependant le Directeur Général de Petrosen renseigne que toutes les dispositions sont en train d’être prises, à travers un dialogue constructif avec les contractants et les sous-traitants, pour minimiser au maximum les potentiels retards, en ce qui concerne la production du gaz naturel issu du champ de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et le démarrage de la production du pétrole provenant du champ de Sangomar.
Selon les estimations, les réservoirs du champ de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) sont de l’ordre de 560 milliards de mètres cubes répartis de manière égale entre les deux pays (Sénégal et Mauritanie).
Pour le bloc pétrolier offshore de Sangomar, au large du Sénégal, les réserves sont estimées à 2,5 milliards de barils et ainsi le Sénégal espère y sortir entre 100 000 et 120 000 barils chaque jour.
Gaz naturel
Sénégal/Mauritanie : l’unité flottante FLNG Gimi ne sera pas livrée en 2022, comme initialement prévu
La société estime que la plateforme ne pourra entrer dans les eaux sénégalo-mauritaniennes qu’un an plus tard et qu’il n’est « pas possible de raccourcir ce délai ».
Si BP n’a pas présenté les raisons de cette décision, tout porte à croire qu’elle est liée à la situation actuelle du marché de l’énergie.
Le contractant Gimi MS, filiale de l’armateur Golar qui est en charge du projet de conversion du méthanier, a demandé à BP de préciser comment un cas de « force majeure » qui n’est apparu qu’à la fin du mois de mars 2020, pourrait avoir un impact immédiat d’un an sur le calendrier.
Toutefois, consécutivement à cette décision de BP, Gimi a, de son côté, entamé des discussions avec le convertisseur de navires Keppel avec qui il est engagé sur le projet afin de reprogrammer les activités dans le but de réduire ses engagements d’investissement pour 2020 et 2021.
Parallèlement, BP et Gimi ont ouvert des pourparlers pour une meilleure gestion de cette situation imprévue.
Le FLNG Gimi est prévu pour coûter 1,3 milliard de dollars pour une capacité de production de 2,5 Mtpa. BP devait le louer pour une période de 20 ans à compter de la première production du projet de liquéfaction Grand Tortue Ahmeyim.
Olivier de Souza Agence Ecofin
Kosmos: Breakwater delays hit Greater Tortue Ahmeyim
US independent outlines how Covid-19 has impacted GTA LNG scheme, while unveiling RBL re-determination
8 April 2020 15:06 GMT Updated 8 April 2020 15:06 GMT
By Iain Esau
in London
US independent Kosmos Energy, a partner in BP's Greater Tortue Ahmeyim (GTA) liquefied natural gas project off Mauritania and Senegal, said a key reason for the development's one-year delay
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08-04-2020 14:57 - La perturbation des marchés et le coronavirus vont retarder l’exploitation du gaz mauritanien
Saharamédias - L’agence de presse Reuters a révélé ce mercredi que la société British Petrolium (BP) a ajourné la réception de la plateforme destinée au champ gazier « Ahmeyime» commun à la Mauritanie et au Sénégal pour des « raisons de force majeure » que l’agence a lié aux perturbations des marchés et la propagation du coronavirus.
Selon la dépêche de l’agence Reuters, la société BRIEF-GIMI MS CORP conceptrice de la plateforme flottante pour le traitement du gaz liquéfié a reçu de la société BP une lettre écrite dans laquelle elle s’excuse quant aux engagements antérieurs pour la location et l’exploitation de la plateforme signés le 26 février 2019.
Selon les mêmes sources, la société britannique, dans l’avis adressé à son partenaire, précise qu’elle n’est pas à même de réceptionner la plateforme dans les délais initiaux, c’est-à-dire en 2022.
La société British Petrolium estime à un an le report de la réception de la plateforme, justifiant celui-ci par « une force majeur », une durée incompressible eu égard aux conditions actuelles.
La société propriétaire de la plateforme, selon les mêmes sources, a demandé à la société britannique des éclaircissements à propos de « cette force majeure », ajoutant par la même que des discussions sont engagées entre les deux parties pour éclaircir davantage la situation et éventuellement écourter le délai du report.
Ce n’est pas la première fois que British Petrolium annule ou reporte un accord lié à l’exploitation du gaz mauritanien ces dernières semaines.
Elle avait auparavant mis fin à un contrat avec la société norvégienne EMGS après que celle-ci ait mis en route son bateau ATLANTIC GUARDIAN depuis le Mexique à destination des Iles espagnoles, avant de se rendre dans les eaux territoriales de la Mauritanie et du Sénégal pour réaliser des travaux pour le compte de la société britannique.
British Petrolium a informé la société norvégienne fin mars dernier que le projet prenait du retard à cause de la propagation du coronavirus et des perturbations sur les marchés de l’énergie dans le monde, obligeant le navire à se diriger vers la Norvège.
La société norvégienne a annoncé mardi que British Petrolium lui a notifié officiellement la suspension du projet et l’octroi d’une indemnisation de deux millions de dollars pour le préjudice subi.
La société britannique a subi d’importantes pertes ces derniers mois à cause de la guerre des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie Saoudite.
Elle a annoncé la semaine dernière la réduction d’un quart de ses dépenses pour l’année en cours, révélant des préjudices financiers estimés à un milliard de dollars à cause de la chute drastique des cours du pétrole.
08-04-2020 12:33 - Sénégal – Mauritanie : BP abandonne l’enquête CSEM de l’EMGS
Dakarprivee - BP a annulé un levé planifié de source électromagnétique contrôlée (CSEM) au large de la Mauritanie et du Sénégal, qui devait être effectué par Electromagnetic Geoservices (EMGS).
La société sismique a déclaré que le Atlantic Guardian avait terminé les travaux pour Pemex au large du Mexique avant de traverser l’océan Atlantique, où il devrait effectuer des travaux pour la Mauritanie et le Sénégal.
Les travaux ont été reportés pour la première fois, le 23 mars, a noté l’EMGS. La société a déclaré que la décision de reporter avait été motivée par la pandémie de coronavirus. Les travaux devaient commencer en mars.
Lorsque l’EMGS a été avisé que les travaux avaient été reportés, le Atlantic Guardian a commencé à se diriger vers la Norvège pour le stockage à froid. Il a noté qu’il avait par la suite été informé de la fin des travaux. EMGS recevra des frais de contrat d’environ 2 millions de dollars pour l’annulation.
La valeur initiale du contrat était d’environ 6 millions de dollars, a indiqué EMGS lors de la réussite des travaux en juillet 2019.
Un autre contrat par EMGS a également été annulé. Le Petrel Explorer était en transit vers le Mexique lorsque le client a notifié qu’aucune autre acquisition ne serait nécessaire dans un “avenir proche à moyen”. Le navire a été redirigé vers la Norvège pour effectuer des travaux d’enquête multi-clients préfinancés.
L’utilisation globale des navires était de 26% au premier trimestre de l’année, contre 11% au premier trimestre de 2019.
L’EMGS a averti fin mars qu’il y avait eu une «détérioration rapide» de son carnet de travail cette année. En tant que tel, il a déclaré qu’il évoluait vers une configuration à faible coût, réduisant le taux de consommation d’argent au minimum.
En plus d’empiler à froid l’Atlantic Guardian, la société a déclaré qu’elle mettrait fin à tous les employés et consultants «à l’exception d’une équipe de skeleton». Malgré cela, a-t-il averti, il n’y aurait aucune garantie quant à la capacité de l’entreprise à conserver une liquidité suffisante.
Le 6 avril, SeaBird Exploration a annoncé qu’un contrat pour deux levés de nœuds de fond océanique (OBN) au large de l’Afrique de l’Ouest avait été annulé, citant l’épidémie de coronavirus. L’entreprise a déclaré que son Eagle Explorer était prêt à fonctionner et qu’elle s’attendait à ce que le contrat soit intégralement conclu.
Par Nabylle Moustapha
BP chief executive Bernard Looney BP invokes force majeure
at Greater Tortue Ahmeyim as project heads for delayGolar LNG receives fore majeure notice related to Gimi floating LNG vessel, amid talk that phase two of development will also be pushed back
7 April 2020 14:59 GMT Updated 8 April 2020 13:08 GMT
By Iain Esau
in London
UK supermajor BP has declared force majeure on its lease and operate (L&O)
upstreamonline.comTotal awarded Congo-Brazzaville blocks and hands back Mauritania licenceFrench giant formally secures one offshore and two onshore blocks from Congolese and relinquishes C9 off Mauritania after unsuccessful wildcat
31 March 2020 10:51 GMT Updated 31 March 2020 10:51 GMT
By Iain Esau
in London
French supermajor Total has been formally awarded three new exploration licences in Congo-Brazzaville, but has relinquished exploration acreage off Mauritania. The…
EMGS: 'Cold stack the Atlantic Guardian as soon as practicable possible' Photo: EMGS
EMGS cuts all but ‘skeleton’ staff as oil companies shy away from FIDsNorwegian geophysical survey player ‘immediately starts transition to a low-cost set-up’ as Pemex contracts off Mexico end
27 March 2020 8:21 GMT Updated 27 March 2020 8:21 GMT
By Anamaria Deduleasa
in London
Norwegian geophysical survey player Electromagnetic Geoservices (EMGS) has cut all its staff except for a skeleton crew in response to
UK supermajor: BP postpones survey Photo: REUTERS/SCANPIX
upstreamonline.comBP postpones seismic work off Mauritania and Senegal: contractorGeoservices player EMGS says decision based on Covid-19 pandemic
20 March 2020 20:16 GMT Updated 20 March 2020 20:16 GMT
By Caroline Evans
in Houston
BP has postponed seismic work offshore Senegal and Mauritania because of the Covid-19 pandemic, the UK supermajor's geoservices contractor said Friday. Start of the acquisition phase for the $6 million proprietary controlled
17-02-2020 14:30 - Déclaration relative à la récente sélection d’étudiants mauritaniens sponsorisés par BP
Senalioune - Dans une récente publication sur sa page Facebook, la multinationale BP (British-Petroleum) annonçait avoir sponsorisé dix étudiants mauritaniens pour des formations en France et au Maghreb.
L’absence de diversité dans la composition de ce groupe de futurs cadres n’est pas passé inaperçu et continue à alimenter les débats dans les réseaux sociaux. Ce qui est surtout surprenant c’est qu’une telle mesure vienne d’une multinationale de la trempe de BP.
Car jusque-là, les compagnies étrangères s’étaient particulièrement distinguées par leurs efforts à tenir compte de la diversité ethnique du pays dans leurs recrutements contrairement aux autorités mauritaniennes.
S’il est acceptable que les critères de compétence et l’effort individuel soient mis en avant dans les recrutements, il est cependant difficile d’admettre un recrutement dans une seule communauté dans un pays qui en compte plusieurs.
Mauritanian Network for Human Rights rappelle à BP que la Mauritanie est un pays multi-ethnique. Par conséquent, toute initiative prise dans le cadre d’opérations effectuées en Mauritanie devrait tenir en compte la diversité ethnique et linguistique du pays pour une meilleure cohésion sociale et une relation harmonieuse avec les populations.
Mauritanian Network for Human Rights invite BP Mauritanie à revoir immédiatement les critères de sélections des étudiants sponsorisés et à tenir en compte de la diversité ethnique de la Mauritanie dans le recrutement de tout son personnel sur l’ensemble du territoire national. Mauritanian Network for Human Rights continue de suivre ce dossier avec toute l’attention requise.
Notre organisation envisage également d’entreprendre d’autres actions légales si aucune mesure coercitive n’est prise par BP Mauritanie pour garantir la transparence dans ses futurs recrutements.
Cordialement,
Mauritanian Network for Human Rights in US (MNHRUS)
hrightsus@gmail.com.
Le 17 Février 2020
La Communication
12-02-2020 21:00 - Mauritanie/Sénégal: le contrat de BP Gas Marketing signé comme unique acheteur de GNL de la phase 1 du projet GTA
Energies-Media - Le contrat a été signé à Dakar le 11 février. Il prévoit l’enlèvement de 2,45 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, pendant 20 ans, à compter de la mise en production de la première phase du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim.
La compagnie pétrolière britannique BP, l’américaine Kosmos Energy, la Société nationale des Pétroles du Sénégal (Petrosen) et la la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine routier (SMHPM) ont signé, mardi 11 février à Dakar, le contrat de vente et d’achat de gaz naturel liquéfié de la phase 1 du projet Grand Tortue Ahmeyim avec BP Gas Marketing.
La sélection de la filiale du groupe pétrolier britannique BP comme acheteur unique de la phase 1 du projet GTA, situé à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal, avait été annoncée en janvier 2019.
Le contrat de vente et d’achat accordé à BP Gas Marketing prévoit la fourniture à ce dernier de 2,45 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an pendant une durée initiale de 20 ans, à compter de l’entrée en production du projet.
La phase 1 du projet GTA, dont la mise en oeuvre est projetée à la mi-2022, prévoit aussi la production de 70 millions de pieds cubes de gaz par jour pour les marchés domestiques de la Mauritanie et du Sénégal.
Le développement du projet GTA est prévu en trois phases.
Dans le cadre de la phase 1, les entreprises exploitant le champ gazier comptent produire du gaz à partir d’un système sous-marin ultra-profond, gaz qui sera ensuite traité à bord d’une unité flottante de production, stockage et déchargement de brut (FPSO).
Après le FPSO, la ressource sera transférée vers une unité flottante de liquéfaction de gaz naturel (Floating Liquefied Natural Gas, FLNG) située dans un hub/terminal à proximité de la côte, à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal.
La plateforme FLNG, dans sa première phase, aura la capacité de fournir 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an en moyenne, dans un champ dont le potentiel récupérable est estimé à environ 15 TCF (424,75 milliards de m3) de gaz.
Dakar et Nouakchott s’entendent sur l’achat-vente du gaz issu duprojet Grand Tortue-Ahmeyim
12 février 2020 à 12h17 | Par Ibrahim Ndao
Mis à jour le 12 février 2020 à 17h58
Le Sénégal et la Mauritanie viennent de signer un contrat d’achat-vente du gaz naturel liquéfié (GNL) issu de la phase 1 du mégaprojet de Grand Tortue, qui doit faire de ces deux pays des producteurs de gaz d’ici à 2022.
L’accord d’achat-vente du GNL a été signé par le ministre sénégalais du Pétrole et des Énergies, Makhtar Cissé et son homologue mauritanien, Mohamed Abdel Vetah, le 11 février à Dakar, avec les directeurs des sociétés partenaires sur le projet Grand Tortue-Ahmeyim (GTA), BP et Kosmos Energy.
Selon Makhtar Cissé, ce champ sera développé en trois phases. La première phase doit produire environ 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) de gaz naturel liquéfié destinés à l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 mégawatts) pour l’approvisionnement des deux marchés domestiques.
S’agissant des coûts, le ministre sénégalais précise « qu’environ 5 milliards de dollars (3 000 milliards de francs CFA ; 4,6 millions d’euros) d’investissement sont nécessaires pour réaliser la première phase de production de GTA ». BP, l’opérateur britannique qui pilote le projet, avait estimé lors de son entrée sur GTA l’investissement total pour la mise en production du champ à environ 10 milliards de dollars (environ 8,6 milliards d’euros).
Commercialisation via BP Gas MarketingSous sa forme liquéfiée, le gaz produit sera stocké dans des bacs cryogéniques ou dans des méthaniers. Dans les deux cas, indique Makhtar Cissé, ces équipements nécessitent un niveau d’investissement, par mètre cube de GNL stocké très élevé, en comparaison au coût de stockage du pétrole brut.
Les différentes entités impliquées dans le projet (États et compagnies pétro-gazières) ont convenu de commercialiser conjointement – via la filiale de BP, BP Gas Marketing (BPGM) -, tout le GNL de cette phase 1 pour l’optimiser, et ce conformément aux conditions fixées par l’accord de coopération entre Dakar et Nouakchott.
à lire Gaz Mauritanie-Sénégal : le projet d’exploitation d’un champ offshore se développe
De son côté, le Mauritanien Mohamed Abdel Vetah, indique que le choix de la société BPGM comme acheteur du GNL de la phase 1 a été fait à la suite d’un « processus transparent » mené par les deux sociétés nationales pétrolières Petrosen, pour le Sénégal, et la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (SHHPM), ainsi que le consortium mené par BP et exploitant sur GTA.
Pour rappel, un accord de coopération pour le développement et l’exploitation du champ gazier GTA a été signé en février 2018 entre le Sénégal et la Mauritanie. Les réserves de ce gisement offshore situé à cheval sur les eaux territoriales mauritaniennes et sénégalaises sont estimées à 450 milliards de m3 de gaz. Les deux États ont indiqué que le partage se ferait équitablement, à 50-50.
12-02-2020 19:30 - Mauritanie : 40 députés sur les bancs pour se familiariser avec les dossiers du gaz
Sahara Médias - Sahara Medias a appris que le gouvernement mauritanien envisage de former une quarantaine de députés sur les questions relatives au gaz.
Les mêmes sources précisent que cette formation sera supervisée par le ministère du pétrole, des mines et de l’énergie et qu’elle n’a aucun lien avec la société British Petrolium.
L’assemblée nationale a reçu un e demande en ce sens et planche actuellement sur la préparation de la liste des députés qui devront suivre cette formation pendant quarante jours à l’institut français du pétrole sur financement de l’état mauritanien.
La Mauritanie se prépare à produire du gaz naturel liquéfié dès 2022 à partir du champ « grande tortue-Ahmeyime » commun avec le Sénégal et qui sera exploité par la société britannique British Petrolium.
11-02-2020 19:40 - Signature d’un accord de commercialisation de la phase 1 du champ gazier Grand Tortue (GTA)
AMI - Il a été procédé, aujourd’hui mardi, au siège du ministère sénégalais du Pétrole et de l’Énergie à Dakar, à la signature d’un accord portant sur l’achat et la vente du Gaz Naturel Liquéfié de la phase 1 du champ gazier Grand Tortue (GTA) Ahmeyim en partage entre la Mauritanie et le Sénégal.
Les parties signataires de cet accord qui sont la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier (SMHPM), la Société des HYDROCARBURES DU SENEGAL SA -HYDROSEN SA et les deux principaux partenaires BP Gas Marketing (BPGM) et Kosmos Energy étaient en négociation depuis fin 2018 suite à un appel d’offres international à travers duquel le choix a été porté sur la Société BPGM dont l’offre commerciale a été la plus intéressante.
Cet accord (Sale and Purchase Agreement) signé ce mardi va permettre la production d’environ 2,5 millions de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL)pour une période de 10 ans renouvelable.
Dans un mot prononcé à l’occasion de la cérémonie de signature, le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, M. Mohamed Ould Abdel Vettah, a loué l’esprit d’équipe qui a caractérisé le processus professionnel des négociations et a œuvré à la conjugaison des efforts permettant de parvenir à une formule globale de commercialisation des quantités de gaz de façon, évitant ainsi aux parties de recourir à la vente séparée de quotas.
Cette formule unifiée est un facteur qui renforce les capacités de négociations et la compétitivité des parties, a-t-il indiqué.
A propos des domaines de coopération, de bon voisinage et de l’action commune, le ministre a ajouté que la signature de l’accord de commercialisation du gaz constitue une étape cruciale vers la concrétisation du projet comme elle permet l’accélération du rythme des négociations pour la réalisation des prochaines étapes du projet.
Le ministre a souligné que le département du Pétrole, de l’Énergie et des Mines poursuivra la mise en œuvre de la stratégie basée sur la commercialisation de nos quotas de Gaz liquéfié de manière à assurer le positionnement compétitif de notre pays sur les marchés du gaz.
Il est à noter que la signature de l’accord a été supervisée conjointement par les ministres mauritanien et sénégalais en charge des hydrocarbures respectivement MM. Mohamed Ould Abdel Vettah et Mamadou Moctar Cissé, en présence de plusieurs hauts responsables des deux départements.
11-02-2020 16:33 - Dakar et Nouakchott signent un contrat d’achat et de vente de gaz
APS - Le Sénégal et la Mauritanie ont signé mardi à Dakar un contrat d’achat et de vente du gaz naturel liquéfié de la première phase d’exploitation du champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA), a constaté l’APS.
Le contrat a été signé par les directeurs des sociétés pétrolières de la Mauritanie et du Sénégal, la société américaine Kosmos Energy et la multinationale britannique BP.
La signature de l’accord a eu lieu en présence du ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, et de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Vetah.
"Le champ gazier GTA sera développé en trois phases. La première phase, pour laquelle a lieu cette signature de contrat, produira au total environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, pour l’exportation, et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 mégawatts)", a expliqué M. Cissé.
Ces quantités seront "équitablement partagées entre les deux pays, selon les conditions fixées par l’accord de coopération entre la Mauritanie et le Sénégal", a-t-il précisé.
"Les entités impliquées dans le projet (Etats et compagnies pétrolières) ont convenu de commercialiser conjointement tout le gaz naturel liquéfié de cette première phase, pour l’optimiser", a ajouté le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies.
Pour Mohamed Ould Abdel Vetah, par la signature du contrat, les deux pays affirment leur volonté commune de mutualiser les efforts en vue de leur meilleur positionnement sur le marché international du gaz.
"L’aboutissement de cette étape de commercialisation nous permettra d’accélérer les discussions en vue des phases suivantes du champ GTA", a poursuivi M. Vetah.
BHC/ESF/AKS
11-02-2020 13:28 - Signature prochaine de l’accord mauritano-sénégalais pour l’exploitation du gaz du champ commun
Sahara Médias - Le ministre mauritanien du pétrole, de l’énergie et des mines, Mohamed O. Abdel Fetah s’est rendu lundi à Dakar où il doit superviser ce mardi la signature de l’accord pour la vente et l’achat de la première phase du projet gazier « grande tortue-Ahmeyime » commun aux deux pays.
Ce champ gazier est le plus important dans la région ouest africaine et dont la réserve est estimée à 450 milliards de mètres cubes.
09-02-2020 16:33 - Sept entreprises préqualifiées pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie
Financial Afrik - Le sud africain EPCM Consultants et le marocain PwD, chef de file du consortium PwC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting, sont préqualifiés pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie.
C’est ce qui ressort du procès verbal de l’ouverture des plis de manifestations d’intérêt rendu public ce 6 février par Cheikh Mohamed Elhafedh Tolba, responsable des marchés publics au sein du ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines.
Les africains en l’occurrence EPCM consultants (Afrique du Sud) et PwC (Maroc) dirigé par Philippe Bozier devront sortir le grand jeu s’ils veulent remporter le contrat qui entre dans le cadre du Programme d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) financé par la Banque mondiale à hauteur de 20M$.
La tâche sera d’autant plus ardue qu’ils ont comme concurrents le consortium italien Rina Consulting/ COMETE ; les britanniques ECA et Mott Madonald, le géant aux 14 000 employés implanté dans une cinquantaine du pays du globe et qui s’intéresse désormais à la Mauritanie, ainsi que les français Soffregaz et Enercap déjà attributaires du contrat de consultant chargé de fournir des conseils ad hoc sur la stratégie de commercialisation des ressources pétrolières et gazières de la Mauritanie, lequel contrat entre dans le cadre du PADG.
Les français – Egis engagé par Arise comme conseiller dans leprojet d’extension du port de Nouakchott, Artélia recruté pour accompagner la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC) dans un méga projet électrique d’un montant global de plus de 300M$ et Enercap ,attributaire du marché de conseiller du ministèr du Pétrole, d’Energie et des Mines…. – sont très actifs dans le domaine du consulting en Mauritanie.
Mais pour autant, rien n’indique que le concours pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie est déjà plié. Aux africains préqualifiés, en l’occurrence EPCM Consultants et PWC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting dirigé par PwC (Maroc) de saisir leurs chances alors.
Samba Camara, Nouakchott
SecteursEnergie
Sept entreprises préqualifiées pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie
Par Rédaction- 8 février, 2020
Le sud africain EPCM Consultants et le marocain PwD, chef de file du consortium PwC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting, sont préqualifiés pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie.
C’est ce qui ressort du procès verbal de l’ouverture des plis de manifestations d’intérêt rendu public ce 6 février par Cheikh Mohamed Elhafedh Tolba, responsable des marchés publics au sein du ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines.
Les africains en l’occurrence EPCM consultants (Afrique du Sud) et PwC (Maroc) dirigé par Philippe Bozier devront sortir le grand jeu s’ils veulent remporter le contrat qui entre dans les cadre du Programme d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) financé par la Banque mondiale à hauteur de 20M$ .
La tâche sera d’autant plus ardue qu’ils ont comme concurrents le consortium italien Rina Consulting/ COMETE ; les britanniques ECA et Mott Madonald, le géant aux 14 000 employés implanté dans une cinquantaine du pays du globe et qui s’intéresse désormais à la Mauritanie, ainsi que les français Soffregaz et Enercap déjà attributaires du contrat de consultant chargé de fournir des conseils ad hoc sur la stratégie de commercialisation des ressources pétrolières et gazières de la Mauritanie, lequel contrat entre dans le cadre du PADG.
Les français – Egis engagé par Arise comme conseiller dans leprojet d’extension du port de Nouakchott, Artélia recruté pour accompagner la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC) dans un méga projet électrique d’un montant global de plus de 300M$ et Enercap ,attributaire du marché de conseiller du ministèr du Pétrole, d’Energie et des Mines…. – sont très actifs dans le domaine du consulting en Mauritanie.
Mais pour autant, rien n’indique que le concours pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie est déjà plié. Aux africains préqualifiés, en l’occurrence EPCM Consultants et PWC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting dirigé par PwC (Maroc) de saisir leurs chances alors.
Samba Camara, Nouakchott
02-02-2020 09:54 - Procédure d’exploitation des hydrocarbures : MACKY À PLEIN GAZ – Aux responsables il demande de «définir des procédures express»
Le Quotidien - Dans l’exécution des projets pétroliers et gaziers, Macky Sall exige le respect scrupuleux des délais pour aboutir à la production du premier baril de pétrole en début 2023 et celle du gaz en 2022.
Le chef de l’Etat demande à Petrosen, Cos-petrogaz et le ministère du Pétrole et des énergies de définir des procédures express pour que l’on ne perde pas du temps.
Après la signature de la décision finale d’investissement relative au projet gazier Gta que le Sénégal partage avec la Mauritanie, en décembre 2018, le ministre du Pétrole et des énergies, Mouhamadou Makhtar Cissé, a signé récemment la deuxième décision finale d’investissement avec l’opérateur Woodside pour le développement de la phase I du champ pétrolier de Sangomar.
Le deuxième projet de développement et le premier projet 100% sénégalais à entrer en phase de construction. Ce qui d’après le Président Macky Sall, projette le Sénégal dans une perspective pétrolière et gazière.
Ainsi ordonne-t-il, Petrosen, Cos-petrogaz et le ministère du Pétrole et des énergies d’adapter «les nouvelles procédures administratives pour que l’on ne perde pas du temps sur les autorisations administratives», c’est-à-dire les autorisations des navires qui doivent opérer dans ces chantiers.
«Il faut, en relation avec l’Etat-major particulier du président de la République, que des procédures express soient définies, puisque nous travaillons en mode fast track. Le first gaz en 2022 est fondamental tout comme le first oil en 2023.
Il faut que les procédures administratives suivent aussi l’évolution de ces différents chantiers», selon le Président Sall, qui présidait hier l’ouverture de la 4e édition du sommet sur le bassin sédimentaire Msgbc que partagent la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry.
Elaboration d’un plan directeur pour l’utilisation du pétrole et du gaz Pour l’utilisation du pétrole et du gaz naturel, Macky informe que son gouvernement s’attèle à l’élaboration d’un plan directeur. Il demande à cet effet, au ministre Mouhamadou Makhtar Cissé de «poursuivre dans la célérité du chantier sur la stratégie du gaz to power».
Le chef de l’Etat a, par ailleurs, réitéré son engagement à doter le pays d’une loi sur le partage des revenus tirés de l’exploitation du pétrole et du gaz.
Laquelle loi, dit-il, «devra encadrer l’utilisation de ces ressources financières et en consacrer naturellement à la génération future. Mais faudrait-il que la loi définisse les mécanismes de répartition».
Devant les experts des pays membres du bassin Msgbc, le Président est aussi largement revenu les efforts consentis pour améliorer le dispositif institutionnel et le cadre juridique du Sénégal. «J’ai fait inscrire dans la constitution du Sénégal, après un référendum organisé en mars 2016, l’appartenance des ressources naturelles au Peuple.
Trois années auparavant, en 2013, le pays avait adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) et dans la même dynamique, le Code pétrolier qui datait de 1998, a été révisé et adapté au nouveau contexte et le lundi 27 janvier 2020, l’Assemblée nationale du Sénégal a adopté un projet de loi mettant en place un nouveau Code gazier.
Pour le pilotage stratégique, j’ai mis en place en 2016, le Cos-pétrogaz et en 2017, j’ai créé l’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg) pour la formation de hautes compétences dans ce secteur».
S’y ajoute «l’adoption en 2019 de la loi sur le contenu local, qui vise l’émergence d’une économie pétrolière et gazière dans l’optique d’un développement inclusif et durable». Son ambition à travers cette loi sur le contenu local «est de faire participer nos entreprises locales au développement de l’industrie pétro-gazière et de créer le maximum d’emplois pour la jeunesse».
Le chef de l’Etat juge aussi nécessaire d’œuvrer pour la promotion «des ressources humaines de qualité sur toute la chaine de valeurs du secteur». Dans ce sens, il dit avoir réuni le samedi 25 janvier 2020, «l’expertise locale et la diaspora sénégalaise pour voir dans quelles mesures les experts nationaux actifs à l’étranger dans le domaine de la production du pétrole et du gaz pourraient apporter une contribution significative à la gestion inclusive de ces ressources.
Sur ce plan, certains patriotes pourraient nous rejoindre dans le court terme. Pour ma part, l’appel est lancé et dans tous les cas, nous trouverons les voies et moyens appropriés à travers une plateforme, qui pourrait nous permettre de susciter la participation citoyenne et surtout l’éclosion des talents».
01-02-2020 09:12 - Production de gaz en 2022 : le président sénégalais souhaite voir les premiers mètres cubes en 2022
Afriquinfos - Plusieurs découvertes de gaz et de pétrole ont été faites au large des eaux sénégalaises et à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie.
Macky Sall, a souhaité que la production des premiers mètres cubes de gaz démarre en 2022 et des premiers barils de pétrole en 2023, à partir des gisements découverts au Sénégal, a rapporté jeudi l’Agence de presse sénégalaise (APS).
« Pour moi, le first gaz en 2022 est fondamental, tout comme le first oil en 2023. Il faut que les procédures administratives suivent l’évolution de ces différents chantiers », a-t-il déclaré à l’ouverture mercredi du quatrième sommet du bassin sédimentaire MSGBC, commun à la Gambie, à la Guinée, à la Guinée-Bissau, à la Mauritanie et au Sénégal.
Le président sénégalais a demandé à la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), à la COS-PETROGAZ et au ministère de l’Energie d’adopter les nouvelles procédures administratives dans le cadre de l’exploitation pétrolière et gazière.
Le président Sall a rappelé l’adoption d’une stratégie du gaz naturel dans la politique nationale de mix-énergétique, ajoutant que son gouvernement s’attèle à l’élaboration d’un plan directeur consacré à l’utilisation du gaz et du pétrole.
Il a annoncé qu’il compte doter son pays d’une loi sur le partage des revenus tirés de l’exploitation du gaz et du pétrole. « Cette loi doit encadrer l’utilisation de ces ressources financières et consacrer une part aux générations futures », a-t-il précisé, soulignant que le bassin sédimentaire MSGBC est loin d’avoir livré tout son potentiel.
I.N.
30-01-2020 20:16 - Exploitation du Pétrole et du gaz: Macky Sall demande l’accélération des procédures administratives
Pressafrik - Le Président Macky Sall a demandé aux responsables de Pétrosen, du Cos-pétrogaz et du ministère du Pétrole et des Energies, l’accélération des procédures administratives pour une facilitation des autorisations pour les compagnies concernées par l’exploitation des ressources naturelles.
« En relation avec l’Etat-major particulier de la présidence de la République, il faut que des procédures expresses soient définies. Nous voulons que le First Gaz et le First Oil pour 2023 soient une réalité, car nous voulons travailler en Fast-Track. Il faut que les procédures administratives suivent l’évolution de ces différents chantiers », a exhorté le chef de l’Etat.
Macky Sall, qui présidait une rencontre mercredi, a offert l’occasion de montrer aux acteurs mondiaux du secteur pétrolier l’exemplarité de la coopération entre ces pays, qui ont en partage le bassin sédimentaire, mais aussi l’attractivité de ce dernier qui est loin d’avoir livré tout son potentiel.
Il a également salué la coopération interrégionale qui s’est traduite par un accord signé entre la Mauritanie et le Sénégal. Pour lui, c’est la preuve que les compagnies peuvent faire confiance aux pays qui partagent le bassin.
Salif SAKHANOKHO
Nouakchott, le 23 janvier - Forum Afrique Développement de Nouakchott
Le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank et Attijari bank Mauritanie ont organisé les 22 et 23 janvier à Nouakchott une mission multisectorielle autour du thème « Mines et industries extractives : nouvelles opportunités d’investissement » avec la participation du Président de l’Union Nationale du Patronat Mauritanien, M. Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed et le Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie, M. Ahmed Baba Eleya. C’est la 20e mission du genre sur le continent depuis la création du Club Afrique Développement en 2016.
Plus de 200 chefs d’entreprises et institutionnels, dont des délégations en provenance d’Égypte, du Mali, du Maroc, du Sénégal et de la Tunisie, ont pris part à cette mission à l’occasion de laquelle ont été débattues les opportunités d’investissement qu’offre le secteur des mines et industries extractives pour les entreprises en Mauritanie.
Les rendez-vous d’affaires organisés, et particulièrement demandés, ont permis aux participants de générer des opportunités notamment dans les BTP, les Énergies, les Télécoms, les Emballages et l’Agro-industrie.
Cette mission a été ponctuée par une visite terrain au Port Autonome de Nouakchott.
« L’appétit des entreprises africaines pour s’engager dans le continent, en dépit d’obstacles, parfois immenses, n’est plus à démontrer. Que seraient les possibilités d’investissement sans ces obstacles ? À la veille de l’entrée en vigueur de la ZLECA (Zone de Libre-Echange Continentale Africaine) prévue pour juillet, la réalité pourrait rapidement nous le dire», a déclaré à cette occasion la Directrice du Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank, Mme Mouna Kadiri, en faisant le bilan de la dynamique « Afrique Développement » sur ces dix dernières années.
Le Directeur Général d’Attijari bank Mauritanie, M. Mohamed Boubrik, a pour sa part rappelé l’engagement structurel d’Attijari bank Mauritanie dans le développement des différents secteurs d’activités en Mauritanie, ajoutant que cette mission multisectorielle est « organisée à un moment crucial dans le développement du pays, qui présente actuellement des perspectives très prometteuses ».
Un panel dédié au développement d’un écosystème performant des industries extractives a été animé par le Directeur Général de la Promotion des Investissements et du Développement industriel, M. Mohamed Habiboullah Mohamed Ahmed, le Secrétaire Général de la Chambre des Mines et du Pétrole, Dr. Mohamed Die, le Mining Manager d’Erevna, M. Aboubacar Soumare, et M. Mohamed El Mamoune Ould Dide, Consultant international Oil & Gaz.
Cette rencontre est le premier grand rendez-vous de l’année 2020 après les récentes missions organisées par le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank au Cameroun et en Côte d’Ivoire respectivement en octobre et en juillet derniers.
À propos du Club Afrique Développement
Le Club Afrique Développement, créé par le groupe Attijariwafa bank, se donne comme ambition de fédérer la communauté des affaires, les dirigeants, les représentants publics afin de dynamiser de manière pragmatique les investissements à l’échelle du continent.
Ainsi, il est un espace de mise en relation et d’échange dédié aux opérateurs économiques désireux de prospérer dans le continent, par le développement de courants d’affaires ou/et des investissements dans cette région du monde. C’est aussi une plateforme donnant accès à des informations, formations, services et expertises à dessein de favoriser la concrétisation des projets d’entrepreneurs, des grands projets structurants des États, ainsi que la coopération Sud-Sud et Nord-Sud.
Outre le Forum International Afrique Développement à Casablanca, le Club Afrique Développement, qui compte aujourd’hui plus de 3 000 membres, a organisé avec les banques du groupe Attijariwafa bank 20 missions multisectorielles, mobilisant plus de 3000 chefs d’entreprises du continent. En dix ans, le Forum International Afrique Développement a pu réunir plus de 10 000 entreprises de 40 pays du continent et des pays partenaires, réalisant plus de 22 000 rendez-vous d’affaires structurés et générant des investissements conséquents un peu partout en Afrique.
Pour en savoir plus : www.clubafriquedeveloppement.com
Contact Presse - Groupe Attijariwafa bank
Ouafaa GHAOUAT
Responsable Relations Presse
Communication Institutionnelle
Téléphone : 00212 522 54 53 57
Mobile : 00212 647 47 32 90
Email : O.Ghaouat@attijariwafa.com
Nouakchott, 25/06/2020
Le Ministère du Pétrole, des Mines et de l'Energie et la société américaine ION spécialisée en systèmes d’imagerie et de géoscience, ont signé, jeudi à Nouakchott, un accord qui permettra le retraitement et la réinterprétation de données sismiques.
Il est attendu de cette opération une revalorisation de nos ressources nationales, l’amélioration du climat des affaires en vue d’attirer de nouveaux investisseurs.
Naturellement, le fruit de ce travail va impacter positivement le citoyen mauritanien. Ce, « en application du programme de Son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République dont le Gouvernement du Premier ministre Mr. Ismail Ould Boddé Ould Cheikh Sidiya, s'emploie à sa mise en œuvre » précise le Ministère du Pétrole, des Mines et de l'Energie, dans un communiqué parvenu à l’AMI.
Toujours selon le communiqué, la Mauritanie, à travers son Ministère Pétrole, des Mines et de l'Energie, « dispose des données géophysiques, géologiques et diagraphies des puits dans des zones qui couvrent les bassins sédimentaires, continentaux et côtiers ».
Ainsi, la société américaine ION, aura à traiter les 24 000 km2 d’études sismiques réalisées en 3D dans l’Offshore et les 15 000 km en 2D dans l'Onshore. Ces données, souligne le ministère, « ne sont plus sous clauses de confidentialité » et seront donc exploitées avec de nouvelles technologies de pointe, afin d’engendrer un nouveau jeu de données qui aidera à la prise de décision de nouveaux investisseurs.
Par ailleurs, l’accord entre l’Etat mauritanien et la société américaine ION, inclut un volet formation. Ce transfert de compétences se déclinera par la formation d’ingénieurs mauritaniens, dans « le but d'assurer à l'État la qualification de ses cadres dans le domaine de retraitement des données de nature non homogènes et de leur réinterprétation à la lumière des évolutions technologiques qui se développent au fil des années », d’après le texte du ministère.
La Mauritanie, à l’instar d’autres pays du monde s’efforçant à limiter les contacts physiques, pour freiner la propagation de la Covid19, la cérémonie s’est déroulée en visioconférence dans les locaux du ministère du Pétrole, des Mines et de l'Énergie à Nouakchott et au siège d'ION à Houston, Texas aux États-Unis.
L'accord a été signé côté mauritanien par M. Mohamed Abdel Vetah, Ministre du Pétrole, des Mines et de l'Energie, et par M. Joe Gagliardi, vice-président en charge des accords à la société ION.
Notons que la cérémonie a eu lieu en présence de M. Michael J. Dodman, ambassadeur des États-Unis d'Amérique en Mauritanie.
Mauritanie – gaz: le cabinet lyonnais Enercap débouté de son recours
Par Samba Camara - 8 juin, 2020
Le cabinet lyonnais Enercap dirigé par Alex Vial a été débouté, vendredi 5 juin, de son recours relatif à l’attribution du marché de recrutement d’un consultant chargé de fournir des conseils ad hoc sur la stratégie de commercialisation des ressources pétrolières et gazières au profit du ministère mauritanien du Pétrole de l’Energie et des Mines.
Enercap avait remporté le contrat de manière provisoire en juin 2019 en battant Navigant (France) et le consortium belge Tractabel/Engie avant d’en être évincé le 18 mars 2020 au profit du consortium belgo-français Tractabel/Fleurance de Gaulle. Le marché entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations des projets gaziers et au développement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) initié par le ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines dirigé par Mohamed Abdel Vettah suite à la découverte du champ gazier Grand Tortute/Ahmeym à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
Enercap trinquerait-il du fait que le contrat lui a été attribué en fin de règne de Mohamed Ould Abdel Aziz caractérisé par une grosse pagaille dans l’attribution de la commande publique? Les carottes semblent désormais cuites pour le cabinet lyonnais au profit du consortium Tractabel/Fleurance De Gaulle dont le chef de file est le belge Tractabel qui devient le second consultant (firme non français) après le groupement béninois Fidexca/Faucon attributaire d’un contrat attributaire qui entre dans le cadre du PADG qui est financé à hauteur de 20 millions $ par la Banque mondiale.
Mauritanie : le ministère des Hydrocarbures retient EY Paris pour sa stratégie d’affaires
Ernst & Young & Associés (EY) (France) a été retenu fin mai pour fournir une assistance au ministère mauritanien du Pétrole, de l’Énergie et des Mines ainsi qu’à son bras commercial, la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM), pour évaluer ses besoins organisationnels et en ressources humaines et élaborer une stratégie d’affaires.
le 03/06/2020 à 16h33, par Jeune Afrique Business+
Le contrat entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG), lancé par le ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, après la découverte du champ gazier Grand Tortue/Ahmeym, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
Ce plan est financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions $.
C’est le deuxième marché du PADG remporté par Ernst & Young & Associés (EY) en l’espace de deux semaines.
En effet, le cabinet établi à Paris a été recruté le 11 mai dernier pour l’élaboration d’un cahier des charges afin d’acquérir un système d’information et de gestion intégrée (ERP) pour le compte de la SMHPM. Cette dernière gère les parts de la Mauritanie dans les projets d’hydrocarbures et miniers et veut optimiser ses revenus et donc les rendements de son portefeuille de projets.
EY est le premier cabinet à remporter deux contrats dans le cadre du PADG.
Nombre de contrats de conseil dans le cadre de ce programme ne sont pas encore attribués et suscitent les convoitises, comme c’est le cas du lot concernant l’accompagnement du ministère sur les questions de GNL. Fin mars dernier, Jeune Afrique Business+ écrivait que le groupement Tractebel /De Gaulle Fleurance remplaçait Enercap sur ce volet. Enercap conteste toutefois désormais son éviction auprès de la commission de règlement des différends de l’Autorité de régulation des marchés publics de la Mauritanie.
Pétrole & Gaz en Mauritanie: un duel franco-français
Par El hadji Ibrahima Dia - 1 juin, 2020
(De g) Les présidents Mohamed Ould Ghazouani, Ibrahim Boubacar Keita, Idriss Deby, Emmanuel Macron, Mahamadou Issoufou et Roch Marc Christian Kaboré assistent à une cérémonie à Pau en France, le 13 janvier 2020.
La semaine dernière, nous évoquions dans nos colonnes la mainmise des firmes françaises de consulting sur le projet d’appui au développement gazier en Mauritanie. (https://www.financialafrik.com/2020/05/27/petrole-gaz-la-mauritanie-se-dote-de-son-plan-directeur-petrolier-et-gazier/).
Dans cette publication, nous annoncions l’intention d’attribution le 13 mai dernier du contrat de «L’analyse de commercialisation du GNL dans le monde entier» au Groupement Tractebel/De Gaulle-Fleurance pour un montant du contrat de 785.008 Euros.
Nous apprenons aujourd’hui que l’entreprise ENERCAP a introduit, le 20 mai dernier, un recours de contestation auprès de la Commission de Règlement des Différends de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics de la Mauritanie.
Dans sa démarche, le plaignant a invoqué les articles 41,42 et 53 de la loi no. 2010-044 du22 juillet 2010 portant Code des Marchés Publics, des articles 151, 152 et 156 du décret 2017-126 du 02 novembre 2017 abrogeant et remplaçant les dispositions des décrets d’application de la loi no. 2010-044 du22/07/2010 portant Code des Marchés publics. Bien entendu et en vertu de la loi, un tel recours a un pouvoir suspensif immédiat sur la procédure d’attribution en cours.
Nous rappelons ici que ENERCAP est l’attributaire en juillet 2019 du contrat de «L’analyse de marché du GNL et Assistance au Projet GTA» pour un montant du contrat de 275.400 Euros. ENERCAP figure aussi parmi les quatre (04) firmes retenues en course pour le contrat de l’élaboration du plan directeur pétrolier et gazier de la Mauritanie.
Dans l’attente de la suite de cette affaire franco-française, le projet d’appui au développement du secteur gazier en Mauritanie (PADG) ne cesse d’accumuler les retards dans sa mise en œuvre. A titre de comparaison, le même projet au Sénégal (Projet d’Appui aux Négociations des Projets Gaziers et de Renforcement des Capacités Institutionnelles) est en phase de finalisation de son agenda de mise en œuvre.
Ces 02 projets en Mauritanie et au Sénégal sont financés par un don octroyé en 2017 par la Banque Mondiale (IDA) d’un montant de 20 millions de dollars pour chacun des pays en vue de les aider à mieux se préparer au développement du secteur gazier à la faveur du projet GTA.
Mauritanie, « l’arnaque à ciel ouvert » de la politique énergétique
By La rédaction de Mondafrique - 29 mai 2020
Dans un entretien avec nos confrères et amis du « Calame », Mohamed Salem Ould Boidaha, haut fonctionnaire et expert reconnu du secteur pétrolier, estime que « la politique énergétique mauritanienne de la dernière décennie est un échec cuisant et surtout une arnaque à ciel ouvert »
Mohamend Salem Ould Boidaha a travaillé pendant onze ans au ministère de l’Energie et des Mines, tour à tour directeur des Hydrocarbures, conseiller technique du ministre et membre de plusieurs conseils d’administration. Cet expert a participé également à plusieurs projets pétroliers et énergétiques en Mauritanie, au Tchad, en Guinée, au Mali et au Sénégal.
Ce haut fonctionnaire explique explique les raisons du report d’un an par le groupe BP du développement du gisement gazier prometteur « Grand Tortue Ahmeyin » situé entre la Mauritanie et le Sénégal. Il revient également sur la politique énergétique menée ces dernières années sous l’autorité de l’ex président Aziz sut laquelle il porte un jugement sévère.
Voici le texte de son entretien avec Ahmed Ould Cheikh, le directeur du site « Le Calame »
« Le gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA), découvert le 27 avril 2015 dans le bloc 8 du bassin côtier, peut être qualifié, à plus d’un titre de cadeau divin. Il s’agit d’une des rares perles géologiques découvertes cette décade. Sa réserve potentielle est de l’ordre de 100 TCF, ce qui est énorme. Il sera développé de manière séquentielle en trois phases avec un budget de développement d’environ 24 milliards de dollars américains pour produire 10 millions de tonnes par an (mtpa). Le revenu estimé pendant la durée d’exploitation (20 ans) est de l’ordre de 90 milliards de dollars.
Son développeur, BP, est l’un des tous premiers opérateurs mondiaux dans les secteurs gaziers et pétroliers. La Décision Finale d’Investissement a été annoncé le 21 décembre 2018 et BP a programmé le développement de ce méga projet en 7 ans car elle recherche un retour rapide sur l’investissement grâce à un cycle d’investissement court de trois ans. La sortie du premier gaz était prévue pour août 2022.
Personnellement, ce calendrier m’a toujours semblé difficilement réalisable du fait de la complexité du projet. A titre comparatif, le méga gisement de 50 TCF découvert en 2010 dans les eaux profondes du Mozambique par la société américaine Anadarko produira son premier gaz en 2022. La période de 12 ans entre la découverte et la production du premier gaz représente un cycle normal et suffisant pour permettre à Anadarko et ses partenaires de sécuriser les ventes du GNL à long-terme, ce qui a rendu leur projet robuste et moins exposé aux fluctuations des marchés du GNL.
La décision de report de développement de GTA est regrettable pour l’ensemble des parties prenantes (Mauritanie, Sénégal, BP, Kosmos Energy, SMH et Petrosen) mais elle pourrait être objectivement justifiée.
Certes, la pandémie a contribué à ralentir l’activité économique mondiale et le secteur pétrolier a été l’un des secteurs les plus touchés par le choc étant donné sa sensibilité à la demande et aux prix du brut.
La confrontation entre les leaders du marché en l’Arabie Saoudite et la Russie, au point d’offrir du brut à moins zéro, est venue au plus mauvais moment pour accentuer cette crise.L’avènement de la pandémie du Covid19 est pour l’essentiel la cause directe qui a poussé BP et Kosmos à retarder le développement de ce gisement. Toutefois les conditions objectives du marché gazier, marquées par une chute drastique du prix LNG, favorisaient inévitablement ce retard. En plus la confrontation entre les leaders du marché en l’occurrence l’Arabie Saoudite et la Russie, au point d’offrir du brut à moins zéro est venue au plus mauvais moment pour accentuer cette crise. Cette courte guerre entre le 2ième et 3ième producteurs mondiaux a créé un cycle de surproduction qui a rapidement saturé les capacités de stockage, à terre et en mer, à travers le monde. BP a perdu 4,4 milliards de dollars américains le premier trimestre de 2020. Je pense que sans la pandémie actuelle, la forte baisse des prix à elle seule aurait poussé BP à retarder le développement de la première phase de GTA.
L’impact du retard de développement de GTA en terme financier pour l’Etat mauritanien en 2020 se chiffre à environ 26 millions de dollars ; montant estimatif de la retenue à la source sur les prestations de services qui devaient être réalisées au cours de cette année.
Toutefois, le vrai danger qui guette le secteur gazier mauritanien est la probabilité de l’intervention et de la convergence d’autres facteurs de retard qui causeraient une perturbation voire un cafouillage dans le planning d’exécution du projet créant un manque de visibilité dans les échéances. Il s’agit d’un projet complexe, dans les eaux ultra-profondes, où différents facteurs entre en jeu: volatilité des marchés, concurrence de projets similaires à travers le monde, bouclage financier pour les phases 2 et 3 qui dépend de la réussite de la première phase, les fenêtres météorologiques (la houle), le volet sécuritaire, etc.
Donc, il est tout à fait probable que la production du premier gaz n’aura pas lieu en 2023 comme récemment prévu par BP à cause de la complexité de ce projet et surtout de la décision de vente du GNL de la première phase à BP Marketing sur une base « spot ». Le GNL a deux prix : l’un, à court terme, dit « spot » et l’autre contractuel à long terme (20 à 25 ans). La différence entre les deux prix peut aller à 3 dollars par million de British Thermal Units. Aujourd’hui, le prix du GNL à long terme est presque le double de celui vendu « spot ».
Il faut bien noter que dans les transactions du GNL, les acheteurs préfèrent le prix « spot », inférieur, tandis que les producteurs préfèrent le prix contractuel, plus élevé. A noter aussi que l’acheteur du GNL de la première phase de GTA n’est autre qu’une filiale de BP. Cette concession faite à BP avant la décision finale d’investissement est très risquée pour les deux pays. Imaginer un scénario où les prix du GNL sur les différents marchés seront, pendant 12 à 24 mois, inférieurs au coût de revient unitaire du GNL de GTA, le projet tombera à l’eau ou son développement sera différé jusqu’à l’augmentation des prix. Par conséquent, le gouvernement mauritanien devrait être très attentif et prudent dans la gestion de ce dossier complexe car toute décision qui pourrait exposer le projet à une éventualité de non développement serait désastreuse pour le pays. Il ne faut pas douter que l’avenir de notre pays sera redessiné par l’exploitation de GTA, de Bir Allah et d’autres gisements qui seront découverts et développés, inchallah.
La production du champ gazier GTA était prévue pour 2022. Avec la crise mondiale provoquée par la Coronavirus et l’effondrement des cours de Kosmos qui devait décaisser 400 millions de dollars comme participation au projet, pensez-vous que c’est encore possible ?
Kosmos Energy est une société de taille moyenne, techniquement solide, qui a prouvé sa capacité à découvrir des gisements importants dans des zones frontalières inexplorées. Elle se spécialise plus dans l’exploration que le développement. Son modèle opératoire est fondé sur une exploration agressive combinée à la cession d’une part importante d’actifs avant la décision d’investissement pour un gisement donné. Elle avait cédé une part importante à BP dans le bloc 8 en Mauritanie et celui frontalier du Sénégal.
Aujourd’hui, Kosmos Energy recherche activement un acquéreur pour 20% de sa part dans le gisement « Grand Tortue Ahmeyim» pour faire face à ses difficultés financières actuelles. Sa notation vient d’être révisée à la baisse par l’agence Moody’s. Toutefois, elle dispose d’un potentiel de prêt qui peut être adossé à ses réserves pétrolières d’environ 1,6 milliard de dollars. Donc, si les prix du brut connaissent une amélioration dans les mois à venir, Kosmos Energy sera en mesure de s’acquitter des appels de fonds de GTA. Kosmos Energy doit faire des appels de fonds pour la première phase de 30% soit 4 milliards de dollars, soit 1,2 milliard de dollars et non pas 400 millions de dollars. Mais compte tenu de la qualité du gisement GTA, le financement ne posera pas un grand problème si les conditions des marchés du brut connaissent une amélioration.
De plus en plus d’opérateurs se plaignent que le local content (contenu local ou retombées économiques du projet sur le pays) n’est pas à la hauteur. Le Sénégal a mieux profité de la mise en place du projet GTA.
De plus en plus d’opérateurs se plaignent que le local content (contenu local ou retombées économiques du projet sur le pays) n’est pas à la hauteur. Le Sénégal a mieux profité de la mise en place du projet GTA. Est-ce vrai ? Si oui, que faut-il faire pour redresser cette situation ?
Le contenu local dans le secteur pétrolier consiste à faire participer activement les entreprises locales dans les différents segments de l’activité (amont, médian et aval) tout en contribuant au renforcement des capacités par la formation continue de la main d’œuvre locale. Il est d’usage dans l’industrie pétrolière d’allouer, soit de manière volontaire soit par obligation légale, entre 10 à plus de 40% du budget d’exploration et de développement au contenu local. L’objectif escompté est de créer les conditions favorables pour le développement d’une industrie pétrolière locale diversifiée qui est en mesure de répondre aux exigences et standards des opérateurs pétroliers sur chaque segment de la chaine de valeur. Le contenu local est devenu une composante omniprésente du paysage pétrolier et gazier.
Dans notre pays, il y a malheureusement une mauvaise compréhension du contenu local. La majorité pense qu’il est limité à la logistique pétrolière, qui est dérisoire, alors qu’il porte sur l’ensemble des segments de l’activité amont, médiane et aval. A titre indicatif, dans l’activité aval ; le contenu local peut porter sur une centaine de spécialités.
En faisant, aujourd’hui, le bilan du contenu local, nous ne pouvons que constater, avec regret, que nous sommes en retard par rapport à la majorité des pays. En plus d’une absence d’un cadre légal spécifique au contenu local, nos contrats d’exploration/exploitation sont silencieux sur ce point. La préférence est donnée aux sociétés mauritaniennes uniquement si leurs prix et la qualité de leurs services sont les mêmes que celles des sociétés étrangères. Les sociétés mauritaniennes ont besoin d’une période transitoire car l’industrie pétrolière est naissante dans notre pays.
De manière volontariste Woodside avait attribué en 2004 une enveloppe de 30 millions de dollars américains sur un budget de développement initial de 622 millions de dollars, soit un peu moins de 5%. Plusieurs entreprises mauritaniennes avaient bénéficié de manière transparente du contenu local sans ingérence de l’administration publique.
Depuis quelques années, la situation du contenu local a malheureusement beaucoup régressé. Au lieu d’accroitre le nombre d’entreprises mauritaniennes dans les services pétroliers, la plus haute autorité publique a fait exactement le contraire pour faire main basse sur les revenus du contenu local à travers un réseau restreint d’entreprises.
Il y a depuis quelques années une opacité d’une vulgarité inimaginable. La seule explication à une telle situation est l’avidité de l’ancien président de la République et de ses « collecteurs » pour l’argent.
Peut-on vraiment parler de contenu local diversifié et compétitif si l’Exécutif n’en veut pas ? Quelle a été l’incidence du contenu local pendant les cinq dernières années ? Qui en a profité ? Sur quelle base certaines sociétés épaulées par l’ancien régime avaient obtenu des avances de quelques millions de dollars de certaines sociétés pétrolières ? Pourquoi des exonérations fiscales ont été données à une seule entreprise ? Quel est le montant qui a été capté par les entreprises mauritaniennes dans le cadre du contenu local ? Quels sont les appels d’offres qui ont été vulgarisées à temps pour permettre à toutes les sociétés mauritaniennes de soumissionner ? Quel rôle a joué la société nationale des hydrocarbures dans le développement des fournisseurs locaux ? Quelle est la liste des services pour chaque composante du développement de GTA ?
Il y a depuis quelques années une opacité d’une vulgarité inimaginable. La seule explication à une telle situation est l’avidité de l’ancien président de la République et de ses « collecteurs » pour l’argent.
Dans le droit mauritanien, l’ensemble des ressources naturelles sont la propriété de l’Etat, donc du peuple. Le développement de toute ressource doit bénéficier au plus grand nombre possible de la population. Il est évident que nul ne souciait de l’intérêt général.
Pourquoi la Mauritanie n’a pas exigé, dans le cadre du contenu local, de faire transporter les roches de l’Inchiri à N’Diago par voie terrestre afin d’augmenter l’impact des effets induits sur l’économie nationale. L’axe routier Nouakchott/Rosso pouvait être réhabilité dans le cadre de cette opération par BP en tant que coût recouvrable étant donné que le coût de transport des roches par voie maritime n’est pas négligeable. Mais personne ne se souciait de l’intérêt public.
Seule la composante du projet de GTA allouée à Eiffage a fait appel, de manière transparente, à quelques prestataires mauritaniens malgré qu’il y’avait eu des tentatives de placer certaines entreprises proches du régime. Mais Eiffage a fait de son mieux pour que le processus de sélection soit équilibré et transparent. Cinq sociétés mauritaniennes ont été retenues.
Par contre au Sénégal, une loi spécifique au contenu local a été approuvée par voie législative et ses décrets d’application sont en cours d’élaboration. Un comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz dénommé « Cos-Petrogaz » a été créé et placé sous la présidence du chef de l’Etat. Plus de 400 sociétés ont été enregistrées dans le cadre du contenu local. Plusieurs séminaires de vulgarisation ont été organisés pour partager l’information avec le maximum d’entreprises.
Pour redresser la situation actuelle, il faudrait prendre un ensemble de décisions fermes fondées sur l’intérêt public et l’équité entre toutes les entreprises mauritaniennes.
En d’autres termes, les efforts du ministère en charge des hydrocarbures doivent être orientés vers la mise en place d’un environnement d’affaires transparent et équitable car il y a de la place pour tout le monde.
Sur le plan juridique, une loi du contenu local pourrait être rapidement élaborée et approuvée par voie législative. Le pourcentage du contenu local de chaque segment de l’activité devrait y être défini. C’est à partir de ce moment que le contenu local sera une obligation légale et les opérateurs pétroliers étrangers seront donc tenus d’attribuer le volume prédéfini dans la loi aux opérateurs mauritaniens.
En d’autres termes, les efforts du ministère en charge des hydrocarbures doivent être orientés vers la mise en place d’un environnement d’affaires transparent et équitable car il y a de la place pour tout le monde. Les appels d’offres devraient être publiés plusieurs mois à l’ avance par les opérateurs pétroliers dans les journaux locaux et ce pour rompre de manière effective et définitive avec la politique d’opacité qui est pratiquée depuis quelques années. Il est utile de rappeler qu’un gouvernement responsable œuvre à créer les conditions nécessaires au développement et à la réussite des entreprises détenues par ses citoyens, sans discrimination car au final les ressources naturelles sont la propriété de l’ensemble des mauritaniens.
Enfin, les efforts du gouvernement devraient être aussi orientés vers le secteur aval, à savoir la pétrochimie afin de créer un tissu industriel gazier dynamique, générateur d’emplois et de ressources financières. Avec une vision bien élaborée et une stratégie adaptée et équitable, le contenu local peut générer un nombre important d’emplois et suffisamment de ressources financières pour le pays tout en le protégeant de la volatilité des prix du GNL.
L’attribution du marché de l’approvisionnement du pays en hydrocarbures liquides a défrayé la chronique pendant plusieurs semaines. Comment en est-on arrivé là ?
Depuis belle lurette, le pays s’approvisionne de manière biennale auprès des traders de renommée sans le moindre scandale. Mais depuis quelques années, la qualité des traders s’est dégradée considérablement et l’attribution de marché est devenue un mélodrame. Pour mettre fin à ce genre de bruit qui ne sert pas la réputation du pays, il faudra attaquer avec courage, une bonne fois pour toutes, les problèmes qui en sont la source.
Le premier problème est le stockage qui est dans un état déplorable. C’est une bombe à retardement qui peut, en cas d’accident, paralyser l’ensemble de l’économie nationale pendant plusieurs mois. Il fallait que l’autorité publique en charge du secteur assume ses responsabilités soit par la construction d’une nouvelle capacité de stockage aux normes, soit en étant flexible en permettant aux soumissionnaires à l’appel d’offres d’inclure une option de stockage flottant.
Le deuxième problème est lié au dossier d’appel d’offres lui-même car il est conçu de manière qui ne tient pas compte de la situation du stockage du pays. Cette anomalie est de nature à décourager les traders les plus sérieux tout en encourageant ceux qui ne se soucient point de la manipulation du cahier de charges par le biais de la tricherie sur le système de facturation et la qualité des produits.
Le troisième problème est dans le mécanisme de sélection du trader. Chaque trader qui souhaite frauder peut faire une offre très agressive. Une fois sélectionné, il met en place un système de fraude lui permettant de surfacturer certaines cargaisons et ce bien au-dessus des termes dans lesquels il a gagné le marché. Pour que tout marche, il faut une complaisance de plusieurs acteurs et à plusieurs niveaux de l’appareil de l’Etat. Au final, c’est le consommateur mauritanien qui paie le prix fort de ce système de fraude et plus généralement, l’économie nationale elle-même.
Pourquoi, comme au Maroc et au Sénégal, les sociétés de distribution ne sont pas autorisées à s’approvisionner directement sur le marché international ?
Le législateur mauritanien avait prévu la libéralisation du secteur une fois que le volume de la consommation nationale atteindrait 500 mille tonnes métriques par an. Aujourd’hui, nous sommes à 1,2 million de tonnes métriques et ce sans le volume de l’avitaillement en haute mer qui avoisine 200 mille tonnes métriques. Le décret fut modifié pour porter le volume à 1 million de tonnes métriques. Malgré l’existence de ce texte, nous opérons toujours dans un cadre inadapté aux réalités de notre environnement.
En encourageant la concurrence entre les traders, notre pays bénéficiera des prix plus compétitifs et d’une meilleure qualité des différents produits pétroliers
Aujourd’hui, le fuel lourd à basse teneur en soufre (inférieur à 1%) se vend à Dakar et à Banjul à -189 dollars américains par rapport au fuel livré en Mauritanie. Comment peut-on expliquer un si grand différentiel de prix pour le même produit?
A mon avis, il est dans l’intérêt de notre pays de libéraliser le secteur pour éviter une telle disparité des prix de chaque produit raffiné par rapport à ceux appliqués dans les pays riverains. La libération est pratiquée un peu partout et il n’y a jamais eu de rupture de stock. En encourageant la concurrence entre les traders, notre pays bénéficiera des prix plus compétitifs et d’une meilleure qualité des différents produits pétroliers. La deuxième option pourrait être une concurrence entre les traders par produit raffiné pour obtenir le meilleur prix/qualité par produit.
Je pense que c’est par méconnaissance des mécanismes de libéralisation du secteur des produits raffinés que l’Administration Publique n’a pas le courage d’entamer un tel processus même s’il est plus bénéfique pour le pays que le système actuel d’approvisionnement.
Certains traders ont refusé de soumissionner à cause du problème de stockage. Les installations de la SOMIR à Nouadhibou sont dans un état déplorable et celles de Nouakchott, depuis qu’elles ne sont plus gérées par la MEPP, se détériorent à la vitesse grand V. Comment l’Etat peut-il ne pas réagir quand on sait qu’au-delà du danger que cela représente, c’est l’approvisionnement du pays qui est en jeu ?
Vous avez parfaitement raison. La majorité des traders de renommée ne veulent plus soumissionner au marché d’approvisionnement malgré l’importance de notre consommation annuelle (plus d’un milliard de dollars américains). Comme je vous ai déjà dit, les installations de stockage sont, à mon avis, une bombe à retardement. Chaque trader doit tenir une prévision de risque de quelques dollars par tonne métrique pour le stockage, ce qui réduit l’attractivité et la compétitivité de notre pays. A cela, il faut ajouter les possibles pénalités à cause de l’incompatibilité des dispositions du cahier de charges avec la réalité des capacités de stockage disponibles.
Pourquoi l’Etat n’a pas réhabilité les capacités de stockage au moment où il empruntait auprès de nos partenaires au développement pour investir dans une surcapacité électrique qui ne peut pas être évacuée ? Plus d’un milliard et demi de dollars fut injectés dans l’électricité tandis que le besoin du pays ne dépasse pas les 500 millions de dollars. Un seul investissement marginal a été réalisé dans la réhabilitation d’un bac. Avec une enveloppe de 60 millions de dollars, la Mauritanie pouvait avoir un stockage aux normes et standards internationaux. Et avec un investissement de 100 millions de dollars, le pays pouvait avoir un hub de stockage pour la sous-région.
Quel est votre opinion de la politique énergétique de la Mauritanie pendant les dix dernières années ? Que pensez-vous du scandale de la ligne de transmission Nouakchott-Nouadhibou qui défraye la chronique ces jours-ci?
La politique énergétique de la dernière décennie est un échec cuisant et surtout une arnaque à ciel ouvert. Une analyse de l’investissement réalisé (1.5 milliard de dollars) par rapport à la demande nationale, hors SNIM/Tasiast/MCM, montre clairement que le coût du mégawatt en Mauritanie est sans doute l’un des plus élevés au monde, s’il n’est pas le plus élevé. Malgré un tel investissement, la qualité du service ne s’est pas améliorée, le prix du kWh n’a pas baissé et la Somelec est loin d’être, aujourd’hui, un exemple de réussite. En d’autres termes, le pays s’est endetté d’un milliard de dollars pour rien. Le pays avait besoin uniquement de 500 millions de dollars et je défie quiconque de prouver le contraire.
Pour camoufler cette dette injustifiée, des réformes portant sur la séparation de la production, distribution et commercialisation allaient être engagées pour faire disparaitre « magiquement » ce montant.
Quant au marché de la ligne Nouakchott-Nouadhibou attribuée à « Kalpataru Power Transmission Limited », il est un précédent dans les annales de l’histoire énergétique de notre pays : 110 millions de dollars en entente directe. Cette transaction met en lumière les faiblesses structurelles d’une Administration volontairement négligente vis-à-vis des lois, des procédures administratives et des principes de bonne gouvernance. Le tracé initial de cette ligne n’a pas été respecté. La ligne de transmission a traversé sans autorisation une mine de gypse appartenant à l’Etat.
Personnellement, je n’ai pas le moindre doute que ce n’est pas l’unique scandale du secteur. Le temps nous réservera certainement d’autres surprises d’un autre genre dans l’appel d’offres de la ligne Nouakchott/Toubéne, à l’instar de la suppression des accessoires pendant la dernière phase d’évaluation.
Venons-en maintenant aux mines. On dit que les permis de recherche n’ont profité qu’à une minorité bien placée. Comment, à votre avis, l’Etat pouvait mieux profiter d’un potentiel minier qu’on dit important ?
Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne suis pas minier mais j’ai des notions de base grâce à mon expérience au Ministère. La Mauritanie n’est pas un pays minier, mais nous avons un potentiel pour l’être un jour inchallah.
Les attributions des permis miniers ont toujours été faites sur le principe du premier arrivé, premier servi. Malheureusement, au cours des dernières années, cette règle fut abandonnée. Plusieurs permis de recherche sensibles, à l’instar des métaux précieux et du sable rare, furent attribués à des groupes d’individus qui n’ont aucune expérience dans le secteur minier, tandis que d’autres concessions minières furent retirées à des sociétés ayant réalisé des études géophysiques et des campagnes de carottage. Nous pouvons constater que cette politique de main basse clanique sur les titres miniers n’a pas donné les résultats recherchés par ses initiateurs car elle n’a pas apporté des capitaux frais ni permis de développer le moindre gisement. Toutefois, les détenteurs des permis se sont sucrés grâce à des farm out (cession d’actifs) dans le cadre des contrats d’amodiation. La Direction Générale des Impôts devrait y voir de près car les gains sur les cessions d’actifs sont imposables.
Nul doute que le pire de la politique minière de l’histoire du pays fut l’autorisation de l’orpaillage sans encadrement, ni procédures d’extraction et de traitement. Des produits toxiques sont manipulés par des citoyens qui n’ont pas connaissance de leurs impacts néfastes sur leur santé et sur l’environnement. L’actuel gouvernement devrait prendre les mesures appropriées pour que cette activité soit bénéfique pour les orpailleurs dans le respect de l’environnement et des normes sanitaires.
Enfin, pour que l’Etat mauritanien puisse profiter pleinement de son potentiel minier, l’Etat devrait œuvrer pour attirer les géants du secteur minier pour développer les gisements prouvés au nord du pays. Il est fort regrettable de constater que nous n’en avons pas actuellement.
Dans le cadre du BOT ou du Partenariat Public/Privé, l’Etat peut centrer ses efforts vers la transformation du minerai de la SNIM et la création d’une raffinerie d’or dédiée à la Mauritanie et aux pays riverains. Une raffinerie d’or contribuera à contrôler les flux de ce métal précieux tout en augmentant sa valeur ajoutée aussi bien pour les producteurs que pour l’Etat.
Propos recueillis par Ahmed Ould Cheikh
Golar LNG locked in talks with BP over Greater Tortue force majeure"Clarification and active dialogue" continue over stalled liquefied natural gas project
29 May 2020 11:47 GMT UPDATED 2 June 2020 13:49 GMT
By Iain Esau in London
Golar LNG is locked in talks with BP about the operator's force majeure declaration on its Greater Tortue Ahmeyim (GTA) liquefied natural gas project off Senegal and Mauritania, which has …
… (read on https://www.upstreamonline.com/lng/golar-lng-locked-in-talks-with-bp-over-greater-tortue-force-majeure/2-1-816609 )
Sénégal-Mauritanie: le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim reporté de 11 mois (exclusif)
Par Adama WADE - 27 mai, 2020
S'il est de nature politique, le contrat de partage signé entre le Sénégal et la Mauritanie, en compagnie des compagnies BP et Kosmos, est d'abord dicté par la géographie.
Les activités liées au projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) de British Petroleum (BP) seront mises en veille pour une période minimale de 11 mois, selon des informations obtenues par Financial Afrik auprès sources londoniennes. Autrement dit, les activités du géant britannique à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie ne reprendront qu’à partir du mois de juin 2021.
Par croisement, cette information est corroborée par McDermott qui a déjà sollicité les soumissionnaires retenus pour les services de logistiques et transport maritime aux fins d’une extension de la validité de leurs offres pour une période de 90 jours. Car le terme des précédentes offres expire le 28 mai courant. Nous rappelons que la composante des travaux confiée par BP à McDermott est l’ingénierie sous-marine (Subsea engineering : SURF & SPS).
Parmi les soumissionnaires, nous retrouvons SEPCO, Deugro, Trans Global Project, OMA et Maurilog. De part et d’autre du fleuve Sénégal, cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans les milieux impliqués et à l’heure où nous écrivons, les esprits n’en sont pas encore remis. Pour les acteurs impliqués, le choc est – pour ainsi dire – pire que l’avènement du covid-19. Nous reviendrons ultérieurement plus en détails sur les implications et incidences que provoque un tel report.
Pétrole & Gaz : La Mauritanie se dote de son Plan Directeur Pétrolier et Gazier
Par Adama WADE - 27 mai, 2020
Le 08 février 2020, nous annoncions déjà que 07 firmes internationales ont été pré-qualifiées pour participer au concours de recrutement d’un consultant à qui sera confié la mission d’élaborer le Plan Directeur pétrolier et gazier de la Mauritanie :https://www.financialafrik.com/2020/02/08/sept-entreprises-prequalifiees-pour-le-developpement-secteur-petrolier-et-gazier-en-mauritanie/.
Nous y revenons aujourd’hui après avoir appris que seules quatre (04) firmes sont finalement restées en course. Il s’agit de :
- ENERCAP (France)
- SOFREGAZ (France)
- Groupement : PWC (France-Maroc)/SLR (France)/QED (Grande-Bretagne)/CHANNOIL (Grande-Bretagne)
- EPCM Holdings (Afrique du Sud)
- ENERCAP (France), le 17 juillet 2019 : Contrat de «L’analyse de marché du GNL et Assistance au Projet GTA». Montant du contrat : 275.400 Euros. Durée du contrat : 17 mois.
- IFP Training (France), le 29 janvier 2020 : Contrat de «Formation pour les membres impliqués dans les négociations relatives aux projets gaziers». Montant du contrat : 288.099,36 Euros. Durée du contrat : 08 mois.
- OKAN Partners (France), le 13 février 2020 : Contrat de «L’élaboration de la stratégie de mise en place d’une zone d’activités et de services dédiée aux hydrocarbures». Montant du contrat : 292.400 dollars. Durée du contrat : 12 mois.
- Ernst & Young et Associés (France), le 11 mai 2020 : Contrat de «L’élaboration d’un cahier des charges pour l’acquisition d’ERP pour la SMHPM». Montant du contrat : 166.000 Euros. Durée du contrat : 05 mois.
- Groupement Tractebel/De Gaulle-Fleurance (Groupe ENGIE/France), le 13 mai 2020 : Contrat de «L’analyse de commercialisation du GNL dans le monde entier». Montant du contrat : 785.008 Euros. Durée du contrat : 15 mois.
- Ernst & Young et Associés (France), le 26 mai 2020 : Contrat pour «Fournir une assistance au Ministère du Pétrole et à la SMHPM dans le domaine de l’évaluation des besoins organisationnels, les besoins en ressources humaines, l’élaboration d’un plan de formation et l’élaboration d’une stratégie d’affaires pour la SMHPM». Montant du contrat : 250.000 Euros. Durée du contrat : 08 mois.
Au-delà de la question de l’efficience et de l’expertise à apporter, nous assistons aujourd’hui à une hégémonie française qui constituerait demain une menace stratégique sur un secteur aussi sensible que le pétrole et le gaz. Et dont le préjudice sera supporté par les générations futures.
Car au vu de ce qui précède, nous retrouvons la France impliquée à tous les niveaux du processus de développement des projets gaziers en Mauritanie : Des stratégies de négociations aux stratégies de commercialisation en passant par la formation.
Nous sommes tentés de dire qu’après que le Président Macron eût récemment chanté le requiem de la Françafrique, voilà que l’hydre tant décriée ressuscite en revenant par une porte dérobée. Faudra-t-il se rendre à l’évidence que la Françafrique est toujours bien portante et qu’elle compte bien le rester. Aussi, ne faudrait-il pas que demain certains dirigeants africains viennent larmoyer à l’envi en vouant aux gémonies cette pieuvre qui a fait tant de mal aux Africains.
A croire que la Françafrique a tout juste été délocalisée depuis l’Elysée pour prendre ses quartiers dans les bureaux feutrés des Ministères africains où elle devient plus pernicieuse parce qu’insidieuse. C’est l’arcane dans toute sa splendeur.
Dans l’attente de savoir à qui confiera-t-on l’élaboration du Plan Directeur pétrolier et gazier de la Mauritanie…
La logistique pétrolière et gazière en Mauritanie : un enjeu de taille (Focus)Par Adama WADE - 22 mai, 2020
Le destin commun sénégalo-mauritanien se joue au large. Attention à ne pas se tromper sur la logistique.
La perspective de l’exploitation du projet gazier GTA de BP exige tout naturellement des moyens portuaires et logistiques conséquents ; et en Mauritanie, la déficience en la matière a suscité des convoitises au-delà des frontières du pays. Ce qui est tout naturel compte tenu des lourds investissements requis, sans parler de l’expertise technique subséquente.
C’est ainsi que nous apprenons que dès le courant de l’année 2018 une joint-venture Mauritano-Sud-africaine avait déjà introduit auprès des autorités mauritaniennes une notice de projet – dont nous avons pu obtenir une copie – relative à la création d’une Base Logistique Offshore (Offshore Supply Base) à Ndiago. Il s’agit pour ces promoteurs d’investir dans la construction clé-en-main d’une infrastructure logistique multi-métiers dédiée aux activités et services logistiques liés à l’exploitation pétrolière et gazière dans la sous-région.
Dans ce même registre, il est à noter aussi que l’entreprise mauritanienne SEPCO Industries qui est mondialement reconnue en tant qu’acteur majeur des services Oil and Gas en Mauritanie n’est pas en reste. A la différence près que SEPCO a déjà investi plusieurs millions de dollars dans des infrastructures modernes au Port Autonome de Nouakchott. Ce qui n’est guère surprenant au regard du cursus de son Fondateur-Directeur Général, Cheikh Benhmeida, un ingénieur pétrolier avec une expérience à l’international de plusieurs décennies au sein de prestigieuses entreprises mondiales du secteur.
Concurrence rude en vue
Ainsi donc, la concurrence sera rude pour s’arracher les contrats léonins de la future manne gazière ; mais seuls les plus compétitifs seront au rendez-vous dans les starting-blocks. Car il est vrai qu’en ce moment, la Mauritanie est courtisée par des investisseurs de tout poil miroitant des investissements tant multiples et diversifiés qu’irréalisables. Pour certains, l’on est plus proche de l’amateurisme opportuniste que du professionnalisme de souche dont les tenants font leur petit bout de chemin sans tambours ni trompettes.
Autant les enjeux liés aux activités logistiques pétrolières et gazières sont multiformes, autant le Gouvernement Mauritanien tergiverse encore après avoir récemment confié au cabinet français OKAN Partners, une étude pour la proposition d’une zone d’activités portuaires et logistiques dédiée aux services pétroliers et gaziers.
Nouakchott ou Ndiago?
Dans cette optique, certains se plaisent déjà à insinuer le site du Port de Ndiago comme future Hub logistique au moment où d’autres évoquent une zone pas très éloignée au sud du Port Autonome de Nouakchott ; sans toutefois – ni les uns, ni les autres – étayer leur choix par des considérations pratiques, opérationnelles, environnementales ou financière.
Après nous être renseignés, nous avons remarqué que les plaideurs de l’option du site de Ndiago avancent des arguments qui tiennent davantage du fantasme que d’une vision en perspective réelle. Et dans le but d’obtenir plus d’éclairages sur ce qui se trame, nous avons joint le consultant international Hassana Mbeirick pour lui demander son avis sur la question. Ce dernier a prononcé un avis tranché : sur le cours et moyen terme, il ne peut y avoir d’autres solutions qu’à travers le Port Autonome de Nouakchott ; sous réserve, dit-il, d’une mise à niveau de ses infrastructures. Et sur le long terme, le site du port de Ndiago est assez indiqué pour ériger une zone spéciale dédiée aux activités pétrolières et gazières. Loin d’être mitigé, voici un avis pour le moins clairvoyant.
Dans ce sillage, nous rappelons ici que l’étude d’extension du Port de Nouakchott réalisée par le bureau allemand INROS LACKNER AG en 2009-2010 et que nous avons consultée, recommandait déjà un schéma directeur de développement du port en 03 phases successives avec les jalons chronologiques suivants : Phase I = 2008-2015/Phase II = 2015-2019/Phase III = 2020-2025.
A chacun de ces jalons, correspondait un niveau d’extension et de développement dans une linéarité inspirée des projections commerciales et industrielles relatives à l’exploitation du Port.
Cependant, quand on sait que la Direction du Port de Nouakchott a inscrit dans son programme de l’année 2020 l’élaboration d’un Plan Directeur d’Aménagement du Port et que le Ministère du Pétrole a déjà entamé le processus de recrutement d’un bureau d’études pour l’élaboration d’un Plan Directeur Pétrolier et Gazier, nous nous retrouvons avec autant de bonnes intentions qui – non contentes d’être chronophages – sont en plus budgétivores.
Le souci aujourd’hui est d’arriver à saisir les points de convergence entre toutes ces aspirations qui reflètent, à tout le moins, l’absence d’une vision stratégique harmonisée avec l’objectif de grandement tirer profit de l’exploitation pétrolière et gazière.
C’est dans ce contexte de navigation à vue – qui ne convient guère aux ports – que le projet GTA du géant BP entame son hibernation sous l’effet de l’infiniment petit Covid-19.
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Pétrole et gaz en Mauritanie: derrière l'”opération” Serval
Par Adama WADE ; 20 mai, 2020
Taleb Ould Abdi Vall de retour.
L’homme qui a dirigé le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, de 2010 à 2013, Taleb Ould Abdi Vall, refait surface avec, selon nos sources, une nouvelle société pétrolière et gazière au nom de Serval Group. A peine lancée, la nouvelle entité au tour de table inconnu entend prendre sa part du gâteau dans les juteux contrats du local content du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
L’ancien conseiller d’Abdi Vall au ministère, Mohamed Salem Boidaha, sera en charge de la direction générale du cabinet. Les deux hommes s’étaient auparavant lancés ensemble lorsqu’ils ont fondé en 2014 E2M, une entreprise qui proposait des solutions électriques aux pays africains (AEI 735). Le conseil d’administration de Serval est exclusivement composé de poids lourds mauritaniens et sénégalais dont Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre et haut fonctionnaire des Nations Unies, figure respectée dans la sous région. Le board comprend aussi Mohamed Saleck Ould Heyine, emblématique directeur général de la SNIM, de 1984 à 2006.
Dotée de fortes capacités de négociations, le dossier Serval fortifié par le long pedigree de son partenaire marocain, Agence générale de transit et de transports (AGTT), a déjà atterri sur la table des dirigeants de BP , ce qui inquiète grandement la société Maurilog de l’homme d’affaires Mohamed Abdellahi Ould Yaha. Reçus par le ministre de l’Economie et de l’Industrie, les responsables de Serval Group se sont engagés à développer un certain nombre de projets faisant la jonction de la plateforme générale oil & gaz à la capitale Nouakchott, la création d’une cité industrielle pour le développement des industries liées au gaz et au pétrole, la construction d’une raffinerie de pétrole et la création d’une unité de production de fer (Aciérie).
Construction of the port of N’Diago in Mauritania nears completion
By patrick mulyungi - Modified date: Apr 28, 2020
The construction works of the port of N’Diago a multi functional port located 250 kilometres south of Nouakchott, the capital of Mauritania and 40 km from Keur Macène, a town and urban commune near Senegal’s border is edging closer to completion.
Also Read: Senegal launches construction of 50,000-seat stadium in Diamniadio
Launched in 2016, the eventual US$352M construction of the port of N’Diago will include a military port with a dock able quay on both sides, a naval base, a fishing port with a capacity of seven landing docks, a shipyard with a capacity of 70 ships per year, a commercial quay that can accommodate several 180 meter long boats and a landing bridge for artisan fishing.
Expectations for the N’Diago port
When it opens, this new multi functional port implemented by Poly Technologies Inc. a subsidiary of China Poly Group Corporation Ltd at the mouth of the Senegal River should increase the country’s logistical support and maritime transport capacities, strengthen the operational capacities of the armed forces in the face of security challenges and strengthen the sovereignty of the State in the exclusive economic zone (EEZ).
It is also expected to promote the possibility of opening a line for fluvial transport on the Senegal River, over a distance of nearly 15 km from the port, to supply the Mauritanian cities located along the river, to Mali. Furthermore it will constitute an essential infrastructure for the exploitation of the Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project.
The Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project
The Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project, situated on the Mauritanian-Senegalese maritime border, is run by a joint venture involving British Petroleum (BP), as the operator, American-owned Kosmos Energy, the Mauritania Hydrocarbon and Road Assets Society (SMHPM), and the Senegal National Petroleum Society (PETROSEN).
The gas reserves were discovered in 2015 and based on Kosmos Energy and BP’s predictions, the first gas production is expected in the first half of 2022. In regards to liquefied natural gas, the output will be destined for export and domestic consumption in Mauritania and Senegal.
Mauritanie : Le Port de Ndiago et le gaz, nouveaux atouts du sud mauritanien
Par MOHAMED SNEÏBA 17 avril 2020
Les travaux du Port de N’Diago, situé à 250 kilomètres au sud de Nouakchott et à 40 km de Keur Macène, département frontalier avec Saint-Louis du Sénégal, touchent à leur fin. Alors que, dans la même zone, le consortium dirigé par BP maintient le cap sur 2022 pour mettre sur le marché le gaz extrait du projet GTA mis en commun par la Mauritanie et le Sénégal.
L’importance stratégique de l’arrondissement de N’Diago (sous préfecture) en tant que zone-frontière est en train de prendre une autre dimension avec la construction d’un port multifonctions (de pêche, commercial et militaire), mais surtout, l’exploitation en 2022, du méga gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim découvert, en 2015, par Kosmos Energy sur la frontière maritime mauritano-sénégalaise.
Si les retombées économiques de cette exploitation sont plus qu’évidentes pour les deux pays (de nouvelles ressources budgétaires et l’approvisionnement en gaz devant servir à produire de l’électricité), l’on peut se demander quels bouleversements (positifs et négatifs) peuvent engendrer une telle situation ? Pour connaître la nature de ces changements, en termes de perspectives et surtout d’attentes, il suffit de voir comment les populations de la zone expriment, en termes de développement ce qui peut être l’une des zones de production les plus importantes de la Mauritanie.
Sous peu, N’Diago «ne sera plus N’Diago», affirme un cadre de cette commune composée de 28 villages comptant plus de 20.000 habitants, selon le plan de développement publié en septembre 2014 par l’équipe municipale de l’époque. Il fait sans doute allusion au Port multifonctions qui pourrait être livré aux autorités mauritaniennes avant la fin du premier semestre de 2020.
Le Port de N’Diago construit dans la zone de Mouli (Leksaïr) parachève les infrastructures maritimes sur une côte atlantique de près de 754 kilomètres (80ème rang sur 151 pays) : le port de Nouadhibou, à l’extrême nord, Tanit et Nouakchott, au milieu, et ce nouveau port multifonctions au sud-ouest, à l’embouchure du fleuve Sénégal. Il devrait accroitre les capacités de soutien logistique et de transport maritime du pays, renforcer les capacités opérationnelles des forces armées face aux défis sécuritaires et raffermir la souveraineté de l’État sur la zone économique exclusive (ZEE) mauritanienne.
La fiche de présentation de ce port en fait le plus important du pays : « l’infrastructure dont les travaux ont commencé en 2016 comptera un port militaire à quai accostable des deux bords, une base navale, un port de pêche d’une capacité de sept quais de débarquement, un chantier naval d’une capacité de 70 navires par an, un quai de commerce pouvant recevoir plusieurs bateaux de 180 mètres de long et un pont de débarquement pour la pêche artisanale. »
Le projet est jugé stratégique par le gouvernement Mauritanien, qui l’a financé à hauteur de 125,7 milliards d’ouguiyas (352 millions de dollars).
Une mission intergouvernementale a visité le port, mi-janvier, dans le cadre des études préalables à l’élaboration du plan d’aménagement du Pôle de développement de ce Port. Une orientation confirmée par le Premier ministre, Ismail Ould Bodde, dans le rapport-bilan qu’il a présenté, le 29 janvier 2020, devant l’Assemblée générale.
Effets d’entrainementAvec le port et le gaz, tout le département verra se produire, à divers niveaux, des changements conséquents dans le mode de vie des populations. Déjà en concurrence avec Rosso au niveau de la production rizicole, avec près de 17.000 hectares offrant les meilleurs rendements (jusqu’à 7 tonnes à l’hectare), Keur Macène connaîtra probablement un afflux sans précédent de populations attirées par les nouvelles opportunités d’emplois et d’affaires. La réalisation du tronçon Keur Macène-N’Diago (80 km) annoncé également par le Premier ministre dans son rapport-bilan jouera le rôle de catalyseur dans une zone qui, malgré ses potentialités énormes, souffre d’un enclavement rudement senti par une population tournée vers les activités du secteur primaire (pêche, agriculture, élevage).
La zone a aussi un potentiel touristique évident, avec le parc de Diawling et 260 kilomètres de littoral atlantique dont le calme n’est troublé que par le bruit des vagues et les cris des oiseaux.
Le maire adjoint de N’Diago, Abdi Ntefi, espère que cette situation changera avec la mise en service du port de N’Diago et le début de l’exportation du gaz : « On espère que, grâce au port et au gaz, il y aura un rééquilibrage entre notre zone et nos voisins sénégalais qui, en termes d’infrastructures, sont très en avance. Il est inadmissible que les cadres de BP qui viennent nous voir passent leurs nuits dans les hôtels de Saint-Louis, pour des raisons de confort, alors que le projet qui justifie leur présence est commun » aux deux pays.
Beaucoup soulignent la nécessité de penser urgemment à des projets de développement du tourisme dans une région qui ne manque pas d’atouts : une position géographique privilégiée (le fleuve), l’océan atlantique avec un climat doux, le parc de Diawling, des animaux sauvages, les îles qu’entourent les défluents du fleuve Sénégal et qui peuvent être inscrites dans les circuits proposés, chaque année, aux touristes comme élément de la diversité culturelle de la Mauritanie.
Le fleuve et l’océanLa particularité de N’Diago est d’être pris en étau entre la mer et le fleuve. Une situation dont les habitants tirent incontestablement d’énormes avantages en s’adonnant, avec un égal bonheur à la pêche fluviale pratiquée traditionnellement par des populations possédant une expérience avérée dans le domaine, et une pêche artisanale dont les campements s’alignent, sur plus de 200 kilomètres, entre N’Diago et Nouakchott.
Choisie par les autorités comme site de débarquement des prises opérées par les pêcheurs sénégalais dans le cadre de l’accord conclu entre la Mauritanie et le Sénégal, le port de N’Diago pourrait donc mettre fin à ces débarquements anarchiques tout le long de la côte. Il permettrait aux pêcheurs de travailler dans les conditions sanitaires requises et aux gardes côtes mauritaniennes un meilleur contrôle des prises.
Menacé par la remontée de la mer, le village de N’Diago dont le statut de canton remonte à 1906, était à plusieurs centaines de mètres du rivage, raconte un habitant. En 2018, plusieurs maisons furent envahies par la montée des eaux de l’océan. Face à cette menace, les autorités ont choisi un nouveau site, comme cela a été fait pour la ville de Rosso, mais la décision rencontre une forte résistance de la part d’habitants dont l’océan et le fleuve sont devenus une partie d’eux-mêmes.
Plus que l’exploitation du gaz, la mise en service du port apportera de grands bouleversements (emplois, ouverture sur le monde, accroissement des activités de pêche, flux migratoires, etc.). Mais la commune de N’Diago est-elle prête à de tels changements ?
Par Mohamed Sneïba, Correspondant permanent - Nouakchott
15-04-2020 23:15 - Sénégal : le Covid-19 perturbe le schéma initial de production de pétrole et de gaz
Afrik.com - Au Sénégal, le Covid-19 a perturbé le schéma initial de production de pétrole et de gaz. Il était en effet prévu de voir les premières productions en 2022 pour le gaz et 2023 pour le pétrole, mais ce calendrier est remis en cause par le contexte actuel de pandémie du Coronavirus.
Au Sénégal, les premières productions de gaz étaient attendues en 2022 et pour celles du pétrole en 2023. Mais le schéma initial est remis en cause par le monstre invisible qu’est le Covid-19, qui dicte actuellement sa loi dans toutes les parties du monde.
En effet la société Petrosen, qui garde un œil sur l’exploitation de ressources en hydrocarbures, du raffinage à la distribution, a rendu public un communiqué, pour faire l’état des lieux des projets gaziers et pétroliers en cours dans le pays, dans ce contexte de propagation du coronavirus.
L’épidémie a pour conséquence l’effondrement des prix du pétrole brut ainsi que le ralentissement des activités du secteur avec les mesures prises par les Etats pour lutter contre la propagation du virus.
C’est pourquoi, note le communiqué, « ces facteurs ont des impacts considérables sur l’ensemble des projets pétroliers dans le monde ainsi que sur les circuits de production et d’approvisionnement des entreprises, à cause du phénomène de confinement ».
Suffisant pour que certaines partenaires brandissent le cas de force majeure, « qui pourrait impacter les délais de livraison des premiers mètres cube de gaz naturel et des premiers barils de pétrole brut ».
Cependant le Directeur Général de Petrosen renseigne que toutes les dispositions sont en train d’être prises, à travers un dialogue constructif avec les contractants et les sous-traitants, pour minimiser au maximum les potentiels retards, en ce qui concerne la production du gaz naturel issu du champ de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et le démarrage de la production du pétrole provenant du champ de Sangomar.
Selon les estimations, les réservoirs du champ de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) sont de l’ordre de 560 milliards de mètres cubes répartis de manière égale entre les deux pays (Sénégal et Mauritanie).
Pour le bloc pétrolier offshore de Sangomar, au large du Sénégal, les réserves sont estimées à 2,5 milliards de barils et ainsi le Sénégal espère y sortir entre 100 000 et 120 000 barils chaque jour.
Gaz naturel
Sénégal/Mauritanie : l’unité flottante FLNG Gimi ne sera pas livrée en 2022, comme initialement prévu
- Date de création: 08 avril 2020 10:58
La société estime que la plateforme ne pourra entrer dans les eaux sénégalo-mauritaniennes qu’un an plus tard et qu’il n’est « pas possible de raccourcir ce délai ».
Si BP n’a pas présenté les raisons de cette décision, tout porte à croire qu’elle est liée à la situation actuelle du marché de l’énergie.
Le contractant Gimi MS, filiale de l’armateur Golar qui est en charge du projet de conversion du méthanier, a demandé à BP de préciser comment un cas de « force majeure » qui n’est apparu qu’à la fin du mois de mars 2020, pourrait avoir un impact immédiat d’un an sur le calendrier.
Toutefois, consécutivement à cette décision de BP, Gimi a, de son côté, entamé des discussions avec le convertisseur de navires Keppel avec qui il est engagé sur le projet afin de reprogrammer les activités dans le but de réduire ses engagements d’investissement pour 2020 et 2021.
Parallèlement, BP et Gimi ont ouvert des pourparlers pour une meilleure gestion de cette situation imprévue.
Le FLNG Gimi est prévu pour coûter 1,3 milliard de dollars pour une capacité de production de 2,5 Mtpa. BP devait le louer pour une période de 20 ans à compter de la première production du projet de liquéfaction Grand Tortue Ahmeyim.
Olivier de Souza Agence Ecofin
Kosmos: Breakwater delays hit Greater Tortue Ahmeyim
US independent outlines how Covid-19 has impacted GTA LNG scheme, while unveiling RBL re-determination
8 April 2020 15:06 GMT Updated 8 April 2020 15:06 GMT
By Iain Esau
in London
US independent Kosmos Energy, a partner in BP's Greater Tortue Ahmeyim (GTA) liquefied natural gas project off Mauritania and Senegal, said a key reason for the development's one-year delay
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08-04-2020 14:57 - La perturbation des marchés et le coronavirus vont retarder l’exploitation du gaz mauritanien
Saharamédias - L’agence de presse Reuters a révélé ce mercredi que la société British Petrolium (BP) a ajourné la réception de la plateforme destinée au champ gazier « Ahmeyime» commun à la Mauritanie et au Sénégal pour des « raisons de force majeure » que l’agence a lié aux perturbations des marchés et la propagation du coronavirus.
Selon la dépêche de l’agence Reuters, la société BRIEF-GIMI MS CORP conceptrice de la plateforme flottante pour le traitement du gaz liquéfié a reçu de la société BP une lettre écrite dans laquelle elle s’excuse quant aux engagements antérieurs pour la location et l’exploitation de la plateforme signés le 26 février 2019.
Selon les mêmes sources, la société britannique, dans l’avis adressé à son partenaire, précise qu’elle n’est pas à même de réceptionner la plateforme dans les délais initiaux, c’est-à-dire en 2022.
La société British Petrolium estime à un an le report de la réception de la plateforme, justifiant celui-ci par « une force majeur », une durée incompressible eu égard aux conditions actuelles.
La société propriétaire de la plateforme, selon les mêmes sources, a demandé à la société britannique des éclaircissements à propos de « cette force majeure », ajoutant par la même que des discussions sont engagées entre les deux parties pour éclaircir davantage la situation et éventuellement écourter le délai du report.
Ce n’est pas la première fois que British Petrolium annule ou reporte un accord lié à l’exploitation du gaz mauritanien ces dernières semaines.
Elle avait auparavant mis fin à un contrat avec la société norvégienne EMGS après que celle-ci ait mis en route son bateau ATLANTIC GUARDIAN depuis le Mexique à destination des Iles espagnoles, avant de se rendre dans les eaux territoriales de la Mauritanie et du Sénégal pour réaliser des travaux pour le compte de la société britannique.
British Petrolium a informé la société norvégienne fin mars dernier que le projet prenait du retard à cause de la propagation du coronavirus et des perturbations sur les marchés de l’énergie dans le monde, obligeant le navire à se diriger vers la Norvège.
La société norvégienne a annoncé mardi que British Petrolium lui a notifié officiellement la suspension du projet et l’octroi d’une indemnisation de deux millions de dollars pour le préjudice subi.
La société britannique a subi d’importantes pertes ces derniers mois à cause de la guerre des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie Saoudite.
Elle a annoncé la semaine dernière la réduction d’un quart de ses dépenses pour l’année en cours, révélant des préjudices financiers estimés à un milliard de dollars à cause de la chute drastique des cours du pétrole.
08-04-2020 12:33 - Sénégal – Mauritanie : BP abandonne l’enquête CSEM de l’EMGS
Dakarprivee - BP a annulé un levé planifié de source électromagnétique contrôlée (CSEM) au large de la Mauritanie et du Sénégal, qui devait être effectué par Electromagnetic Geoservices (EMGS).
La société sismique a déclaré que le Atlantic Guardian avait terminé les travaux pour Pemex au large du Mexique avant de traverser l’océan Atlantique, où il devrait effectuer des travaux pour la Mauritanie et le Sénégal.
Les travaux ont été reportés pour la première fois, le 23 mars, a noté l’EMGS. La société a déclaré que la décision de reporter avait été motivée par la pandémie de coronavirus. Les travaux devaient commencer en mars.
Lorsque l’EMGS a été avisé que les travaux avaient été reportés, le Atlantic Guardian a commencé à se diriger vers la Norvège pour le stockage à froid. Il a noté qu’il avait par la suite été informé de la fin des travaux. EMGS recevra des frais de contrat d’environ 2 millions de dollars pour l’annulation.
La valeur initiale du contrat était d’environ 6 millions de dollars, a indiqué EMGS lors de la réussite des travaux en juillet 2019.
Un autre contrat par EMGS a également été annulé. Le Petrel Explorer était en transit vers le Mexique lorsque le client a notifié qu’aucune autre acquisition ne serait nécessaire dans un “avenir proche à moyen”. Le navire a été redirigé vers la Norvège pour effectuer des travaux d’enquête multi-clients préfinancés.
L’utilisation globale des navires était de 26% au premier trimestre de l’année, contre 11% au premier trimestre de 2019.
L’EMGS a averti fin mars qu’il y avait eu une «détérioration rapide» de son carnet de travail cette année. En tant que tel, il a déclaré qu’il évoluait vers une configuration à faible coût, réduisant le taux de consommation d’argent au minimum.
En plus d’empiler à froid l’Atlantic Guardian, la société a déclaré qu’elle mettrait fin à tous les employés et consultants «à l’exception d’une équipe de skeleton». Malgré cela, a-t-il averti, il n’y aurait aucune garantie quant à la capacité de l’entreprise à conserver une liquidité suffisante.
Le 6 avril, SeaBird Exploration a annoncé qu’un contrat pour deux levés de nœuds de fond océanique (OBN) au large de l’Afrique de l’Ouest avait été annulé, citant l’épidémie de coronavirus. L’entreprise a déclaré que son Eagle Explorer était prêt à fonctionner et qu’elle s’attendait à ce que le contrat soit intégralement conclu.
Par Nabylle Moustapha
BP chief executive Bernard Looney BP invokes force majeure
at Greater Tortue Ahmeyim as project heads for delayGolar LNG receives fore majeure notice related to Gimi floating LNG vessel, amid talk that phase two of development will also be pushed back
7 April 2020 14:59 GMT Updated 8 April 2020 13:08 GMT
By Iain Esau
in London
UK supermajor BP has declared force majeure on its lease and operate (L&O)
upstreamonline.comTotal awarded Congo-Brazzaville blocks and hands back Mauritania licenceFrench giant formally secures one offshore and two onshore blocks from Congolese and relinquishes C9 off Mauritania after unsuccessful wildcat
31 March 2020 10:51 GMT Updated 31 March 2020 10:51 GMT
By Iain Esau
in London
French supermajor Total has been formally awarded three new exploration licences in Congo-Brazzaville, but has relinquished exploration acreage off Mauritania. The…
EMGS: 'Cold stack the Atlantic Guardian as soon as practicable possible' Photo: EMGS
EMGS cuts all but ‘skeleton’ staff as oil companies shy away from FIDsNorwegian geophysical survey player ‘immediately starts transition to a low-cost set-up’ as Pemex contracts off Mexico end
27 March 2020 8:21 GMT Updated 27 March 2020 8:21 GMT
By Anamaria Deduleasa
in London
Norwegian geophysical survey player Electromagnetic Geoservices (EMGS) has cut all its staff except for a skeleton crew in response to
UK supermajor: BP postpones survey Photo: REUTERS/SCANPIX
upstreamonline.comBP postpones seismic work off Mauritania and Senegal: contractorGeoservices player EMGS says decision based on Covid-19 pandemic
20 March 2020 20:16 GMT Updated 20 March 2020 20:16 GMT
By Caroline Evans
in Houston
BP has postponed seismic work offshore Senegal and Mauritania because of the Covid-19 pandemic, the UK supermajor's geoservices contractor said Friday. Start of the acquisition phase for the $6 million proprietary controlled
17-02-2020 14:30 - Déclaration relative à la récente sélection d’étudiants mauritaniens sponsorisés par BP
Senalioune - Dans une récente publication sur sa page Facebook, la multinationale BP (British-Petroleum) annonçait avoir sponsorisé dix étudiants mauritaniens pour des formations en France et au Maghreb.
L’absence de diversité dans la composition de ce groupe de futurs cadres n’est pas passé inaperçu et continue à alimenter les débats dans les réseaux sociaux. Ce qui est surtout surprenant c’est qu’une telle mesure vienne d’une multinationale de la trempe de BP.
Car jusque-là, les compagnies étrangères s’étaient particulièrement distinguées par leurs efforts à tenir compte de la diversité ethnique du pays dans leurs recrutements contrairement aux autorités mauritaniennes.
S’il est acceptable que les critères de compétence et l’effort individuel soient mis en avant dans les recrutements, il est cependant difficile d’admettre un recrutement dans une seule communauté dans un pays qui en compte plusieurs.
Mauritanian Network for Human Rights rappelle à BP que la Mauritanie est un pays multi-ethnique. Par conséquent, toute initiative prise dans le cadre d’opérations effectuées en Mauritanie devrait tenir en compte la diversité ethnique et linguistique du pays pour une meilleure cohésion sociale et une relation harmonieuse avec les populations.
Mauritanian Network for Human Rights invite BP Mauritanie à revoir immédiatement les critères de sélections des étudiants sponsorisés et à tenir en compte de la diversité ethnique de la Mauritanie dans le recrutement de tout son personnel sur l’ensemble du territoire national. Mauritanian Network for Human Rights continue de suivre ce dossier avec toute l’attention requise.
Notre organisation envisage également d’entreprendre d’autres actions légales si aucune mesure coercitive n’est prise par BP Mauritanie pour garantir la transparence dans ses futurs recrutements.
Cordialement,
Mauritanian Network for Human Rights in US (MNHRUS)
hrightsus@gmail.com.
Le 17 Février 2020
La Communication
12-02-2020 21:00 - Mauritanie/Sénégal: le contrat de BP Gas Marketing signé comme unique acheteur de GNL de la phase 1 du projet GTA
Energies-Media - Le contrat a été signé à Dakar le 11 février. Il prévoit l’enlèvement de 2,45 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, pendant 20 ans, à compter de la mise en production de la première phase du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim.
La compagnie pétrolière britannique BP, l’américaine Kosmos Energy, la Société nationale des Pétroles du Sénégal (Petrosen) et la la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine routier (SMHPM) ont signé, mardi 11 février à Dakar, le contrat de vente et d’achat de gaz naturel liquéfié de la phase 1 du projet Grand Tortue Ahmeyim avec BP Gas Marketing.
La sélection de la filiale du groupe pétrolier britannique BP comme acheteur unique de la phase 1 du projet GTA, situé à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal, avait été annoncée en janvier 2019.
Le contrat de vente et d’achat accordé à BP Gas Marketing prévoit la fourniture à ce dernier de 2,45 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an pendant une durée initiale de 20 ans, à compter de l’entrée en production du projet.
La phase 1 du projet GTA, dont la mise en oeuvre est projetée à la mi-2022, prévoit aussi la production de 70 millions de pieds cubes de gaz par jour pour les marchés domestiques de la Mauritanie et du Sénégal.
Le développement du projet GTA est prévu en trois phases.
Dans le cadre de la phase 1, les entreprises exploitant le champ gazier comptent produire du gaz à partir d’un système sous-marin ultra-profond, gaz qui sera ensuite traité à bord d’une unité flottante de production, stockage et déchargement de brut (FPSO).
Après le FPSO, la ressource sera transférée vers une unité flottante de liquéfaction de gaz naturel (Floating Liquefied Natural Gas, FLNG) située dans un hub/terminal à proximité de la côte, à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal.
La plateforme FLNG, dans sa première phase, aura la capacité de fournir 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an en moyenne, dans un champ dont le potentiel récupérable est estimé à environ 15 TCF (424,75 milliards de m3) de gaz.
Dakar et Nouakchott s’entendent sur l’achat-vente du gaz issu duprojet Grand Tortue-Ahmeyim
12 février 2020 à 12h17 | Par Ibrahim Ndao
Mis à jour le 12 février 2020 à 17h58
Le Sénégal et la Mauritanie viennent de signer un contrat d’achat-vente du gaz naturel liquéfié (GNL) issu de la phase 1 du mégaprojet de Grand Tortue, qui doit faire de ces deux pays des producteurs de gaz d’ici à 2022.
L’accord d’achat-vente du GNL a été signé par le ministre sénégalais du Pétrole et des Énergies, Makhtar Cissé et son homologue mauritanien, Mohamed Abdel Vetah, le 11 février à Dakar, avec les directeurs des sociétés partenaires sur le projet Grand Tortue-Ahmeyim (GTA), BP et Kosmos Energy.
Selon Makhtar Cissé, ce champ sera développé en trois phases. La première phase doit produire environ 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) de gaz naturel liquéfié destinés à l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 mégawatts) pour l’approvisionnement des deux marchés domestiques.
S’agissant des coûts, le ministre sénégalais précise « qu’environ 5 milliards de dollars (3 000 milliards de francs CFA ; 4,6 millions d’euros) d’investissement sont nécessaires pour réaliser la première phase de production de GTA ». BP, l’opérateur britannique qui pilote le projet, avait estimé lors de son entrée sur GTA l’investissement total pour la mise en production du champ à environ 10 milliards de dollars (environ 8,6 milliards d’euros).
Commercialisation via BP Gas MarketingSous sa forme liquéfiée, le gaz produit sera stocké dans des bacs cryogéniques ou dans des méthaniers. Dans les deux cas, indique Makhtar Cissé, ces équipements nécessitent un niveau d’investissement, par mètre cube de GNL stocké très élevé, en comparaison au coût de stockage du pétrole brut.
Les différentes entités impliquées dans le projet (États et compagnies pétro-gazières) ont convenu de commercialiser conjointement – via la filiale de BP, BP Gas Marketing (BPGM) -, tout le GNL de cette phase 1 pour l’optimiser, et ce conformément aux conditions fixées par l’accord de coopération entre Dakar et Nouakchott.
à lire Gaz Mauritanie-Sénégal : le projet d’exploitation d’un champ offshore se développe
De son côté, le Mauritanien Mohamed Abdel Vetah, indique que le choix de la société BPGM comme acheteur du GNL de la phase 1 a été fait à la suite d’un « processus transparent » mené par les deux sociétés nationales pétrolières Petrosen, pour le Sénégal, et la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (SHHPM), ainsi que le consortium mené par BP et exploitant sur GTA.
Pour rappel, un accord de coopération pour le développement et l’exploitation du champ gazier GTA a été signé en février 2018 entre le Sénégal et la Mauritanie. Les réserves de ce gisement offshore situé à cheval sur les eaux territoriales mauritaniennes et sénégalaises sont estimées à 450 milliards de m3 de gaz. Les deux États ont indiqué que le partage se ferait équitablement, à 50-50.
12-02-2020 19:30 - Mauritanie : 40 députés sur les bancs pour se familiariser avec les dossiers du gaz
Sahara Médias - Sahara Medias a appris que le gouvernement mauritanien envisage de former une quarantaine de députés sur les questions relatives au gaz.
Les mêmes sources précisent que cette formation sera supervisée par le ministère du pétrole, des mines et de l’énergie et qu’elle n’a aucun lien avec la société British Petrolium.
L’assemblée nationale a reçu un e demande en ce sens et planche actuellement sur la préparation de la liste des députés qui devront suivre cette formation pendant quarante jours à l’institut français du pétrole sur financement de l’état mauritanien.
La Mauritanie se prépare à produire du gaz naturel liquéfié dès 2022 à partir du champ « grande tortue-Ahmeyime » commun avec le Sénégal et qui sera exploité par la société britannique British Petrolium.
11-02-2020 19:40 - Signature d’un accord de commercialisation de la phase 1 du champ gazier Grand Tortue (GTA)
AMI - Il a été procédé, aujourd’hui mardi, au siège du ministère sénégalais du Pétrole et de l’Énergie à Dakar, à la signature d’un accord portant sur l’achat et la vente du Gaz Naturel Liquéfié de la phase 1 du champ gazier Grand Tortue (GTA) Ahmeyim en partage entre la Mauritanie et le Sénégal.
Les parties signataires de cet accord qui sont la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier (SMHPM), la Société des HYDROCARBURES DU SENEGAL SA -HYDROSEN SA et les deux principaux partenaires BP Gas Marketing (BPGM) et Kosmos Energy étaient en négociation depuis fin 2018 suite à un appel d’offres international à travers duquel le choix a été porté sur la Société BPGM dont l’offre commerciale a été la plus intéressante.
Cet accord (Sale and Purchase Agreement) signé ce mardi va permettre la production d’environ 2,5 millions de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL)pour une période de 10 ans renouvelable.
Dans un mot prononcé à l’occasion de la cérémonie de signature, le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, M. Mohamed Ould Abdel Vettah, a loué l’esprit d’équipe qui a caractérisé le processus professionnel des négociations et a œuvré à la conjugaison des efforts permettant de parvenir à une formule globale de commercialisation des quantités de gaz de façon, évitant ainsi aux parties de recourir à la vente séparée de quotas.
Cette formule unifiée est un facteur qui renforce les capacités de négociations et la compétitivité des parties, a-t-il indiqué.
A propos des domaines de coopération, de bon voisinage et de l’action commune, le ministre a ajouté que la signature de l’accord de commercialisation du gaz constitue une étape cruciale vers la concrétisation du projet comme elle permet l’accélération du rythme des négociations pour la réalisation des prochaines étapes du projet.
Le ministre a souligné que le département du Pétrole, de l’Énergie et des Mines poursuivra la mise en œuvre de la stratégie basée sur la commercialisation de nos quotas de Gaz liquéfié de manière à assurer le positionnement compétitif de notre pays sur les marchés du gaz.
Il est à noter que la signature de l’accord a été supervisée conjointement par les ministres mauritanien et sénégalais en charge des hydrocarbures respectivement MM. Mohamed Ould Abdel Vettah et Mamadou Moctar Cissé, en présence de plusieurs hauts responsables des deux départements.
11-02-2020 16:33 - Dakar et Nouakchott signent un contrat d’achat et de vente de gaz
APS - Le Sénégal et la Mauritanie ont signé mardi à Dakar un contrat d’achat et de vente du gaz naturel liquéfié de la première phase d’exploitation du champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA), a constaté l’APS.
Le contrat a été signé par les directeurs des sociétés pétrolières de la Mauritanie et du Sénégal, la société américaine Kosmos Energy et la multinationale britannique BP.
La signature de l’accord a eu lieu en présence du ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, et de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Vetah.
"Le champ gazier GTA sera développé en trois phases. La première phase, pour laquelle a lieu cette signature de contrat, produira au total environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, pour l’exportation, et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 mégawatts)", a expliqué M. Cissé.
Ces quantités seront "équitablement partagées entre les deux pays, selon les conditions fixées par l’accord de coopération entre la Mauritanie et le Sénégal", a-t-il précisé.
"Les entités impliquées dans le projet (Etats et compagnies pétrolières) ont convenu de commercialiser conjointement tout le gaz naturel liquéfié de cette première phase, pour l’optimiser", a ajouté le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies.
Pour Mohamed Ould Abdel Vetah, par la signature du contrat, les deux pays affirment leur volonté commune de mutualiser les efforts en vue de leur meilleur positionnement sur le marché international du gaz.
"L’aboutissement de cette étape de commercialisation nous permettra d’accélérer les discussions en vue des phases suivantes du champ GTA", a poursuivi M. Vetah.
BHC/ESF/AKS
11-02-2020 13:28 - Signature prochaine de l’accord mauritano-sénégalais pour l’exploitation du gaz du champ commun
Sahara Médias - Le ministre mauritanien du pétrole, de l’énergie et des mines, Mohamed O. Abdel Fetah s’est rendu lundi à Dakar où il doit superviser ce mardi la signature de l’accord pour la vente et l’achat de la première phase du projet gazier « grande tortue-Ahmeyime » commun aux deux pays.
Ce champ gazier est le plus important dans la région ouest africaine et dont la réserve est estimée à 450 milliards de mètres cubes.
09-02-2020 16:33 - Sept entreprises préqualifiées pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie
Financial Afrik - Le sud africain EPCM Consultants et le marocain PwD, chef de file du consortium PwC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting, sont préqualifiés pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie.
C’est ce qui ressort du procès verbal de l’ouverture des plis de manifestations d’intérêt rendu public ce 6 février par Cheikh Mohamed Elhafedh Tolba, responsable des marchés publics au sein du ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines.
Les africains en l’occurrence EPCM consultants (Afrique du Sud) et PwC (Maroc) dirigé par Philippe Bozier devront sortir le grand jeu s’ils veulent remporter le contrat qui entre dans le cadre du Programme d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) financé par la Banque mondiale à hauteur de 20M$.
La tâche sera d’autant plus ardue qu’ils ont comme concurrents le consortium italien Rina Consulting/ COMETE ; les britanniques ECA et Mott Madonald, le géant aux 14 000 employés implanté dans une cinquantaine du pays du globe et qui s’intéresse désormais à la Mauritanie, ainsi que les français Soffregaz et Enercap déjà attributaires du contrat de consultant chargé de fournir des conseils ad hoc sur la stratégie de commercialisation des ressources pétrolières et gazières de la Mauritanie, lequel contrat entre dans le cadre du PADG.
Les français – Egis engagé par Arise comme conseiller dans leprojet d’extension du port de Nouakchott, Artélia recruté pour accompagner la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC) dans un méga projet électrique d’un montant global de plus de 300M$ et Enercap ,attributaire du marché de conseiller du ministèr du Pétrole, d’Energie et des Mines…. – sont très actifs dans le domaine du consulting en Mauritanie.
Mais pour autant, rien n’indique que le concours pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie est déjà plié. Aux africains préqualifiés, en l’occurrence EPCM Consultants et PWC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting dirigé par PwC (Maroc) de saisir leurs chances alors.
Samba Camara, Nouakchott
SecteursEnergie
Sept entreprises préqualifiées pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie
Par Rédaction- 8 février, 2020
Le sud africain EPCM Consultants et le marocain PwD, chef de file du consortium PwC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting, sont préqualifiés pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie.
C’est ce qui ressort du procès verbal de l’ouverture des plis de manifestations d’intérêt rendu public ce 6 février par Cheikh Mohamed Elhafedh Tolba, responsable des marchés publics au sein du ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines.
Les africains en l’occurrence EPCM consultants (Afrique du Sud) et PwC (Maroc) dirigé par Philippe Bozier devront sortir le grand jeu s’ils veulent remporter le contrat qui entre dans les cadre du Programme d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) financé par la Banque mondiale à hauteur de 20M$ .
La tâche sera d’autant plus ardue qu’ils ont comme concurrents le consortium italien Rina Consulting/ COMETE ; les britanniques ECA et Mott Madonald, le géant aux 14 000 employés implanté dans une cinquantaine du pays du globe et qui s’intéresse désormais à la Mauritanie, ainsi que les français Soffregaz et Enercap déjà attributaires du contrat de consultant chargé de fournir des conseils ad hoc sur la stratégie de commercialisation des ressources pétrolières et gazières de la Mauritanie, lequel contrat entre dans le cadre du PADG.
Les français – Egis engagé par Arise comme conseiller dans leprojet d’extension du port de Nouakchott, Artélia recruté pour accompagner la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC) dans un méga projet électrique d’un montant global de plus de 300M$ et Enercap ,attributaire du marché de conseiller du ministèr du Pétrole, d’Energie et des Mines…. – sont très actifs dans le domaine du consulting en Mauritanie.
Mais pour autant, rien n’indique que le concours pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie est déjà plié. Aux africains préqualifiés, en l’occurrence EPCM Consultants et PWC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting dirigé par PwC (Maroc) de saisir leurs chances alors.
Samba Camara, Nouakchott
02-02-2020 09:54 - Procédure d’exploitation des hydrocarbures : MACKY À PLEIN GAZ – Aux responsables il demande de «définir des procédures express»
Le Quotidien - Dans l’exécution des projets pétroliers et gaziers, Macky Sall exige le respect scrupuleux des délais pour aboutir à la production du premier baril de pétrole en début 2023 et celle du gaz en 2022.
Le chef de l’Etat demande à Petrosen, Cos-petrogaz et le ministère du Pétrole et des énergies de définir des procédures express pour que l’on ne perde pas du temps.
Après la signature de la décision finale d’investissement relative au projet gazier Gta que le Sénégal partage avec la Mauritanie, en décembre 2018, le ministre du Pétrole et des énergies, Mouhamadou Makhtar Cissé, a signé récemment la deuxième décision finale d’investissement avec l’opérateur Woodside pour le développement de la phase I du champ pétrolier de Sangomar.
Le deuxième projet de développement et le premier projet 100% sénégalais à entrer en phase de construction. Ce qui d’après le Président Macky Sall, projette le Sénégal dans une perspective pétrolière et gazière.
Ainsi ordonne-t-il, Petrosen, Cos-petrogaz et le ministère du Pétrole et des énergies d’adapter «les nouvelles procédures administratives pour que l’on ne perde pas du temps sur les autorisations administratives», c’est-à-dire les autorisations des navires qui doivent opérer dans ces chantiers.
«Il faut, en relation avec l’Etat-major particulier du président de la République, que des procédures express soient définies, puisque nous travaillons en mode fast track. Le first gaz en 2022 est fondamental tout comme le first oil en 2023.
Il faut que les procédures administratives suivent aussi l’évolution de ces différents chantiers», selon le Président Sall, qui présidait hier l’ouverture de la 4e édition du sommet sur le bassin sédimentaire Msgbc que partagent la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry.
Elaboration d’un plan directeur pour l’utilisation du pétrole et du gaz Pour l’utilisation du pétrole et du gaz naturel, Macky informe que son gouvernement s’attèle à l’élaboration d’un plan directeur. Il demande à cet effet, au ministre Mouhamadou Makhtar Cissé de «poursuivre dans la célérité du chantier sur la stratégie du gaz to power».
Le chef de l’Etat a, par ailleurs, réitéré son engagement à doter le pays d’une loi sur le partage des revenus tirés de l’exploitation du pétrole et du gaz.
Laquelle loi, dit-il, «devra encadrer l’utilisation de ces ressources financières et en consacrer naturellement à la génération future. Mais faudrait-il que la loi définisse les mécanismes de répartition».
Devant les experts des pays membres du bassin Msgbc, le Président est aussi largement revenu les efforts consentis pour améliorer le dispositif institutionnel et le cadre juridique du Sénégal. «J’ai fait inscrire dans la constitution du Sénégal, après un référendum organisé en mars 2016, l’appartenance des ressources naturelles au Peuple.
Trois années auparavant, en 2013, le pays avait adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) et dans la même dynamique, le Code pétrolier qui datait de 1998, a été révisé et adapté au nouveau contexte et le lundi 27 janvier 2020, l’Assemblée nationale du Sénégal a adopté un projet de loi mettant en place un nouveau Code gazier.
Pour le pilotage stratégique, j’ai mis en place en 2016, le Cos-pétrogaz et en 2017, j’ai créé l’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg) pour la formation de hautes compétences dans ce secteur».
S’y ajoute «l’adoption en 2019 de la loi sur le contenu local, qui vise l’émergence d’une économie pétrolière et gazière dans l’optique d’un développement inclusif et durable». Son ambition à travers cette loi sur le contenu local «est de faire participer nos entreprises locales au développement de l’industrie pétro-gazière et de créer le maximum d’emplois pour la jeunesse».
Le chef de l’Etat juge aussi nécessaire d’œuvrer pour la promotion «des ressources humaines de qualité sur toute la chaine de valeurs du secteur». Dans ce sens, il dit avoir réuni le samedi 25 janvier 2020, «l’expertise locale et la diaspora sénégalaise pour voir dans quelles mesures les experts nationaux actifs à l’étranger dans le domaine de la production du pétrole et du gaz pourraient apporter une contribution significative à la gestion inclusive de ces ressources.
Sur ce plan, certains patriotes pourraient nous rejoindre dans le court terme. Pour ma part, l’appel est lancé et dans tous les cas, nous trouverons les voies et moyens appropriés à travers une plateforme, qui pourrait nous permettre de susciter la participation citoyenne et surtout l’éclosion des talents».
01-02-2020 09:12 - Production de gaz en 2022 : le président sénégalais souhaite voir les premiers mètres cubes en 2022
Afriquinfos - Plusieurs découvertes de gaz et de pétrole ont été faites au large des eaux sénégalaises et à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie.
Macky Sall, a souhaité que la production des premiers mètres cubes de gaz démarre en 2022 et des premiers barils de pétrole en 2023, à partir des gisements découverts au Sénégal, a rapporté jeudi l’Agence de presse sénégalaise (APS).
« Pour moi, le first gaz en 2022 est fondamental, tout comme le first oil en 2023. Il faut que les procédures administratives suivent l’évolution de ces différents chantiers », a-t-il déclaré à l’ouverture mercredi du quatrième sommet du bassin sédimentaire MSGBC, commun à la Gambie, à la Guinée, à la Guinée-Bissau, à la Mauritanie et au Sénégal.
Le président sénégalais a demandé à la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), à la COS-PETROGAZ et au ministère de l’Energie d’adopter les nouvelles procédures administratives dans le cadre de l’exploitation pétrolière et gazière.
Le président Sall a rappelé l’adoption d’une stratégie du gaz naturel dans la politique nationale de mix-énergétique, ajoutant que son gouvernement s’attèle à l’élaboration d’un plan directeur consacré à l’utilisation du gaz et du pétrole.
Il a annoncé qu’il compte doter son pays d’une loi sur le partage des revenus tirés de l’exploitation du gaz et du pétrole. « Cette loi doit encadrer l’utilisation de ces ressources financières et consacrer une part aux générations futures », a-t-il précisé, soulignant que le bassin sédimentaire MSGBC est loin d’avoir livré tout son potentiel.
I.N.
30-01-2020 20:16 - Exploitation du Pétrole et du gaz: Macky Sall demande l’accélération des procédures administratives
Pressafrik - Le Président Macky Sall a demandé aux responsables de Pétrosen, du Cos-pétrogaz et du ministère du Pétrole et des Energies, l’accélération des procédures administratives pour une facilitation des autorisations pour les compagnies concernées par l’exploitation des ressources naturelles.
« En relation avec l’Etat-major particulier de la présidence de la République, il faut que des procédures expresses soient définies. Nous voulons que le First Gaz et le First Oil pour 2023 soient une réalité, car nous voulons travailler en Fast-Track. Il faut que les procédures administratives suivent l’évolution de ces différents chantiers », a exhorté le chef de l’Etat.
Macky Sall, qui présidait une rencontre mercredi, a offert l’occasion de montrer aux acteurs mondiaux du secteur pétrolier l’exemplarité de la coopération entre ces pays, qui ont en partage le bassin sédimentaire, mais aussi l’attractivité de ce dernier qui est loin d’avoir livré tout son potentiel.
Il a également salué la coopération interrégionale qui s’est traduite par un accord signé entre la Mauritanie et le Sénégal. Pour lui, c’est la preuve que les compagnies peuvent faire confiance aux pays qui partagent le bassin.
Salif SAKHANOKHO
Nouakchott, le 23 janvier - Forum Afrique Développement de Nouakchott
Le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank et Attijari bank Mauritanie ont organisé les 22 et 23 janvier à Nouakchott une mission multisectorielle autour du thème « Mines et industries extractives : nouvelles opportunités d’investissement » avec la participation du Président de l’Union Nationale du Patronat Mauritanien, M. Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed et le Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie, M. Ahmed Baba Eleya. C’est la 20e mission du genre sur le continent depuis la création du Club Afrique Développement en 2016.
Plus de 200 chefs d’entreprises et institutionnels, dont des délégations en provenance d’Égypte, du Mali, du Maroc, du Sénégal et de la Tunisie, ont pris part à cette mission à l’occasion de laquelle ont été débattues les opportunités d’investissement qu’offre le secteur des mines et industries extractives pour les entreprises en Mauritanie.
Les rendez-vous d’affaires organisés, et particulièrement demandés, ont permis aux participants de générer des opportunités notamment dans les BTP, les Énergies, les Télécoms, les Emballages et l’Agro-industrie.
Cette mission a été ponctuée par une visite terrain au Port Autonome de Nouakchott.
« L’appétit des entreprises africaines pour s’engager dans le continent, en dépit d’obstacles, parfois immenses, n’est plus à démontrer. Que seraient les possibilités d’investissement sans ces obstacles ? À la veille de l’entrée en vigueur de la ZLECA (Zone de Libre-Echange Continentale Africaine) prévue pour juillet, la réalité pourrait rapidement nous le dire», a déclaré à cette occasion la Directrice du Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank, Mme Mouna Kadiri, en faisant le bilan de la dynamique « Afrique Développement » sur ces dix dernières années.
Le Directeur Général d’Attijari bank Mauritanie, M. Mohamed Boubrik, a pour sa part rappelé l’engagement structurel d’Attijari bank Mauritanie dans le développement des différents secteurs d’activités en Mauritanie, ajoutant que cette mission multisectorielle est « organisée à un moment crucial dans le développement du pays, qui présente actuellement des perspectives très prometteuses ».
Un panel dédié au développement d’un écosystème performant des industries extractives a été animé par le Directeur Général de la Promotion des Investissements et du Développement industriel, M. Mohamed Habiboullah Mohamed Ahmed, le Secrétaire Général de la Chambre des Mines et du Pétrole, Dr. Mohamed Die, le Mining Manager d’Erevna, M. Aboubacar Soumare, et M. Mohamed El Mamoune Ould Dide, Consultant international Oil & Gaz.
Cette rencontre est le premier grand rendez-vous de l’année 2020 après les récentes missions organisées par le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank au Cameroun et en Côte d’Ivoire respectivement en octobre et en juillet derniers.
À propos du Club Afrique Développement
Le Club Afrique Développement, créé par le groupe Attijariwafa bank, se donne comme ambition de fédérer la communauté des affaires, les dirigeants, les représentants publics afin de dynamiser de manière pragmatique les investissements à l’échelle du continent.
Ainsi, il est un espace de mise en relation et d’échange dédié aux opérateurs économiques désireux de prospérer dans le continent, par le développement de courants d’affaires ou/et des investissements dans cette région du monde. C’est aussi une plateforme donnant accès à des informations, formations, services et expertises à dessein de favoriser la concrétisation des projets d’entrepreneurs, des grands projets structurants des États, ainsi que la coopération Sud-Sud et Nord-Sud.
Outre le Forum International Afrique Développement à Casablanca, le Club Afrique Développement, qui compte aujourd’hui plus de 3 000 membres, a organisé avec les banques du groupe Attijariwafa bank 20 missions multisectorielles, mobilisant plus de 3000 chefs d’entreprises du continent. En dix ans, le Forum International Afrique Développement a pu réunir plus de 10 000 entreprises de 40 pays du continent et des pays partenaires, réalisant plus de 22 000 rendez-vous d’affaires structurés et générant des investissements conséquents un peu partout en Afrique.
Pour en savoir plus : www.clubafriquedeveloppement.com
Contact Presse - Groupe Attijariwafa bank
Ouafaa GHAOUAT
Responsable Relations Presse
Communication Institutionnelle
Téléphone : 00212 522 54 53 57
Mobile : 00212 647 47 32 90
Email : O.Ghaouat@attijariwafa.com
22 janvier 2020 - AFRICA24 TV
Le Ministère du Pétrole et la société ION signent un accord visant à valoriser les ressources nationales
Nouakchott, 25/06/2020
Le Ministère du Pétrole, des Mines et de l'Energie et la société américaine ION spécialisée en systèmes d’imagerie et de géoscience, ont signé, jeudi à Nouakchott, un accord qui permettra le retraitement et la réinterprétation de données sismiques.
Il est attendu de cette opération une revalorisation de nos ressources nationales, l’amélioration du climat des affaires en vue d’attirer de nouveaux investisseurs.
Naturellement, le fruit de ce travail va impacter positivement le citoyen mauritanien. Ce, « en application du programme de Son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République dont le Gouvernement du Premier ministre Mr. Ismail Ould Boddé Ould Cheikh Sidiya, s'emploie à sa mise en œuvre » précise le Ministère du Pétrole, des Mines et de l'Energie, dans un communiqué parvenu à l’AMI.
Toujours selon le communiqué, la Mauritanie, à travers son Ministère Pétrole, des Mines et de l'Energie, « dispose des données géophysiques, géologiques et diagraphies des puits dans des zones qui couvrent les bassins sédimentaires, continentaux et côtiers ».
Ainsi, la société américaine ION, aura à traiter les 24 000 km2 d’études sismiques réalisées en 3D dans l’Offshore et les 15 000 km en 2D dans l'Onshore. Ces données, souligne le ministère, « ne sont plus sous clauses de confidentialité » et seront donc exploitées avec de nouvelles technologies de pointe, afin d’engendrer un nouveau jeu de données qui aidera à la prise de décision de nouveaux investisseurs.
Par ailleurs, l’accord entre l’Etat mauritanien et la société américaine ION, inclut un volet formation. Ce transfert de compétences se déclinera par la formation d’ingénieurs mauritaniens, dans « le but d'assurer à l'État la qualification de ses cadres dans le domaine de retraitement des données de nature non homogènes et de leur réinterprétation à la lumière des évolutions technologiques qui se développent au fil des années », d’après le texte du ministère.
La Mauritanie, à l’instar d’autres pays du monde s’efforçant à limiter les contacts physiques, pour freiner la propagation de la Covid19, la cérémonie s’est déroulée en visioconférence dans les locaux du ministère du Pétrole, des Mines et de l'Énergie à Nouakchott et au siège d'ION à Houston, Texas aux États-Unis.
L'accord a été signé côté mauritanien par M. Mohamed Abdel Vetah, Ministre du Pétrole, des Mines et de l'Energie, et par M. Joe Gagliardi, vice-président en charge des accords à la société ION.
Notons que la cérémonie a eu lieu en présence de M. Michael J. Dodman, ambassadeur des États-Unis d'Amérique en Mauritanie.
Mauritanie – gaz: le cabinet lyonnais Enercap débouté de son recours
Par Samba Camara - 8 juin, 2020
Le cabinet lyonnais Enercap dirigé par Alex Vial a été débouté, vendredi 5 juin, de son recours relatif à l’attribution du marché de recrutement d’un consultant chargé de fournir des conseils ad hoc sur la stratégie de commercialisation des ressources pétrolières et gazières au profit du ministère mauritanien du Pétrole de l’Energie et des Mines.
Enercap avait remporté le contrat de manière provisoire en juin 2019 en battant Navigant (France) et le consortium belge Tractabel/Engie avant d’en être évincé le 18 mars 2020 au profit du consortium belgo-français Tractabel/Fleurance de Gaulle. Le marché entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations des projets gaziers et au développement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) initié par le ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines dirigé par Mohamed Abdel Vettah suite à la découverte du champ gazier Grand Tortute/Ahmeym à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
Enercap trinquerait-il du fait que le contrat lui a été attribué en fin de règne de Mohamed Ould Abdel Aziz caractérisé par une grosse pagaille dans l’attribution de la commande publique? Les carottes semblent désormais cuites pour le cabinet lyonnais au profit du consortium Tractabel/Fleurance De Gaulle dont le chef de file est le belge Tractabel qui devient le second consultant (firme non français) après le groupement béninois Fidexca/Faucon attributaire d’un contrat attributaire qui entre dans le cadre du PADG qui est financé à hauteur de 20 millions $ par la Banque mondiale.
Mauritanie : le ministère des Hydrocarbures retient EY Paris pour sa stratégie d’affaires
Ernst & Young & Associés (EY) (France) a été retenu fin mai pour fournir une assistance au ministère mauritanien du Pétrole, de l’Énergie et des Mines ainsi qu’à son bras commercial, la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM), pour évaluer ses besoins organisationnels et en ressources humaines et élaborer une stratégie d’affaires.
le 03/06/2020 à 16h33, par Jeune Afrique Business+
Le contrat entre dans le cadre du Projet d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG), lancé par le ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, après la découverte du champ gazier Grand Tortue/Ahmeym, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
Ce plan est financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions $.
C’est le deuxième marché du PADG remporté par Ernst & Young & Associés (EY) en l’espace de deux semaines.
En effet, le cabinet établi à Paris a été recruté le 11 mai dernier pour l’élaboration d’un cahier des charges afin d’acquérir un système d’information et de gestion intégrée (ERP) pour le compte de la SMHPM. Cette dernière gère les parts de la Mauritanie dans les projets d’hydrocarbures et miniers et veut optimiser ses revenus et donc les rendements de son portefeuille de projets.
EY est le premier cabinet à remporter deux contrats dans le cadre du PADG.
Nombre de contrats de conseil dans le cadre de ce programme ne sont pas encore attribués et suscitent les convoitises, comme c’est le cas du lot concernant l’accompagnement du ministère sur les questions de GNL. Fin mars dernier, Jeune Afrique Business+ écrivait que le groupement Tractebel /De Gaulle Fleurance remplaçait Enercap sur ce volet. Enercap conteste toutefois désormais son éviction auprès de la commission de règlement des différends de l’Autorité de régulation des marchés publics de la Mauritanie.
Pétrole & Gaz en Mauritanie: un duel franco-français
Par El hadji Ibrahima Dia - 1 juin, 2020
(De g) Les présidents Mohamed Ould Ghazouani, Ibrahim Boubacar Keita, Idriss Deby, Emmanuel Macron, Mahamadou Issoufou et Roch Marc Christian Kaboré assistent à une cérémonie à Pau en France, le 13 janvier 2020.
La semaine dernière, nous évoquions dans nos colonnes la mainmise des firmes françaises de consulting sur le projet d’appui au développement gazier en Mauritanie. (https://www.financialafrik.com/2020/05/27/petrole-gaz-la-mauritanie-se-dote-de-son-plan-directeur-petrolier-et-gazier/).
Dans cette publication, nous annoncions l’intention d’attribution le 13 mai dernier du contrat de «L’analyse de commercialisation du GNL dans le monde entier» au Groupement Tractebel/De Gaulle-Fleurance pour un montant du contrat de 785.008 Euros.
Nous apprenons aujourd’hui que l’entreprise ENERCAP a introduit, le 20 mai dernier, un recours de contestation auprès de la Commission de Règlement des Différends de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics de la Mauritanie.
Dans sa démarche, le plaignant a invoqué les articles 41,42 et 53 de la loi no. 2010-044 du22 juillet 2010 portant Code des Marchés Publics, des articles 151, 152 et 156 du décret 2017-126 du 02 novembre 2017 abrogeant et remplaçant les dispositions des décrets d’application de la loi no. 2010-044 du22/07/2010 portant Code des Marchés publics. Bien entendu et en vertu de la loi, un tel recours a un pouvoir suspensif immédiat sur la procédure d’attribution en cours.
Nous rappelons ici que ENERCAP est l’attributaire en juillet 2019 du contrat de «L’analyse de marché du GNL et Assistance au Projet GTA» pour un montant du contrat de 275.400 Euros. ENERCAP figure aussi parmi les quatre (04) firmes retenues en course pour le contrat de l’élaboration du plan directeur pétrolier et gazier de la Mauritanie.
Dans l’attente de la suite de cette affaire franco-française, le projet d’appui au développement du secteur gazier en Mauritanie (PADG) ne cesse d’accumuler les retards dans sa mise en œuvre. A titre de comparaison, le même projet au Sénégal (Projet d’Appui aux Négociations des Projets Gaziers et de Renforcement des Capacités Institutionnelles) est en phase de finalisation de son agenda de mise en œuvre.
Ces 02 projets en Mauritanie et au Sénégal sont financés par un don octroyé en 2017 par la Banque Mondiale (IDA) d’un montant de 20 millions de dollars pour chacun des pays en vue de les aider à mieux se préparer au développement du secteur gazier à la faveur du projet GTA.
Mauritanie, « l’arnaque à ciel ouvert » de la politique énergétique
By La rédaction de Mondafrique - 29 mai 2020
Dans un entretien avec nos confrères et amis du « Calame », Mohamed Salem Ould Boidaha, haut fonctionnaire et expert reconnu du secteur pétrolier, estime que « la politique énergétique mauritanienne de la dernière décennie est un échec cuisant et surtout une arnaque à ciel ouvert »
Mohamend Salem Ould Boidaha a travaillé pendant onze ans au ministère de l’Energie et des Mines, tour à tour directeur des Hydrocarbures, conseiller technique du ministre et membre de plusieurs conseils d’administration. Cet expert a participé également à plusieurs projets pétroliers et énergétiques en Mauritanie, au Tchad, en Guinée, au Mali et au Sénégal.
Ce haut fonctionnaire explique explique les raisons du report d’un an par le groupe BP du développement du gisement gazier prometteur « Grand Tortue Ahmeyin » situé entre la Mauritanie et le Sénégal. Il revient également sur la politique énergétique menée ces dernières années sous l’autorité de l’ex président Aziz sut laquelle il porte un jugement sévère.
Voici le texte de son entretien avec Ahmed Ould Cheikh, le directeur du site « Le Calame »
« Le gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA), découvert le 27 avril 2015 dans le bloc 8 du bassin côtier, peut être qualifié, à plus d’un titre de cadeau divin. Il s’agit d’une des rares perles géologiques découvertes cette décade. Sa réserve potentielle est de l’ordre de 100 TCF, ce qui est énorme. Il sera développé de manière séquentielle en trois phases avec un budget de développement d’environ 24 milliards de dollars américains pour produire 10 millions de tonnes par an (mtpa). Le revenu estimé pendant la durée d’exploitation (20 ans) est de l’ordre de 90 milliards de dollars.
Son développeur, BP, est l’un des tous premiers opérateurs mondiaux dans les secteurs gaziers et pétroliers. La Décision Finale d’Investissement a été annoncé le 21 décembre 2018 et BP a programmé le développement de ce méga projet en 7 ans car elle recherche un retour rapide sur l’investissement grâce à un cycle d’investissement court de trois ans. La sortie du premier gaz était prévue pour août 2022.
Personnellement, ce calendrier m’a toujours semblé difficilement réalisable du fait de la complexité du projet. A titre comparatif, le méga gisement de 50 TCF découvert en 2010 dans les eaux profondes du Mozambique par la société américaine Anadarko produira son premier gaz en 2022. La période de 12 ans entre la découverte et la production du premier gaz représente un cycle normal et suffisant pour permettre à Anadarko et ses partenaires de sécuriser les ventes du GNL à long-terme, ce qui a rendu leur projet robuste et moins exposé aux fluctuations des marchés du GNL.
La décision de report de développement de GTA est regrettable pour l’ensemble des parties prenantes (Mauritanie, Sénégal, BP, Kosmos Energy, SMH et Petrosen) mais elle pourrait être objectivement justifiée.
Certes, la pandémie a contribué à ralentir l’activité économique mondiale et le secteur pétrolier a été l’un des secteurs les plus touchés par le choc étant donné sa sensibilité à la demande et aux prix du brut.
La confrontation entre les leaders du marché en l’Arabie Saoudite et la Russie, au point d’offrir du brut à moins zéro, est venue au plus mauvais moment pour accentuer cette crise.L’avènement de la pandémie du Covid19 est pour l’essentiel la cause directe qui a poussé BP et Kosmos à retarder le développement de ce gisement. Toutefois les conditions objectives du marché gazier, marquées par une chute drastique du prix LNG, favorisaient inévitablement ce retard. En plus la confrontation entre les leaders du marché en l’occurrence l’Arabie Saoudite et la Russie, au point d’offrir du brut à moins zéro est venue au plus mauvais moment pour accentuer cette crise. Cette courte guerre entre le 2ième et 3ième producteurs mondiaux a créé un cycle de surproduction qui a rapidement saturé les capacités de stockage, à terre et en mer, à travers le monde. BP a perdu 4,4 milliards de dollars américains le premier trimestre de 2020. Je pense que sans la pandémie actuelle, la forte baisse des prix à elle seule aurait poussé BP à retarder le développement de la première phase de GTA.
L’impact du retard de développement de GTA en terme financier pour l’Etat mauritanien en 2020 se chiffre à environ 26 millions de dollars ; montant estimatif de la retenue à la source sur les prestations de services qui devaient être réalisées au cours de cette année.
Toutefois, le vrai danger qui guette le secteur gazier mauritanien est la probabilité de l’intervention et de la convergence d’autres facteurs de retard qui causeraient une perturbation voire un cafouillage dans le planning d’exécution du projet créant un manque de visibilité dans les échéances. Il s’agit d’un projet complexe, dans les eaux ultra-profondes, où différents facteurs entre en jeu: volatilité des marchés, concurrence de projets similaires à travers le monde, bouclage financier pour les phases 2 et 3 qui dépend de la réussite de la première phase, les fenêtres météorologiques (la houle), le volet sécuritaire, etc.
Donc, il est tout à fait probable que la production du premier gaz n’aura pas lieu en 2023 comme récemment prévu par BP à cause de la complexité de ce projet et surtout de la décision de vente du GNL de la première phase à BP Marketing sur une base « spot ». Le GNL a deux prix : l’un, à court terme, dit « spot » et l’autre contractuel à long terme (20 à 25 ans). La différence entre les deux prix peut aller à 3 dollars par million de British Thermal Units. Aujourd’hui, le prix du GNL à long terme est presque le double de celui vendu « spot ».
Il faut bien noter que dans les transactions du GNL, les acheteurs préfèrent le prix « spot », inférieur, tandis que les producteurs préfèrent le prix contractuel, plus élevé. A noter aussi que l’acheteur du GNL de la première phase de GTA n’est autre qu’une filiale de BP. Cette concession faite à BP avant la décision finale d’investissement est très risquée pour les deux pays. Imaginer un scénario où les prix du GNL sur les différents marchés seront, pendant 12 à 24 mois, inférieurs au coût de revient unitaire du GNL de GTA, le projet tombera à l’eau ou son développement sera différé jusqu’à l’augmentation des prix. Par conséquent, le gouvernement mauritanien devrait être très attentif et prudent dans la gestion de ce dossier complexe car toute décision qui pourrait exposer le projet à une éventualité de non développement serait désastreuse pour le pays. Il ne faut pas douter que l’avenir de notre pays sera redessiné par l’exploitation de GTA, de Bir Allah et d’autres gisements qui seront découverts et développés, inchallah.
La production du champ gazier GTA était prévue pour 2022. Avec la crise mondiale provoquée par la Coronavirus et l’effondrement des cours de Kosmos qui devait décaisser 400 millions de dollars comme participation au projet, pensez-vous que c’est encore possible ?
Kosmos Energy est une société de taille moyenne, techniquement solide, qui a prouvé sa capacité à découvrir des gisements importants dans des zones frontalières inexplorées. Elle se spécialise plus dans l’exploration que le développement. Son modèle opératoire est fondé sur une exploration agressive combinée à la cession d’une part importante d’actifs avant la décision d’investissement pour un gisement donné. Elle avait cédé une part importante à BP dans le bloc 8 en Mauritanie et celui frontalier du Sénégal.
Aujourd’hui, Kosmos Energy recherche activement un acquéreur pour 20% de sa part dans le gisement « Grand Tortue Ahmeyim» pour faire face à ses difficultés financières actuelles. Sa notation vient d’être révisée à la baisse par l’agence Moody’s. Toutefois, elle dispose d’un potentiel de prêt qui peut être adossé à ses réserves pétrolières d’environ 1,6 milliard de dollars. Donc, si les prix du brut connaissent une amélioration dans les mois à venir, Kosmos Energy sera en mesure de s’acquitter des appels de fonds de GTA. Kosmos Energy doit faire des appels de fonds pour la première phase de 30% soit 4 milliards de dollars, soit 1,2 milliard de dollars et non pas 400 millions de dollars. Mais compte tenu de la qualité du gisement GTA, le financement ne posera pas un grand problème si les conditions des marchés du brut connaissent une amélioration.
De plus en plus d’opérateurs se plaignent que le local content (contenu local ou retombées économiques du projet sur le pays) n’est pas à la hauteur. Le Sénégal a mieux profité de la mise en place du projet GTA.
De plus en plus d’opérateurs se plaignent que le local content (contenu local ou retombées économiques du projet sur le pays) n’est pas à la hauteur. Le Sénégal a mieux profité de la mise en place du projet GTA. Est-ce vrai ? Si oui, que faut-il faire pour redresser cette situation ?
Le contenu local dans le secteur pétrolier consiste à faire participer activement les entreprises locales dans les différents segments de l’activité (amont, médian et aval) tout en contribuant au renforcement des capacités par la formation continue de la main d’œuvre locale. Il est d’usage dans l’industrie pétrolière d’allouer, soit de manière volontaire soit par obligation légale, entre 10 à plus de 40% du budget d’exploration et de développement au contenu local. L’objectif escompté est de créer les conditions favorables pour le développement d’une industrie pétrolière locale diversifiée qui est en mesure de répondre aux exigences et standards des opérateurs pétroliers sur chaque segment de la chaine de valeur. Le contenu local est devenu une composante omniprésente du paysage pétrolier et gazier.
Dans notre pays, il y a malheureusement une mauvaise compréhension du contenu local. La majorité pense qu’il est limité à la logistique pétrolière, qui est dérisoire, alors qu’il porte sur l’ensemble des segments de l’activité amont, médiane et aval. A titre indicatif, dans l’activité aval ; le contenu local peut porter sur une centaine de spécialités.
En faisant, aujourd’hui, le bilan du contenu local, nous ne pouvons que constater, avec regret, que nous sommes en retard par rapport à la majorité des pays. En plus d’une absence d’un cadre légal spécifique au contenu local, nos contrats d’exploration/exploitation sont silencieux sur ce point. La préférence est donnée aux sociétés mauritaniennes uniquement si leurs prix et la qualité de leurs services sont les mêmes que celles des sociétés étrangères. Les sociétés mauritaniennes ont besoin d’une période transitoire car l’industrie pétrolière est naissante dans notre pays.
De manière volontariste Woodside avait attribué en 2004 une enveloppe de 30 millions de dollars américains sur un budget de développement initial de 622 millions de dollars, soit un peu moins de 5%. Plusieurs entreprises mauritaniennes avaient bénéficié de manière transparente du contenu local sans ingérence de l’administration publique.
Depuis quelques années, la situation du contenu local a malheureusement beaucoup régressé. Au lieu d’accroitre le nombre d’entreprises mauritaniennes dans les services pétroliers, la plus haute autorité publique a fait exactement le contraire pour faire main basse sur les revenus du contenu local à travers un réseau restreint d’entreprises.
Il y a depuis quelques années une opacité d’une vulgarité inimaginable. La seule explication à une telle situation est l’avidité de l’ancien président de la République et de ses « collecteurs » pour l’argent.
Peut-on vraiment parler de contenu local diversifié et compétitif si l’Exécutif n’en veut pas ? Quelle a été l’incidence du contenu local pendant les cinq dernières années ? Qui en a profité ? Sur quelle base certaines sociétés épaulées par l’ancien régime avaient obtenu des avances de quelques millions de dollars de certaines sociétés pétrolières ? Pourquoi des exonérations fiscales ont été données à une seule entreprise ? Quel est le montant qui a été capté par les entreprises mauritaniennes dans le cadre du contenu local ? Quels sont les appels d’offres qui ont été vulgarisées à temps pour permettre à toutes les sociétés mauritaniennes de soumissionner ? Quel rôle a joué la société nationale des hydrocarbures dans le développement des fournisseurs locaux ? Quelle est la liste des services pour chaque composante du développement de GTA ?
Il y a depuis quelques années une opacité d’une vulgarité inimaginable. La seule explication à une telle situation est l’avidité de l’ancien président de la République et de ses « collecteurs » pour l’argent.
Dans le droit mauritanien, l’ensemble des ressources naturelles sont la propriété de l’Etat, donc du peuple. Le développement de toute ressource doit bénéficier au plus grand nombre possible de la population. Il est évident que nul ne souciait de l’intérêt général.
Pourquoi la Mauritanie n’a pas exigé, dans le cadre du contenu local, de faire transporter les roches de l’Inchiri à N’Diago par voie terrestre afin d’augmenter l’impact des effets induits sur l’économie nationale. L’axe routier Nouakchott/Rosso pouvait être réhabilité dans le cadre de cette opération par BP en tant que coût recouvrable étant donné que le coût de transport des roches par voie maritime n’est pas négligeable. Mais personne ne se souciait de l’intérêt public.
Seule la composante du projet de GTA allouée à Eiffage a fait appel, de manière transparente, à quelques prestataires mauritaniens malgré qu’il y’avait eu des tentatives de placer certaines entreprises proches du régime. Mais Eiffage a fait de son mieux pour que le processus de sélection soit équilibré et transparent. Cinq sociétés mauritaniennes ont été retenues.
Par contre au Sénégal, une loi spécifique au contenu local a été approuvée par voie législative et ses décrets d’application sont en cours d’élaboration. Un comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz dénommé « Cos-Petrogaz » a été créé et placé sous la présidence du chef de l’Etat. Plus de 400 sociétés ont été enregistrées dans le cadre du contenu local. Plusieurs séminaires de vulgarisation ont été organisés pour partager l’information avec le maximum d’entreprises.
Pour redresser la situation actuelle, il faudrait prendre un ensemble de décisions fermes fondées sur l’intérêt public et l’équité entre toutes les entreprises mauritaniennes.
En d’autres termes, les efforts du ministère en charge des hydrocarbures doivent être orientés vers la mise en place d’un environnement d’affaires transparent et équitable car il y a de la place pour tout le monde.
Sur le plan juridique, une loi du contenu local pourrait être rapidement élaborée et approuvée par voie législative. Le pourcentage du contenu local de chaque segment de l’activité devrait y être défini. C’est à partir de ce moment que le contenu local sera une obligation légale et les opérateurs pétroliers étrangers seront donc tenus d’attribuer le volume prédéfini dans la loi aux opérateurs mauritaniens.
En d’autres termes, les efforts du ministère en charge des hydrocarbures doivent être orientés vers la mise en place d’un environnement d’affaires transparent et équitable car il y a de la place pour tout le monde. Les appels d’offres devraient être publiés plusieurs mois à l’ avance par les opérateurs pétroliers dans les journaux locaux et ce pour rompre de manière effective et définitive avec la politique d’opacité qui est pratiquée depuis quelques années. Il est utile de rappeler qu’un gouvernement responsable œuvre à créer les conditions nécessaires au développement et à la réussite des entreprises détenues par ses citoyens, sans discrimination car au final les ressources naturelles sont la propriété de l’ensemble des mauritaniens.
Enfin, les efforts du gouvernement devraient être aussi orientés vers le secteur aval, à savoir la pétrochimie afin de créer un tissu industriel gazier dynamique, générateur d’emplois et de ressources financières. Avec une vision bien élaborée et une stratégie adaptée et équitable, le contenu local peut générer un nombre important d’emplois et suffisamment de ressources financières pour le pays tout en le protégeant de la volatilité des prix du GNL.
L’attribution du marché de l’approvisionnement du pays en hydrocarbures liquides a défrayé la chronique pendant plusieurs semaines. Comment en est-on arrivé là ?
Depuis belle lurette, le pays s’approvisionne de manière biennale auprès des traders de renommée sans le moindre scandale. Mais depuis quelques années, la qualité des traders s’est dégradée considérablement et l’attribution de marché est devenue un mélodrame. Pour mettre fin à ce genre de bruit qui ne sert pas la réputation du pays, il faudra attaquer avec courage, une bonne fois pour toutes, les problèmes qui en sont la source.
Le premier problème est le stockage qui est dans un état déplorable. C’est une bombe à retardement qui peut, en cas d’accident, paralyser l’ensemble de l’économie nationale pendant plusieurs mois. Il fallait que l’autorité publique en charge du secteur assume ses responsabilités soit par la construction d’une nouvelle capacité de stockage aux normes, soit en étant flexible en permettant aux soumissionnaires à l’appel d’offres d’inclure une option de stockage flottant.
Le deuxième problème est lié au dossier d’appel d’offres lui-même car il est conçu de manière qui ne tient pas compte de la situation du stockage du pays. Cette anomalie est de nature à décourager les traders les plus sérieux tout en encourageant ceux qui ne se soucient point de la manipulation du cahier de charges par le biais de la tricherie sur le système de facturation et la qualité des produits.
Le troisième problème est dans le mécanisme de sélection du trader. Chaque trader qui souhaite frauder peut faire une offre très agressive. Une fois sélectionné, il met en place un système de fraude lui permettant de surfacturer certaines cargaisons et ce bien au-dessus des termes dans lesquels il a gagné le marché. Pour que tout marche, il faut une complaisance de plusieurs acteurs et à plusieurs niveaux de l’appareil de l’Etat. Au final, c’est le consommateur mauritanien qui paie le prix fort de ce système de fraude et plus généralement, l’économie nationale elle-même.
Pourquoi, comme au Maroc et au Sénégal, les sociétés de distribution ne sont pas autorisées à s’approvisionner directement sur le marché international ?
Le législateur mauritanien avait prévu la libéralisation du secteur une fois que le volume de la consommation nationale atteindrait 500 mille tonnes métriques par an. Aujourd’hui, nous sommes à 1,2 million de tonnes métriques et ce sans le volume de l’avitaillement en haute mer qui avoisine 200 mille tonnes métriques. Le décret fut modifié pour porter le volume à 1 million de tonnes métriques. Malgré l’existence de ce texte, nous opérons toujours dans un cadre inadapté aux réalités de notre environnement.
En encourageant la concurrence entre les traders, notre pays bénéficiera des prix plus compétitifs et d’une meilleure qualité des différents produits pétroliers
Aujourd’hui, le fuel lourd à basse teneur en soufre (inférieur à 1%) se vend à Dakar et à Banjul à -189 dollars américains par rapport au fuel livré en Mauritanie. Comment peut-on expliquer un si grand différentiel de prix pour le même produit?
A mon avis, il est dans l’intérêt de notre pays de libéraliser le secteur pour éviter une telle disparité des prix de chaque produit raffiné par rapport à ceux appliqués dans les pays riverains. La libération est pratiquée un peu partout et il n’y a jamais eu de rupture de stock. En encourageant la concurrence entre les traders, notre pays bénéficiera des prix plus compétitifs et d’une meilleure qualité des différents produits pétroliers. La deuxième option pourrait être une concurrence entre les traders par produit raffiné pour obtenir le meilleur prix/qualité par produit.
Je pense que c’est par méconnaissance des mécanismes de libéralisation du secteur des produits raffinés que l’Administration Publique n’a pas le courage d’entamer un tel processus même s’il est plus bénéfique pour le pays que le système actuel d’approvisionnement.
Certains traders ont refusé de soumissionner à cause du problème de stockage. Les installations de la SOMIR à Nouadhibou sont dans un état déplorable et celles de Nouakchott, depuis qu’elles ne sont plus gérées par la MEPP, se détériorent à la vitesse grand V. Comment l’Etat peut-il ne pas réagir quand on sait qu’au-delà du danger que cela représente, c’est l’approvisionnement du pays qui est en jeu ?
Vous avez parfaitement raison. La majorité des traders de renommée ne veulent plus soumissionner au marché d’approvisionnement malgré l’importance de notre consommation annuelle (plus d’un milliard de dollars américains). Comme je vous ai déjà dit, les installations de stockage sont, à mon avis, une bombe à retardement. Chaque trader doit tenir une prévision de risque de quelques dollars par tonne métrique pour le stockage, ce qui réduit l’attractivité et la compétitivité de notre pays. A cela, il faut ajouter les possibles pénalités à cause de l’incompatibilité des dispositions du cahier de charges avec la réalité des capacités de stockage disponibles.
Pourquoi l’Etat n’a pas réhabilité les capacités de stockage au moment où il empruntait auprès de nos partenaires au développement pour investir dans une surcapacité électrique qui ne peut pas être évacuée ? Plus d’un milliard et demi de dollars fut injectés dans l’électricité tandis que le besoin du pays ne dépasse pas les 500 millions de dollars. Un seul investissement marginal a été réalisé dans la réhabilitation d’un bac. Avec une enveloppe de 60 millions de dollars, la Mauritanie pouvait avoir un stockage aux normes et standards internationaux. Et avec un investissement de 100 millions de dollars, le pays pouvait avoir un hub de stockage pour la sous-région.
Quel est votre opinion de la politique énergétique de la Mauritanie pendant les dix dernières années ? Que pensez-vous du scandale de la ligne de transmission Nouakchott-Nouadhibou qui défraye la chronique ces jours-ci?
La politique énergétique de la dernière décennie est un échec cuisant et surtout une arnaque à ciel ouvert. Une analyse de l’investissement réalisé (1.5 milliard de dollars) par rapport à la demande nationale, hors SNIM/Tasiast/MCM, montre clairement que le coût du mégawatt en Mauritanie est sans doute l’un des plus élevés au monde, s’il n’est pas le plus élevé. Malgré un tel investissement, la qualité du service ne s’est pas améliorée, le prix du kWh n’a pas baissé et la Somelec est loin d’être, aujourd’hui, un exemple de réussite. En d’autres termes, le pays s’est endetté d’un milliard de dollars pour rien. Le pays avait besoin uniquement de 500 millions de dollars et je défie quiconque de prouver le contraire.
Pour camoufler cette dette injustifiée, des réformes portant sur la séparation de la production, distribution et commercialisation allaient être engagées pour faire disparaitre « magiquement » ce montant.
Quant au marché de la ligne Nouakchott-Nouadhibou attribuée à « Kalpataru Power Transmission Limited », il est un précédent dans les annales de l’histoire énergétique de notre pays : 110 millions de dollars en entente directe. Cette transaction met en lumière les faiblesses structurelles d’une Administration volontairement négligente vis-à-vis des lois, des procédures administratives et des principes de bonne gouvernance. Le tracé initial de cette ligne n’a pas été respecté. La ligne de transmission a traversé sans autorisation une mine de gypse appartenant à l’Etat.
Personnellement, je n’ai pas le moindre doute que ce n’est pas l’unique scandale du secteur. Le temps nous réservera certainement d’autres surprises d’un autre genre dans l’appel d’offres de la ligne Nouakchott/Toubéne, à l’instar de la suppression des accessoires pendant la dernière phase d’évaluation.
Venons-en maintenant aux mines. On dit que les permis de recherche n’ont profité qu’à une minorité bien placée. Comment, à votre avis, l’Etat pouvait mieux profiter d’un potentiel minier qu’on dit important ?
Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne suis pas minier mais j’ai des notions de base grâce à mon expérience au Ministère. La Mauritanie n’est pas un pays minier, mais nous avons un potentiel pour l’être un jour inchallah.
Les attributions des permis miniers ont toujours été faites sur le principe du premier arrivé, premier servi. Malheureusement, au cours des dernières années, cette règle fut abandonnée. Plusieurs permis de recherche sensibles, à l’instar des métaux précieux et du sable rare, furent attribués à des groupes d’individus qui n’ont aucune expérience dans le secteur minier, tandis que d’autres concessions minières furent retirées à des sociétés ayant réalisé des études géophysiques et des campagnes de carottage. Nous pouvons constater que cette politique de main basse clanique sur les titres miniers n’a pas donné les résultats recherchés par ses initiateurs car elle n’a pas apporté des capitaux frais ni permis de développer le moindre gisement. Toutefois, les détenteurs des permis se sont sucrés grâce à des farm out (cession d’actifs) dans le cadre des contrats d’amodiation. La Direction Générale des Impôts devrait y voir de près car les gains sur les cessions d’actifs sont imposables.
Nul doute que le pire de la politique minière de l’histoire du pays fut l’autorisation de l’orpaillage sans encadrement, ni procédures d’extraction et de traitement. Des produits toxiques sont manipulés par des citoyens qui n’ont pas connaissance de leurs impacts néfastes sur leur santé et sur l’environnement. L’actuel gouvernement devrait prendre les mesures appropriées pour que cette activité soit bénéfique pour les orpailleurs dans le respect de l’environnement et des normes sanitaires.
Enfin, pour que l’Etat mauritanien puisse profiter pleinement de son potentiel minier, l’Etat devrait œuvrer pour attirer les géants du secteur minier pour développer les gisements prouvés au nord du pays. Il est fort regrettable de constater que nous n’en avons pas actuellement.
Dans le cadre du BOT ou du Partenariat Public/Privé, l’Etat peut centrer ses efforts vers la transformation du minerai de la SNIM et la création d’une raffinerie d’or dédiée à la Mauritanie et aux pays riverains. Une raffinerie d’or contribuera à contrôler les flux de ce métal précieux tout en augmentant sa valeur ajoutée aussi bien pour les producteurs que pour l’Etat.
Propos recueillis par Ahmed Ould Cheikh
Sénégal-Mauritanie: le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim reporté de 11 mois (exclusif)
Par Adama WADE - 27 mai, 2020
S'il est de nature politique, le contrat de partage signé entre le Sénégal et la Mauritanie, en compagnie des compagnies BP et Kosmos, est d'abord dicté par la géographie.
Les activités liées au projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) de British Petroleum (BP) seront mises en veille pour une période minimale de 11 mois, selon des informations obtenues par Financial Afrik auprès sources londoniennes. Autrement dit, les activités du géant britannique à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie ne reprendront qu’à partir du mois de juin 2021.
Par croisement, cette information est corroborée par McDermott qui a déjà sollicité les soumissionnaires retenus pour les services de logistiques et transport maritime aux fins d’une extension de la validité de leurs offres pour une période de 90 jours. Car le terme des précédentes offres expire le 28 mai courant. Nous rappelons que la composante des travaux confiée par BP à McDermott est l’ingénierie sous-marine (Subsea engineering : SURF & SPS).
Parmi les soumissionnaires, nous retrouvons SEPCO, Deugro, Trans Global Project, OMA et Maurilog. De part et d’autre du fleuve Sénégal, cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans les milieux impliqués et à l’heure où nous écrivons, les esprits n’en sont pas encore remis. Pour les acteurs impliqués, le choc est – pour ainsi dire – pire que l’avènement du covid-19. Nous reviendrons ultérieurement plus en détails sur les implications et incidences que provoque un tel report.
Pétrole & Gaz : La Mauritanie se dote de son Plan Directeur Pétrolier et Gazier
Par Adama WADE - 27 mai, 2020
Le 08 février 2020, nous annoncions déjà que 07 firmes internationales ont été pré-qualifiées pour participer au concours de recrutement d’un consultant à qui sera confié la mission d’élaborer le Plan Directeur pétrolier et gazier de la Mauritanie :https://www.financialafrik.com/2020/02/08/sept-entreprises-prequalifiees-pour-le-developpement-secteur-petrolier-et-gazier-en-mauritanie/.
Nous y revenons aujourd’hui après avoir appris que seules quatre (04) firmes sont finalement restées en course. Il s’agit de :
- ENERCAP (France)
- SOFREGAZ (France)
- Groupement : PWC (France-Maroc)/SLR (France)/QED (Grande-Bretagne)/CHANNOIL (Grande-Bretagne)
- EPCM Holdings (Afrique du Sud)
- ENERCAP (France), le 17 juillet 2019 : Contrat de «L’analyse de marché du GNL et Assistance au Projet GTA». Montant du contrat : 275.400 Euros. Durée du contrat : 17 mois.
- IFP Training (France), le 29 janvier 2020 : Contrat de «Formation pour les membres impliqués dans les négociations relatives aux projets gaziers». Montant du contrat : 288.099,36 Euros. Durée du contrat : 08 mois.
- OKAN Partners (France), le 13 février 2020 : Contrat de «L’élaboration de la stratégie de mise en place d’une zone d’activités et de services dédiée aux hydrocarbures». Montant du contrat : 292.400 dollars. Durée du contrat : 12 mois.
- Ernst & Young et Associés (France), le 11 mai 2020 : Contrat de «L’élaboration d’un cahier des charges pour l’acquisition d’ERP pour la SMHPM». Montant du contrat : 166.000 Euros. Durée du contrat : 05 mois.
- Groupement Tractebel/De Gaulle-Fleurance (Groupe ENGIE/France), le 13 mai 2020 : Contrat de «L’analyse de commercialisation du GNL dans le monde entier». Montant du contrat : 785.008 Euros. Durée du contrat : 15 mois.
- Ernst & Young et Associés (France), le 26 mai 2020 : Contrat pour «Fournir une assistance au Ministère du Pétrole et à la SMHPM dans le domaine de l’évaluation des besoins organisationnels, les besoins en ressources humaines, l’élaboration d’un plan de formation et l’élaboration d’une stratégie d’affaires pour la SMHPM». Montant du contrat : 250.000 Euros. Durée du contrat : 08 mois.
Au-delà de la question de l’efficience et de l’expertise à apporter, nous assistons aujourd’hui à une hégémonie française qui constituerait demain une menace stratégique sur un secteur aussi sensible que le pétrole et le gaz. Et dont le préjudice sera supporté par les générations futures.
Car au vu de ce qui précède, nous retrouvons la France impliquée à tous les niveaux du processus de développement des projets gaziers en Mauritanie : Des stratégies de négociations aux stratégies de commercialisation en passant par la formation.
Nous sommes tentés de dire qu’après que le Président Macron eût récemment chanté le requiem de la Françafrique, voilà que l’hydre tant décriée ressuscite en revenant par une porte dérobée. Faudra-t-il se rendre à l’évidence que la Françafrique est toujours bien portante et qu’elle compte bien le rester. Aussi, ne faudrait-il pas que demain certains dirigeants africains viennent larmoyer à l’envi en vouant aux gémonies cette pieuvre qui a fait tant de mal aux Africains.
A croire que la Françafrique a tout juste été délocalisée depuis l’Elysée pour prendre ses quartiers dans les bureaux feutrés des Ministères africains où elle devient plus pernicieuse parce qu’insidieuse. C’est l’arcane dans toute sa splendeur.
Dans l’attente de savoir à qui confiera-t-on l’élaboration du Plan Directeur pétrolier et gazier de la Mauritanie…
La logistique pétrolière et gazière en Mauritanie : un enjeu de taille (Focus)Par Adama WADE - 22 mai, 2020
Le destin commun sénégalo-mauritanien se joue au large. Attention à ne pas se tromper sur la logistique.
La perspective de l’exploitation du projet gazier GTA de BP exige tout naturellement des moyens portuaires et logistiques conséquents ; et en Mauritanie, la déficience en la matière a suscité des convoitises au-delà des frontières du pays. Ce qui est tout naturel compte tenu des lourds investissements requis, sans parler de l’expertise technique subséquente.
C’est ainsi que nous apprenons que dès le courant de l’année 2018 une joint-venture Mauritano-Sud-africaine avait déjà introduit auprès des autorités mauritaniennes une notice de projet – dont nous avons pu obtenir une copie – relative à la création d’une Base Logistique Offshore (Offshore Supply Base) à Ndiago. Il s’agit pour ces promoteurs d’investir dans la construction clé-en-main d’une infrastructure logistique multi-métiers dédiée aux activités et services logistiques liés à l’exploitation pétrolière et gazière dans la sous-région.
Dans ce même registre, il est à noter aussi que l’entreprise mauritanienne SEPCO Industries qui est mondialement reconnue en tant qu’acteur majeur des services Oil and Gas en Mauritanie n’est pas en reste. A la différence près que SEPCO a déjà investi plusieurs millions de dollars dans des infrastructures modernes au Port Autonome de Nouakchott. Ce qui n’est guère surprenant au regard du cursus de son Fondateur-Directeur Général, Cheikh Benhmeida, un ingénieur pétrolier avec une expérience à l’international de plusieurs décennies au sein de prestigieuses entreprises mondiales du secteur.
Concurrence rude en vue
Ainsi donc, la concurrence sera rude pour s’arracher les contrats léonins de la future manne gazière ; mais seuls les plus compétitifs seront au rendez-vous dans les starting-blocks. Car il est vrai qu’en ce moment, la Mauritanie est courtisée par des investisseurs de tout poil miroitant des investissements tant multiples et diversifiés qu’irréalisables. Pour certains, l’on est plus proche de l’amateurisme opportuniste que du professionnalisme de souche dont les tenants font leur petit bout de chemin sans tambours ni trompettes.
Autant les enjeux liés aux activités logistiques pétrolières et gazières sont multiformes, autant le Gouvernement Mauritanien tergiverse encore après avoir récemment confié au cabinet français OKAN Partners, une étude pour la proposition d’une zone d’activités portuaires et logistiques dédiée aux services pétroliers et gaziers.
Nouakchott ou Ndiago?
Dans cette optique, certains se plaisent déjà à insinuer le site du Port de Ndiago comme future Hub logistique au moment où d’autres évoquent une zone pas très éloignée au sud du Port Autonome de Nouakchott ; sans toutefois – ni les uns, ni les autres – étayer leur choix par des considérations pratiques, opérationnelles, environnementales ou financière.
Après nous être renseignés, nous avons remarqué que les plaideurs de l’option du site de Ndiago avancent des arguments qui tiennent davantage du fantasme que d’une vision en perspective réelle. Et dans le but d’obtenir plus d’éclairages sur ce qui se trame, nous avons joint le consultant international Hassana Mbeirick pour lui demander son avis sur la question. Ce dernier a prononcé un avis tranché : sur le cours et moyen terme, il ne peut y avoir d’autres solutions qu’à travers le Port Autonome de Nouakchott ; sous réserve, dit-il, d’une mise à niveau de ses infrastructures. Et sur le long terme, le site du port de Ndiago est assez indiqué pour ériger une zone spéciale dédiée aux activités pétrolières et gazières. Loin d’être mitigé, voici un avis pour le moins clairvoyant.
Dans ce sillage, nous rappelons ici que l’étude d’extension du Port de Nouakchott réalisée par le bureau allemand INROS LACKNER AG en 2009-2010 et que nous avons consultée, recommandait déjà un schéma directeur de développement du port en 03 phases successives avec les jalons chronologiques suivants : Phase I = 2008-2015/Phase II = 2015-2019/Phase III = 2020-2025.
A chacun de ces jalons, correspondait un niveau d’extension et de développement dans une linéarité inspirée des projections commerciales et industrielles relatives à l’exploitation du Port.
Cependant, quand on sait que la Direction du Port de Nouakchott a inscrit dans son programme de l’année 2020 l’élaboration d’un Plan Directeur d’Aménagement du Port et que le Ministère du Pétrole a déjà entamé le processus de recrutement d’un bureau d’études pour l’élaboration d’un Plan Directeur Pétrolier et Gazier, nous nous retrouvons avec autant de bonnes intentions qui – non contentes d’être chronophages – sont en plus budgétivores.
Le souci aujourd’hui est d’arriver à saisir les points de convergence entre toutes ces aspirations qui reflètent, à tout le moins, l’absence d’une vision stratégique harmonisée avec l’objectif de grandement tirer profit de l’exploitation pétrolière et gazière.
C’est dans ce contexte de navigation à vue – qui ne convient guère aux ports – que le projet GTA du géant BP entame son hibernation sous l’effet de l’infiniment petit Covid-19.
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Pétrole et gaz en Mauritanie: derrière l'”opération” Serval
Par Adama WADE ; 20 mai, 2020
Taleb Ould Abdi Vall de retour.
L’homme qui a dirigé le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, de 2010 à 2013, Taleb Ould Abdi Vall, refait surface avec, selon nos sources, une nouvelle société pétrolière et gazière au nom de Serval Group. A peine lancée, la nouvelle entité au tour de table inconnu entend prendre sa part du gâteau dans les juteux contrats du local content du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
L’ancien conseiller d’Abdi Vall au ministère, Mohamed Salem Boidaha, sera en charge de la direction générale du cabinet. Les deux hommes s’étaient auparavant lancés ensemble lorsqu’ils ont fondé en 2014 E2M, une entreprise qui proposait des solutions électriques aux pays africains (AEI 735). Le conseil d’administration de Serval est exclusivement composé de poids lourds mauritaniens et sénégalais dont Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre et haut fonctionnaire des Nations Unies, figure respectée dans la sous région. Le board comprend aussi Mohamed Saleck Ould Heyine, emblématique directeur général de la SNIM, de 1984 à 2006.
Dotée de fortes capacités de négociations, le dossier Serval fortifié par le long pedigree de son partenaire marocain, Agence générale de transit et de transports (AGTT), a déjà atterri sur la table des dirigeants de BP , ce qui inquiète grandement la société Maurilog de l’homme d’affaires Mohamed Abdellahi Ould Yaha. Reçus par le ministre de l’Economie et de l’Industrie, les responsables de Serval Group se sont engagés à développer un certain nombre de projets faisant la jonction de la plateforme générale oil & gaz à la capitale Nouakchott, la création d’une cité industrielle pour le développement des industries liées au gaz et au pétrole, la construction d’une raffinerie de pétrole et la création d’une unité de production de fer (Aciérie).
Construction of the port of N’Diago in Mauritania nears completion
By patrick mulyungi - Modified date: Apr 28, 2020
The construction works of the port of N’Diago a multi functional port located 250 kilometres south of Nouakchott, the capital of Mauritania and 40 km from Keur Macène, a town and urban commune near Senegal’s border is edging closer to completion.
Also Read: Senegal launches construction of 50,000-seat stadium in Diamniadio
Launched in 2016, the eventual US$352M construction of the port of N’Diago will include a military port with a dock able quay on both sides, a naval base, a fishing port with a capacity of seven landing docks, a shipyard with a capacity of 70 ships per year, a commercial quay that can accommodate several 180 meter long boats and a landing bridge for artisan fishing.
Expectations for the N’Diago port
When it opens, this new multi functional port implemented by Poly Technologies Inc. a subsidiary of China Poly Group Corporation Ltd at the mouth of the Senegal River should increase the country’s logistical support and maritime transport capacities, strengthen the operational capacities of the armed forces in the face of security challenges and strengthen the sovereignty of the State in the exclusive economic zone (EEZ).
It is also expected to promote the possibility of opening a line for fluvial transport on the Senegal River, over a distance of nearly 15 km from the port, to supply the Mauritanian cities located along the river, to Mali. Furthermore it will constitute an essential infrastructure for the exploitation of the Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project.
The Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project
The Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project, situated on the Mauritanian-Senegalese maritime border, is run by a joint venture involving British Petroleum (BP), as the operator, American-owned Kosmos Energy, the Mauritania Hydrocarbon and Road Assets Society (SMHPM), and the Senegal National Petroleum Society (PETROSEN).
The gas reserves were discovered in 2015 and based on Kosmos Energy and BP’s predictions, the first gas production is expected in the first half of 2022. In regards to liquefied natural gas, the output will be destined for export and domestic consumption in Mauritania and Senegal.
Mauritanie : Le Port de Ndiago et le gaz, nouveaux atouts du sud mauritanien
Par MOHAMED SNEÏBA 17 avril 2020
Les travaux du Port de N’Diago, situé à 250 kilomètres au sud de Nouakchott et à 40 km de Keur Macène, département frontalier avec Saint-Louis du Sénégal, touchent à leur fin. Alors que, dans la même zone, le consortium dirigé par BP maintient le cap sur 2022 pour mettre sur le marché le gaz extrait du projet GTA mis en commun par la Mauritanie et le Sénégal.
L’importance stratégique de l’arrondissement de N’Diago (sous préfecture) en tant que zone-frontière est en train de prendre une autre dimension avec la construction d’un port multifonctions (de pêche, commercial et militaire), mais surtout, l’exploitation en 2022, du méga gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim découvert, en 2015, par Kosmos Energy sur la frontière maritime mauritano-sénégalaise.
Si les retombées économiques de cette exploitation sont plus qu’évidentes pour les deux pays (de nouvelles ressources budgétaires et l’approvisionnement en gaz devant servir à produire de l’électricité), l’on peut se demander quels bouleversements (positifs et négatifs) peuvent engendrer une telle situation ? Pour connaître la nature de ces changements, en termes de perspectives et surtout d’attentes, il suffit de voir comment les populations de la zone expriment, en termes de développement ce qui peut être l’une des zones de production les plus importantes de la Mauritanie.
Sous peu, N’Diago «ne sera plus N’Diago», affirme un cadre de cette commune composée de 28 villages comptant plus de 20.000 habitants, selon le plan de développement publié en septembre 2014 par l’équipe municipale de l’époque. Il fait sans doute allusion au Port multifonctions qui pourrait être livré aux autorités mauritaniennes avant la fin du premier semestre de 2020.
Le Port de N’Diago construit dans la zone de Mouli (Leksaïr) parachève les infrastructures maritimes sur une côte atlantique de près de 754 kilomètres (80ème rang sur 151 pays) : le port de Nouadhibou, à l’extrême nord, Tanit et Nouakchott, au milieu, et ce nouveau port multifonctions au sud-ouest, à l’embouchure du fleuve Sénégal. Il devrait accroitre les capacités de soutien logistique et de transport maritime du pays, renforcer les capacités opérationnelles des forces armées face aux défis sécuritaires et raffermir la souveraineté de l’État sur la zone économique exclusive (ZEE) mauritanienne.
La fiche de présentation de ce port en fait le plus important du pays : « l’infrastructure dont les travaux ont commencé en 2016 comptera un port militaire à quai accostable des deux bords, une base navale, un port de pêche d’une capacité de sept quais de débarquement, un chantier naval d’une capacité de 70 navires par an, un quai de commerce pouvant recevoir plusieurs bateaux de 180 mètres de long et un pont de débarquement pour la pêche artisanale. »
Le projet est jugé stratégique par le gouvernement Mauritanien, qui l’a financé à hauteur de 125,7 milliards d’ouguiyas (352 millions de dollars).
Une mission intergouvernementale a visité le port, mi-janvier, dans le cadre des études préalables à l’élaboration du plan d’aménagement du Pôle de développement de ce Port. Une orientation confirmée par le Premier ministre, Ismail Ould Bodde, dans le rapport-bilan qu’il a présenté, le 29 janvier 2020, devant l’Assemblée générale.
Effets d’entrainementAvec le port et le gaz, tout le département verra se produire, à divers niveaux, des changements conséquents dans le mode de vie des populations. Déjà en concurrence avec Rosso au niveau de la production rizicole, avec près de 17.000 hectares offrant les meilleurs rendements (jusqu’à 7 tonnes à l’hectare), Keur Macène connaîtra probablement un afflux sans précédent de populations attirées par les nouvelles opportunités d’emplois et d’affaires. La réalisation du tronçon Keur Macène-N’Diago (80 km) annoncé également par le Premier ministre dans son rapport-bilan jouera le rôle de catalyseur dans une zone qui, malgré ses potentialités énormes, souffre d’un enclavement rudement senti par une population tournée vers les activités du secteur primaire (pêche, agriculture, élevage).
La zone a aussi un potentiel touristique évident, avec le parc de Diawling et 260 kilomètres de littoral atlantique dont le calme n’est troublé que par le bruit des vagues et les cris des oiseaux.
Le maire adjoint de N’Diago, Abdi Ntefi, espère que cette situation changera avec la mise en service du port de N’Diago et le début de l’exportation du gaz : « On espère que, grâce au port et au gaz, il y aura un rééquilibrage entre notre zone et nos voisins sénégalais qui, en termes d’infrastructures, sont très en avance. Il est inadmissible que les cadres de BP qui viennent nous voir passent leurs nuits dans les hôtels de Saint-Louis, pour des raisons de confort, alors que le projet qui justifie leur présence est commun » aux deux pays.
Beaucoup soulignent la nécessité de penser urgemment à des projets de développement du tourisme dans une région qui ne manque pas d’atouts : une position géographique privilégiée (le fleuve), l’océan atlantique avec un climat doux, le parc de Diawling, des animaux sauvages, les îles qu’entourent les défluents du fleuve Sénégal et qui peuvent être inscrites dans les circuits proposés, chaque année, aux touristes comme élément de la diversité culturelle de la Mauritanie.
Le fleuve et l’océanLa particularité de N’Diago est d’être pris en étau entre la mer et le fleuve. Une situation dont les habitants tirent incontestablement d’énormes avantages en s’adonnant, avec un égal bonheur à la pêche fluviale pratiquée traditionnellement par des populations possédant une expérience avérée dans le domaine, et une pêche artisanale dont les campements s’alignent, sur plus de 200 kilomètres, entre N’Diago et Nouakchott.
Choisie par les autorités comme site de débarquement des prises opérées par les pêcheurs sénégalais dans le cadre de l’accord conclu entre la Mauritanie et le Sénégal, le port de N’Diago pourrait donc mettre fin à ces débarquements anarchiques tout le long de la côte. Il permettrait aux pêcheurs de travailler dans les conditions sanitaires requises et aux gardes côtes mauritaniennes un meilleur contrôle des prises.
Menacé par la remontée de la mer, le village de N’Diago dont le statut de canton remonte à 1906, était à plusieurs centaines de mètres du rivage, raconte un habitant. En 2018, plusieurs maisons furent envahies par la montée des eaux de l’océan. Face à cette menace, les autorités ont choisi un nouveau site, comme cela a été fait pour la ville de Rosso, mais la décision rencontre une forte résistance de la part d’habitants dont l’océan et le fleuve sont devenus une partie d’eux-mêmes.
Plus que l’exploitation du gaz, la mise en service du port apportera de grands bouleversements (emplois, ouverture sur le monde, accroissement des activités de pêche, flux migratoires, etc.). Mais la commune de N’Diago est-elle prête à de tels changements ?
Par Mohamed Sneïba, Correspondant permanent - Nouakchott
15-04-2020 23:15 - Sénégal : le Covid-19 perturbe le schéma initial de production de pétrole et de gaz
Afrik.com - Au Sénégal, le Covid-19 a perturbé le schéma initial de production de pétrole et de gaz. Il était en effet prévu de voir les premières productions en 2022 pour le gaz et 2023 pour le pétrole, mais ce calendrier est remis en cause par le contexte actuel de pandémie du Coronavirus.
Au Sénégal, les premières productions de gaz étaient attendues en 2022 et pour celles du pétrole en 2023. Mais le schéma initial est remis en cause par le monstre invisible qu’est le Covid-19, qui dicte actuellement sa loi dans toutes les parties du monde.
En effet la société Petrosen, qui garde un œil sur l’exploitation de ressources en hydrocarbures, du raffinage à la distribution, a rendu public un communiqué, pour faire l’état des lieux des projets gaziers et pétroliers en cours dans le pays, dans ce contexte de propagation du coronavirus.
L’épidémie a pour conséquence l’effondrement des prix du pétrole brut ainsi que le ralentissement des activités du secteur avec les mesures prises par les Etats pour lutter contre la propagation du virus.
C’est pourquoi, note le communiqué, « ces facteurs ont des impacts considérables sur l’ensemble des projets pétroliers dans le monde ainsi que sur les circuits de production et d’approvisionnement des entreprises, à cause du phénomène de confinement ».
Suffisant pour que certaines partenaires brandissent le cas de force majeure, « qui pourrait impacter les délais de livraison des premiers mètres cube de gaz naturel et des premiers barils de pétrole brut ».
Cependant le Directeur Général de Petrosen renseigne que toutes les dispositions sont en train d’être prises, à travers un dialogue constructif avec les contractants et les sous-traitants, pour minimiser au maximum les potentiels retards, en ce qui concerne la production du gaz naturel issu du champ de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et le démarrage de la production du pétrole provenant du champ de Sangomar.
Selon les estimations, les réservoirs du champ de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) sont de l’ordre de 560 milliards de mètres cubes répartis de manière égale entre les deux pays (Sénégal et Mauritanie).
Pour le bloc pétrolier offshore de Sangomar, au large du Sénégal, les réserves sont estimées à 2,5 milliards de barils et ainsi le Sénégal espère y sortir entre 100 000 et 120 000 barils chaque jour.
Gaz naturel
Sénégal/Mauritanie : l’unité flottante FLNG Gimi ne sera pas livrée en 2022, comme initialement prévu
- Date de création: 08 avril 2020 10:58
La société estime que la plateforme ne pourra entrer dans les eaux sénégalo-mauritaniennes qu’un an plus tard et qu’il n’est « pas possible de raccourcir ce délai ».
Si BP n’a pas présenté les raisons de cette décision, tout porte à croire qu’elle est liée à la situation actuelle du marché de l’énergie.
Le contractant Gimi MS, filiale de l’armateur Golar qui est en charge du projet de conversion du méthanier, a demandé à BP de préciser comment un cas de « force majeure » qui n’est apparu qu’à la fin du mois de mars 2020, pourrait avoir un impact immédiat d’un an sur le calendrier.
Toutefois, consécutivement à cette décision de BP, Gimi a, de son côté, entamé des discussions avec le convertisseur de navires Keppel avec qui il est engagé sur le projet afin de reprogrammer les activités dans le but de réduire ses engagements d’investissement pour 2020 et 2021.
Parallèlement, BP et Gimi ont ouvert des pourparlers pour une meilleure gestion de cette situation imprévue.
Le FLNG Gimi est prévu pour coûter 1,3 milliard de dollars pour une capacité de production de 2,5 Mtpa. BP devait le louer pour une période de 20 ans à compter de la première production du projet de liquéfaction Grand Tortue Ahmeyim.
Olivier de Souza Agence Ecofin
Kosmos: Breakwater delays hit Greater Tortue Ahmeyim
US independent outlines how Covid-19 has impacted GTA LNG scheme, while unveiling RBL re-determination
8 April 2020 15:06 GMT Updated 8 April 2020 15:06 GMT
By Iain Esau
in London
US independent Kosmos Energy, a partner in BP's Greater Tortue Ahmeyim (GTA) liquefied natural gas project off Mauritania and Senegal, said a key reason for the development's one-year delay
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08-04-2020 14:57 - La perturbation des marchés et le coronavirus vont retarder l’exploitation du gaz mauritanien
Saharamédias - L’agence de presse Reuters a révélé ce mercredi que la société British Petrolium (BP) a ajourné la réception de la plateforme destinée au champ gazier « Ahmeyime» commun à la Mauritanie et au Sénégal pour des « raisons de force majeure » que l’agence a lié aux perturbations des marchés et la propagation du coronavirus.
Selon la dépêche de l’agence Reuters, la société BRIEF-GIMI MS CORP conceptrice de la plateforme flottante pour le traitement du gaz liquéfié a reçu de la société BP une lettre écrite dans laquelle elle s’excuse quant aux engagements antérieurs pour la location et l’exploitation de la plateforme signés le 26 février 2019.
Selon les mêmes sources, la société britannique, dans l’avis adressé à son partenaire, précise qu’elle n’est pas à même de réceptionner la plateforme dans les délais initiaux, c’est-à-dire en 2022.
La société British Petrolium estime à un an le report de la réception de la plateforme, justifiant celui-ci par « une force majeur », une durée incompressible eu égard aux conditions actuelles.
La société propriétaire de la plateforme, selon les mêmes sources, a demandé à la société britannique des éclaircissements à propos de « cette force majeure », ajoutant par la même que des discussions sont engagées entre les deux parties pour éclaircir davantage la situation et éventuellement écourter le délai du report.
Ce n’est pas la première fois que British Petrolium annule ou reporte un accord lié à l’exploitation du gaz mauritanien ces dernières semaines.
Elle avait auparavant mis fin à un contrat avec la société norvégienne EMGS après que celle-ci ait mis en route son bateau ATLANTIC GUARDIAN depuis le Mexique à destination des Iles espagnoles, avant de se rendre dans les eaux territoriales de la Mauritanie et du Sénégal pour réaliser des travaux pour le compte de la société britannique.
British Petrolium a informé la société norvégienne fin mars dernier que le projet prenait du retard à cause de la propagation du coronavirus et des perturbations sur les marchés de l’énergie dans le monde, obligeant le navire à se diriger vers la Norvège.
La société norvégienne a annoncé mardi que British Petrolium lui a notifié officiellement la suspension du projet et l’octroi d’une indemnisation de deux millions de dollars pour le préjudice subi.
La société britannique a subi d’importantes pertes ces derniers mois à cause de la guerre des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie Saoudite.
Elle a annoncé la semaine dernière la réduction d’un quart de ses dépenses pour l’année en cours, révélant des préjudices financiers estimés à un milliard de dollars à cause de la chute drastique des cours du pétrole.
08-04-2020 12:33 - Sénégal – Mauritanie : BP abandonne l’enquête CSEM de l’EMGS
Dakarprivee - BP a annulé un levé planifié de source électromagnétique contrôlée (CSEM) au large de la Mauritanie et du Sénégal, qui devait être effectué par Electromagnetic Geoservices (EMGS).
La société sismique a déclaré que le Atlantic Guardian avait terminé les travaux pour Pemex au large du Mexique avant de traverser l’océan Atlantique, où il devrait effectuer des travaux pour la Mauritanie et le Sénégal.
Les travaux ont été reportés pour la première fois, le 23 mars, a noté l’EMGS. La société a déclaré que la décision de reporter avait été motivée par la pandémie de coronavirus. Les travaux devaient commencer en mars.
Lorsque l’EMGS a été avisé que les travaux avaient été reportés, le Atlantic Guardian a commencé à se diriger vers la Norvège pour le stockage à froid. Il a noté qu’il avait par la suite été informé de la fin des travaux. EMGS recevra des frais de contrat d’environ 2 millions de dollars pour l’annulation.
La valeur initiale du contrat était d’environ 6 millions de dollars, a indiqué EMGS lors de la réussite des travaux en juillet 2019.
Un autre contrat par EMGS a également été annulé. Le Petrel Explorer était en transit vers le Mexique lorsque le client a notifié qu’aucune autre acquisition ne serait nécessaire dans un “avenir proche à moyen”. Le navire a été redirigé vers la Norvège pour effectuer des travaux d’enquête multi-clients préfinancés.
L’utilisation globale des navires était de 26% au premier trimestre de l’année, contre 11% au premier trimestre de 2019.
L’EMGS a averti fin mars qu’il y avait eu une «détérioration rapide» de son carnet de travail cette année. En tant que tel, il a déclaré qu’il évoluait vers une configuration à faible coût, réduisant le taux de consommation d’argent au minimum.
En plus d’empiler à froid l’Atlantic Guardian, la société a déclaré qu’elle mettrait fin à tous les employés et consultants «à l’exception d’une équipe de skeleton». Malgré cela, a-t-il averti, il n’y aurait aucune garantie quant à la capacité de l’entreprise à conserver une liquidité suffisante.
Le 6 avril, SeaBird Exploration a annoncé qu’un contrat pour deux levés de nœuds de fond océanique (OBN) au large de l’Afrique de l’Ouest avait été annulé, citant l’épidémie de coronavirus. L’entreprise a déclaré que son Eagle Explorer était prêt à fonctionner et qu’elle s’attendait à ce que le contrat soit intégralement conclu.
Par Nabylle Moustapha
BP chief executive Bernard Looney BP invokes force majeure
at Greater Tortue Ahmeyim as project heads for delayGolar LNG receives fore majeure notice related to Gimi floating LNG vessel, amid talk that phase two of development will also be pushed back
7 April 2020 14:59 GMT Updated 8 April 2020 13:08 GMT
By Iain Esau
in London
UK supermajor BP has declared force majeure on its lease and operate (L&O)
upstreamonline.comTotal awarded Congo-Brazzaville blocks and hands back Mauritania licenceFrench giant formally secures one offshore and two onshore blocks from Congolese and relinquishes C9 off Mauritania after unsuccessful wildcat
31 March 2020 10:51 GMT Updated 31 March 2020 10:51 GMT
By Iain Esau
in London
French supermajor Total has been formally awarded three new exploration licences in Congo-Brazzaville, but has relinquished exploration acreage off Mauritania. The…
EMGS: 'Cold stack the Atlantic Guardian as soon as practicable possible' Photo: EMGS
EMGS cuts all but ‘skeleton’ staff as oil companies shy away from FIDsNorwegian geophysical survey player ‘immediately starts transition to a low-cost set-up’ as Pemex contracts off Mexico end
27 March 2020 8:21 GMT Updated 27 March 2020 8:21 GMT
By Anamaria Deduleasa
in London
Norwegian geophysical survey player Electromagnetic Geoservices (EMGS) has cut all its staff except for a skeleton crew in response to
UK supermajor: BP postpones survey Photo: REUTERS/SCANPIX
upstreamonline.comBP postpones seismic work off Mauritania and Senegal: contractorGeoservices player EMGS says decision based on Covid-19 pandemic
20 March 2020 20:16 GMT Updated 20 March 2020 20:16 GMT
By Caroline Evans
in Houston
BP has postponed seismic work offshore Senegal and Mauritania because of the Covid-19 pandemic, the UK supermajor's geoservices contractor said Friday. Start of the acquisition phase for the $6 million proprietary controlled
17-02-2020 14:30 - Déclaration relative à la récente sélection d’étudiants mauritaniens sponsorisés par BP
Senalioune - Dans une récente publication sur sa page Facebook, la multinationale BP (British-Petroleum) annonçait avoir sponsorisé dix étudiants mauritaniens pour des formations en France et au Maghreb.
L’absence de diversité dans la composition de ce groupe de futurs cadres n’est pas passé inaperçu et continue à alimenter les débats dans les réseaux sociaux. Ce qui est surtout surprenant c’est qu’une telle mesure vienne d’une multinationale de la trempe de BP.
Car jusque-là, les compagnies étrangères s’étaient particulièrement distinguées par leurs efforts à tenir compte de la diversité ethnique du pays dans leurs recrutements contrairement aux autorités mauritaniennes.
S’il est acceptable que les critères de compétence et l’effort individuel soient mis en avant dans les recrutements, il est cependant difficile d’admettre un recrutement dans une seule communauté dans un pays qui en compte plusieurs.
Mauritanian Network for Human Rights rappelle à BP que la Mauritanie est un pays multi-ethnique. Par conséquent, toute initiative prise dans le cadre d’opérations effectuées en Mauritanie devrait tenir en compte la diversité ethnique et linguistique du pays pour une meilleure cohésion sociale et une relation harmonieuse avec les populations.
Mauritanian Network for Human Rights invite BP Mauritanie à revoir immédiatement les critères de sélections des étudiants sponsorisés et à tenir en compte de la diversité ethnique de la Mauritanie dans le recrutement de tout son personnel sur l’ensemble du territoire national. Mauritanian Network for Human Rights continue de suivre ce dossier avec toute l’attention requise.
Notre organisation envisage également d’entreprendre d’autres actions légales si aucune mesure coercitive n’est prise par BP Mauritanie pour garantir la transparence dans ses futurs recrutements.
Cordialement,
Mauritanian Network for Human Rights in US (MNHRUS)
hrightsus@gmail.com.
Le 17 Février 2020
La Communication
12-02-2020 21:00 - Mauritanie/Sénégal: le contrat de BP Gas Marketing signé comme unique acheteur de GNL de la phase 1 du projet GTA
Energies-Media - Le contrat a été signé à Dakar le 11 février. Il prévoit l’enlèvement de 2,45 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, pendant 20 ans, à compter de la mise en production de la première phase du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim.
La compagnie pétrolière britannique BP, l’américaine Kosmos Energy, la Société nationale des Pétroles du Sénégal (Petrosen) et la la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine routier (SMHPM) ont signé, mardi 11 février à Dakar, le contrat de vente et d’achat de gaz naturel liquéfié de la phase 1 du projet Grand Tortue Ahmeyim avec BP Gas Marketing.
La sélection de la filiale du groupe pétrolier britannique BP comme acheteur unique de la phase 1 du projet GTA, situé à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal, avait été annoncée en janvier 2019.
Le contrat de vente et d’achat accordé à BP Gas Marketing prévoit la fourniture à ce dernier de 2,45 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an pendant une durée initiale de 20 ans, à compter de l’entrée en production du projet.
La phase 1 du projet GTA, dont la mise en oeuvre est projetée à la mi-2022, prévoit aussi la production de 70 millions de pieds cubes de gaz par jour pour les marchés domestiques de la Mauritanie et du Sénégal.
Le développement du projet GTA est prévu en trois phases.
Dans le cadre de la phase 1, les entreprises exploitant le champ gazier comptent produire du gaz à partir d’un système sous-marin ultra-profond, gaz qui sera ensuite traité à bord d’une unité flottante de production, stockage et déchargement de brut (FPSO).
Après le FPSO, la ressource sera transférée vers une unité flottante de liquéfaction de gaz naturel (Floating Liquefied Natural Gas, FLNG) située dans un hub/terminal à proximité de la côte, à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal.
La plateforme FLNG, dans sa première phase, aura la capacité de fournir 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an en moyenne, dans un champ dont le potentiel récupérable est estimé à environ 15 TCF (424,75 milliards de m3) de gaz.
Dakar et Nouakchott s’entendent sur l’achat-vente du gaz issu duprojet Grand Tortue-Ahmeyim
12 février 2020 à 12h17 | Par Ibrahim Ndao
Mis à jour le 12 février 2020 à 17h58
Le Sénégal et la Mauritanie viennent de signer un contrat d’achat-vente du gaz naturel liquéfié (GNL) issu de la phase 1 du mégaprojet de Grand Tortue, qui doit faire de ces deux pays des producteurs de gaz d’ici à 2022.
L’accord d’achat-vente du GNL a été signé par le ministre sénégalais du Pétrole et des Énergies, Makhtar Cissé et son homologue mauritanien, Mohamed Abdel Vetah, le 11 février à Dakar, avec les directeurs des sociétés partenaires sur le projet Grand Tortue-Ahmeyim (GTA), BP et Kosmos Energy.
Selon Makhtar Cissé, ce champ sera développé en trois phases. La première phase doit produire environ 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) de gaz naturel liquéfié destinés à l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 mégawatts) pour l’approvisionnement des deux marchés domestiques.
S’agissant des coûts, le ministre sénégalais précise « qu’environ 5 milliards de dollars (3 000 milliards de francs CFA ; 4,6 millions d’euros) d’investissement sont nécessaires pour réaliser la première phase de production de GTA ». BP, l’opérateur britannique qui pilote le projet, avait estimé lors de son entrée sur GTA l’investissement total pour la mise en production du champ à environ 10 milliards de dollars (environ 8,6 milliards d’euros).
Commercialisation via BP Gas MarketingSous sa forme liquéfiée, le gaz produit sera stocké dans des bacs cryogéniques ou dans des méthaniers. Dans les deux cas, indique Makhtar Cissé, ces équipements nécessitent un niveau d’investissement, par mètre cube de GNL stocké très élevé, en comparaison au coût de stockage du pétrole brut.
Les différentes entités impliquées dans le projet (États et compagnies pétro-gazières) ont convenu de commercialiser conjointement – via la filiale de BP, BP Gas Marketing (BPGM) -, tout le GNL de cette phase 1 pour l’optimiser, et ce conformément aux conditions fixées par l’accord de coopération entre Dakar et Nouakchott.
à lire Gaz Mauritanie-Sénégal : le projet d’exploitation d’un champ offshore se développe
De son côté, le Mauritanien Mohamed Abdel Vetah, indique que le choix de la société BPGM comme acheteur du GNL de la phase 1 a été fait à la suite d’un « processus transparent » mené par les deux sociétés nationales pétrolières Petrosen, pour le Sénégal, et la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (SHHPM), ainsi que le consortium mené par BP et exploitant sur GTA.
Pour rappel, un accord de coopération pour le développement et l’exploitation du champ gazier GTA a été signé en février 2018 entre le Sénégal et la Mauritanie. Les réserves de ce gisement offshore situé à cheval sur les eaux territoriales mauritaniennes et sénégalaises sont estimées à 450 milliards de m3 de gaz. Les deux États ont indiqué que le partage se ferait équitablement, à 50-50.
12-02-2020 19:30 - Mauritanie : 40 députés sur les bancs pour se familiariser avec les dossiers du gaz
Sahara Médias - Sahara Medias a appris que le gouvernement mauritanien envisage de former une quarantaine de députés sur les questions relatives au gaz.
Les mêmes sources précisent que cette formation sera supervisée par le ministère du pétrole, des mines et de l’énergie et qu’elle n’a aucun lien avec la société British Petrolium.
L’assemblée nationale a reçu un e demande en ce sens et planche actuellement sur la préparation de la liste des députés qui devront suivre cette formation pendant quarante jours à l’institut français du pétrole sur financement de l’état mauritanien.
La Mauritanie se prépare à produire du gaz naturel liquéfié dès 2022 à partir du champ « grande tortue-Ahmeyime » commun avec le Sénégal et qui sera exploité par la société britannique British Petrolium.
11-02-2020 19:40 - Signature d’un accord de commercialisation de la phase 1 du champ gazier Grand Tortue (GTA)
AMI - Il a été procédé, aujourd’hui mardi, au siège du ministère sénégalais du Pétrole et de l’Énergie à Dakar, à la signature d’un accord portant sur l’achat et la vente du Gaz Naturel Liquéfié de la phase 1 du champ gazier Grand Tortue (GTA) Ahmeyim en partage entre la Mauritanie et le Sénégal.
Les parties signataires de cet accord qui sont la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier (SMHPM), la Société des HYDROCARBURES DU SENEGAL SA -HYDROSEN SA et les deux principaux partenaires BP Gas Marketing (BPGM) et Kosmos Energy étaient en négociation depuis fin 2018 suite à un appel d’offres international à travers duquel le choix a été porté sur la Société BPGM dont l’offre commerciale a été la plus intéressante.
Cet accord (Sale and Purchase Agreement) signé ce mardi va permettre la production d’environ 2,5 millions de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL)pour une période de 10 ans renouvelable.
Dans un mot prononcé à l’occasion de la cérémonie de signature, le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, M. Mohamed Ould Abdel Vettah, a loué l’esprit d’équipe qui a caractérisé le processus professionnel des négociations et a œuvré à la conjugaison des efforts permettant de parvenir à une formule globale de commercialisation des quantités de gaz de façon, évitant ainsi aux parties de recourir à la vente séparée de quotas.
Cette formule unifiée est un facteur qui renforce les capacités de négociations et la compétitivité des parties, a-t-il indiqué.
A propos des domaines de coopération, de bon voisinage et de l’action commune, le ministre a ajouté que la signature de l’accord de commercialisation du gaz constitue une étape cruciale vers la concrétisation du projet comme elle permet l’accélération du rythme des négociations pour la réalisation des prochaines étapes du projet.
Le ministre a souligné que le département du Pétrole, de l’Énergie et des Mines poursuivra la mise en œuvre de la stratégie basée sur la commercialisation de nos quotas de Gaz liquéfié de manière à assurer le positionnement compétitif de notre pays sur les marchés du gaz.
Il est à noter que la signature de l’accord a été supervisée conjointement par les ministres mauritanien et sénégalais en charge des hydrocarbures respectivement MM. Mohamed Ould Abdel Vettah et Mamadou Moctar Cissé, en présence de plusieurs hauts responsables des deux départements.
11-02-2020 16:33 - Dakar et Nouakchott signent un contrat d’achat et de vente de gaz
APS - Le Sénégal et la Mauritanie ont signé mardi à Dakar un contrat d’achat et de vente du gaz naturel liquéfié de la première phase d’exploitation du champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA), a constaté l’APS.
Le contrat a été signé par les directeurs des sociétés pétrolières de la Mauritanie et du Sénégal, la société américaine Kosmos Energy et la multinationale britannique BP.
La signature de l’accord a eu lieu en présence du ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, et de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Vetah.
"Le champ gazier GTA sera développé en trois phases. La première phase, pour laquelle a lieu cette signature de contrat, produira au total environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, pour l’exportation, et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 mégawatts)", a expliqué M. Cissé.
Ces quantités seront "équitablement partagées entre les deux pays, selon les conditions fixées par l’accord de coopération entre la Mauritanie et le Sénégal", a-t-il précisé.
"Les entités impliquées dans le projet (Etats et compagnies pétrolières) ont convenu de commercialiser conjointement tout le gaz naturel liquéfié de cette première phase, pour l’optimiser", a ajouté le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies.
Pour Mohamed Ould Abdel Vetah, par la signature du contrat, les deux pays affirment leur volonté commune de mutualiser les efforts en vue de leur meilleur positionnement sur le marché international du gaz.
"L’aboutissement de cette étape de commercialisation nous permettra d’accélérer les discussions en vue des phases suivantes du champ GTA", a poursuivi M. Vetah.
BHC/ESF/AKS
11-02-2020 13:28 - Signature prochaine de l’accord mauritano-sénégalais pour l’exploitation du gaz du champ commun
Sahara Médias - Le ministre mauritanien du pétrole, de l’énergie et des mines, Mohamed O. Abdel Fetah s’est rendu lundi à Dakar où il doit superviser ce mardi la signature de l’accord pour la vente et l’achat de la première phase du projet gazier « grande tortue-Ahmeyime » commun aux deux pays.
Ce champ gazier est le plus important dans la région ouest africaine et dont la réserve est estimée à 450 milliards de mètres cubes.
09-02-2020 16:33 - Sept entreprises préqualifiées pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie
Financial Afrik - Le sud africain EPCM Consultants et le marocain PwD, chef de file du consortium PwC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting, sont préqualifiés pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie.
C’est ce qui ressort du procès verbal de l’ouverture des plis de manifestations d’intérêt rendu public ce 6 février par Cheikh Mohamed Elhafedh Tolba, responsable des marchés publics au sein du ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines.
Les africains en l’occurrence EPCM consultants (Afrique du Sud) et PwC (Maroc) dirigé par Philippe Bozier devront sortir le grand jeu s’ils veulent remporter le contrat qui entre dans le cadre du Programme d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) financé par la Banque mondiale à hauteur de 20M$.
La tâche sera d’autant plus ardue qu’ils ont comme concurrents le consortium italien Rina Consulting/ COMETE ; les britanniques ECA et Mott Madonald, le géant aux 14 000 employés implanté dans une cinquantaine du pays du globe et qui s’intéresse désormais à la Mauritanie, ainsi que les français Soffregaz et Enercap déjà attributaires du contrat de consultant chargé de fournir des conseils ad hoc sur la stratégie de commercialisation des ressources pétrolières et gazières de la Mauritanie, lequel contrat entre dans le cadre du PADG.
Les français – Egis engagé par Arise comme conseiller dans leprojet d’extension du port de Nouakchott, Artélia recruté pour accompagner la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC) dans un méga projet électrique d’un montant global de plus de 300M$ et Enercap ,attributaire du marché de conseiller du ministèr du Pétrole, d’Energie et des Mines…. – sont très actifs dans le domaine du consulting en Mauritanie.
Mais pour autant, rien n’indique que le concours pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie est déjà plié. Aux africains préqualifiés, en l’occurrence EPCM Consultants et PWC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting dirigé par PwC (Maroc) de saisir leurs chances alors.
Samba Camara, Nouakchott
SecteursEnergie
Sept entreprises préqualifiées pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie
Par Rédaction- 8 février, 2020
Le sud africain EPCM Consultants et le marocain PwD, chef de file du consortium PwC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting, sont préqualifiés pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie.
C’est ce qui ressort du procès verbal de l’ouverture des plis de manifestations d’intérêt rendu public ce 6 février par Cheikh Mohamed Elhafedh Tolba, responsable des marchés publics au sein du ministère du Pétrole de l’Energie et des Mines.
Les africains en l’occurrence EPCM consultants (Afrique du Sud) et PwC (Maroc) dirigé par Philippe Bozier devront sortir le grand jeu s’ils veulent remporter le contrat qui entre dans les cadre du Programme d’appui aux négociations des projets gaziers et de renforcement des capacités institutionnelles de la Mauritanie (PADG) financé par la Banque mondiale à hauteur de 20M$ .
La tâche sera d’autant plus ardue qu’ils ont comme concurrents le consortium italien Rina Consulting/ COMETE ; les britanniques ECA et Mott Madonald, le géant aux 14 000 employés implanté dans une cinquantaine du pays du globe et qui s’intéresse désormais à la Mauritanie, ainsi que les français Soffregaz et Enercap déjà attributaires du contrat de consultant chargé de fournir des conseils ad hoc sur la stratégie de commercialisation des ressources pétrolières et gazières de la Mauritanie, lequel contrat entre dans le cadre du PADG.
Les français – Egis engagé par Arise comme conseiller dans leprojet d’extension du port de Nouakchott, Artélia recruté pour accompagner la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC) dans un méga projet électrique d’un montant global de plus de 300M$ et Enercap ,attributaire du marché de conseiller du ministèr du Pétrole, d’Energie et des Mines…. – sont très actifs dans le domaine du consulting en Mauritanie.
Mais pour autant, rien n’indique que le concours pour le recrutement d’un cabinet spécialisé pour l’élaboration d’un plan directeur pour le développement du secteur pétrolier et gazier en Mauritanie est déjà plié. Aux africains préqualifiés, en l’occurrence EPCM Consultants et PWC/QED Consultants/SRL Consulting/Chamoil Consulting dirigé par PwC (Maroc) de saisir leurs chances alors.
Samba Camara, Nouakchott
02-02-2020 09:54 - Procédure d’exploitation des hydrocarbures : MACKY À PLEIN GAZ – Aux responsables il demande de «définir des procédures express»
Le Quotidien - Dans l’exécution des projets pétroliers et gaziers, Macky Sall exige le respect scrupuleux des délais pour aboutir à la production du premier baril de pétrole en début 2023 et celle du gaz en 2022.
Le chef de l’Etat demande à Petrosen, Cos-petrogaz et le ministère du Pétrole et des énergies de définir des procédures express pour que l’on ne perde pas du temps.
Après la signature de la décision finale d’investissement relative au projet gazier Gta que le Sénégal partage avec la Mauritanie, en décembre 2018, le ministre du Pétrole et des énergies, Mouhamadou Makhtar Cissé, a signé récemment la deuxième décision finale d’investissement avec l’opérateur Woodside pour le développement de la phase I du champ pétrolier de Sangomar.
Le deuxième projet de développement et le premier projet 100% sénégalais à entrer en phase de construction. Ce qui d’après le Président Macky Sall, projette le Sénégal dans une perspective pétrolière et gazière.
Ainsi ordonne-t-il, Petrosen, Cos-petrogaz et le ministère du Pétrole et des énergies d’adapter «les nouvelles procédures administratives pour que l’on ne perde pas du temps sur les autorisations administratives», c’est-à-dire les autorisations des navires qui doivent opérer dans ces chantiers.
«Il faut, en relation avec l’Etat-major particulier du président de la République, que des procédures express soient définies, puisque nous travaillons en mode fast track. Le first gaz en 2022 est fondamental tout comme le first oil en 2023.
Il faut que les procédures administratives suivent aussi l’évolution de ces différents chantiers», selon le Président Sall, qui présidait hier l’ouverture de la 4e édition du sommet sur le bassin sédimentaire Msgbc que partagent la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry.
Elaboration d’un plan directeur pour l’utilisation du pétrole et du gaz Pour l’utilisation du pétrole et du gaz naturel, Macky informe que son gouvernement s’attèle à l’élaboration d’un plan directeur. Il demande à cet effet, au ministre Mouhamadou Makhtar Cissé de «poursuivre dans la célérité du chantier sur la stratégie du gaz to power».
Le chef de l’Etat a, par ailleurs, réitéré son engagement à doter le pays d’une loi sur le partage des revenus tirés de l’exploitation du pétrole et du gaz.
Laquelle loi, dit-il, «devra encadrer l’utilisation de ces ressources financières et en consacrer naturellement à la génération future. Mais faudrait-il que la loi définisse les mécanismes de répartition».
Devant les experts des pays membres du bassin Msgbc, le Président est aussi largement revenu les efforts consentis pour améliorer le dispositif institutionnel et le cadre juridique du Sénégal. «J’ai fait inscrire dans la constitution du Sénégal, après un référendum organisé en mars 2016, l’appartenance des ressources naturelles au Peuple.
Trois années auparavant, en 2013, le pays avait adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) et dans la même dynamique, le Code pétrolier qui datait de 1998, a été révisé et adapté au nouveau contexte et le lundi 27 janvier 2020, l’Assemblée nationale du Sénégal a adopté un projet de loi mettant en place un nouveau Code gazier.
Pour le pilotage stratégique, j’ai mis en place en 2016, le Cos-pétrogaz et en 2017, j’ai créé l’Institut national du pétrole et du gaz (Inpg) pour la formation de hautes compétences dans ce secteur».
S’y ajoute «l’adoption en 2019 de la loi sur le contenu local, qui vise l’émergence d’une économie pétrolière et gazière dans l’optique d’un développement inclusif et durable». Son ambition à travers cette loi sur le contenu local «est de faire participer nos entreprises locales au développement de l’industrie pétro-gazière et de créer le maximum d’emplois pour la jeunesse».
Le chef de l’Etat juge aussi nécessaire d’œuvrer pour la promotion «des ressources humaines de qualité sur toute la chaine de valeurs du secteur». Dans ce sens, il dit avoir réuni le samedi 25 janvier 2020, «l’expertise locale et la diaspora sénégalaise pour voir dans quelles mesures les experts nationaux actifs à l’étranger dans le domaine de la production du pétrole et du gaz pourraient apporter une contribution significative à la gestion inclusive de ces ressources.
Sur ce plan, certains patriotes pourraient nous rejoindre dans le court terme. Pour ma part, l’appel est lancé et dans tous les cas, nous trouverons les voies et moyens appropriés à travers une plateforme, qui pourrait nous permettre de susciter la participation citoyenne et surtout l’éclosion des talents».
01-02-2020 09:12 - Production de gaz en 2022 : le président sénégalais souhaite voir les premiers mètres cubes en 2022
Afriquinfos - Plusieurs découvertes de gaz et de pétrole ont été faites au large des eaux sénégalaises et à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie.
Macky Sall, a souhaité que la production des premiers mètres cubes de gaz démarre en 2022 et des premiers barils de pétrole en 2023, à partir des gisements découverts au Sénégal, a rapporté jeudi l’Agence de presse sénégalaise (APS).
« Pour moi, le first gaz en 2022 est fondamental, tout comme le first oil en 2023. Il faut que les procédures administratives suivent l’évolution de ces différents chantiers », a-t-il déclaré à l’ouverture mercredi du quatrième sommet du bassin sédimentaire MSGBC, commun à la Gambie, à la Guinée, à la Guinée-Bissau, à la Mauritanie et au Sénégal.
Le président sénégalais a demandé à la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), à la COS-PETROGAZ et au ministère de l’Energie d’adopter les nouvelles procédures administratives dans le cadre de l’exploitation pétrolière et gazière.
Le président Sall a rappelé l’adoption d’une stratégie du gaz naturel dans la politique nationale de mix-énergétique, ajoutant que son gouvernement s’attèle à l’élaboration d’un plan directeur consacré à l’utilisation du gaz et du pétrole.
Il a annoncé qu’il compte doter son pays d’une loi sur le partage des revenus tirés de l’exploitation du gaz et du pétrole. « Cette loi doit encadrer l’utilisation de ces ressources financières et consacrer une part aux générations futures », a-t-il précisé, soulignant que le bassin sédimentaire MSGBC est loin d’avoir livré tout son potentiel.
I.N.
Mauritanie : Shell élargit ses zones d’exploration dans le bassin côtier
Financial Afrik - Par Ibrahima jr Dia -31 janvier, 2019
La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell a signé, mercredi 30 janvier avec le gouvernement mauritanien un nouveau contrat pour élargir son champ d’exploration dans le bassin côtier du pays, en plus des deux blocs C-10 et C-19 qu’elle explore déjà dans la zone.
La convention a été paraphée par le ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines, Mohamed Ould Abdel Fetah et le vice-président exécutif du département de la prospection de la société Shell, Marc Gerrits. Ce renforcement de présence confirme le rôle majeur que devra jouer le bassin côtier mauritano-sénégalo-guinéen dans l’offre énergétique mondiale (pétrole et gaz).
Rappelons que la compagnie détient 90% des participations dans les deux blocs (C-10 et C-19) qui s’étendent sur une superficie totale d’environ 23 675 kilomètres carrés et se situent dans des profondeurs d’eau allant de 20 à 2000 mètres. Les 10 % restants appartiennent à la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine routier (SMHPM).
30-01-2020 20:16 - Exploitation du Pétrole et du gaz: Macky Sall demande l’accélération des procédures administratives
Pressafrik - Le Président Macky Sall a demandé aux responsables de Pétrosen, du Cos-pétrogaz et du ministère du Pétrole et des Energies, l’accélération des procédures administratives pour une facilitation des autorisations pour les compagnies concernées par l’exploitation des ressources naturelles.
« En relation avec l’Etat-major particulier de la présidence de la République, il faut que des procédures expresses soient définies. Nous voulons que le First Gaz et le First Oil pour 2023 soient une réalité, car nous voulons travailler en Fast-Track. Il faut que les procédures administratives suivent l’évolution de ces différents chantiers », a exhorté le chef de l’Etat.
Macky Sall, qui présidait une rencontre mercredi, a offert l’occasion de montrer aux acteurs mondiaux du secteur pétrolier l’exemplarité de la coopération entre ces pays, qui ont en partage le bassin sédimentaire, mais aussi l’attractivité de ce dernier qui est loin d’avoir livré tout son potentiel.
Il a également salué la coopération interrégionale qui s’est traduite par un accord signé entre la Mauritanie et le Sénégal. Pour lui, c’est la preuve que les compagnies peuvent faire confiance aux pays qui partagent le bassin.
Salif SAKHANOKHO
Nouakchott, le 23 janvier - Forum Afrique Développement de Nouakchott
Le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank et Attijari bank Mauritanie ont organisé les 22 et 23 janvier à Nouakchott une mission multisectorielle autour du thème « Mines et industries extractives : nouvelles opportunités d’investissement » avec la participation du Président de l’Union Nationale du Patronat Mauritanien, M. Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed et le Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie, M. Ahmed Baba Eleya. C’est la 20e mission du genre sur le continent depuis la création du Club Afrique Développement en 2016.
Plus de 200 chefs d’entreprises et institutionnels, dont des délégations en provenance d’Égypte, du Mali, du Maroc, du Sénégal et de la Tunisie, ont pris part à cette mission à l’occasion de laquelle ont été débattues les opportunités d’investissement qu’offre le secteur des mines et industries extractives pour les entreprises en Mauritanie.
Les rendez-vous d’affaires organisés, et particulièrement demandés, ont permis aux participants de générer des opportunités notamment dans les BTP, les Énergies, les Télécoms, les Emballages et l’Agro-industrie.
Cette mission a été ponctuée par une visite terrain au Port Autonome de Nouakchott.
« L’appétit des entreprises africaines pour s’engager dans le continent, en dépit d’obstacles, parfois immenses, n’est plus à démontrer. Que seraient les possibilités d’investissement sans ces obstacles ? À la veille de l’entrée en vigueur de la ZLECA (Zone de Libre-Echange Continentale Africaine) prévue pour juillet, la réalité pourrait rapidement nous le dire», a déclaré à cette occasion la Directrice du Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank, Mme Mouna Kadiri, en faisant le bilan de la dynamique « Afrique Développement » sur ces dix dernières années.
Le Directeur Général d’Attijari bank Mauritanie, M. Mohamed Boubrik, a pour sa part rappelé l’engagement structurel d’Attijari bank Mauritanie dans le développement des différents secteurs d’activités en Mauritanie, ajoutant que cette mission multisectorielle est « organisée à un moment crucial dans le développement du pays, qui présente actuellement des perspectives très prometteuses ».
Un panel dédié au développement d’un écosystème performant des industries extractives a été animé par le Directeur Général de la Promotion des Investissements et du Développement industriel, M. Mohamed Habiboullah Mohamed Ahmed, le Secrétaire Général de la Chambre des Mines et du Pétrole, Dr. Mohamed Die, le Mining Manager d’Erevna, M. Aboubacar Soumare, et M. Mohamed El Mamoune Ould Dide, Consultant international Oil & Gaz.
Cette rencontre est le premier grand rendez-vous de l’année 2020 après les récentes missions organisées par le Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank au Cameroun et en Côte d’Ivoire respectivement en octobre et en juillet derniers.
À propos du Club Afrique Développement
Le Club Afrique Développement, créé par le groupe Attijariwafa bank, se donne comme ambition de fédérer la communauté des affaires, les dirigeants, les représentants publics afin de dynamiser de manière pragmatique les investissements à l’échelle du continent.
Ainsi, il est un espace de mise en relation et d’échange dédié aux opérateurs économiques désireux de prospérer dans le continent, par le développement de courants d’affaires ou/et des investissements dans cette région du monde. C’est aussi une plateforme donnant accès à des informations, formations, services et expertises à dessein de favoriser la concrétisation des projets d’entrepreneurs, des grands projets structurants des États, ainsi que la coopération Sud-Sud et Nord-Sud.
Outre le Forum International Afrique Développement à Casablanca, le Club Afrique Développement, qui compte aujourd’hui plus de 3 000 membres, a organisé avec les banques du groupe Attijariwafa bank 20 missions multisectorielles, mobilisant plus de 3000 chefs d’entreprises du continent. En dix ans, le Forum International Afrique Développement a pu réunir plus de 10 000 entreprises de 40 pays du continent et des pays partenaires, réalisant plus de 22 000 rendez-vous d’affaires structurés et générant des investissements conséquents un peu partout en Afrique.
Pour en savoir plus : www.clubafriquedeveloppement.com
Contact Presse - Groupe Attijariwafa bank
Ouafaa GHAOUAT
Responsable Relations Presse
Communication Institutionnelle
Téléphone : 00212 522 54 53 57
Mobile : 00212 647 47 32 90
Email : O.Ghaouat@attijariwafa.com
20-01-2020 10:35 - Le Président de la République reçoit le Président- Directeur Général du Groupe BP
AMI - Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, a reçu en audience ce soir à Londres, M. Bernard Looney, Président- Directeur général du Groupe British Petrolum (BP).
Les entretiens ont porté sur les perspectives de coopération entre notre pays et ce Groupe, et les moyens de promouvoir encore davantage ses investissements dans notre pays à la lumière des perspectives prometteuses pour la Mauritanie dans le domaine de l'énergie.
L'audience s’est déroulée en présence de M. Mohamed Ould Abdel Vettah, ministre du Pétrole, de l'Énergie et des Mines, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, directeur du cabinet du Président de la République et Son Excellence M. Isselkou Ould Ahmed Izidbih, ambassadeur de Mauritanie accrédité au Royaume-Uni.
15-01-2020 20:16 - En images : la société BP présente le premier groupe de jeunes techniciens mauritaniens qu’elle a recrutés
La société britannique British Petrolium (BP) a présenté mercredi 15 janvier à Nouakchott le groupe de jeunes techniciens mauritaniens qu’elle a recrutés pour les besoins de sa main d’œuvre locale en Mauritanie.
Dans une allocution, Mme Vania Di Stephani, vice-présidente des opérations à BP a souhaité, la bienvenue aux 25 jeunes techniciens mauritaniens recrutés par la société britannique British Petrolium à l’issue d’un concours qui avait réuni quelques 3000 candidats.
Dans son mot, M. Simon Boiden, ambassadeur britannique en Mauritanie, a notamment mis en avant l’exemplarité de la coopération mauritano-britannique, traduite particulièrement par la présence de British Petrolium en Mauritanie, espérant que celle-ci va contribuer à la prospérité du pays.
Revenant sur le recrutement des 25 techniciens, Mohamed Limam, directeur général de BP en Mauritanie, a affirmé qu’il a eu lieu « suite à un processus qui a commencé par plus de 3.000 candidatures ».
« C’est un travail faramineux qui a été fait. Je tiens ici à remercier infiniment toute l’équipe qui a été impliquée. C’est un travail fabuleux et transparent qui a donné aujourd’hui une élite et je tiens à préciser que vous êtes une élite », a-t-il ajouté.
Poursuivant, M. Limam a déclaré, en s’adressant aux jeunes techniciens : « Les attentes de nous, BP, du Gouvernement mauritanien, de nos partenaires est immense. Nous considérons que vous êtes les meilleurs d’un large groupe de personnes. Les attentes sont encore une fois importantes. La Mauritanie a un programme ambitieux en termes de local content. Vous êtes des pionniers et votre réussite va permettre de mieux implémenter et d’impacter localement l’industrie gazière et pétrolière en Mauritanie ».
Le directeur général de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et du Patrimoine Minier (SMHPM) Tourad Abdoul Bakhi a aussi assisté à l’ouverture de cet atelier. Il a déclaré : « Je vois en vous de grands leaders, non seulement chez BP, mais dans l’industrie en général. Vous représentez le premier groupe qui incarne la politique de local content qui est mis en place entre le Gouvernement et les partenaires du projet GTA. Vous êtes des ambassadeurs de l’industrie pétrolière. Les attentes sont nombreuses. Et je vous exhorte à fournir d’efforts pour être à la hauteur de ces attentes ».
Enfin, Moustapha Ould Béchir, directeur général des hydrocarbures au ministère mauritanien du pétrole, de l’énergie et des mines, a déclaré que le recrutement des 25 jeunes techniciens mauritaniens est le fruit d’un excellent partenariat entre le Gouvernement mauritanien et la société BP.
« Je voudrai à cette occasion remercier la société BP pour la coopération qui été très fructueuse et l’interactivité tout au long du processus entre le Gouvernement mauritanien et la société BP. Ça a été une expérience très positive. Non seulement, vous représentez le fruit de cette coopération, mais vous représentez toute la Mauritanie. Nous plaçons en vous beaucoup d’espoir. Vous êtes les ambassadeurs du pays », a dit M. Ould Béchir qui a également salué le processus de transparence qui a entouré leur recrutement.
Le recrutement de ces 25 jeunes techniciens mauritaniens s’inscrit dans le cadre du Programme National d’Apprentissage de BP qui se déroulera à Nouakchott sur une durée allant de 36 à 48 mois et en plusieurs phases.
Il comprend entre autres un programme intensif d’apprentissage de l’anglais, une formation en Santé et Sécurité, un enseignement technique industrie Pétrolière et Gazière et un programme d’entraînement comportemental.
Texte : par Babacar BAYE NDIAYE
08-01-2020 23:15 - Khady Dior Ndiaye ménera la société Kosmos Energy au Sénégal
Africanews - Kosmos Energy a annoncé aujourd’hui que Khady Dior Ndiaye a été nommée Vice-présidente et Directrice Régionale en charge des activités au Sénégal et en Côte d’Ivoire, pays dans lesquels la société possède des intérêts substantiels.
Au Sénégal, Mme Ndiaye est à présent responsable des opérations relatives à trois découvertes importantes de gaz naturel au large des côtes – Guembeul, Teranga et Yakaar, ainsi que du projet de gaz naturel liquéfié de Grand Tortue/Ahmeyim en cours de développement en partenariat avec BP, Petrosen et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier.
En Côte d’Ivoire, où elle dirige Kosmos Energy depuis janvier de 2019, Mme Ndiaye chapeaute les opérations relatives à la recherche de cinq blocs contigus en mer, qui couvrent environ 17.000 kilomètres carrés.
Mme Ndiaye a rejoint Kosmos Energy récemment de Citibank, où elle a été Présidente-Directrice Générale pour les régions de l’Afrique occidentale et centrale en charge des activités de Citi dans 14 pays.
Pendant ses 20 années chez Citi, Mme Ndiaye a occupé divers postes de direction, accumulant ainsi une vaste expérience dans les domaines des services bancaires aux entreprises et aux gouvernements, des marchés de capitaux, des opérations de change, du commerce international, et de la réglementation.
Mme Ndiaye est titulaire d’un Bachelor de la School of Foreign Service de Georgetown University, Washington D.C. et d’un Executive MBA de HEC Paris.
Distribué par APO Group pour Kosmos Energy.
Contact de presse :
Relations avec les Médias (Dallas)
Thomas Golembeski
+1.214.445.9674
tgolembeski@kosmosenergy.com
A propos de Kosmos Energy :
Kosmos Energy (www.KosmosEnergy.com) est une société indépendante d’exploration et de production de pétrole et de gaz en eaux profondes de cycle complet, dont l’intérêt se porte principalement sur les Marges Atlantiques. Nos actifs clé comprennent une production au large du Ghana, de la Guinée Equatoriale, et du Golfe du Mexique américain, ainsi qu’un développement de gaz de calibre mondial au large de la Mauritanie et du Sénégal.
Nous maintenons également un programme de recherche durable, équilibré entre la recherche d’un bassin prouvé, motivée par l’infrastructure (Guinée Equatoriale et Golfe du Mexique américain), des bassins émergeants (Mauritanie, Sénégal et Suriname) et des bassins frontaliers (Côte d’Ivoire, Namibie, Sao Tomé-et-Principe, et Afrique du Sud. Kosmos est cotée à la bourse de New York Stock et à la bourse de Londres, et négociée sous le symbole « KOS ».
En tant que société éthique et transparente, Kosmos s’engage à faire les choses de la bonne manière. Les Principes de Conduite des Affaires de la Société expriment notre engagement à la transparence, à l’éthique, aux droits de l’homme, à la sécurité et à l’environnement. Vous pourrez en savoir plus sur cet engagement dans le Rapport de 2018 sur la Responsabilité d’Entreprise de Kosmos.
Pour davantage d’informations, visiter www.KosmosEnergy.com.
4-01-2020 11:54 - Le projet gazier Grand-Tortue n’est pas menacé par la faillite de Mc Dermott, selon une source proche du dossier
APS - La banqueroute de la multinationale Mc Dermott, spécialisée dans l’ingénierie technique en matière d’hydrocarbures et partenaire de British Petroleum (BP), n’est pas une menace pour le projet gazier Grand-Tortue Ahmeyim que la major britannique est chargée d’exploiter, assure une source sénégalaise proche du dossier.
La compagnie britannique chargée de l’exploitation de ce gisement de gaz à cheval sur le Sénégal et la Mauritanie "a pris toutes les mesures avec son partenaire pour que la livraison des infrastructures se fasse à temps", a déclaré la même source, insistant sur le fait que "toutes les garanties sont prises" pour cela.
La compagnie américaine Mc Dermott, basée à Houston, aux Etats-Unis, est spécialisée dans l’ingénierie technique et est chargée, en tant que partenaire de BP, de la construction des infrastructures sous-marines de ce projet de production de gaz sénégalo-mauritanien.
Grand-Tortue Ahmeyim est un projet de production de gaz naturel liquéfié offshore situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie. Il est mis en œuvre par BP, avec la collaboration des deux pays. Les premières productions de ce projet sont attendues sur le marché en 2023.
Ce projet faisant l’objet d’un accord tripartite entre le Sénégal, la Mauritanie et BP se trouve actuellement dans une phase de construction des infrastructures sous-marines, en attendant l’arrivée d’un navire de traitement et de liquéfaction.
Le Sénégal et la Mauritanie ont signé un contrat stipulant que les ressources tirées de ce projet seront partagées à parts égales (50% pour le Sénégal et 50% pour la Mauritanie).
Le gisement Grand-Tortue Ahmeyim est présenté comme la plus grande découverte de ces dernières années sur les côtes ouest-africaines, avec des réserves estimées à 450 milliards de mètres cubes.
ABK/BK/ESF
25-11-2019 15:51 - Mauritanie : avec le gaz d'Orca-1, Kosmos Energy confirme le succès de ses forages
La Tribune Afrique - Au large des côtes sénégalaises et mauritaniennes, Kosmos continue sa série de forages à succès. Après la découverte d’une nouvelle poche de gaz dans le périmètre du gisement Grand Tortue Ahméyim en septembre, la compagnie pétrolière américaine met la main cette fois une importante réserve de gaz dans le puits Orca-1.
De quoi envisager un projet mondial de GNL. Non loin du gisement de gaz offshore Grand Tortue Ahméyim à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, Kosmos Energy et ses partenaires BP et SMHPM découvrent une importante réserve gazière au large de la région BirAllah en zone mauritanienne.
Les résultats révèlent le maintien d'un taux de réussite de 100% de 9 puits, ciblant la zone de découverte de gaz en Mauritanie / Sénégal, a annoncé la compagnie pétrolière et gazière dans un communiqué, lundi dernier. Des ressources plus que suffisantes pour soutenir un projet mondial de GNL, rapporte le document.
Un bassin gazier riche en ressources
Le gaz d'Orca-1, qui, selon la compagnie, est la plus grande découverte d'hydrocarbures en eaux profondes au monde de l'année en cours démontre une nouvelle fois l'importance du bassin gazier de la Mauritanie à l'échelle mondiale. Situé à environ 125 kilomètres au large de la Mauritanie, le puits Orca-1 a été foré à une profondeur totale d'environ 5 266 mètres.
Le fossé a révélé une colonne de gaz de 36 m dans des réserves d'excellentes qualités ainsi qu'une colonne de 11 m de gaz dans le cénomanien. Le volume est évalué en moyenne à 13 Tcf de gaz en place.
« Avec des ressources suffisantes en place sur le hub de BirAllah, Kosmos a hâte de travailler avec le gouvernement mauritanien et ses partenaires pour apporter des avantages à la population mauritanienne grâce au développement de projets à faible intensité de carbone et à coûts compétitifs » a déclaré le PDG le président-directeur général (PDG) de Kosmos Energy, Andrew Inglis, faisant référence notamment au GNL.
A la suite de ses résultats de forage, Kosmos a décidé de rallonger le calendrier de son processus de cession pour la Mauritanie / le Sénégal jusqu'en 2020. Une manière de laisser aux potentiels soumissionnaires plus de temps pour analyser les nouvelles données, explique la société.
Toujours est-il que les nouveaux résultats sur Orca-1 renforcent la confiance de la société quant à la présence de réserves de gaz de haute qualité dans le bassin gazier intérieur de 400 km au large du Sénégal et de la Mauritanie.
Le 23 septembre dernier, Kosmos Energy avait également annoncé la découverte d'une importante colonne de 30 m de gaz naturel dans le puits Yakaar-2 situé dans le bloc Cayar Offshore profond du complexe Grand Tortue. L'exploitation du gisement gazier Grand Tortue Ahméyim entre les deux pays frontaliers devrait démarrer en 2022 - 2023.
06-11-2019 07:45 - Les futurs grands eldorados africains du gaz (2e partie) : cas de la Mauritanie
Ecofin Hebdo - Dans le secteur des hydrocarbures en Afrique, on les appelle les nations émergentes. Depuis quelques années, les découvertes de gaz qui se multiplient sur leurs territoires, les préparent à un destin de grands exportateurs.
Il s’agit notamment du Sénégal, de la Mauritanie et du Mozambique. Le point sur le cas mauritanien, pays situé dans le bassin MSGBC (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Bissau, Guinée Conakry) dont les dernières découvertes de gaz naturel sont classées dans la catégorie « classe mondiale », ce qui lui confère la possibilité de devenir un acteur majeur de l’approvisionnement mondial, d’ici les 4-5 prochaines années.
La croissance tirée de l’exploitation de ces gisements devrait, à terme, améliorer l’environnement économique et financier national.
Déjà producteur de pétrole
Contrairement au Sénégal (évoqué dans la première partie de ce dossier), la Mauritanie est, depuis le deuxième semestre de 2005, un pays producteur de pétrole. Un producteur marginal cependant, car on estime la production journalière du pays dans la fourchette de 4000 à 8000 barils. Ce volume est uniquement extrait du champ Chinguetti, situé à 65 km au large de Nouakchott.
Un producteur marginal cependant, car on estime la production journalière du pays dans la fourchette de 4000 à 8000 barils. Ce volume est uniquement extrait du champ Chinguetti, situé à 65 km au large de Nouakchott.
La production y entame une phase de déclin depuis 2006. Au lancement des activités, les partenaires s’attendaient à une production à plein régime de 75 000 barils sur une base journalière. D’après un document du ministère en charge des hydrocarbures, daté de septembre 2016, « la production sur cette concession enregistre de nombreuses fluctuations et n’est presque jamais stable ».
Le dernier trimestre de 2016 marque le début de la chute prononcée de la production sur place. La production y était en moyenne de 4813 barils par jour contre 4941 au trimestre précédent. Ce sont d’ailleurs les plus mauvaises performances du site depuis son entrée en production.
Cela pose de véritables problèmes pour les recettes publiques qui ne perçoivent quasiment jamais les revenus pétroliers escomptés. Cette situation, conjuguée à la baisse des prix du pétrole sur les marchés, va également fragiliser les exploitants du périmètre qui affirment que le champ n’est plus rentable.
Au cours de l'exercice clos le 31 décembre 2016, Sterling Energy, un partenaire de la Société publique du pétrole (SMHPM), y a enregistré une perte de 2 millions de dollars et une autre de 0,97 million de dollars au 30 septembre 2017. Ses responsables qui ont commencé à envisager un retrait du champ ont indiqué que la valeur future des coûts de démantèlement s'élève à 31,4 millions de dollars et qu’ils s’engageront à verser cette somme au gouvernement.
La firme britannique n’a pas d’intérêt direct dans Chinguetti, mais elle finance la société publique qui contrôle 12% de parts dans le périmètre. Les deux parties se partagent donc les revenus et les coûts liés à cette participation. En janvier 2018, elle a rompu son accord de financement avec la SMHPM, en raison des mauvaises performances du champ.
En janvier 2019, la société britannique de services pétroliers Expro a remporté un contrat pour fournir un système d’élévateur d’intervention (IRS) pour le bouchage et l’abandon de Chinguetti.
Le déclin de la production sur le site a provoqué la colère des autorités, car l’arrivée à maturité du site était initialement prévue pour plus tard, dans les années 2020. Mais la campagne de recherches qui se déroule dans l’offshore redonne le sourire aux autorités.
Le déclin de la production sur le site a provoqué la colère des autorités, car l’arrivée à maturité du site était initialement prévue pour plus tard, dans les années 2020. Mais la campagne de recherches qui se déroule dans l’offshore redonne le sourire aux autorités qui ont désormais le regard tourné vers l’avenir.
Avec ses réserves de gaz qui dépassent alors les 25 Tcf, le pays est pressenti pour devenir, avec le voisin sénégalais, l’autre Qatar africain du domaine.
De vastes gisements de gaz
Comme au Sénégal voisin, les découvertes de gaz ont permis de signaler un potentiel de ressources récupérables supérieures à 25 Tcf. A partir de 2015, Kosmos Energy et ses partenaires vont commencer à mettre la main sur des ressources clés dans les eaux mauritaniennes.
Tortue-1 en sera la première. Elle a été révélée par Kosmos sur le bloc offshore C-8 au large de la Mauritanie, qui fait partie du complexe Grand Tortue. Il est logé à une profondeur d’eau de 2 700 mètres, à 285 km au sud-ouest de Nouakchott.
Tortue-1 a été foré jusqu’à une profondeur de 4630 mètres. Le puits Tortue-1 aussi appelé Ahmeyim-1 a rencontré un système net d’hydrocarbures long de 107 mètres. L’entreprise a aussi précisé qu’il a été découvert une « zone composée de trois réservoirs d’excellentes qualités de 88 m d’épaisseur dans un intervalle d’hydrocarbures de 160 m, entrecoupé dans le Cénomanien inférieur et d’une quatrième zone épaisse de 19 m dans un intervalle d’hydrocarbures de 150 m, dans un objectif secondaire du Cénomanien supérieur ». Cela fait d’office de Tortue, la plus grande découverte de gaz au large de l’Afrique de l’Ouest.
Kosmos Energy détient 60% sur les zones de contrat de partage de production des blocs contigus C-8, C-12 et C-13.
Cela fait d’office de Tortue, la plus grande découverte de gaz au large de l’Afrique de l’Ouest.
Le deuxième périmètre de classe mondiale du pays est Marsouin-1. Il représente la deuxième plus importante découverte de gaz de Kosmos Energy dans le pays. Il a été opéré sur le bloc C-8 qui est situé à 60 km au nord de Tortue-1 et les résultats préliminaires ont affiché une rémunération nette de gaz de 70 mètres dans des intervalles du cénomanien supérieur et inférieur renfermant des « sables pétrolifères d’excellente qualité », explique un communiqué de la direction.
Le puits Ahmeyim-2, situé à environ 5 km au nord-ouest des côtes de Nouakchott, et 200 mètres en aval-pendage du puits Tortue-1, dans le complexe Grand Tortue est la troisième plus importante découverte du pays. Le puits a été foré à une profondeur de 5 200 mètres et a rencontré 78 mètres nets de gaz dans deux réservoirs dans le Cénomanien inférieur et dans l'Albien sous-jacent. C’est 46 mètres dans le Cénomanien inférieur et 32 mètres de l'Albien.
Il démontre aussi la communication de la pression statique entre Tortue-1 et Guembeul-1, découverte sur le même trend du côté sénégalais.
Enfin, le lundi 28 octobre 2019, un nouveau programme de forages de Kosmos et de son partenaire BP, a permis de découvrir un immense gisement de gaz dans la région de BirAllah en eaux profondes mauritaniennes. Il s’agit du puits Orca-1, qui selon les analystes « joue hors compétition » avec une première estimation moyenne de 13 tcf.
C’est d’ailleurs la plus grosse découverte de gaz naturel en eaux profondes de l’année. Elle vient doper les estimations de ressources récupérables du projet Grand Tortue Ahmeyim. Kosmos et BP signent ainsi un taux de réussite de 100% sur neuf puits forés dans la région.
Pour rappel, Orca-1 qui est situé à environ 125 km au large, a été foré jusqu’à environ 5266 mètres de profondeur, dans des profondeurs d’eau d’environ 2 510 mètres. « Le puits Orca-1 conclut une très bonne année d’exploration et d’évaluation en Mauritanie et au Sénégal. Orca-1, que nous considérons comme la plus grande découverte d’hydrocarbures en eau profonde au monde jusqu’à présent cette année, démontre une fois de plus la qualité du bassin gazier mauritanien à l’échelle mondiale », a commenté Andrew Inglis, le patron de Kosmos.
Les découvertes de gaz réalisées dans la large structure géologique Grand Tortue sont estimées, à ce jour, à plus de 50 Tcf de gaz. Mais les géologues de Kosmos Energy laissent entendre que les réserves pourraient contenir jusqu’à 100 Tcf de gaz. C'est près de trois fois supérieur aux réserves du Zohr (32 Tcf), le plus grand gisement de gaz jamais découvert en Méditerranée et qui a propulsé depuis 2016, la production égyptienne de gaz naturel.
Mais les géologues de Kosmos Energy laissent entendre que les réserves pourraient contenir jusqu’à 100 Tcf de gaz. C'est près de trois fois supérieur aux réserves du Zohr (32 Tcf), le plus grand gisement de gaz jamais découvert en Méditerranée et qui a propulsé depuis 2016, la production égyptienne de gaz naturel.
Ils estiment aussi que le périmètre contient de vastes gisements d’or noir susceptibles de satisfaire la demande régionale et de faire du Sénégal et de la Mauritanie de grands exportateurs nets de pétrole.
Sénégal - Mauritanie : un destin gazier commun
Etant donné que le Sénégal et la Mauritanie enregistrent à leurs frontières maritimes d’importantes découvertes de gaz naturel, ils ont décidé, en avril 2016, de développer ensemble les ressources gazières du complexe Grand Tortue, situé à cheval sur leur frontière maritime. Un protocole d’accord de coopération a été signé dans ce sens entre l’américain Kosmos Energy et les deux compagnies d’Etat en charge des hydrocarbures, Petrosen du Sénégal et SMHPM de la Mauritanie. Les bénéfices seront partagés de façon équitable entre les deux parties.
Selon des analystes, « les réserves en présence sont suffisantes pour transformer et la Mauritanie et le Sénégal en exportateurs nets de gaz naturel, tout en assouvissant les besoins électriques et gaziers des deux pays ».
«Les réserves en présence sont suffisantes pour transformer et la Mauritanie et le Sénégal en exportateurs nets de gaz naturel, tout en assouvissant les besoins électriques et gaziers des deux pays».
D’ailleurs, Kosmos a expliqué que le gaz extrait permettra de produire du gaz naturel liquéfié (GNL) pour les marchés émergents, dont principalement ceux de l’Asie. Si le projet devrait démarrer entre 2022 et 2023, avec une installation initiale de liquéfaction dont la capacité sera de 2,5 Mtpa, plusieurs autres unités de liquéfaction verront le jour dans les années qui suivront.
Ensemble, elles porteront la capacité de liquéfaction dans les eaux sénégalo-mauritaniennes à 10 Mtpa. A noter que la première unité de liquéfaction sera située à environ 8 km des côtes de Saint Louis.
BP et Kosmos, qui pilotent le projet, comptent en effet adopter une approche par étapes et à petite échelle pour assurer le développement de ces ressources. « C’est la façon la plus rapide et la plus compétitive pour les deux pays de commencer les exportations de GNL et livraisons de gaz au marché domestique », explique Kosmos.
Par ailleurs, Kosmos a effectué une analyse qui suggère que, sur une période de 30 ans, cette première phase contribuera pour 30 milliards de dollars au PIB de ces deux pays. En Mauritanie, le gouvernement estime que cela devrait faciliter les investissements dans les infrastructures, les écoles ou encore les hôpitaux, avec la création de 5000 nouveaux emplois directs et indirects.
Kosmos a effectué une analyse qui suggère que, sur une période de 30 ans, cette première phase contribuera pour 30 milliards de dollars au PIB de ces deux pays.
Avec les autres phases de développement de la ressource, ces avantages devraient se multiplier. Fin mars 2017, la compagnie a entamé la deuxième phase de son programme de forages dans les eaux des deux pays. Kosmos Energy a dit espérer atteindre, au terme de cette seconde phase, un minimum de 50 Tcf de gaz naturel.
Il s’agira pour les exploitants du complexe Grand Tortue de produire en eaux très profondes, environ 2700 m, et déplacer ce gaz le long de plus de 100 km de flowlines jusqu'à une installation modulaire de production de GNL.
Dans un rapport datant de 2017, Ecobank a recommandé aux deux pays de faire des efforts pour doter l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique des installations nécessaires à chaque partie du développement. L’institution met ainsi en exergue la construction d’une nouvelle raffinerie de pétrole pour mieux rentabiliser l’exploitation de l’or noir, extrait sur place.
La Mauritanie est prête
Comme le Sénégal, le gaz mauritanien pourra permettre à l’Etat de gagner de l’argent grâce à trois canaux : via la société publique des hydrocarbures, via sa part dans la production et via les impôts.
En 2006, au démarrage de sa production pétrolière, le pays s’est doté d’un fonds souverain dénommé le Fonds national des revenus des hydrocarbures (FNRH) qui a une valeur de 300 millions de dollars.
La création de ce fonds survient après que le pays ait adhéré en 2005 à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). L’Initiative exige du gouvernement de rendre publics tous les paiements reçus des entreprises qui investissent dans le secteur pétro-gazier.
« Cela réduit considérablement les possibilités de corruption à grande échelle [...] Les entreprises étrangères sont tenues de déclarer tous les versements effectués au profit de l'Etat et font l'objet d'audits publics par des cabinets internationaux », explique l'économiste mauritanien Isselmou Ould Mohamed.
Selon Nouakchott, les revenus de l’exploitation du gaz seront placés dans le fonds souverain et investis pour le bénéfice des générations futures. Celles-ci bénéficieront ainsi d’un meilleur système d’éducation, de santé, des infrastructures adéquates, d’un environnement économique meilleur, etc.
Olivier de Souza
Gisement de gaz au large du Sénégal et de la Mauritanie : « BP sera prêt à démarrer l’exploitation en 2022 »
21 octobre 2019 à 14h27 | Par Christophe Le Bec - Mis à jour le 12 novembre 2019 à 15h16
La découverte d’importants gisements de gaz au large du Sénégal et de la Mauritanie a déchaîné les passions, et même les accusations de corruption, sur fond de craintes de voir surgir la « malédiction des matières premières ». Jonathan Evas, vice-président de BP Exploration, qui a notamment participé aux discussions avec Kosmos Energy, expose les enjeux de ce projet pour son groupe et les deux pays.
Pétrole et gaz : un renouveau africain ?· Pétrole et gaz : comment le Sénégal forme ses nouveaux spécialistes
· Incertaine, l'Algérie envisage d'exploiter les hydrocarbures non conventionnels
Le mégaprojet de Grand-Tortue, qui doit faire du Sénégal et de la Mauritanie des producteurs de gaz dans trois ans, est actuellement en plein développement. Le géant BP, qui le pilote, entend s’appuyer sur cette nouvelle base africaine pour rattraper ses grands concurrents Shell et Total, qui parient comme lui sur une explosion du marché du gaz naturel liquéfié (GNL).
Après avoir racheté la majorité des parts du projet à l’américain Kosmos Energy en décembre 2016, le découvreur du gisement, la major britannique prévoit d’investir plus de 1 milliard de dollars pour la première phase du projet et « plusieurs autres milliards de dollars » pour les suivantes, sur une durée d’exploitation de trente ans.
Des sommes énormes en jeu qui alimentent espoirs – et fantasmes – à Dakar et à Nouakchott, où les gouvernements entendent profiter du boom gazier, mais aussi éviter la « malédiction des matières premières » qui affecte souvent les nouveaux pays producteurs et dont les symptômes sont la dépendance au secteur extractif et la mauvaise gouvernance.
Gaz naturel
Sénégal/Mauritanie : la nouvelle découverte de gaz est suffisante pour envisager une deuxième unité de liquéfaction
- Date de création: 24 septembre 2019 13:03
« Les données du périmètre de Yakaar soutiennent notre opinion selon laquelle la base de ressources de Yakaar-Teranga est d’envergure mondiale et a le potentiel pour soutenir un projet de GNL qui fournirait des volumes importants de gaz naturel aux marchés intérieurs et d’exportation », indique un communiqué de la société basée aux Etats-Unis.
Kosmos espère que ces trois régions gazières, dont les réserves potentielles sont comprises entre 50 et 100 Tcf, soutiennent à terme, trois terminaux de GNL qui produiront 30 Mtpa, soit environ 10 % de l’offre mondiale actuelle.
Tortue qui doit abriter la production initiale de GNL, fait partie d’une troïka d’accumulations de gaz avec Yakaar et Birallah. Il faut rappeler que ces gisements sont situés au sein du complexe Grand Tortue qui chevauche les frontières maritimes du Sénégal et de la Mauritanie.
Olivier de Souza
Gaz naturel
Sénégal/Mauritanie : nouvelle découverte de gaz naturel dans le complexe Grand Tortue
- Date de création: 23 septembre 2019 17:02
- Dernière modification le: 24 septembre 2019 10:20
Kosmos a précisé que ces résultats sont similaires à celui du puits d’exploration Yakaar-1, situé à 9 km plus au nord. Cela confirme le taux de réussite de 100 % des forages de Kosmos et de son partenaire BP dans ce périmètre qui chevauche la frontière maritime sénégalo-mauritanienne.
Le développement de Yakaar devrait se faire par étape en fournissant du gaz à la première phase de liquéfaction dans la région qui devrait démarrer entre 2022 et 2023, pour un niveau de production de 2,5 Mtpa. Cette production sera exportée sur le marché international et devrait servir à approvisionner le marché local, conformément au plan Sénégal Emergent lancé par le Président Macky Sall en 2014.
La plate-forme Valaris DS-12 qui a foré le puits, se dirige désormais vers le puits d’exploration Orca-1 en Mauritanie.
Olivier de Souza
21-09-2019 23:00 - Au Maroc, un gisement gazier offshore au large de Larache réjouit Chariot Oil
Jeune Afrique - La compagnie pétrolière britannique Chariot Oil & Gas Limited annonce un potentiel gazier de 2 000 milliards (deux billions) de pieds cubes pour la licence offshore Lixus, au nord du Maroc.
La compagnie pétrolière britannique Chariot Oil & Gas Limited avait confié l’évaluation du potentiel gazier du projet offshore Lixus au cabinet spécialisé Netherland Sewell & Associates Inc.
Les résultats que le groupe britannique, détenteur de la licence pour l’exploration du sol marocain aux alentours de la ville de Larache (nord du Maroc, sur la côté Atlantique), vient de communiquer sont très concluants et dépassent même ses prévisions.
Il s’agit d’une ressource en gaz récupérable qui avoisine les 2 000 milliards de pieds cubes, étalée sur sept localisations. Une estimation qui va au-delà des résultats d’une précédente évaluation rendue publique en mai dernier.
Dans le détail, 1,2 billion de pieds cubes de gaz sont regroupés dans cinq puits : Maquereau N, Maquereau C, Maquereau S, Tombe et Turbot. Le reste est situé à Anchois Discovery et Anchois Satellite, d’après les rapports de Netherland Sewell & Associates Inc.
Rassurer les investisseurs
Larry Bottomley, le directeur général de Chariot Oil & Gas Limited, n’a pas caché sa satisfaction à la suite de ces révélations dans un communiqué de presse publié le 18 septembre. Pour lui, cette découverte représente une ressource stratégiquement importante, qui arrive à un très bon moment.
Le marché de l’énergie connaît en effet une forte croissance tandis que les prix du gaz sont élevés, affirme le directeur. Dans le cas des puits de Larache, l’avantage réside dans le fait que le coût d’extraction reste relativement bas, du fait de « l’excellente qualité des gisements ».
À l’image des autres groupes qui font de l’exploration du pétrole et du gaz dans le sol marocain, Chariot Oil & Gas Limited souhaite, grâce à sa communication, rassurer ses investisseurs, et pourquoi pas en attirer de nouveaux.
Le Maroc sourit à Chariot Oil & Gas
« À la suite des réactions encourageantes du processus de partenariat, plusieurs pistes intéressantes ont été identifiées. Nos équipes sont en train de les concrétiser. Nous sommes ravis du processus de partenariat mis en place à ce jour, qui a suscité l’intérêt d’un large éventail d’investisseurs stratégiques potentiels dans la chaîne de valeur énergétique à travers tout le pays », a poursuivi Bottomley.
Chariot Oil & Gas Limited a obtenu une licence d’exploitation dans la région du Lixus au mois d’avril dernier qui s’étend sur une superficie de 2 390 km². L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) est partenaire à hauteur de 25% et le groupe britannique détient 75% de la licence.
Par ailleurs, le groupe britannique détient déjà deux autres permis en partenariat avec l’Onhym : Kenitra Offshore et Mohammedia Offshore, obtenues respectivement en 2016 et 2017.
La société est présente ailleurs en Afrique mais, ces derniers temps, les bonnes nouvelles lui viennent surtout du Maroc.
Par El Mehdi Berrada
03-09-2019 20:16 - Exploitation du Gaz de Grand Tortue AHMEYIM entre le Sénégal et la Mauritanie : Le Français Nexans arrive
La Vie Senegalaise - Ça ronronne a priori, mais le projet gazier du Nord, Grand Tortue Ahmeyim (Gta), connait des avancées. Acteur mondial de l’industrie du câble, le Français Nexans s’invite dans la partie via un contrat signé avec l’Américain Mc Dermott, ce mercredi 28 août, apprend-on d’un communiqué du groupe depuis La Défense, à Paris.
Nexans s’est vu attribuer un contrat pour la fourniture d’environ 100 km d’ombilicaux et d’accessoires sous-marins pour le projet de gaz naturel aussi appelé Greater Tortue Ahmeyim, au large de la Mauritanie et du Sénégal. Aux termes du contrat, Nexans fournira des services de gestion d’approvisionnement, d’ingénierie, de activités de fabrication et de test pour les ombilicaux et le matériel auxiliaire.
Les câbles électriques et les fibres optiques seront fabriqués à l’usine de Nexans Norway, à Rognan, et les ombilicaux seront développés, fabriqués et testés chez Nexans Norway, dans son unité spécialisée à Halden.
La livraison aura lieu en 2021, alors que le ‘‘first gas’’ est annoncé pour le premier semestre de 2022. Vincent Dessale, le vice-président directeur des systèmes sous-marins et terrestres chez Nexans, s’est réjoui de cette nouvelle :
‘‘Le contrat Greater Tortue Ahmeyim revêt une importance stratégique pour Nexans de maintenir une position sur le marché dans la région ouest-africaine et faire partie d’un nouveau développe- ment de gaz ultra-profond. Il met en évidence notre volonté continue de développer des solutions compétitives pour des développements complexes sur le terrain.’’
En mars dernier, l’opérateur leader pour le projet gazier du Nord, British Petroleum (Bp), 61 % des parts, avait attribué des contrats à McDermott International et Baker Hugues portant sur des équipements dans la fourniture et la pose de conduites, ombilicaux et structures sous-marines (Surf) ainsi que des équipements pour systèmes de production sous-marins (Sps).
A peine plus d’un trimestre plus tard, en juillet, le major britannique avait annoncé que le puits Gta-1, situé dans la zone de développement d’uni- tés de Greater Tortue, a rencontré environ 30 mètres de charge nette de gaz dans le réservoir de haute qualité.
McDermott est une société américaine fournisseur de solutions technologiques, d’ingénierie et de construction destinées au secteur de l’énergie, spécialisée dans la conception et la construction d’infrastructures et de solutions technologiques, de la tête de puits au réservoir de stockage, pour le transport et la transformation du pétrole et du gaz en produits dérivés.
Le 29 juillet dernier, les résultats de l’Américain faisaient état d’une perte de 61 millions de dollars pour le deuxième trimestre de 2019, malgré un chiffre d’affaires de 2,1 milliards de dollars.
Une semaine plus tôt, le groupe français Nexans avançait, de son côté, une perte d’exploitation de 54 millions d’euros à la fin du premier semestre de 2019, alors qu’à la même période de 2018, il avait engrangé des revenus de 91 millions d’euros.
Le champ du Gta est situé à environ 120 km au large des côtes mauritaniennes et sénégalaises chevauchant la frontière maritime, à 2 850 m de profondeur. Le système sous-marin comprend un total de 4 puits au premier gaz, regroupés dans un centre de forage.
La première extraction de gaz dans le cadre du projet devrait survenir dans le premier semestre de 2022, et cette phase 1 du développement passera ensuite à celle plus avancée de conception et de construction, avec l’attribution de contrats d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction et d’installation (Epci). L’exécution de cette partie du projet devrait démarrer dans ce premier trimestre.
En outre, Gta produira du gaz pro- venant d’un système sous-marin en eaux profondes et d’une unité flot- tante de production, de stockage et de déchargement mi-profonde, qui traitera cette ressource et en éliminera les composants lourds en hydrocarbures.
Le gaz sera ensuite transféré vers une installation flottante de gaz naturel liquéfié (Flng) dans un centre innovant sur le littoral, à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal.
Le système de production est relié à environ 70 km jusqu’à une unité de stockage et déchargement de production flottants amarrée et positionnée au bord du plateau dans des profondeurs d’eau de 100 à 120 m.
Le Fpso entreprend un prétraitement du gaz avant son exportation sur une distance de 35 km vers un hub proche du littoral et un terminal où le gaz est liquéfié et déchargé aux méthaniers.
Le total des ressources en gaz dans le champ est estimé à 15 trillions de pieds cubes. Ce projet est le premier d’envergure dans le secteur du gaz à avoir eu sa décision d’investissement final (Fid) en décembre 2018. Il devrait fournir du Gnl destiné à l’usage domestique en Mauritanie et au Sénégal ainsi qu’à l’exportation mondiale.
Source : EnQuete
03-09-2019 12:15 - GAZ en Mauritanie : L’ombre d’Aziz plane toujours
Afrimag - Le départ de Mohamed Ould Abdel Aziz de la présidence mauritanienne n’aura pas suffi pour faire taire la polémique que suscite l’octroi de juteux marchés dans la mise en place des infrastructures d’exploitation de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), champ gazier que British Petroleum s’apprête à exploiter sur la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal.
Le maintien du ministre du Pétrole, de l’énergie et des mines, Mohamed Ould Abdel Vettah dans le gouvernement formé par Ismail Ould Bodde Ould Cheikh Sidiya, est vu, par bon nombre d’observateurs, comme un «cadeau» fait à l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, dont le départ, avant la mise en exploitation du projet GTA ne devrait avoir aucune conséquence sur le dispositif que lui et son jeune ministre avaient conduit de bout en bout.
Cela rassure également les hommes d’affaires mis en avant par le président sortant dans les grands projets d’infrastructures de la décennie 2009-2019.
L’implication des entreprises nationales, comme prestataires de service, engagées par BP par le biais de la société Eiffage, est circonscrite, selon les informations qui circulent sur les réseaux sociaux, à quelques hommes d’affaires proches de l’ancien président.
Il s’agirait, pour un coût de 20 milliards d’ouguiyas, distribuer sur quatre sociétés, de la fourniture de 2,5 millions de tonnes de matériaux de carrière nécessaires au terrassement sous-marin pour la réalisation un brise-lames constitué de 21 caissons en béton de 16 500 tonnes chacun, chargé de protéger les installations.
Les heureux élus sont les hommes d’affaires dont les noms revenaient de manière récurrente durant la décennie 2009-2019 : le président du patronat, Zeine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, Mohyedine Ould Ahmed Saleck patron du Groupe Sahraoui, dont la société Najah avait réalisé le très controversé aéroport Oumtounsy et l’homme d’affaires et député Ould Tanji.
Le milieu des affaires mauritanien, craint fort que ces privilèges ne soient que le début d’une mainmise sur les marchés que BP et Kosmos Energy pourraient céder à la Mauritanie, exactement comme cela a été le cas avec les contrats passés avec la SNIM (fer), Taziast (or) et MCM (cuivre) depuis l’arrivée au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz.
Reçu, le 28 août 2019 par le président Mohamed Ould Ghazouani, le Président directeur général de BP, Bernard Looney, était sans doute venu s’assurer que les nouvelles autorités publiques mauritaniennes n’envisagent pas de perturber le montage économique déjà convenu entre son entreprise, qui a repris 60% des parts de Kosmos Energy, la Mauritanie et le Sénégal.
Du côté du Sénégal, les choses semblent aussi suivre leur cours normal. Le parquet vient en effet de prononcer un non-lieu au profit d’Aliou Sall, le frère du président, accusé d’avoir reçu des pots-de-vin d’un montant de 250 000 dollars (150 millions de Fcfa) dans ce que les médias sénégalais avaient appelé le scandale Pétro-Tim.
Sans preuves selon le parquet de Dakar, cette affaire révélée par BBC n’aura donc eu, pour effets immédiats, que la démission d’Aliou Sall de la Direction générale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Réconforté par cette décision de justice, le gouvernement sénégalais ne compte pas revoir son dispositif juridique en matière de gestion des ressources en hydrocarbures. Les appels de l’opposition et de la société civile « pour modifier et rendre plus transparents les contrats d’exploitation du gaz naturel découvert sur la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie » ne seront donc pas entendus par le COS-Petrogaz, le comité gouvernemental chargé des politiques pétro-gazières.
Au Japon, la rencontre entre le président Macky Sall et le nouveau Premier ministre mauritanien, Ismail Ould Bodde Ould Cheikh Sidiya, en marge des travaux de la 7ème TICAD (Conférence Internationale sur le Développement de l’Afrique de Tokyo) a probablement eu, comme principal sujet de discussion, l’accord de coopération signé le 9 février 2018 à Nouakchott entre la Mauritanie et le Sénégal portant sur les réserves de Grand Tortue-Ahmeyim et qui devront alimenter le Sénégal et la Mauritanie en gaz dès 2022, selon un partage équitable entre les deux pays.
L’exploitation de GTA pourrait durer trente-cinq ans. Le projet doit, selon BP, permettre de produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié en moyenne par an.
Par Mohamed Sneïba Comité Editorial – Casablanca
05-08-2019 16:51 - Sénégal-Mauritanie : sur fonds du scandale Petro-Tim, Kosmos cède 10% de ses parts dans le projet GTA-1
La Tribune Afrique - Alors que l’affaire de soupçons de corruption, impliquant Aliou Saliou Sall, frère du président, le pétrolier BP et Timis Corporation, continue d’alimenter la polémique au Sénégal, Kosmos l’autre partenaire annonce la réduction de sa participation dans le projet GTA-1.
Présentant son bilan de second trimestre ce lundi, le groupe basé au Texas salue les avancées et le bon déroulement du projet. Une sérénité qui contraste avec l’agitation à Dakar où opposition et société civile se mobilisent pour une révision des contrats pétroliers gaziers signés par le Sénégal.
Kosmos a maintenu sa décision de cessation de 10% de ses parts dans le projet pétrolier Ahmeyim-Grand Tortue entre le Sénégal et la Mauritanie. Dans un communiqué publié ce lundi et annonçant ses résultats du second trimestre de l'année, l'explorateur pétrolier et gazier Kosmos Energy affirme en effet avoir accepté de céder d'ici la fin de l'année sa participation dans des projets au large des côtes mauritaniennes et sénégalaises.
Dans ce projet -des ressources totales en gaz estimées à environ 15 000 milliards de pieds de cubes- à développer en partenariat avec la compagnie pétrolière British Petroleum (BP), la société Kosmos est détentrice de 30% de la part sénégalaise et 28% de la part mauritanienne.
La société se dit satisfaite de l'Etat d'avancement du projet alors qu'au Sénégal plus de 13 entités politiques et de la société civile continuent de se mobiliser pour réclamer la révision des contrats pétroliers et gaziers.
Des contrats sur les deux blocs Saint-Louis et Cayar offshore dont les conditions d'attribution douteuses ont été révélées par une enquête de la BBC en juin dernier. Loin de ce scandale, Kosmos Energy reste optimiste.
Résultats satisfaisants
«Le processus annoncé précédemment de vente à 10% de la participation de Kosmos dans la région élargie Mauritanie-Sénégal est en cours et vise une annonce de transaction d'ici la fin de l'année», a déclaré Kosmos lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre.
Komos fait également état d'avancées significatives dans toutes les zones du projet. En juillet, la société a aussi annoncé la découverte de réserves supplémentaires de gaz de haute qualité dans la zone de développement de Grand Tortue Ahmeyim (GTA-1).
Ainsi, les ressources en gaz de GTA-1 continuent d'accroître et pourraient conduire à une expansion supplémentaire du projet, souligne le texte publié par la compagnie pétrolière et gazière.
Le champ GTA, au large de Saint-Louis, à cheval sur la frontière sénégalo-mauritanienne, contiendrait entre 15 et 50 trillions de pieds cubes (tcf) de gaz naturel. En décembre, BP et ses partenaires avaient donné le feu vert au développement du projet gazier qui devrait entrer en production en 2022.
Tout s'est déroulé comme prévu jusqu'au 2 juin dernier, lorsque la chaîne BBC diffuse un reportage sur les conditions douteuses d'attribution des blocs pétroliers impliquant le frère du président Sénégalais, Aliou Sall.
Soupçon de corruption impliquant BP, Petro-Tim et Aliou Sall
Le documentaire qui dure près d'une demi-heure revient sur les conditions controversées de signature du contrat pétrolier établi au cours de l'année 2012 entre le Sénégal et Franck Timis, un homme d'affaires Roumano-australien.
La compagnie pétrolière British Petroleum (BP) -partenaire du groupe Kosmos dans ce projet- aurait accepté de verser quelque 10 milliards de dollars de royalties à Timis. Selon les journalistes de BBC, lors de la rétrocession de ses deux concessions pétrolières et gazières au groupe BP, Timis a obtenu 250 millions de dollars, mais il devrait toucher près de 10 milliards de dollars sur une période de quatre décennies. Des sommes gagnées sur le dos du contribuable sénégalais avec l'appui du frère du président Sall, selon BBC.
Juste après l'élection de Macky Sall à la tête du Sénégal en 2012, son frère a été recruté comme consultant, puis directeur général de Petro-Tim Sénégal. Le reportage de la chaîné britannique met en exergue les conditions opaques de l'accord sur les hydrocarbures et accuse Aliou Sall d'avoir touché «des pots-de-vin» de 250 000 dollars lors de la cession de ces blocs détenus par Frank Timis à British Petroleum. Des accusations formellement niées par Aliou Sall qui, sous la pression de la rue, finira par démissionner de son poste de directeur général de la Caisse de dépôt et de consignation du Sénégal.
Pour une révision des contrats pétroliers et gaziers au Sénégal
Pour l'heure, aucune des parties accusées n'a été inquiétée par la justice sénégalaise. Face à la pression de la rue, la division des investigations criminelles (DIC) a néanmoins consenti à envoyer des réquisitions à une dizaine de banques sénégalaises pour étudier les comptes du frère du président Sall et a lancé un appel à témoin pour «tirer l'affaire au claire».
Une initiative jugée insuffisante par l'opposition sénégalaise et la société civile qui réclament toujours une enquête indépendante sur les conditions d'attribution de deux blocs pétroliers et gaziers offshore gérés par BP.
Depuis l'éclatement de l'affaire, les fins de semaine au Sénégal sont régulièrement ponctuées de manifestations organisées par des membres de la société civile et de l'opposition où les manifestants arborent des T-shirts et banderoles réclamant leur 400 000 Fcfa, soit 681 dollars pour chaque sénégalais. Cette somme équivaut à la part de chaque citoyen sur le montant supposé détourné dans cette affaire de corruption.
Par Maimouna Dia
01-07-2019 18:00 - Sénégal / Mauritanie : Kosmos signale la découverte d’un nouveau réservoir de gaz dans le domaine de Tortue
Agence Ecofin - Lundi, l’américain Kosmos Energy a annoncé qu’il a mis la main sur un nouveau réservoir de gaz naturel dans la concession de Grand Tortue, qui chevauche la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie.
Le nouveau réservoir qui est logé dans le puits GTA-1, a été foré jusqu'à 4 884 m, dans une profondeur d'eau de 2 500 mètres. Les travaux ont été exécutés par la plateforme Ensco DS-12, engagée par BP. Le réservoir porteur du gaz est long d’environ 30 m et possède de bonnes qualités pétro-physiques, indique le rapport d’après-forage.
Cette découverte qui s’inscrit dans un nouveau programme de développement du site, conduira au forage du puits d'évaluation Yakaar-2 au Sénégal, dans deux semaines et du puits d'exploration Orca-1 en Mauritanie vers la fin du troisième trimestre.
Pour Andrew Inglis, PDG de Kosmos, cette découverte laisse entrevoir la possibilité de produire plus de gaz naturel liquéfié sur place. Il évoque une production possible de 10 millions de tonnes de GNL par an si les résultats sur les autres prospects sont positifs.
Le projet de GNL Grand Tortue Ahmeyim devrait livrer son premier gaz au cours du premier semestre de 2022.
Olivier de Souza
03-06-2019 18:45 - Exploitation gazière : les garanties du ministre mauritanien du Pétrole
APS - Le ministre mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines Mohamed Abdel Vetah assure que le changement prochain à la tête du régime mauritanien ne va en rien entraver la marche du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) pour le développement et l’exploitation du gisement de gaz naturel à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie.
"Je vous assure (…) que le projet continuera parce qu’il ne s’agit pas d’une question d’hommes, mais de biens supérieurs et du lien entre les deux pays", a-t-il déclaré lundi à des journalistes.
Le ministre mauritanien s’exprimait en marge de la deuxième réunion, à Dakar, du Comité stratégique du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) pour le développement et l’exploitation du gisement de gaz naturel à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie.
Le premier tour de la prochaine présidentielle mauritanienne est prévu le 22 juin, une consultation électorale à laquelle le président mauritanien ne participera pas, la Constitution de son pays lui interdisant de briguer un troisième mandat.
Le parti au pouvoir a désigné le général Mohamed Ould Ghazouani pour le représenter.
"On continuera à avancer ensemble pour que ce projet donne des retombées aux populations des deux pays dans très peu de temps", a assuré Mohamed Abdel Vetah, assurant que les deux pays vont continuer à travailler ensemble pour la maximalisation des retombées locales dans l’exploitation du gaz et du pétrole dont les premières productions sont attendues en 2022.
Le Sénégal et la Mauritanie ont convenu de développer et d’exploiter en commun le gisement de gaz dénommé "Grand Tortue Ahmeyim (GTA), mis à jour en 2016, à cheval sur la frontière maritime entre les deux pays.
En février 2018, le Sénégal et la Mauritanie ont signé un Accord de coopération inter-Etats (ACI) portant sur le développement et l’exploitation du champ GTA, avant de signer, en février de la même année, l’acte additionnel à l’ACI et relatif au régime fiscal et douanier applicable aux sous-traitants.
Le début de la production de ce gisement gazier est annoncé en en 2022.
BHC/BK
03-06-2019 15:51 - Un scandale à 10 milliards de dollars
BBC Afrique - BP, le géant de l'énergie, a accepté de payer près de dix milliards de dollars à un homme d'affaires impliqué dans un contrat pétrolier controversé, d’après une enquête de la BBC. BP avait acheté les actions de Frank Timis dans un gisement de gaz au large des côtes du Sénégal pour 250 millions de dollars en 2017.
Mais les documents obtenus par BBC Panorama et Africa Eye révèlent que BP versera également à sa société entre neuf et douze milliards de dollars en redevances.
BP et M. Timis ont tous deux nié tout acte répréhensible dans cette affaire.
Une enquête de Mayeni Jones.
https://www.youtube.com/watch?v=jw1DqEy41rU
23-05-2019 09:54 - Mauritanie-Sénégal : le gaz, une chance si…
Afrimag - En Mauritanie comme au Sénégal, le gaz fait de plus en plus l’actualité. Du côté des sociétés exploratrices, l’échafaudage de mise en exploitation se met en place, avec un rythme accéléré, et du côté des populations l’attente fait naître de plus grands espoirs…à mesure que 2022 approche.
L’exploitation prochaine, à l’horizon 2022, du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) laisse espérer un développement économique notable pour la Mauritanie et le Sénégal. Les estimations les moins optimistes annoncent environ 500 millions de dollars US par an à chacun des deux pays. C’est déjà là plus “qu’un petit matelas” auquel s’ajoutera une plus-value générée par les activités connexes que le nouvel environnement porteur va susciter.
Mais il va de soi que cette perspective, fort alléchante, devrait, raisonnablement, motiver chez les pouvoirs publics mauritanien et sénégalais, une réflexion, la plus ouverte possible, sur les investissements prioritaires auxquels cette manne providentielle devra être destinée.
En Mauritanie, on ne devrait pas répéter les mêmes erreurs qu’avec le pactole engrangé par la Société nationale industrielle et minière (SNIM) quand les ventes du minerai de fer rapportaient gros entre 2012 et 2014, avec un prix à la tonne frôlant les 170 USD. Le taux de croissance du Produit intérieur brut – PIB – s’est alors redressé pour atteindre 5,8% en 2012, 6,4% en 2013 et 5,8% en 2014. Mais les investissements publics ne dénotaient pas des “bons choix” qui permettraient aux Mauritaniens de tirer profit de cette manne, dans l’amélioration directe de leurs conditions de vie. Ni même à une société comme la SNIM de s’assurer des réserves pour les moments difficiles parce que, par nature, la conjoncture économique et financière est constituée de flux et de reflux.
On s’en rendra compte au bout de deux ans seulement, quand, le soudain et brutal retournement de conjoncture, se traduisant par une baisse vertigineuse des prix des matières premières, ne tarda pas à s’annoncer et provoqua une grave récession, une crise de liquidité sans précédent et un ébranlement des entreprises. Le taux de croissance est ainsi passé à 1,4% en 2015 puis à 2% en 2016. Les récentes projections de la Banque mondiale et du FMI le situent à 3,5%, en 2017 et 2018, soit deux points en deçà de son niveau d’antan.
Différentes approches
Concernant le gaz mauritano-sénégalais, on n’est donc plus au niveau de l’incertitude, ni celle du potentiel et encore moins de l’exploitabilité qu’un désaccord, de quelque nature qu’il soit, pouvait stopper net, mais de la crainte que les autorités ne fassent pas les bons choix. Des priorités en termes d’investissements.
Faudrait-il continuer à agrandir la flotte de la MAI (Mauritania Airlines), quand on sait que les perspectives de rentabilité de cette compagnie aérienne sont quasi nulles, à court et moyen termes ? Question de prestige ? A construire des routes, à des prix hors normes, payées à des sociétés sans expérience ?
L’option choisie par le Sénégal doit aider la Mauritanie à limiter les “dommages collatéraux” d’une gestion gazière à risques. Non seulement pour l’environnement mais pour faire profiter les populations d’un bien qui leur revient de droit. La “malédiction” dont on parle sous d’autres contrées n’est pas un vain mot, quand l’exaspération atteint son comble. Quand les dividendes ne sont pas réinjectés, directement, dans les secteurs sociaux (santé, éducation, logement) permettant aux Mauritaniens d’apprécier, positivement, la gestion d’une ressource que le Sénégal et la Mauritanie ont décidé, de confier à British Petroleum (BP) et à Kosmos, même si leurs entreprises nationales (Petrosen et SMHPM) sont décidées à exercer un droit de regard sur ce partenariat, premier du genre dans la sous-région ouest-africaine.
En toute responsabilité, le Sénégal de Macky Sall et la Mauritanie de Mohamed Ould Abdel Aziz ont décidé de développer et d’exploiter conjointement ce champ dans le cadre d’un accord inter-Etats avec une répartition initiale de 50%/50% des ressources, comme le prévoit les accords signés à Nouakchott le 09 février 2018.
Et la responsabilité du suivi
Les présidents Mohamed Ould Abdel Aziz et Macky Sall sont bien conscients de la nécessité de suivre, par eux-mêmes, la mise en œuvre des différentes étapes du projet gazier GTA. Régulièrement, le PDG de Kosmos Energy et celui de BP sont reçus en audience, à Nouakchott et à Dakar, pour "rendre compte" de l’évolution du projet, qui est assurément l’une des plus prometteuses découvertes mondiales, qui pourrait changer radicalement la croissance de l’économie mauritanienne et sénégalaise à partir de 2022. Si tout va bien. Au Sénégal en tout cas, la vision est on ne peut plus claire.
Pour 2022-2026, l’Etat sénégalais veut relever le défi de s’attaquer aux défis de la sécurisation de la production et de l’approvisionnement du pays en énergie en quantité, en qualité suffisantes et au moindre coût et celui de la maximisation de façon saine et durable des retombées socio-économiques dans le pays.
Grand Tortue Ahmeyim demeure la principale découverte gazière en Afrique depuis celle du champ égyptien de “Zohr” en 2015. En perspective de sa mise en exploitation qui pourrait intervenir dès 2021 et la production en 2022, Grand Tortue Ahmeyim nourrit de belles promesses économiques pour le Sénégal et la Mauritanie qui pourraient ainsi se hisser dans le cercle fermé des puissances gazières africaines, avec ce champ hors norme recèlerait 450 milliards de m3 de gaz, soit l’équivalent de 15% de la richesse gazière d’un pays comme le Nigeria.
Par Mohamed Sneïba Comité Editorial – Casablanca
23-05-2019 07:45 - Pose de la 1ère pierre du Centre de Formation interactive en matière de pétrole et de gaz
AMI - Le secrétaire général du ministère du pétrole, de l’énergie et des mines, M. Tall Ousmane, a supervisé mercredi en fin de journée, la pose de la 1ère pierre du Centre de Formation interactive dans le domaine des techniques du pétrole et du gaz.
Ce Centre vise permettre aux étudiants et stagiaires mauritaniens de suivre une formation en matière de pétrole et de gaz mais aussi d’offrir des opportunités de formation à long terme pour améliorer le niveau des cadres du ministère. Le projet est financé par les deux sociétés Kosmos et BP pour un montant de 5 millions de dollars.
L’édifice est conçu sous la forme d’un demi- cercle de 18,6 mètres de diamètre couvre une superficie de 560 mètres carrés et comporte des salles de classe, d’accueil, de réunions, et d’enseignement à distance ainsi que des zones de détente. La durée de la réalisation de ce projet est de six mois.
A cette occasion, M. Mike Andersen, vice- président de Kosmos Energy a souligné que son entreprise est venue en Mauritanie pour un partenariat de long terme et qu’elle va investir dans les expertises nationales dans le domaine du pétrole et du gaz.
Depuis notre arrivée en Mauritanie poursuit-il, nous avons été impressionnés par le professionnalisme et la capacité technique de la SMHPM et nous avons particulièrement apprécié l’approche constructive de SE le ministre du pétrole, de l’énergie et des mines, M. Mohamed Ould Abdel Vettah et son équipe pour encourager l’engagement des investisseurs internationaux tels que Kosmos Energy et British Petrolum (BP).
C’est grâce à cet esprit de collaboration, ajoute –t- il, que nous avons pu aboutir à une décision d’investissement finale pour le projet de Grand Tortue/Ahmeyim, une décision qui n’aurait pas été possible sans le travail acharné de la société pétrolière nationale, du ministère, du gouvernement et de notre partenaire BP, qui ont tous travaillé ensemble pour créer les bonnes conditions pour la mise en route du projet qui reflète, encore une fois, notre engagement conjoint envers la Mauritanie.
En effet, dit-il, il est crucial pour nous d’aligner nos activités avec les priorités du pays sur le plan du développement. Le secteur pétrolier et gazier est en pleine croissance et le Centre de formation interactif contribuera à faire en sorte que les mauritaniens puissent être au cœur de ce développement et d’en tirer profit.
Le moment est propice pour les sociétés internationales d’investir dans le futur de la Mauritanie et Kosmos est déterminée à montrer la voie.
Quant à Mme Emma Delaney, présidente régionale de BP, elle a souligné l’importance du partenariat entre l’Etat mauritanien et la société BP relevant que le Centre va stimuler l’offre en matière de formation pour les mauritaniens, affirmant qu'il est le fruit de deux ans de coordination et de travail assidu et permettra de préparer les cadres nationaux dans les secteurs de l’industrie pétrolière et gazière.
10-05-2019 22:30 - Le patronat mauritanien appelle les sociétés américaines de gaz et de pétrole à établir des partenariats durables avec le secteur privé mauritanien
AMI - Le président de l'Union nationale du patronat mauritanien, M. Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed, a indiqué, vendredi, à l'occasion de "la journée mauritanienne: le pétrole et le gaz au service de l'économie", organisée en marge du forum international de la technologie qu'abrite la ville de Houston, aux Etats Unis d'Amérique, que ce forum représente la plus grande plateforme de contact et de communication entre les acteurs intervenant dans les domaines de l'énergie, du pétrole et du gaz.
Il a ajouté que le contact direct entre sociétés pétrolières et acteurs représente une importante occasion pour explorer les opportunités d'établissement de partenariats entre le secteur privé mauritanien et les sociétés d'énergie pour la création de structures et de mécanismes de formation et de transfert des compétences et de développement des capacités.
Il a en outre souligné que son union a tenu à participer efficacement à ce forum international, consciente de l'appui qu'il peut apporter aux projets d'énergie, de gaz et de pétrole en Mauritanie et pour le renforcement de la place de cette dernière en tant que l'un des plus importants fournisseurs d'énergie.
Le président de l'union nationale du patronat mauritanien a noté que notre pays aspire à voir les sociétés de gaz et de pétrole accompagner les efforts menés en Mauritanie pour renforcer les infrastructures qui ont connu une grande évolution au cours de la dernière décennie.
Il a souligné que l'Union nationale du patronat mauritanien œuvre pour encourager, développer et faciliter l'investissement dans le pays par les sociétés intervenant dans le domaine de l'énergie, d'une part, et sécuriser les services et les industries en Mauritanie dans le but de renforcer la base des sociétés du secteur privé et garantir son accompagnement efficace à cette transformation, d'autre part.
Le président de l'Union nationale du patronat mauritanien a indiqué qu'il est nécessaire de mener davantage d'efforts pour renforcer la coopération entre le secteur privé et les sociétés d'énergie, de partager les informations sur les opportunités d'investissement, d'associer le secteur privé, de façon organisée, et d'introduire des améliorations périodiques sur les politiques, les normes et les procédures d'achat et de contrat, en plus de lancement de programmes stratégiques visant à trouver des opportunités d'investissement local, de mise sur pied de programmes globaux dans ce sens, de présenter un appui aux fournisseurs, de développer les petits et moyens projets locaux et de favoriser l'implantation dans le pays de nombreuses industries.
M. Ould Cheikh Ahmed a enfin précisé que la Mauritanie connait actuellement un contexte économique incitatif, marqué par la sécurité et la stabilité et renforçant les grandes possibilités économiques et les opportunités prometteuses d'investissement, ce qui a fait de notre pays, a-t-il dit, une destination privilégiée pour les investissements internationaux et pour les grandes sociétés mondiales, soulignant dans ce contexte l'existence d'un cadre juridique et institutionnel incitant à l'investissement et de mécanismes d'accompagnement qui ont grandement contribué à convaincre les investisseurs à investir en Mauritanie.
09-05-2019 10:35 - La Mauritanie obtient des promesses de sociétés américaines
Essahraa - La Mauritanie a obtenu davantage de promesses de la part de sociétés américaines, qui devront rejoindre celles qui les ont précédées au pays, dans le cadre des projets de prospection gazière entreprises à la frontière mauritano-sénégalaise.
Le ministre mauritanien de l'Énergie, des Mines et du Pétrole, Mohamed Ould Abdel Vettah, a rencontré à ce propos, ce mercredi 8 mai courant, le Sous-secrétaire d'État adjoint américain auprès du ministère de l’énergie, chargé du pétrole et du gaz naturel, Shawn Bent, en marge des travaux de la 50ème édition du congrès international sur "Offshore Technique Conférence", organisés à Houston (Texas) aux États Unis d’Amérique.
Le ministre mauritanien s’est appesanti au cours de cette rencontre sur l'attractivité du marché mauritanien des investissements étrangers.
Les deux ministres ont convenu par la suite de travailler ensemble pour l’entrée de nouvelles sociétés américaines dans le marché mauritanien.
Quatre sociétés pétrolières américaines opèrent actuellement dans l’offshore mauritanien dans le domaine de prospection dont principalement Kosmos Energy qui produit avec la société pétrolière britannique BP le gaz du champ Tortue-Ahmeyim ainsi que Shell et Exxon Mobil.
http://essahraa.net/node/7845
08-05-2019 19:30 - Sénégal / Mauritanie : BHGE remporte un nouveau contrat de fourniture d'équipements pour le projet de GNL Greater Tortue Ahmeyim
Agence Ecofin - Lundi, l’ingénieur BHGE a annoncé avoir remporté un contrat pour la fourniture d'équipements de turbomachine pour quatre trains flottants de compression de GNL sur le projet sénégalo-mauritanien de liquéfaction de gaz naturel, Greater Tortue Ahmeyim.
Ce contrat a été attribué par le contractant pour l’unité de production Black and Veatch (B&V). C’est le deuxième contrat majeur de fourniture qu’obtient la société en moins de deux mois. Le premier, relatif à des équipements pour la production en mars dernier, avait été attribué par BP, l’opérateur du projet. Les conditions financières relatives au contrat n’ont pas été divulguées.
Chacun des quatre trains sera constitué d'une turbine à gaz aérodynamique PGT25+G4 entraînant un compresseur centrifuge. Cette solution a été conçue, testée et éprouvée sur la base d'un modèle que B&V et BHGE ont développé ensemble précédemment sur un projet similaire.
Les turbines à gaz et les compresseurs seront fabriqués, testés et transportés depuis les usines de BHGE en Italie. L'installation FLNG doit fournir environ 2,5 millions de tonnes par an de GNL et représente la première étape d'un projet en plusieurs phases.
Olivier de Souza
07-05-2019 08:29 - Mauritanie : Exxon Mobil accélère sa première phase de forage d’exploration
Financial Afrik - La filiale Exxon Mobil Exploration and Production Mauritania Deepwater Ltd, est déterminée à accélérer la cadence pour sa phase de son programme de forage d’exploration dans les blocs C-14, C17 et C-22.
Dans cette optique, la structure a procédé, la semaine dernière, à l’ouverture d’un nouveau bureau à Nouakchott. Pour la vice-présidente de l’exploration en Afrique subsaharienne et de nouvelles entreprises à Exxon Mobil, PAM Darwin, cette étape sera décisive pour accélérer le programme d’exploration des puits, situés en moyenne à 200 kilomètres au large des côtes de Mauritanie.
La vice-présidente a réitéré l’engagement de son établissement à explorer d’une manière efficace et efficiente les blocs tout en garantissant le respect des normes environnementales.
Après avoir acquis les licences d’exploration (C-14, C17 et C-22) en 2017, la société a commencé l’acquisition sismique 2D et 3D en 2018.
D’après les responsables, la compagnie procédera, cette année à l’évaluation du potentiel de forage du premier puits d’exploration en Mauritanie.
Selon les clauses du contrat de 2017, Exxon Mobil détiendra un intérêt de 90% contre 10 % pour la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier.
Ibrahima jr Dia
Gaz naturel
Sénégal / Mauritanie : Black & Veatch reçoit le top pour doter le FLNG Gimi de la technologie de liquéfaction PRICO
- Date de création: 24 avril 2019 08:55
Pour l’instant, ni la valeur de l’accord ni la date du début des travaux n’ont été annoncées.
L’usine sera située à cheval entre les frontières maritimes du Sénégal et de la Mauritanie pour monétiser le gaz de la phase 1 du projet Tortue-Ahmeyim de BP. Elle aura une capacité de 2,5 Mtpa pour un coût d’environ 1,3 milliard de dollars.
L’objectif des travaux est de convertir un méthanier en navire de liquéfaction comme ce fut le cas avec le FLNG Hilli Episeyo de Golar au Cameroun, qui est entré en exploitation commerciale depuis l’année dernière. Une première sur le continent.
« Ce contrat est la preuve que Black & Veatch est pour les entreprises qui cherchent à répondre à la demande mondiale de GNL, un partenaire de qualité.», s’est ravi Bob Germinder, vice-président de Black & Veatch et responsable de la branche Floating Oil & Gas Solutions.
Le Sénégal et la Mauritanie deviendront exportateurs de GNL à partir de 2022.
Olivier de Souza
2-03-2019 09:12 - Mauritanie -Sénégal : Kosmos va céder 10% de ses parts sur le gisement GTA
Les Mauritanies - La compagnie américaine, Kosmos Energy a l’intention de céder 10% de ses parts sur le gisement gazier Grand Tortue/Ahmédine, situé à 125 kilomètres au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal.
Cette annonce a été faite mardi 26 février à Londres par un responsable de la structure lors de son allocution en marge de la journée des marchés financiers. Pour l’instant rien n’a été finalisé mais des pourparlers sont ouverts à toutes les grandes firmes intéressées sur l’entrée au capital dans ce bloc où les ressources sont estimées à plus de 25 Tcf de gaz naturel.
En décembre dernier, les deux pays ont signé, un accord pour la décision finale d’investissement sur le projet GTA où le partage de la production sera à 50-50.
Selon les estimations, les premières productions de gaz sont attendues en 2021 avec une capacité de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an en moyenne.
Rappelons qu’en Mauritanie, Kosmos Energy déteint 28% des participations, British Petroleum, BP (62%) et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et Patrimoine Minier (10%).
Pour le Sénégal, Kosmos Energy contrôle 30% des actions, BP (60%) et la Société des pétroles du Sénégal (10%).
Dans la mise en commun des ressources (Mauritanie et Sénégal), Kosmos se retrouve avec 29%, BP 61%, PETROSEN 5% et SMHPM 5%.
Ibrahima Junior Dia
Gaz naturel
Une filiale de Golar va fournir et exploiter une unité de production de GNL à la frontière sénégalo-mauritanienne
- Date de création: 27 février 2019 16:23
Dénommé FLNG Gimi, l’usine devrait coûter environ 1,3 milliard de dollars plus les coûts de financement pour produire en moyenne environ 2,5 Mtpa à partir de ressources de 15 Mtpa.
L’usine résultera de la conversion d’un méthanier au niveau du chantier naval de Keppel à Singapour.
En effet, Gimi MS a conclu un accord de souscription avec First FLNG Holdings, une filiale indirecte en propriété exclusive de Keppel Capital, pour une participation de 30% dans FLNG Gimi. Gimi MS construira, détiendra et exploitera FLNG Gimi. Quant à First FLNG Holdings, elle souscrira à hauteur de 30% du capital social ordinaire émis de Gimi MS, pour un prix de souscription équivalent à 30% du coût du projet.
Il faut rappeler que la production est prévue pour commencer en 2022.
Pour ce qui est du financement du projet, Golar s’attend à obtenir un crédit garanti pour une facilité de financement à long terme de 700 millions de dollars d'un syndicat de banques internationales, ainsi que d’autres facilités de financement.
L’apport total de capitaux propres de la société à l'égard de sa participation de 70 %, sera d'environ 300 millions $.
Olivier de Souza
Mauritanie : Shell élargit ses zones d’exploration dans le bassin côtierPar Ibrahima jr Dia -31 janvier, 2019
La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell a signé, mercredi 30 janvier avec le gouvernement mauritanien un nouveau contrat pour élargir son champ d’exploration dans le bassin côtier du pays, en plus des deux blocs C-10 et C-19 qu’elle explore déjà dans la zone.
La convention a été paraphée par le ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines, Mohamed Ould Abdel Fetah et le vice-président exécutif du département de la prospection de la société Shell, Marc Gerrits. Ce renforcement de présence confirme le rôle majeur que devra jouer le bassin côtier mauritano-sénégalo-guinéen dans l’offre énergétique mondiale (pétrole et gaz).
Rappelons que la compagnie détient 90% des participations dans les deux blocs (C-10 et C-19) qui s’étendent sur une superficie totale d’environ 23 675 kilomètres carrés et se situent dans des profondeurs d’eau allant de 20 à 2000 mètres. Les 10 % restants appartiennent à la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine routier (SMHPM).
30-01-2019 20:07 - Signature d'une convention entre la Mauritanie et la société Shell
AMI - Signature d'une convention entre notre pays et la société Shell relative aux modalités de recherches techniques dans les zones inexplorées du bassin côtier.
Une convention relative à l'octroi d'un permis de recherches techniques dans les zones inexplorées du bassin côtier mauritanien a été signée mercredi dans les locaux du ministère du pétrole, de l'énergie et des mines à Nouakchott entre la Mauritanie et la société Shell hollando-britanique.
La convention a été signée du côté mauritanien par le ministre du pétrole, de l'énergie et des mines, M. Mohamed Ould Abdel Fettah et du côté de la société Shell par son vice-président pour le département Europe-Afrique subsaharienne.
La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du secrétaire général du ministère et d'autres responsables du département et de la société Shell.
23-12-2018 17:05 - Gaz: Mauritanie et Sénégal en passe de devenir des puissances régionales
RFI - La signature ce 21 décembre à Nouakchott, en Mauritanie, des accords complémentaires sur l'exploitation commune du gisement gazier GTA (Grand Tortue Ahmeyim) situé dans les eaux sénégalo-mauritaniennes marque le véritable démarrage du projet et va faire de ces deux pays des puissances gazières à l'échelle régionale.
La phase d'exploitation peut désormais commencer. Dakar et Nouakchott ont finalisé ce 21 décembre les derniers documents rendant possible le démarrage des travaux. A savoir, l'autorisation d'exploitation, les textes relatifs à la fiscalité des sociétés impliquées dans le projet et les accords de financement des compagnies nationales, sénégalaise et mauritanienne, qui confient à British Petroleum (BP) l'immense champ gazier baptisé GTA, pour Grand Tortue Ahmeyim.
Ce champ hors norme est situé au large des côtes sénégalo-mauritaniennes, à plus de 2 700 mètres de profondeur. GTA recèle 450 milliards de m3 de gaz, soit l'équivalent de 15% de la richesse gazière d'un pays comme le Nigeria.
Le Sénégal et la Mauritanie qui vont s'en partager les fruits vont donc accéder au rang de puissances gazières à l'échelle de l'Afrique. La production commencera à sortir des tuyaux dès 2022. En attendant, il faudra investir jusqu'à dix milliards de dollars, dont une partie pour créer une unité de liquéfaction du gaz.
23-12-2018 07:00 - Grand Tortue Ahmeyim: la Mauritanie et le Sénégal signent des accords gaziers
RFI - Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont signé, vendredi 21 décembre, à Nouakchott, les derniers accords avant d’entamer le processus d’exploitation du gisement gazier marin à la frontière entre les deux pays.
Les premiers mètres cubes de ce champ, la Grand Tortue Ahmeyim, sortiront des fonds marins en 2021. Il produira 2,5 millions de tonnes de gaz annuellement.
La Mauritanie et le Sénégal se sont entendus sur le financement de deux sociétés de commercialisation des gaz naturel, une dans chaque Etat, le démarrage de la construction des installations d’exploitation et la fiscalité applicable aux sous-traitants, dans le projet appelé Grand Tortue Ahmeyim. La signature de ces accords a été supervisée par les deux chefs d’État.
Ce projet qui ouvrira des perspectives importantes, selon le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. « L’exploitation du gisement de Grand Tortue Ahmeyim ouvrira à nos deux pays de nouvelles perspectives de développement, assure-t-il. Toutes les mesures et dispositions nécessaires seront prises afin que ce projet profite le plus amplement possible à nos deux peuples frères. »
Un partage des ressources, pas de conflit
Son homologue sénégalais salue cet engagement pour relever le défi d’une telle aventure dans un domaine où le partage des ressources est souvent source de tension, voire de conflit.
« Nous avons décidé de travailler ensemble, Mohamed Ould Abdel Aziz et moi-même, pour le développement de ce gisement, estime le président sénégalais Macky Sall, montrant et démontrant ainsi qu’il est possible en Afrique que ses ressources ne soient pas une malédiction, mais bien un trait d’union, un facteur de paix et de développement. »
Le gisement gazier, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal, a été découvert en 2015 par les sociétés américaines Kosmos Energy et britanniques British Petroleum.
22-12-2018 15:51 - Mauritanie/Sénégal: nouveaux accords pour concrétiser l'exploitation commune du gaz
Romandie News - Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont signé vendredi à Nouakchott de nouveaux accords gaziers, les "derniers nécessaires" avant le lancement de l'exploitation d'un important champ gazier marin à la frontière entre les deux pays à l'horizon 2022.
En février, Nouakchott et Dakar avaient déjà signé un accord de coopération internationale (ACI) portant sur l'exploitation du gisement de gaz du Grand-Tortue-Ahmeyin (GTA) et réglant le "développement de l'exploitation et le partage des ressources, ainsi que les conditions de règlement des litiges".
Les deux voisins ont franchi une étape supplémentaire vendredi en s'entendant sur la "fiscalité applicable aux sous-traitant" de ce projet transfrontalier, l'accord de financement des deux compagnies nationales (Petrosen côté sénégalais et la SMHPM côté mauritanien), la commercialisation du gaz naturel liquéfié, ou encore l'autorisation d'"exploitation" d'un projet qui était jusqu'à présent dans sa phase "exploration", selon un communiqué du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies.
La signature de ces nouveaux accords, par les ministres mauritanien et sénégalais chargés du pétrole et du gaz, a eu lieu en présence des chefs d'Etat des deux pays, Mohamed Ould Abdel Aziz et Macky Sall, et des représentants du britannique British Petrolium (BP) et de l'américain Kosmos Energy, en charge du projet d'exploitation, a constaté un correspondant de l'AFP.
La construction des installations d'exploitation devrait démarrer au début de l'an prochain et les premiers mètres cubes de gaz être livrés en 2022, selon un communiqué de BP. Le montant des investissements et leur répartition entre les partenaires privés et publics n'ont pas été précisés.
Ils engagent la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM) et Petrosen, "en tant que membres de l'association des contractants", à "participer aux investissements pour la construction des installations de production", selon le communiqué.
Le montant des investissements et leur répartition entre les partenaires privés et publics n'ont pas été précisés.
Le gisement de GTA a été découvert en 2015 par Kosmos Energy. Le projet doit, selon BP, permettre de produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié en moyenne par an.
hos-mrb/siu/lth
BP
KOSMOS ENERGY
(©AFP / 21 décembre 2018 17h05)
21-12-2018 09:00 - Accord de pêche Sénégal-Mauritanie : après la signature, la mise en œuvre
La Tribune Afrique - Pour ne pas provoquer de remous dans les eaux territoriales aux frontières, le Sénégal et la Mauritanie négocient la mise en place d’un accord de pêche depuis la mort d’un pêcheur sénégalais.
Signé en juillet dernier en marge du 31è sommet de l’Union africaine (UA) à Nouakchott, cet accord vient d’être enrichi et finalisé pour enfin entrer en vigueur. Détails. A Guet-Ndar, un quartier populeux de Saint-Louis (nord du Sénégal), la nouvelle était attendue avec une certaine angoisse.
En juillet dernier, lors 31è sommet de l'UA à Nouakchott, le Sénégal et la Mauritanie ont signé, après des mois de négociations, un protocole d'accord de pêche en confiant le peaufinage des détails de son entrée en vigueur aux ministres de la pêche des deux pays.
400 licences aux pêcheurs sénégalais pour 50.000 tonnes par an
L'accord est désormais finalisé depuis ce mercredi 19 décembre et les filets des pêcheurs vont peu à peu se remplir. Oumar Gueye, le ministre de la Pêche du Sénégal, en visite à Nouakchott depuis ce mardi 18 décembre avec une importante délégation, a signé la nouvelle convention avec son homologue mauritanien, Yahya Ould Abdedayem.
D'une durée d'un an, celle-ci prévoit l'octroi de 400 licences aux pêcheurs sénégalais pour la prise de 50.000 tonnes de pélagiques par an. Cette prise sera étroitement surveillée par des experts que la Mauritanie enverra au Sénégal pour superviser le débarquement des prises des pécheurs sénégalais désormais autorisés à pêcher dans les eaux territoriales mauritaniennes.
D'un autre côté, la Mauritanie ne sort pas perdante de la conclusion de cet accord. En application des directives de Macky Sall et Mohamed Ould Abdelaziz, les deux ministres ont enrichi l'accord d'une clause type permettant aux armateurs mauritaniens de louer des pirogues de pêche artisanale avec leur équipage. Certaines usines mauritaniennes, alimentées en produit brut par des pécheurs sénégalais, pourraient alors reprendre leur service de transformation de poissons.
Finalisation de l'accord, fin de la houle sur les eaux frontalières
Plus loin, la finalisation de cet accord de pêche fait retomber la houle qui avait secoué ces derniers mois, les eaux frontalières entre le Sénégal et la Mauritanie. La mort en janvier dernier d'un jeune pêcheur sénégalais, sous les balles des garde-côtes mauritaniens, avait déclenché une mini-crise qui ne s'est apaisée qu'après l'envoi d'une délégation mauritanienne à Dakar puis la visite de Macky Sall à Nouakchott. Une visite qui avait jeté l'ancre pour la conclusion d'un accord de pêche.
Aux origines de la crise, le durcissement de la législation de la réglementation de la pêche en Mauritanie. Celle-ci impose aux bateaux de pêche étrangers de n'employer que du personnel mauritanien et de débarquer leur prise sur des quais mauritaniens.
Avec la mise au repos biologique de plusieurs aires marines protégées et l'arrivée des navires-usines étrangers, les pêcheurs sénégalais remontaient de plus en plus haut jusqu'à pénétrer dans les eaux territoriales. Ce qui a donné lieu, depuis l'expiration en 2015 d'un accord de pêche unissant les deux pays, à quelques escarmouches.
A Dakar comme à Nouakchott, ce nouvel accord apporte un vent de tranquillité sur les eaux qui séparent le Sénégal et la Mauritanie. D'un côté comme de l'autre, on semble faire de cette petite durée de l'accord, un an renouvelable, un test pour régler définitivement la question de la pêche. Cet avis de tempête qui menace à chaque fois d'atteindre les côtes.
Par Ibrahima Bayo Jr.
21-12-2018 07:00 - Sénégal : difficile commercialisation du gaz du site Grand Tortue Ahmeyim
Financial Afrik - Le directeur général de BP Sénégal, Géraud Moussarie, a annoncé mardi 18 décembre que la phase de commercialisation du gaz du site Grand Tortue Ahmeyim (GTA) sera très complexe, la moitié des ressources étant situées en Mauritanie.
S’exprimant en marge du Forum des investisseurs privés du Sénégal à Paris, M. Moussarie a formulé sa demande aux deux pays de trouver une harmonisation fiscale et commerciale. Ceci dans le cadre d’établir une meilleure équité dans le partage de ces ressources dont les réserves sont estimées à 450 milliards de m³ entre les frontières entre le Sénégal et la Mauritanie.
Dans cette dynamique, le président sénégalais Macky Sall sera à Nouakchott vendredi 21 décembre pour signer avec son homologue mauritanien Mouhamed Ould Abdel Aziz, l’ensemble des actes destinés à marquer la clôture du dossier. Ce qui permettra, dès début 2019, de démarrer les travaux pour l’exploitation de ce site situé à la frontière maritime entre les deux pays.
BP a annoncé que la commercialisation du gaz débutera dès 2022. La compagnie compte mettre sur le marché une production de 2,5 millions de tonnes par an. Elle va porter cette offre jusqu’à 10 millions de tonnes dans les phases suivantes.
« Notre projet GTA est complexe. Nos découvertes gazières sont en eau très profonde, de 2700 mètres de profondeur, ce seront les puits les plus profonds d’Afrique et à 110 kilomètres de nos côtes. La technologie utilisée fait appel à toute l’expertise de la chaîne de valeur», a averti le responsable.
Rappelons que la Mauritanie et le Sénégal avaient signé, le 9 février 2018, un Accord de coopération intergouvernemental (ACI) portant sur l’exploitation du champ gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA).
17-12-2018 18:00 - Gisement de gaz: Macky Sall à Nouakchott ce vendredi pour la signature de l’ensemble des actes
Dakar Midi - Le président de la République Macky Sall, a annoncé ce lundi 17 décembre 2018 à Paris qu’il se rendra vendredi 21 décembre 2018 à Nouakchott pour signer avec son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz l’«ensemble des actes » relatifs à l’exploitation du gisement de gaz découvert à la frontière entre les deux pays.
Par Rama Gueye
« […] dès vendredi, nous allons signer l’ensemble des actes […] qui vont marquer la clôture du dossier », a annoncé le président Sall, soulignant que les travaux pour l’exploitation de ces ressources pourraient démarrer début 2019.
Il présidait, dans la capitale parisienne, le huitième Groupe consultatif pour le Sénégal, portant sur le financement de la phase 2 dudit Plan Sénégal émergent (PSE). La Mauritanie et le Sénégal ont signé au mois de février dernier un Accord de coopération intergouvernemental (ACI) portant sur l’exploitation du champ gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA) se trouvant à la frontière maritime entre les deux pays.
Selon l’Aps, le champ gazier « Grand Tortue/Ahmeyim », mis à jour en janvier 2016, est considéré comme « le plus important gisement » en Afrique de l’Ouest, avec des réserves estimées à 450 milliards de m3.
La rédaction
15-12-2018 10:35 - Mauritanie : le français Total obtient deux contrats d’exploration et de production supplémentaires
Jeune Afrique - Le groupe français Total vient de signer un contrat pour opérer deux blocs offshores supplémentaires au large de la Mauritanie. La major renforce ses activités d'exploration dans le pays, après y avoir acquis trois blocs en 2017.
Le groupe Total a annoncé le 12 novembre avoir conclu un accord avec le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, octroyant à la major française deux nouveaux contrats d’exploration et de production portant sur les blocs C15 et C31. Ceux-ci sont situés en eaux profondes au large de la Mauritanie et d’une superficie de 14 175 m².
« Selon les termes du contrat, Total sera l’opérateur de ces deux blocs, avec une participation de 90 %, aux côtés de la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (SMHPM) qui détiendra les 10 % restants », précise le communiqué de l’entreprise. Le montant de la transaction n’a pas été précisé.
Total renforce ses activités d’exploration en Mauritanie
La firme pétrolière a récemment renforcé ses activités d’exploration dans le pays grâce à l’acquisition de deux licences en eaux profondes sur les blocs C7 en mai 2017 (avec une participation de 90 %) et C18 en août 2017 (avec une participation de 45 %). Total possède également un permis sur le bloc C9 (avec une participation de 90 %). Le total de ces investissement atteint 70 millions de dollars (61,6 millions d’euros).
En revanche, la major française n’investira pas sur le gisement de gaz de Grand Tortue-Ahmeyim, situé entre la Mauritanie et le Sénégal, qui est exploité par le britannique BP et l’américain Kosmos Energy.
Gestion prudente des découvertes pétrolières et gazières
Dans une interview accordée à Jeune Afrique en octobre 2018, Momar Nguer, patron de l’aval de Total, saluait la gestion prudente des autorités mauritaniennes des découvertes pétrolières et gazières dans le pays.
« Dans les prévisions budgétaires du Sénégal, le gouvernement sénégalais n’a inscrit aucun revenu prévisionnel tiré du gaz. Et c’est peu ou prou la même chose en Mauritanie avec le président Mohamed Ould Abdelaziz, qui est dans la même logique. Avec les découvertes gazières majeures qui ont été faites, j’en connais beaucoup qui auraient annoncé des mesures imprudentes, telles qu’un revenu minimum de 1 000 dollars dans cinq ans ! », expliquait-il alors.
Par Victor Bérenger
14-12-2018 21:00 - Mauritanides 2018 : Le gaz, une ressource abondante pour satisfaire la demande croissante en énergie à un prix abordable
Initiatives News - « BP souhaite voir la Mauritanie prospérer dans un monde qui change de plus en plus vite. » Selon le directeur de British Petroleum,
M. Bernard Looney qui intervenait à l’ouverture des Mauritanides, la prospérité croissante des économies émergentes, dont une grande partie se situe en Afrique, permettra d’influencer les tendances économiques et énergétiques en sortant 2,5 milliards de personnes de la pauvreté.
La demande énergétique mondiale va augmenter d’environ un tiers d’ici 2040. A poursuivi M. Looney en expliquant que cette augmentation équivalant dix fois plus que la demande actuelle de l’Afrique, l’horizon 2040, « la population croissante de ce continent qui s’urbanise de plus en plus pourrait même devancer la Chine qui représente 1/5 de la demande la demande énergétique totale.
Produire plus d’énergie tout en baissant les émissions
Dans son discours, le Directeur exécutif de BP a souligné que l’Afrique pourrait fournir la majorité de cette énergie tout en en bénéficiant. De façon spécifique, rappelle M. Looney, la Mauritanie peut permettre au monde d’atteindre deux objectifs. A savoir, fournir davantage d’énergie à un prix abordable et profitable à plus de consommateurs et réduire drastiquement l’émission des gaz à effet de serre.
Le gaz, partenaire idéal pour les énergies renouvelables
Vantant les mérites de cette ressource naturelles, le Directeur exécutif de BP a poursuivi son intervention devant les autorités mauritaniennes présentes à l’ouverture des Mauritanides que brûlé pour produire de l’électricité, le gaz produit seulement la moitié des émissions nocives du charbon. « C’est le partenaire idéal en termes d’énergies renouvelables. » A-t-il appuyé. Autre argument du responsable de l’entreprise britannique, « les émissions nocives peuvent être réduites en remplaçant le charbon par le gaz pour produire de l’énergie. »
Le champ Tortue, la grande opportunité
« Le champ Tortue, au large des côtes mauritaniennes et sénégalaises, contient environ 15 billions de pieds cubes de gaz, soit le double de la production de gaz de l’Afrique en 2017. » A indiqué M. Bernard Looney. Un volume qui, selon lui, est une opportunité de commerce de GNL concurrentiel niveau mondial et dont les les rendements seront positifs pour investisseurs.
Rappelant la signature de l’Accord de coopération intergouvernemental entre la Mauritanie et le Sénégal en février 2017, le patron de BP a noté que ces deux pays voisins ont fait preuve de détermination et d’aptitude à faire bénéficier le plus grand nombre des ressources à exploiter. « Pour une entreprise comme la nôtre, dont les investissements portent leurs fruits au bout de plusieurs années, ceci constitue un atout majeur. » A encore souligné M. Looney qui se fonde sur la « stabilité » de ses partenaires dans cette région.
Kosmos et BP, un partenariat ambitieux
En s’attendant par ailleurs à ce que les contrats soient honorés pour la réalisation des investissements sur la durée, M. Looney a rappelé : « Grâce à nos amis de Kosmos Energy, nous avons trouvé un partenaire capable et engagé. Je ne doute pas qu’ensemble, nous concrétiserons le potentiel énergétique de cette région. »
Cap sera donc mis sur de nouveaux projets. Et pour cause ; « le monde recèle actuellement l’équivalent d’au moins 5 billions de barils de pétrole sous forme de ressources hydrocarbures techniquement récupérables. C’est plus que le monde n’en aura jamais besoin. » Dira-t-il. Arguant que dans un tel environnement, les hydrocarbures dits « avantagés » considérée comme l’énergie la plus concurrentielle tireront leur épingle du jeu, le Directeur exécutif de BP a souligné que la Mauritanie récoltera les fruits de ces accords, pour son économie, ses citoyens et son avenir.
Les promesses du projet Tortue / Ahmeyim
Selon M. Looney qui intervenait devant les participants à la 5e édition des Mauritanides, le Projet Tortue/Ahmeyin permettra à la Mauritanie de devenir potentiellement exportateur de GNL. « Cela aidera le gouvernement à dégager des revenus tangibles, au bénéfice de l’ensemble des Mauritaniens. » Parmi ces bénéfices, 15 bourses pour des étudiants mauritaniens, à des niveaux allant de la licence au doctorat, que BP peut se targuer d’avoir octroyées.
Autres avantages énumérés : « 35 entreprises locales ont remporté des contrats avec nous, et ce n’est qu’un début. 108 citoyens mauritaniens travaillent pour BP en tant qu’employés ou sous-traitants. 12 000 heures d’enseignement de la langue anglaise dispensé à des représentants des pouvoirs publics. BP travaille également au renforcement des liens commerciaux avec le Royaume-Uni. » A dit M. Looney non sans tenir à souligner : « le pays tire parti de notre présence avant même le début de nos travaux, et continuera d’en bénéficier pendant les décennies à venir. »
14-12-2018 16:33 - Scandale dans le pétrole : Quand Total bénéficie de passe-droits
Le Calame - On savait la France très soucieuse de "placer" ses sociétés ou de leur obtenir des marchés à l’étranger. Le président français est d’ailleurs l’un des principaux VRP de son pays et ne manque pas une occasion, lors de ses déplacements, de se faire accompagner d’une importante délégation d’hommes d’affaires pour tenter de vendre le label France.
L’Afrique n’échappe à cette règle. Elle est même devenue, au fil des ans, la chasse gardée de certaines grandes entreprises de l’ancienne puissance coloniale qui y font la pluie et le beau temps, se permettant parfois de démettre des présidents devenus un peu trop regardants ou plus assez dociles.
En Mauritanie, Total, qui a vu le gaz de l’offshore lui échapper sous le nez, est en train de faire des pieds et des mains pour rattraper son retard. Elle est ainsi devenue le plus grand opérateur grâce à l’acquisition de cinq blocs offshore (C7, C9, C15, C 18 et C 31) devant BP qui détient, elle aussi, cinq blocs mais n’opère que dans quatre.
C’est de bonne guerre, pourrait-on dire mais là où le bât blesse, c’est que Total a bénéficié de passe-droits que les autres n’ont pas eus. Ainsi, pour les deux derniers blocs offshore qu’elle a acquis (C15 et C31), elle n’a décaissé que 20 millions de dollars au moment où Shell (pour 2 blocs offshore, C 10 et C 19) et Exxon (3 blocs : C 14, C 17 et C 22) ont payé respectivement 70 et 75 millions de dollars.
En échange de quoi, Total a-t-elle bénéficié d’un tel privilège ? Pour quoi ce traitement de faveur ? Quelles manigances nous mijote encore la Françafrique ?
Les paris sont ouverts.
Hydrocarbures : Shell décroche deux contrats en Mauritanie
Par Emmanuel Atcha | 24/07/2018, 16:15
Shell exploitera le programme d'exploration avec une participation de 90%. La Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier, la compagnie pétrolière nationale de Mauritanie, y détiendra une participation de 10%. (Crédits : SMHPM)
Le gouvernement mauritanien a signé ce lundi à Nouakchott avec la compagnie pétrolière Shell deux contrats d'exploration et de production. Ces derniers concernent l'offshore du bassin côtier mauritanien de l'Océan atlantique et s'inscrivent dans le cadre d'un partenariat stratégique entre les deux parties.La compagnie pétrolière Shell opérera désormais en Mauritanie, puisque le géant pétrolier anglo-néerlandais a signé, ce lundi 23 juillet, deux contrats contrat d'exploration-production (CEP) avec le gouvernement mauritanien.
D'après Mohamed Abdel Vetah, ministre mauritanien du Pétrole, de l'énergie et des mines, la signature de ces contrats qui portent sur l'offshore du bassin côtier mauritanien de l'Océan atlantique, s'inscrit dans le cadre d'un partenariat stratégique entre les deux parties. Abdel Vetah a indiqué qu'avec ces contrats, la Mauritanie se trouve ainsi liée avec 4 des plus grandes firmes mondiales du secteur : l'américain Exxon Mobil ; le britannique British Petroleum ; le français Total ; et Shell.
Ainsi, la Mauritanie «confirme à nouveau sa position en tant que destination privilégiée pour les grands investissements dans les projets économiques de long terme», a déclaré le ministre Mohamed Abdel Vetah. Cette position de la Mauritanie s'explique par un «cadre légal et attractif dans un environnement marqué par la sécurité et un climat d'affaires compétitif et stable», a-t-il ajouté.
Notons que suite à cette signature, et après les visas des autorités mauritaniennes, Shell ouvrira un bureau à Nouakchott et lancera ses activités d'exploration.
Pour sa part, Andrew Brown, directeur exécutif de Shell, a indiqué que ces deux contrats signent l'entrée effective dans le bassin d'exploration de la bordure atlantique de l'Afrique de l'Ouest. Andrew Brown a assuré que sa société apportera son expertise et son savoir-faire pour aider les autorités mauritaniennes au développement du secteur énergétique du pays.
23-10-2018 14:51 - Mauritanie. Pétrole: l'américain Exxon Mobil débute sa campagne sismique
Le360 Afrique - A la faveur d’un permis concédé par la Mauritanie au mois de septembre dernier, la compagnie pétrolière américaine Exxon Mobil mène actuellement «un programme d’acquisition de données sismiques 2D et 3D dans trois blocs, C14, C17 et C22, de l’offshore mauritanien en vue de contribuer à évaluer la présence d’hydrocarbures» annonce une note de l’entreprise.
Ce programme devrait se terminer au deuxième trimestre de l’année 2019. La note précise que «cette activité est menée à au moins 100 kilomètres des côtes, en dehors des zones de haute biodiversité et loin des endroits où sont pratiquées les activités de pêche traditionnelle».
Par ailleurs, «des experts mauritaniens sont embarqués à bord des navires chargés d’effectuer les opérations sismiques pour repérer la présence de mammifères et de tortues marins dans la zone d’exploration. Les délégués des ministres de l’environnement et du développement durable et les représentants du ministère du Pétrole, de l’énergie et des mines, observent également ces activités sismiques d’acquisition pendant toute la durée du programme».
Exxon Mobil est l’une des plus importantes compagnies pétrolières et gazières du monde. Créée en 1911, elle génère actuellement un chiffre d’affaires de plus de 205 milliards de dollars.
Par notre correspondant à Nouakchott Cheikh Sidya
Le débat du Sahel - Hacen O. Lebatt - Le pétrole et le gaz en Mauritanie
15 11 2018 :
Sénégal/Mauritanie : « Le partage du gaz, une sagesse extraordinaire des deux présidents »
Par Ibrahima Bayo Jr. | 13/07/2018, 7:02 | 1956 mots
(Crédits : DR) Sur un polo de grande marque de couleur rouge, Mohamed Abdel Vetah a enfilé un deraâ (habit traditionnel mauritanien) blanc immaculé. A l'entrée de son grand bureau situé au troisième étage de son département, le ministre du Pétrole, de l'Energie et des Mines n'a eu besoin de ses lunettes de geek pour recevoir La Tribune Afrique en entretien. Pourtant, même s'il a été consultant pour Total et représenté Sterling Energy, ce docteur en Informatique a atterri en août 2016 dans un secteur qu'il ne maîtrisait pas totalement. Les défis de l'apprentissage ont été grands tout comme les challenges dans les secteurs du pétrole, de l'énergie et des mines sur lesquels la Mauritanie compte capitaliser pour atteindre l'émergence.
La Mauritanie va-t-elle devenir un émirat pétro-gazier et minier? La réponse à cette question cristallise tous les débats dans un pays qui possède déjà du pétrole et exploite du fer et de l'or. Sans compter ses réserves de phosphate et de quartz. Autant de perspectives qui attirent de plus en plus d'investisseurs et de grandes compagnies pétrolières ou gazières et les services qui y sont attachés. Le regain d'intérêt a redoublé depuis l'annonce en janvier 2016 de la découverte d'un gisement gazier à cheval sur la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal.
Dénommé Grande Tortue Ahmeyim (GTA), ce gisement offshore à 5200 mètres de profondeur représenterait des réserves estimées à 450 milliards de mètres cubes que les deux pays vont exploiter conjointement et équitablement. Selon des estimations obtenues par La Tribune Afrique, en moyenne sur la durée de production (soit 30 ans), l'exploitation du gaz d'Ahmeyim devrait rapporter 1 milliard de dollars de revenus directs par an aux deux Etats. Cela pourrait faire doubler le budget de la Mauritanie, même si dans un premier temps, ces revenus devraient aller crescendo.
Du côté des deux opinions, les réticences alimentent les débats depuis la signature en février 2018 de l'accord d'exploitation sur le modèle de l'«Accord Frigg» entre la Norvège et le Royaume-Uni. Ces doutes et les questions qui les accompagnent, nous les avons posées à Mohamed Abdel Vetah. A 41 ans, ce passionné d'informatique, presque autodidacte dans le domaine de l'énergie et des mines qui dirige ce département stratégique depuis bientôt deux ans. Depuis son entrée au gouvernement, il est, avec Amal Mint Maouloud, sa collègue de l'Urbanisme, l'un des benjamins du gouvernement. Ce qui ne l'empêche pas de pouvoir traiter des enjeux de son secteur d'expertise. Interview!
La Tribune Afrique : Il y a moins de dix ans, la Mauritanie a mis en place un nouveau Code des hydrocarbures. Est-ce que c'est son secret pour que les Majors et les investisseurs du secteur se bousculent à ses portes ?
Mohamed Abdel Vetah: L'actuel Code des hydrocarbures est en place depuis 2010. Ce n'est donc pas le Code des hydrocarbures lui-même qui était déjà attractif, bien ficelé et auquel on a rien changé. Objectivement, sans que ce code ne soit modifié, je crois qu'il y a un ensemble de paramètres qui ont changé depuis 2010. Le premier est l'environnement des affaires. Ce que cherche tout investisseur, c'est un environnement sécurisé, une confiance dans la justice du pays où il investit, dans la durabilité et la pérennité de son investissement. Il faut rappeler qu'en trois ans, la Mauritanie a gagné 26 points sur l'Indice Doing Business de l'amélioration de l'environnement des Affaires
Bien entendu, il ne faut pas escamoter le facteur de découverte qu'il y a eu en 2015. J'ai toujours pensé que le meilleur moment pour faire la promotion du secteur était lors de la découverte. Enfin, il y a aussi la politique promotionnelle. Le plus souvent, je me déplace en personne là où se trouvent des possibilités d'échanger avec des futurs ou potentiels partenaires.
Ce qui a changé aussi, c'est que le pays a un environnement attractif, plus sécurisé pour les investisseurs. Ces acteurs s'attendent aussi à une proactivité c'est-à-dire une administration qui ne soit pas lente.
Il y a aussi un choix stratégique du pays qui a été de se dire que l'exploitation de telles ressources est un domaine qui requiert une certaine technicité, beaucoup d'investissements, donc de les confier à des grandes structures. Sans être exhaustif, il y a lieu d'insister sur le climat de sécurité qui assure la stabilité du pays dans une zone marquée par l'instabilité.
Dans le domaine gazier, c'est surtout cet immense champ à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal qui retient l'attention. Quelle histoire se cache derrière ?
La Mauritanie a une longue histoire avec l'exploration et la découverte du pétrole qui a commencé depuis les années 1960. Récemment, en 2015, il y a eu une découverte de gaz dans notre pays.
La plus grande découverte de ces découvertes se trouve à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal avec un potentiel compris entre 10 et 15 TCF (trillion cubic feet). L'année où le champ a été découvert en 2015, il représentait probablement l'un des plus grands champs gaziers au monde. Il a donné lieu à un projet baptisé Grande Tortue Ahmeyim. C'est un projet de classe mondiale en termes de ressources qui est piloté par le Major British Petroleum (BP) qui en est l'opérateur à 65%.
La Mauritanie et le Sénégal ont convenu d'exploiter ce champ de manière conjointe. Au mois de février 2018, le Président Macky Sall et le Président Mohamed Ould Abdel Aziz se sont rencontrés à Nouakchott. Sous leur haut patronage les deux ministres du Pétrole ont signé l'accord de convention qui donne le feu vert à l'opérateur pour lancer les études.
Les deux Présidents ont donné la directive de trouver une façon équitable de partager cette ressource. Il a donc été convenu que cette ressource qui se trouve le long de la frontière soit partagée à égalité : 50% pour le Sénégal, 50% pour la Mauritanie. Mieux que ça, ils ont même décidé d'intégrer les coûts de recherche qui ont mené à cette découverte.
Tous les coûts de recherche, d'exploitation et de production sont aussi partagés entre les deux pays pendant une période de 5 ans. Cela donne le temps au projet de se mettre en place. Si au bout des cinq années, l'un des Etats trouve que le gisement est plus important d'un côté que de l'autre, et on aura le temps de le prouver en suivant la production, il est libre de demander un réajustement de ce partage.
Le projet avance de façon très satisfaisante. Les équipes se réunissent très fréquemment depuis 2 ans. On envisage l'installation d'un détecteur à ionisation de flamme (FID) d'ici la fin de l'année 2018 et la première production de gaz est attendue fin 2021.
En cas de cas de litiges ou demande de réévaluation entre le Sénégal et la Mauritanie, quelle juridiction serait compétente pour les trancher ?
Cette compétence revient à la Cour internationale d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI) à Paris.
Dans une partie de l'opinion sénégalaise, on émet certaines réserves notamment dans le partage du gaz. Comment perçoit-on ces réticences-là du côté mauritanien ?
La Mauritanie a un historique avec ce type de débat depuis 2005. Beaucoup pensaient déjà que la Mauritanie allait déjà devenir un pays pétrolier à l'image de ceux du Golfe. D'autres s'interrogeaient sur la pertinence des futurs accords et leur équité alors qu'on en était au stade de la découverte seulement
J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt les allusions sur la partie partage. Mon opinion est que les chefs d'Etat Mohamed Ould Abdelaziz et Macky Sall ont été d'une sagesse extraordinaire. Ce gaz est une ressource commune. Au lieu de se dire que c'est plus abondant d'un côté ou de l'autre, ils ont décidé de manière très sage: «Exploitons-là conjointement pendant une certaine période de manière égale». Cette position a dépassionné et décrispé beaucoup de réticences des deux côtés. L'opérateur a eu confiance et nous sommes en train de travailler et d'avancer ensemble dans ce projet.
En 2021, la Mauritanie et le Sénégal vont bénéficier du premier mètre cube de gaz. Est-ce qu'en amont, les autorités mauritaniennes ont déjà réfléchi à la finalité de ce gaz ? A quoi va-t-il servir ?
Il y a toujours un débat en Mauritanie sur comment utiliser les ressources pétrolières, gazières avec un ce fameux débat sur le Fond pour les générations futures. Les autorités mauritaniennes ont voulu être pragmatiques. Nous pensons qu'il faut utiliser les bénéfices pour créer d'abord un climat où l'investissement sera possible, mais aussi et surtout pour assurer le développement économique et social du pays. En même temps, améliorer les conditions de vie des citoyens y compris par la disponibilisation des infrastructures de santé, d'éducation et de transport.
Ce que nous pensons clairement, c'est qu'il faut les utiliser dans des infrastructures énergétiques, qui elles-mêmes vont permettre aux miniers de faire de la transformation locale donc de créer des emplois. Nous avons aussi des ressources halieutiques. Avec des infrastructures énergétiques, leur capacité de transformation sera plus grande. Nous avons aussi un potentiel d'agriculture extraordinaire. Ces infrastructures peuvent permettre de ramener l'eau et de l'électricité dans les zones agricoles. Ce sera une bonne utilisation des revenus gaziers.
Ces bénéfices permettront de construire des infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires. Toutes ces infrastructures sont bâties pour les générations de demain. Notre philosophie est de dire : «Travaillons pour les générations à venir mais dans le cadre d'infrastructures qui vont leur être bénéfiques».
A l'horizon, peut-être quand les ressources seront plus abondantes, les infrastructures seront toutes réalisées. Nous pourrions alors envisager de faire comme la Norvège, en plaçant l'argent issu du gaz qui va rapporter plus en termes de transactions financières. Mais nous n'en sommes pas encore à ce stade-là.
Avec les promesses de l'exploitation du gaz, est-ce que la Mauritanie envisager de se brancher sur le futur gazoduc entre le Nigéria et le Maroc ? Comment votre pays compte accompagner ce projet ?
C'est une perspective d'évolution. Bien souvent lorsqu'on en parle, les opinions le perçoivent comme un projet qui apporte une concurrence au gaz mauritanien. Au contraire, la Mauritanie fait partie du comité de ce projet. Un conseiller technique de mon département assiste à toutes les réunions. Je pense qu'à l'avenir, si ce projet voit le jour, ce serait une opportunité supplémentaire pour le développement de beaucoup d'autres projets dans la zone.
Les infrastructures de gaz naturel liquéfié flottant (FLNG, acronyme en anglais) coûtent chères. Au nord de la Mauritanie, nous développons un autre projet gazier Tortue. Demain si le gazoduc voit le jour avec un point sur lequel la Mauritanie peut se brancher, cela donnera d'autres possibilités de production. J'y vois donc une opportunité de développement d'autres projets dans le domaine. Tout accès à une infrastructure nouvelle représente une nouvelle opportunité. Je crois que c'est un projet qu'il faut pousser à avancer.
La Mauritanie possède déjà du phosphate. Avec les ressources gazières, est-ce qu'il faut s'attendre à voir votre pays devenir un producteur d'engrais ?
Nous concevons le développement par phase. Faire des infrastructures lourdes pour la partie pétrochimie, engrais, c'est envisageable. Mais la question qui se pose est de savoir si elle sera compétitive.
Il y a des pays qui sont producteurs de gaz bien avant nous, qui ont des infrastructures plus grandes. Si demain, nous ouvrons une usine de production d'engrais, cela nous reviendrait plus cher. Et nous serions peut-être obligés d'acheter notre engrais chez eux.
Dans un premier temps, nous allons orienter nos ressources gazières vers la production d'énergie. Dans un deuxième temps, une fois que la quantité de gaz sera plus grande et que les infrastructures seront plus matures, à ce moment-là on pourrait envisager la partie pétrochimie ou engrais.
08-08-2017 17:16 - Mauritanie : Kosmos Energy va procéder au forage d’un puits d’exploration avant la fin de ce mois
Agence Ecofin - Dans son rapport trimestriel sur sa situation financière au terme du second trimestre de 2017, Kosmos Energy a annoncé qu’il démarrera le forage du puits d’exploration Hippocampe du bloc C-8, situé au large de la Mauritanie, avant la fin du mois d’août.
Selon Andrew Inglis, le PDG de Kosmos (photo), ce puits contient des pièges stratigraphiques structuraux dans le Cénomanien et l’Albien, avec un fort potentiel en huile et en gaz. D’après le document, Hippocampe pourrait contenir jusqu’à 2 milliards de barils d’équivalent pétrole.
Il faut noter que Kosmos est renforcé dans ses espoirs de succès par les résultats de données sismiques reçues récemment sur la zone. « Hippocampe est une bonne opportunité pour nous de continuer à grandir. », a déclaré le responsable.
Pour rappel, Hippocampe sera la première étape de la deuxième phase de programme de forages de l’entreprise au large de la Mauritanie et du Sénégal. La première phase a vu la découverte de gigantesques réserves de gaz naturel et d’or noir dans les deux territoires leur offrant la possibilité de démarrer la production à l’horizon 2021.
Après Hippocampe, Kosmos va forer Lamantin au quatrième trimestre et avant la fin de l’année, Requin Tigre. La décision finale d’investissement sur Tortue, en Mauritanie est prévue pour l’année prochaine.
Olivier de Souza
16-06-2017 19:00 - Le ministère du pétrole : « les perspectives du gaz mauritanien sont plus que prometteuses »
Sahara Medias - Dans un communiqué publié jeudi, le ministère du pétrole, des mines et de l’énergie, a déclaré que la visite en Mauritanie du président exécutif du géant pétrolier et gazier britannique, British Petrolium, consacre le début d’horizons prometteurs, ajoutant que les quantités de gaz découvertes au large des côtes du pays sont estimées à 15 trillions de mètres cubes.
Pour donner une idée de l’importance des projections, déclare le ministère dans un communiqué reçu par Sahara Media, les services techniques de la société estiment que le volume des découvertes atteindrait 50 trillions de mètres cubes, soit la totalité de la production réunie de tous les pays africains pendant 7 ans.
La visite du président de la société britannique, ajoute le communiqué, est une preuve supplémentaire de la volonté de celle-ci de poursuivre les projets de la société pour développer les investissements et consolider le partenariat lors des prochaines décennies et la production du gaz mauritanien à l’horizon de 2021.
En achetant 62% des parts de la société américaine Cosmos Energy, ajoute le ministère, British Petrolium confirme son rôle d’acteur et de partenaire économique important au sein du marché prometteur du gaz mauritanien.
Le ministère précise par ailleurs que le ministre du pétrole, de l’énergie et des mines, Mohamed O. Abdel Vetah a réaffirmé que les derniers développements dans le domaine du gaz en Mauritanie, a traduit le sérieux et la pertinence des politiques et la consolidation de la bonne gouvernance.
« Tout cela, conclu le ministre, fera de la Mauritanie une destination privilégiée pour les grandes sociétés pétrolières ce qui se traduira inéluctablement par des retombées positives sur le niveau de développement social et économique du pays.
Investissement
Mauritanie : le chinois Polytechnology choisi pour la réalisation d’un port militaire et commercial à 325 millions $, près du Sénégal
- Date de création: 08 décembre 2016 19:12
(Agence Ecofin) - La société chinoise Polytechnology a été choisie par le gouvernement mauritanien, pour la construction d’un nouveau port militaire et commercial dans la commune de N’Diago (250 km au sud de Nouachott). Cette localité est située à l’embouchure du fleuve Sénégal, en face de Saint-Louis du Sénégal, avec qui elle est distante de seulement quinze (15) kilomètres.
La première pierre de ce port qui se veut stratégique a été posée, le 06 decembre 2016, par le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Sa construction, qui coûtera 325 millions $, sera entièrement financée par l’Etat de Mauritanie.
Cette nouvelle infrastructure abritera un port militaire à quai accostable des deux (2) bords et une base navale. Egalement, un port de pêche composé de sept (7) quais de débarquement. En plus, d’un chantier naval d’une capacité de 70 navires par an. Avec en outre, un quai de commerce pouvant accueillir des bateaux de 180 mètres de long. Enfin, un point de débarquement pour la pêche artisanale.
Pour les autorités mauritaniennes, ce nouveau port de N’Diago va permettre de désenclaver la zone et offrir l’opportunité « d’ouvrir une ligne pour le transport fluvial sur le fleuve Sénégal pour approvisionner les villes situées le long du fleuve jusqu’au Mali ».
B.K