Ce n’est pas la première fois que des mineurs mauritaniens et sahraouis perdent la vie sous le feu du Maroc dans cette région méridionale du Sahara occidental.
Selon les sources d’EFE, les victimes se trouvaient à bord de trois véhicules. Seul l’un d’entre eux a été touché, tandis que les passagers des autres véhicules sont descendus et ont fui à pied.
Les autorités marocaines évitent de commenter ces attaques, « mais les mineurs indiquent qu’il y a eu dans le passé des attaques similaires, qui ont également fait des victimes mauritaniennes, et qui ont été attribuées à l’armée marocaine », précise l’agence de presse espagnole.
Le gouvernement mauritanien a déjà averti ses citoyens de ne pas dépasser les frontières officielles du pays. L’exploration et l’extraction artisanale de l’or dans le nord de la Mauritanie sont des occupations pour des milliers de Mauritaniens. Certains d’entre eux accèdent aux territoires sahraouis où la guerre a repris en 2020 entre le Maroc et le Front Polisario.
La région vit une situation de tension depuis trois ans, lorsque les troupes marocaines ont pénétré dans la zone démilitarisée de Guerguerat, qui sépare la Mauritanie des territoires du Sahara, pour démanteler un sit-in d’activistes sahraouis qui bloquaient la seule route reliant le Maroc aux pays subsahariens.
Le Polisario a considéré que l’action marocaine constituait une rupture de l’accord de cessez-le-feu signé sous les auspices de l’ONU en 1991 et a entrepris des opérations militaires contre le mur érigé par le Maroc au Sahara occidental.
EFE