Il y a quelques jours, l’entreprise de communication britannique IN-VR a mis en ligne sur son compte Linkedin une vidéo dans laquelle sa directrice générale, Mme Chryssa Tsouraki, apparait en plein entretien avec le Directeur Général des Hydrocarbures au Ministère du Pétrole de la Mauritanie, Monsieur Moustapha Béchir.
Lien de la vidéo : https://www.linkedin.com/posts/in-vr-oil-gas_mauritania-oil-gas-ugcPost-6765620535650078720-2fwU/
Jusque-là rien d’anormal, sauf que la société IN-VR figure parmi les 05 firmes internationales ci-dessous pré-qualifiées pour le contrat de l’Elaboration et la Mise en œuvre d’une Stratégie et d’une Campagne de Communication pour le Ministère du Pétrole de la Mauritanie, et qui sont :
1. Groupement Havas Paris/Meen&Meen(France/Mauritanie)
2. Groupement IN-VR Limited/Beyond Reform and Development/Irada Group/Betacom(Angleterre/Mauritanie)
3. Groupement Intelligence Group SA/GenixInternational (Sénégal)
4. Groupement Vision RI Connexion Services PrivateLimited/Square Gold PR & Marketing (Inde)5. Making Waves (USA)
En filigrane, cette vidéo suggère assez d’accointances de type « bras dessus-bras dessous » propices aux dérives du genre Délit d’initié, Concurrence déloyale et autres Privilèges et Favoritisme. Autant d’infractions pouvant être opportunément invoquées par une quelconque partie prenante.
En outre, le timing de poster cette vidéo maintenant sur Linkedin est assez douteux et dissimule pathétiquement une velléité d’anticiper une entrée dans les bonnes grâces – à défaut de s’accorder purement et simplement ses faveurs- d’une certaine entité.
Quoi qu’il en soit, pareille démarche s’apparente plutôt et en tous points à une tentative d’influence du « jury » et le message subliminal (cher à la publicité) passe mal dans cet échange emmitouflé dans des oripeaux de pseudo-bienséance professionnelle un brin saupoudrée de frétillements douteux.
Car, la loi interdit tout contact direct entre une autorité contractante et des soumissionnaires en course encore,autre que par voie écrite officielle.
Nous sommes ici à la limite du motif de disqualification tout en suscitant légitimement la remise en question de la confiance accordée à la transparence des procédures prônées non seulement par la législation mauritanienne, mais surtout par les procédures de la Banque Mondiale qui finance cette mission et dont on connait la rigueur des procédures en matière de transparence et d’égalité des chances.
Le terrain de la compétitivité doit rester ailleurs et, à armes égales, que le meilleur gagne.
La rédaction