Un retard cumulé de 28 mois désormais pour le projet Grand Tortue. La société BP détient 61% du projet quand le Sénégal et la Mauritanie se partageront 10% des revenus gaziers. La première phase de travaux a connu une explosion des coûts, environ 60% des investissements initiaux.
Pour y voir plus clair, Dakar et Nouakchott ont décidé de lancer un audit. Car les retombées seront plus faibles que prévu.
« Dans le schéma, il y a le "cost-oil", c'est-à-dire le coût pétrolier. Après avoir retiré le coût pétrolier, il y a le bénéfice, le profit. Donc, il faut bien surveiller le coût pour savoir ce qu'on aura derrière. Il faut attirer l'attention sur des points de vigilance, pour qu'on tire le maximum de retombées possibles, ou en tout cas qu'on optimise, qu'on ne soit pas perdants », explique Antoine Diome ministre du Pétrole et des Énergies du Sénégal.
Le ministre de l'Économie mauritanien, Abdessalam Ould Mohamed Saleh le rappelle, les retombées financières se concentreront dans un premier temps sur le remboursement des dettes des sociétés ayant investi dans le projet. Il assure que les bénéfices ne se matérialiseront que plusieurs années après le début de l'extraction du gaz.
Le Fonds monétaire international quant à lui table toujours sur un triplement de la croissance mauritanienne dès 2025 grâce aux exportations de gaz.
Par RFI