...les avantages que le pays tire des ressources minérales »
L'Assemblée nationale a consacré sa séance publique, qu'elle a tenue ce lundi, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, Président de l'Assemblée, à entendre les réponses du ministre de Pétrole, des Mines et de l’Énergie, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh, à la question orale adressée par la députée Mme Kadiata Malik Diallo, relative à la transparence en matière de gestion du champ gazier Ahmeyim.
Dans sa question, la députée a indiqué que la Mauritanie et le Sénégal ont signé des accords au terme desquels le champ gazier d'Ahmeyim sera exploité d'ici un an ou deux, soulignant le rôle que la richesse générée par l'exploitation de ce champ peut jouer dans le bien-être des citoyens si elle est gérée en toute transparence.
Elle a demandé des éclaircissements sur les mesures prises par le secteur aux niveaux administratif, technique et sécuritaire afin de gérer cette richesse de manière transparente et redistribuer ses dividendes de manière à éviter les problèmes et les perturbations qui accompagnent habituellement cette ressource.
Le Ministre du Pétrole, des Mines et de l'Energie, en réponse à la question, a expliqué que la Mauritanie était en retard dans la préparation du projet "Ahmeyim", notant que ce retard n'est pas de la responsabilité du gouvernement actuel.
M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh a ajouté que le secteur œuvre intensément à remédier au retard, tout en veillant à ce que les décisions qui seront prises dans ce domaine le soient en dehors de toute improvisation, mais relèvent plutôt d'études approfondies et de politiques rationnelles.
Il a souligné que le secteur conduit plusieurs études approfondies au niveau local, et a contracté, à cet effet, avec un bureau d'études international qui préparera une étude approfondie pour connaître l'étendue des capacités du secteur du gaz et des mines, identifier les lacunes qui existent et déterminer les mesures qui doivent être prises afin de mettre en place un cadre institutionnel adéquat.
La démarche prend en compte l’impératif d’association de tous ses acteurs du secteur, qu'il s'agisse du champ pétrolier Ahmeyim ou du secteur minier en général.
Il a révélé que, parallèlement, une autre étude qui va prospecter les moyens d'utilisation du gaz mauritanien et les industries gazières, précisant que cela nécessite une amélioration notable des capacités techniques et managériales des entreprises locales.
Le ministre a ajouté que le souci de bien faire implique que de telles décisions stratégiques, qui concernent aussi bien la génération actuelle que les générations futures, ne peuvent en aucun cas être prises dans la précipitation.
Le ministre a fait remarquer que le gouvernement actuel diffère des décideurs précédents, au moins en termes de rigueur dans la conception et la conduite des projets, motivé en cela par les instructions de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, relatives à la gestion rationnelle et transparente des ressources nationales.
C’est pourquoi, a-t-il dit, la Mauritanie élabore, pour la première fois, une stratégie nationale minière en concertation avec les acteurs nationaux du secteur, en s'appuyant sur sa propre expérience dans le domaine et sur l’expertise internationale.
Il a fait observer que le retard du projet gazier d'Ahmaïm est consécutif aux effets négatifs de la pandémie de la Covid-19 sur les marchés mondiaux de l'énergie, notamment l’incertitude, en plus des concepts liés à la lutte contre le réchauffement climatique.
En raison de l’instabilité du marché, des ruptures éventuelles des chaines d’approvisionnement et de l’évolution des mentalités et comportements en matière de source d’énergie, la Mauritanie développe, parallèlement à ses projets d’énergie fossile, de nouveau projets d’énergie propre.