Des membres du gouvernement, ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée.
Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme, M. Lemrabott Ould Bennahi, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Niang Mamoudou, de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, Mme Savia Mint N’Tehah.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a déclaré que le conseil a examiné et approuvé, plusieurs projets de décret et des communications.
Il a cité ceux relatifs à l’accord de 52 permis de recherche dans le secteur minier, au statut particulier de l’enseignant technologue et à l’organisation des journées nationales de l’Artisanat mauritanien. Il a par la suite invité ses homologues, chacun en ce qui le concerne, à apporter davantage de précisions.
Prenant la parole, le ministre du Commerce a fait l’économie de sa communication relative à la mise en place des journées nationales de l’Artisanat mauritanien. Cette manifestation, dont la première édition est en préparation, a pour but de valoriser l’artisanat local et le patrimoine culturel, a déclaré le ministre. Cet événement, a-t-il dit, permettra aussi de renforcer la coopération culturelle et économique, entre la Mauritanie et les acteurs nationaux et internationaux.
Il a déclaré que ces journées se dérouleront en présence de pays de la sous-région ayant une expertise avérée dans ce domaine (Burkina Faso, Mali, Sénégal, Maroc, Tunisie, Algérie, etc).
Le ministre a, précisé que la tenue de la première édition des journées nationales de l’Artisanat mauritanien, comprendra une grande exposition, des présentations techniques et du réseautage. Ce rendez-vous, sera aussi l’occasion de saisir de nouvelles opportunités et d’attirer l’attention sur le rôle de l’Artisanat dans le développement.
Interpellé sur la problématique de la hausse des prix, le ministre a rappelé que la conjoncture économique, au niveau mondial, marquée par les crises du Covid- 19 puis la guerre en Ukraine, a perturbé le marché. Cela a eu par exemple pour effet, l’augmentation des coûts du transport maritime entre la Mauritanie et la Chine. Malgré tout, l’État a mis en place des mécanismes, pour juguler ce problème, a indiqué le ministre et l’administration des prix de denrées de première nécessité ainsi que l’établissement d’une centrale d’achat des produits de base, ont permis d’approvisionner le marché correctement et de veiller à ce que les prix soient acceptables.
Sur la nécessité de créer un établissement chargé de l’Artisanat, le ministre a indiqué que plusieurs mécanismes ont été mis en place, afin de promouvoir ce secteur. Il a cependant souligné qu’une révision du cadre est en cours. Les recommandations feront ressortir la pertinence ou non, de mettre en place une structure qui lui est dédiée.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur est revenu sur les grandes lignes du projet de décret relatif au statut particulier des enseignants technologues qui consiste à harmoniser plusieurs textes, portant sur les spécialités et domaines dans lesquels les enseignants technologues sont regroupés.
L’objectif est de permettre aux personnes formées en sciences paramédicales, d’accéder à ce corps. Le ministre a rappelé que le texte, intervient dans un contexte, où l’école de santé publique a changé de statut, devenant un établissement d’enseignement supérieur, d’où la nécessité de ce réajustement.
Interrogé sur la question des boursiers mauritaniens en Algérie, le ministre a déclaré que l’État a, dès la sortie des résultats du Baccalauréat, pris les dispositions nécessaires pour orienter les étudiants boursiers au Sénégal, en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Dans tous ces pays, la bourse, le billet et le reste ont été transmis aux ambassades.
Seulement l’Algérie a décidé de réorienter certains étudiants mauritaniens, dans d’autres filières, a-t-il précisé. Il a relevé toutefois que le choix est laissé à chacun, de poursuivre ses études dans la nouvelle filière ou de revenir en Mauritanie et être intégrée à la branche initiale, dans l’un des établissements du pays.
A son tour, la ministre de l’Action sociale a exposé les points saillants de la communication conjointe du MASEF et du ministère de l’Intérieur, portant sur les enfants sans soutien familial. Elle a déclaré que le texte vise à protéger les enfants qui sont livrés à eux-mêmes, qui se retrouvent dans les rues ou sont exploités par d’autres. Il s’agit d’après elle, de renforcer les mécanismes de protection existants, sur le plan juridique mais aussi socio-économique.
Elle a souligné qu’une batterie de mesures seront prises, afin soustraire ces enfants sans soutien familial, aux travaux pénibles et à l’exploitation en leur permettant d’accéder à l’éducation et à la santé. Ceci, poursuit-elle, passe par l’application des lois, notamment celle relative à la scolarisation obligatoire, à la lutte contre la mendicité, entre autres.
En outre, la ministre a répondu à des questions, dont celle liée à la prise en charge de malades indigents. Elle a précisé à ce propos, que plus de 6000 personnes, atteintes de maladies chroniques et/ou de cancers, bénéficient de cash transfert mensuel, d’assurance maladie et d’une prise en charge en cas d’évacuation à l’étranger.
Reprenant la parole, le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, porte-parole du gouvernement, a affirmé que dans le cadre des efforts entrepris, pour l’assainissement du cadastre minier, il a été décidé l’apurement de 52 demandes de permis de recherche minière pour les substances des groupes 2 et 5, à travers deux décrets.
Il a rappelé que le cadastre minier est fermé depuis 2009 et qu’entre temps, il y a eu plusieurs demandes. Le ministre a souligné qu’après l’attribution des 52 permis de recherche, le cadastre minier sera de nouveau ouvert. Il a précisé que cette décision a été saluée par les partenaires internationaux, rappelant que la Mauritanie est bien notée en ce qui concerne la transparence dans les secteurs extractifs.
Le porte-parole du gouvernement a indiqué que le Président de la République, a donné des instructions, pour une meilleure implication des conseils régionaux, dans les actions de développement régional. Il s’agit, dit- il, de partenaires incontournables pour un développement local durable. Ces Conseils régionaux sont notamment encouragés à être plus présents dans leurs circonscriptions afin d’accompagner les citoyens dans leurs démarches, dont le Recensement Général de la Population et de l’Habitat ou encore la promotion de l’école Républicaine.
Interpellé sur le retrait de la société British Petroleum du champ gazier au Sénégal, le ministre a déclaré que cela n’a aucune répercussion sur la Mauritanie et qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter.