L’attribution du gouvernement d'une licence à la société Tasiast dans la zone de Temaya est une trahison de l’actuel pouvoir de la confiance populaire, a affirmé l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, soulignant que ce dossier est le seul qu’il a eu à discuter avec l'actuel président Mohamed Ould Ghazouani après son départ du pouvoir.
« Ce site est une zone minière et sa licence est celle d’une autorisation d'exploitation et non de prospection et par conséquent, elle ne doit pas être octroyée à Tasiast, le cas échéant, elle devra se faire en contrepartie d’une somme énorme, bien que le mieux est d’autoriser son exploitation aux citoyens », a-t-il ajouté au cours d’un direct diffusé à travers sa page Facebook.
Un live de l’ex Chef de l’Etat organisé à l’occasion de l’ouverture du siège du parti Ribat national pour les droits et la construction des générations au niveau de la moughataa de Teyarett, relevant de Nouakchott Nord.
J’ai contacté Ould Ghazouani et le ministre des Mines de l’époque, lorsque j’ai appris l’existence d’un débat sur leur attribution de la licence à Tasiast, et j’ai continué à insister sur le président et discuté le sujet jusqu’à la rupture de mes liens avec lui, a-t-il ajouté, accusant Tasiast, la société d’exploitation de l’or, de mépriser la Mauritanie, disant être demeuré constamment en désaccord avec elle depuis son arrivée au pouvoir jusqu'à son départ.
Ces sociétés n’ont à donner, que l’argent, lequel se trouve en possession de plusieurs parties, le cas échéant, elles jouissent de l’expérience laquelle est là et a été acquise par des citoyens mauritaniens, a-t-il indiqué.
Les prosecteurs traditionnels extraient 20 kg d'or par jour, sachant que le kg coute 22 millions ouguiyas environ ; ce qui signifie que leur production quotidienne dépasse les 400 millions, a-t-il fait remarquer, précisant que cette exploration profite à tous les citoyens.
Ould Abdel Aziz a illustré ce qu’il a appelé comme étant le mépris de Tasiast à la Mauritanie et le fait qu’elle ne se soucie pas de l’intérêt du pays et ne le respecte pas non plus, selon ses propos, par le fait qu’elle n’utilise pas les avions mauritaniens malgré leur récente acquisition et leur conformité aux normes d’une et parce qu’elle importe de la viande des pays vers lesquels la Mauritanie exporte des bovins.
Ses employés résident à l'extérieur du pays, a-t-il ajouté, disant que ses responsables ont usé de toutes les pressions sur lui pour le plier sans succès à leurs desseins, qu’il a reçu la visite de certains de ses Chefs, accompagnés une fois par un ancien Chef du gouvernement canadien, venu pour défendre l’intérêt de la société et non celui de la Mauritanie.
Aziz a également dénoncé la restitution de la Mauritanie de ce qui avait été pris à l'entreprise en contreparties de taxes sur les hydrocarbures, le qualifiant de double perte, citant le proverbe hassani "Gtaa Charbou wou lagmou » (littéralement donner à quelqu’un ce qu’on lui a arraché), qui dira-t-il s’applique à cas de figure.
Aziz a loué par ailleurs les performances de ses gouvernements dans le domaine des mines et pour les nombreuses lois promulguées en vue d’augmenter les revenus du pays dans le secteur minier, citant dans ce cadre la loi sur le transfert de propriété et d’autres, indiquant que ces efforts avaient fait passé les gains de 50 millions en 2008 à plus de 2 milliards ouguiyas au cours des dernières années.
Traduit de l’Arabe par Cridem
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