Le secteur minier mauritanien est dominé par l’or et le fer. Cependant, avec les signaux favorables envoyés par le marché de l’uranium et le potentiel du projet Tiris, le pays pourrait bientôt rejoindre le Niger et la Namibie au rang des producteurs africains du combustible nucléaire.
Les ressources minérales du projet Tiris atteignent désormais 56 millions de livres titrant 254 parties par million d’oxyde uranium (U3O8). C’est du moins ce qu’a annoncé la compagnie minière Aura Energy le 27 août, précisant que cette nouvelle estimation JORC représente une hausse de 10 % par rapport à celle qui a servi de base à l’étude de faisabilité de 2019.
« Nous sommes très heureux de cette mise à jour des ressources du projet d’uranium de Tiris, car elle confirme notre conviction que les ressources continueront à augmenter au fur et à mesure des travaux d’exploration », a commenté Peter Reeve, DG de la société.
Il faut en effet souligner que l’augmentation des ressources provient du gisement dénommé Sadi South, où des travaux de forage ont permis de fournir une estimation de ressources minérales de 5 millions de livres, dont 2,4 millions dans la catégorie « indiquée ». La compagnie compte donc mener de nouvelles campagnes d’exploration sur son projet.
Ce nouveau développement pour Aura Energy intervient alors que des vents favorables soufflent sur le marché de l’uranium entre prévisions sur une hausse de la demande mondiale à moyen et long terme et amélioration des prix.
Notons que Aura Energy travaille sur une actualisation de l’étude de faisabilité du projet Tiris, afin de refléter l’évolution du marché depuis deux ans en intégrant les nouvelles données. Selon l’évaluation publiée en 2019, Tiris peut livrer 12,4 millions de livres d’uranium sur 15 ans, avec un investissement initial de 62,9 millions $ pour construire la mine.
Emiliano Tossou