Quand la SNIM va bien tout-va bien du moins pour les travailleurs du fleuron de l’industrie mauritanienne, les premiers à bénéficier de la hausse significative des ventes qui avoisine plus d’un milliard de dollars en 2023.
Cet excellent résultat fait un bond de huit pour cent par rapport à 2022. Une bonne nouvelle pour Ould Ghazouani candidat à sa propre succession en juin prochain. Une bouffée d’oxygène pour son deuxième quinquennat s’il est réélu avec en toile de fond en 2023 14 pour cent des recettes budgétaires et 9 pour cent du PIB et 37 pour cent des exportations.
Si les travailleurs de la SNIM vont bénéficier de cette manne financière de plus d’un milliard de dollars, il n’en demeure pas moins qu’elle ne profite pas à plus de la moitié des Mauritaniens qui ont soif et faim.
Encore moins à la cité ouvrière de Zouérate toujours en quête d’une ville moderne où les travailleurs et les habitants vivent dans des conditions excellentes de vie et de travail : logement, infrastructures, éducation et environnement.
C’est la région du Tiris Zemmour à la hauteur d’une ville nouvelle qui est pointée du doigt par les observateurs. Et au-delà la modernisation de Nouadhibou où le minerai de fer est acheminé et vendu à l’étranger.
Au-delà de ce bémol la performance de l’extraction et du traitement du minerai est en 2022 vivement concurrencée par l’or détenu à 100 pour cent par une société canadienne et qui est devenu pour la première fois le premier produit d’exportation de la Mauritanie.
Cherif Kane