Des membres du gouvernement ont commenté mercredi soir, les résultats du conseil des ministres, tenu plus tôt dans la matinée. Il s’agit du ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Moctar Ould Dahi et du ministre de la Justice, M. Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoullah Ould Boya.
Le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté un projet de loi modifiant et abrogeant certaines dispositions de la loi n°61.112 du 12 juin 1961 portant code de nationalité et un projet de décret définissant les modalités de prise en charge des missions à l’intérieur du pays des responsables et agents de l’État.
Par rapport à ce projet de décret, le porte-parole a précisé qu'il permettra de rationaliser les dépenses publiques et d'assurer un climat de transparence. Il a indiqué que ces prises en charges ont été multipliées par trois pour les personnels non permanents et les chauffeurs.
Concernant le projet de loi portant sur la nationalité, le ministre de la Justice a indiqué que le nouveau projet permettra aux mauritaniens à l’extérieur de conserver la nationalité mauritanienne dans le cas où ’ils obtiennent une autre nationalité.
Ce projet, indique-t-il, vient modifier l’article précédent qui entraine la perte automatique de la nationalité mauritanienne en cas de détention d'une autre, sauf avec l'accord du Président de la République. Le ministre a souligné que la nouvelle loi s’inscrit dans le cadre des engagements du Président de la République pour régler les problèmes auxquels les mauritaniens sont confrontés.
Il a indiqué que cette décision vient après de longues années d’attente et traduit la volonté de l’État de renforcer les rapports de fraternité et la cohésion sociale entre les mauritaniens à l’extérieur afin de contribuer au développement du pays ; tout en prenant en considération les autres cas qui peuvent entrainer des contradictions avec la double nationalité.
Répondant aux critiques de l’ancien président sur les révisions de l’accord de partenariat avec Kinross Tasiast, le porte-parole du gouvernement a précisé que ces dernières ont permis d’augmenter les revenus versés par la compagnie avec un pourcentage qui passe de 3% à 6%. Une clause qui traduit parfaitement, selon le porte-parole du gouvernement, l’effort positif du gouvernement qui veut maximiser les recettes que la Mauritanie tire de l’exploitation de ses ressources.
Rappelant les révisions de cet accord, il a expliqué qu’un nouveau permis d’exploitation minière a été octroyé au projet de Tasiast sud, adjacent à sa mine et en contrepartie, la compagnie s’engage à régler un litige concernant des exonérations fiscales et la consommation du carburant qui ont dépassé 72 millions de dollars et que l’ancien régime reconnait.
Il a ajouté que dès lors, des négociations sérieuses et transparentes avec la compagnie sont toujours en cours de matérialisation dans l'intérêt de l’État. Ces négociations sont initiées par les ministres du Pétrole , de l’Énergie et des Mines, des Finances et des Affaires économiques, en soulignant que le gouvernement compte également sur la confiance réciproque avec ses partenaires.
Au sujet des transactions dans le domaine d’exploitation des mines, le porte-parole a rappelé que, la mine de Fdérik, dont la capacité est de 53 millions tonnes, a été vendue en 2019 à une société australienne, dont le capital ne dépasse pas 100 000 MRU, contre 6 dollars par tonne.
Le porte-parole a affirmé que la mine de Fdérik produit aujourd’hui 3 millions tonnes par an, ce qui rapporte à l’Etat 18 millions de dollars. En revanche, si elle était exploitée par la SNIM, les revenus peuvent accroitre jusqu’à 420 millions de dollars.