Cet atelier vise à faire connaître la fiscalité aux entrepreneurs mauritaniens dans un contexte marqué par l’adoption du deuxième plan de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP), la révision en cours du Code des Investissements et la préparation d’une étude sur la stratégie de l’entreprenariat en Mauritanie.
Il vise également à revenir sur les enjeux de la fiscalité pour éviter la fuite en avant des PME.
Dans un mot introductif, Sidi Khalifou, a rappelé que le CEM, qui est composé d’une cinquantaine de PME, se veut une force de proposition et de discussions par rapport aux problèmes des PME en Mauritanie.
« On est tous conscients qu’il y’a des problèmes et il faut trouver des solutions. L’Etat est responsable de ses solutions mais nous pouvons aussi contribuer à les ébaucher », a-t-il précisé.
Selon le président du CEM, la fiscalité pose bon nombre de problèmes à beaucoup d’entreprises. « Dans une économie forte, c’est la fiscalité des PME qui doit contribuer mais en même temps, elle doit être acceptable pour que les PME puissent continuer à se développer, grandir sans les étouffer », plaide Sidi Khalifou.
Pour en parler, le CEM a invité des administrateurs du ministère des Finances, du ministère de l’Economie et du Développement durable, des représentants de l’Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie (APIM) et la Direction Générale des Impôts (DGI). Mais, également, des professionnels de la fiscalité, pour donner une grille de lecture plus large sur la question de la fiscalité.
« Notre objectif, c’est que les entrepreneurs connaissent la fiscalité. Le premier constat, c’est que la fiscalité n’est pas connue. Je dirai plus loin qu’elle est évitée. Quand on est entrepreneur, on fuit la fiscalité, on fuit les impôts. Nous voulons que les entrepreneurs comprennent que la fiscalité, c’est une obligation ».
Un rappel saisi au rebond par Mohamedou Ould Mbaba, Conseiller chargé des réformes du ministre de l’Economie et du Développement Durable, pour contextualiser les réformes engagées par le gouvernement mauritanien dans le but de favoriser l’émergence des PME en Mauritanie.
« Les PME, malgré leur potentiel indéniable, peinent encore dans leur majorité à évoluer dans un système fiscal adapté à leur spécificité et à leur vulnérabilité », a-t-il déclaré.
« L’objectif du gouvernement est d’inscrire la Mauritanie dans une trajectoire de développement durable. L’atteinte de cet objectif nécessite comme préalable l’instauration d’une croissance forte, résiliente, soutenue, inclusive et créatrice d’emplois dans les années à venir. Cette croissance appelle un secteur privé dynamique et compétitif, moteur de tout développement économique ».
« Ce qu’il convient de retenir, le gouvernement œuvre pour améliorer le climat des affaires, à votre profit, conscient des enjeux qui y sont ».
L’atelier a été marqué par la présentation d’exposés sur des thématiques liés à la fiscalité et un panel qui a permis de sortir les principales pistes de solutions et les recommandations qui seront portées par le CEM auprès du gouvernement.
Compte rendu / Par Babacar BAYE NDIAYE pour Cridem
Photos / Par Babacar BAYE NDIAYE////Cridem