Avec le conflit en Ukraine, les Européens cherchent à réduire leur dépendance aux livraisons de gaz russes et cherchent des sources alternatives notamment sur le continent africain.
Par exemple, depuis le début de l’année l’Algérie a fourni à l’Italie plus de 113 % des volumes programmés. Un contexte d’opportunités également pour la Mauritanie.
Dans le domaine énergétique, en Mauritanie, le conflit ukrainien est perçu comme une opportunité pour accélérer le développement des projets, en tête desquels celui du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim, découvert en 2015 et situé à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal.
Le début de la production est attendu prochainement précise le ministre du Pétrole, des Mines et de l'Energie Abdessalam Mohamed Saleh.
« Le champ dit Ahmeyim qui commencera à produire à la fin 2023 et opéré par British Petroleum. 2,5 millions de tonnes par an de gaz la première phase, pour monter en puissance à 10 millions de tonnes par an. Ce sera du gaz liquéfié destiné à l’exportation et une partie sera consommée localement pour les besoins de l’électricité et l’industrie locale. Donc c’est un projet qui va démarrer bientôt et qui va donc nous l’espérons contribuer à alléger, je dirais, la pression qui existe sur certains marchés européens notamment. »
Un projet qui attise les intérêts… « Tout le monde est à l’écoute aujourd’hui et tout le monde demande quand le gaz va venir. Ca c’est clair. Maintenant nous avons des opérateurs qui font tourner ces champs et c’est le rythme de leurs investissements qui va finalement décider. Nous, nous poussons beaucoup pour l’accélération de ces investissements. »
Un contexte favorable au gaz mais aussi aux énergies renouvelables. Le ministre est venu à Paris assister à la signature d’un projet d’hydrogène vert de grande ampleur entre les entreprises Chariot et Total Eren.
Par RFI