Alors qu’un important projet d’exploitation de gaz naturel est mis en œuvre à sa frontière avec le Sénégal, la Mauritanie veut préparer la main-d'œuvre locale pour bénéficier des emplois qui y sont générés. Comme son voisin, il y a quelques années, elle entend ouvrir une école spécialisée.
La Mauritanie a entamé des démarches en vue de la création d’une Ecoles d’enseignement technique et de formation professionnelle des mines, du pétrole et du Gaz à Nouakchott, la capitale du pays.
Le ministère mauritanien de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement du territoire, chargé de la mise en œuvre de ce projet, a obtenu dans le cadre de l’exécution de son budget des fonds pour financer la construction de l’école. Il a à cet effet lancé un appel d’offres international.
« Le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement du territoire sollicite des offres sous plis fermés de la part de candidats éligibles et répondant aux qualifications requises pour les travaux de construction de l’Ecole d’enseignement technique et de formation professionnelle des mines, du pétrole et du gaz de Nouakchott », a annoncé la note du département.
Le projet de décret portant création de l’école avait été approuvé par le Conseil des ministres du 8 septembre dernier. Le Conseil avait alors signifié que « la mise en place de cette école vise à diversifier l’offre de formation, en introduisant de nouvelles filières dans les secteurs des mines, du pétrole et du gaz, en augmentant la capacité d’accueil du système de formation, en formant et en intégrant la main-d’œuvre nationale et en attirant les investissements dans ces domaines vitaux ».
L’appel d’offre en un seul lot, lancé depuis le mercredi 4 janvier, reste ouvert jusqu’au 20 février 2023. A sa désignation, l’entreprise soumissionnaire aura un délai de 18 mois pour réaliser les travaux.
Les diplômés de cette école seront intégrés dans les projets miniers et gaziers en cours dans le pays, dont le principal est celui d’extraction de gaz naturel du champ commun entre la Mauritanie et le Sénégal dirigé par la société américaine Kosmos et le britannique British Petroleum.
Notons que le Sénégal, l’autre pays concerné par ce projet, a entamé depuis 2020 les travaux de construction de son école chargée de préparer la main-d’œuvre dans le cadre de ce projet. Le gouvernement sénégalais, en partenariat avec la BAD avait débloqué une enveloppe de 2,5 milliards FCFA (4 millions USD) pour l’école située dans la zone de Bango, à Saint-Louis.
Vanessa Ngono Atangana