Bien que tournée vers ses projets gaziers et la perspective de devenir un exportateur de GNL, la Mauritanie cherche à opérer une transition énergétique efficace en attirant des investissements dans les énergies propres, notamment l’hydrogène vert.
La société pétrolière britannique Chariot Oil and Gas a annoncé le 27 septembre, la signature d’un protocole d’accord avec le ministère mauritanien de l’Energie, pour aider le pays dans son ambition visant à devenir un leader mondial de l’industrie de l’hydrogène vert. D’après l’accord, Chariot développera le Projet Nour, une installation d’hydrogène vert qui aura une capacité de 10 GW.
Le projet fonctionnera en amont avec des ressources solaires et éoliennes qui alimenteront par la suite des électrolyseurs. Il permettra également de produire de l’oxygène, le tout sur une superficie de près de 14 400 km2 dont les autorités ont accordé des droits exclusifs à la société.
Les différentes études de faisabilité, d’impact environnemental et d’impact macroéconomique et social seront lancées immédiatement, précise Chariot, qui estime que Nour a le potentiel de produire l’hydrogène vert le moins cher d’Afrique et de faire du pays un exportateur clé. « Il s’agit d’un nouveau marché potentiel important, qui devrait apporter de multiples avantages à toutes les parties et avoir un impact positif sur la Mauritanie », a déclaré Adonis Pouroulis, PDG par intérim de Chariot.
De son côté, Abdessalam Ould Mohamed Saleh (photo), le ministre de l’Energie, a affirmé que « le développement de l’industrie de l’hydrogène vert en Mauritanie promet d’apporter une combinaison d’avantages environnementaux, économiques et sociaux à notre pays. Nous avons le potentiel, et la volonté d’être un leader mondial dans le domaine de la production d’hydrogène à partir de sources d’énergies renouvelables. Le ministère est heureux d’avoir signé cet accord avec Chariot et espère un partenariat long et fructueux ».
Si le coût du projet n’a pas été précisé, il devrait techniquement coûter plusieurs milliards de dollars, faisant de Nour, l’un des projets énergétiques les plus importants en termes d’investissements sur le continent.
En juin dernier, le producteur d’énergies renouvelables CWP Global a annoncé qu’il investirait 40 milliards de dollars dans le pays d’Afrique de l’Ouest pour produire 30 GW de solaire et d’éolien qui alimenteront des électrolyseurs.
Olivier de Souza