Senalioune - Le Ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Mines a annoncé que la Mauritanie organisera une conférence internationale sur le pétrole, le gaz et les mines. L’événement aura lieu du 22 au 24 novembre 2022, au Centre International Mourabitoune, dans la capitale Nouakchott. L’événement est considéré comme la plus grande conférence internationale sur les mines et l’énergie dans la région, réunissant des PDG de sociétés minières et d’hydrocarbures, des acteurs gouvernementaux, ainsi que des investisseurs, des banques, des sociétés de services et des producteurs d’équipements dans le domaine. Par Moustapha Sidiya |
Energy Capital Power - S.E. Sophie Gladima, ministre du pétrole et de l’énergie de la République du Sénégal, a annoncé que MSGBC Oil, Gas & Power 2023 aura lieu en Mauritanie l’année prochaine et a présenté les remarques finales du MSGBC 2022, remerciant ses collègues ministres et les délégués pour leur présence, leurs idées et leurs contributions en matière de développement au cours de cet événement de deux jours, forum énergétique le plus important d’Afrique de l’Ouest.
“Nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine en Mauritanie pour poursuivre cette grande aventure, pour faire le point sur les projets de plusieurs milliards de dollars qui auront été lancés, pour intervenir et pour planifier un avenir ambitieux en matière de contenu local, de pouvoir transitoire et de croissance socio-économique”, a-t-elle déclaré. S’exprimant le dernier jour de l’événement et évoquant la COP27, la ministre a déclaré : “Nous avons ressenti la nécessité d’être ensemble après la COP26 et, grâce à ce rassemblement, nous avons créé, ou du moins commencé, à créer un récit africain unifié sur la transition énergétique que nous présenterons à la COP27.” Le ministre a en outre noté que “les nations du MSGBC ont beaucoup en commun et que nous avancerons avec conviction et solidarité dans la perspective de la COP27, en unissant toutes les nations africaines pour faire face aux défis de notre époque.” Elle a également déclaré : “Nous avons juste besoin d’un peu plus de courage, d’un peu plus d’initiative, pour prendre en main notre avenir et celui des prochaines générations. Soutenons nos explorateurs, qu’ils réussissent ou non dans leurs recherches. Développons des mécanismes de financement africains pour faire avancer le domaine.” Taqadomy -
Kosmos Energy a indiqué que les parties impliquées dans l’exploitation du champ de gaz naturel liquéfié Birallah, en Mauritanie, s’apprêtent actuellement à signer un contrat de partage de production, permettant l’exploitation du champ, après l’expiration de son permis d’exploration en juin dernier. Dans son rapport sur ses résultats opérationnels du deuxième trimestre, Kosmos a confirmé que « le contrat de partage de production, actuellement en cours de préparation, octroiera une période de deux ans pour visualiser et présenter un plan d’exploitation en coopération avec le gouvernement mauritanien, tenant compte compte plusieurs aménagements préférentiels en faveur de la Mauritanie, par rapport aux termes du précédent contrat actuellement appliqué au champ Grand Tortue Ahmeyim commun entre la Mauritanie et le Sénégal. Le champ Birallah est situé dans la huitième section du bassin côtier mauritanien. Son exploitation devra s’étendre entre 2028 et 2060, en coopération entre la Société mauritanienne des hydrocarbures, Kosmos Energy et BP. Le360 Afrique -
Le Sénégal va livrer ses premiers barils de pétrole et mètres cubes de gaz sur le marché international à partir de début 2023 avec l’entrée en production des champs Grand Tortue Ahmeyim (gaz) qu’il partage avec la Mauritanie, et Sangomar (pétrole), avec d'importantes recettes budgétaires attendues. Le Sénégal va rejoindre, début 2023, le cercle des pays africains producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz, avec le démarrage de l’exploitation des champs Grand Tortue Ahmeyim (GTA), partagé avec la Mauritanie, pour le gaz et Sangomar pour le pétrole. Le pays s’apprête ainsi à engranger d’importantes ressources financières sous forme d’impôts, de taxes et de redevances. Selon un document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP), le Sénégal devrait engranger 888 milliards de francs CFA (environ 1,4 milliard d’euros) de recettes sur la période 2023-2025, réparties en 59 milliards FCFA en 2023, année de démarrage de la production, puis 327 milliards FCFA en 2024 et enfin 501 milliards FCFA en 2025. Reste que ces recettes sont basées sur des hypothèses de cours du baril de pétrole et du mètre cube de gaz qui peuvent évoluer à la hausse ou à la baisse d’ici 2025. Ainsi, pour ce qui est du pétrole, les rédacteurs du DPBEP tablent sur un cours du baril à 90 dollars et un cours du mètre cube de gaz se situant à 10% du cours du Brent. Durant cette période triennale, les niveaux de cours sont susceptibles de se situer largement au-dessus ou en dessous de ces hypothèses. Rappelons que pour ce qui est du champ GTA, dont la Mauritanie et le Sénégal partagent la production, les partenaires du projet tablent sur une production de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an, grâce notamment à l’exploitation de deux premiers puits. Ensuite, avec les réalisations des phases II et III du projet, la production de gaz devrait atteindre 10 millions de mètres cubes avec l’entrée en production d’une dizaine de puits. «Les ressources probables récupérables sont estimées entre 15 et 20 TCF (trillion cubic feet), soit entre 420 et 560 milliards de mètres cubes de gaz naturel», selon le DPBEP. Et selon les projections, l’exploitation de GTA sur au moins 20 ans devrait générer entre 80 et 90 milliards de dollars de recettes pour la Mauritanie et le Sénégal. En plus, les deux pays disposeront du gaz nécessaire pour leurs besoins domestiques, notamment pour la production d’électricité, avec la mise en place de centrales thermiques à cycle combiné gaz (CCG). Rappelons que les ressources totales de ce champ gazier sont évaluées à au moins 15 TCF (15.000 milliards de pieds cubes). Pour ce qui est du champ Sangomar, découvert en 2014 et situé à environ 100 km au sud de la capitale sénégalaise, Dakar, il est à l’heure actuelle le second plus important gisement d’hydrocarbures découvert après celui de GTA. Sa mise en exploitation devrait démarrer avec une production de 100.000 barils par jour à partir de 2023, sachant que ses réserves sont estimées à 2,5 milliards de barils. Selon le DPBEP, «l’exploitation du champ Sangomar permettra de récupérer près de 560 millions de barils de pétrole et 2,4 TCF (Trillion cubic feet) de gaz naturel (associé et non associé)». Outre ces deux importants gisements, le Sénégal dispose aussi du champ de gaz naturel Yakaar-Teranga dont le début de la production est annoncé pour 2024 avec une production d’environ 20 billions de pieds cubes de gaz naturel. L’exploitation de ce champ gazier est dédiée à l’alimentation des centrales électriques devant améliorer l’accès à l’électricité de la population. Par Kofi Gabriel AMI -
L’Assemblée nationale a consacré sa séance plénière du jeudi tenue sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, Président de l’Assemblée, à entendre les réponses de M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh, ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines à la question orale du député Hamadi Khattari sur la rareté des produits pétroliers sur les marchés nationaux. Pour présenter sa question, le député a dit que les chaînes d’approvisionnement connaissent des perturbations en raison de la pandémie de COVID-19 et des retombées de la guerre russo-ukrainienne, ce qui a entraîné une augmentation des prix et la rareté de certains produits, dont les hydrocarbures. Le député a indiqué que des fluctuations ont été récemment constatées au niveau de la disponibilité des hydrocarbures sur le marché national ; un phénomène attribué par certains à l’inaction du fournisseur, affirmant qu’il bénéficiait de facilités autres que celles prévues en vertu des dispositions contractuelles, tandis que d’autres attribuaient ces fluctuations à d’autres facteurs de force majeure. Il s’est demandé quelles mesures le département devrait prendre pour assurer l’approvisionnement du pays en produits pétroliers et a demandé des éclaircissements sur la question. Dans sa réponse, le ministre a souligné qu’il est demandé à tous de prendre conscience de la gravité de la phase actuelle, affirmant que depuis le milieu des années 70, le monde connaît la plus grande crise de l’histoire : la hausse rapide et simultanée des prix du pétrole et de ses dérivés et la hausse rapide des aliments dans de nombreux pays. La soi-disant "crise du coût de la vie" avait été un sujet de discussion dans de nombreux pays et à différents niveaux, soulignant que certains pays avaient connu des manifestations en raison de la hausse des prix et d’autres avaient vu les gouvernements changer, en particulier dans les pays développés. Sur le plan de la responsabilité, il incombe aux leaders d’opinion de s’engager dans le processus de sensibilisation afin que les citoyens prennent conscience de la gravité de la phase et de ses répercussions subséquentes qui affecteront tous les pays, et malheureusement, qui toucheront chaque famille et chaque individu. Il a précisé que le système d’approvisionnement en particulier celui des produits pétroliers liquides dans le pays est basé sur un plan conçu depuis 2002 reposant sur des appels d’offre internationaux avant de choisir un seul fournisseur qui est responsable de l’approvisionnement du marché en produits pétroliers et dérivés et de la distribution au détail aux fournisseurs locaux de ces produits tout comme il est responsable de la dotation régulière de la réserve stratégique. M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh a également indiqué que ce système existe dans quelques États, dont la Mauritanie, notant que la plupart des pays s'appuient sur un autre système basé sur le renouvellement de l'appel d'offres à chaque période pour s’assurer de la maîtrise de la réserve périodique, soulignant que les demandes des acheteurs locaux sont toujours différentes d'autant qu'ils achètent une certaine quantité au cours du mois et demandent une quantité supérieure ou inférieure le mois suivant. Il a souligné que le département a annulé la première offre avec la société Addax en raison du prix élevé, et de la marge allouée à chaque entreprise, qui a cette fois été multipliée par trois, notant que lors du renouvellement de l'appel d'offres, trois entreprises ont concouru à plusieurs reprises au cours des dernières années, y compris Addax. Il a ajouté que dans un souci de transparence absolue, le ministère s'est efforcé d'attirer les compagnies pétrolières et de l'hydrogène vert afin de sortir du plan passé et d'assurer la constitution d'une réserve périodique permanente et pérenne. Après la résiliation du contrat avec le fournisseur qui était responsable de l'approvisionnement du marché en produits pétroliers, la guerre russo-ukrainienne a éclaté, modifiant les équilibres du marché et augmentant les prix de toutes les offres et les marges bénéficiaires. Le secteur avait alors ouvert un nouvel appel d'offres après avoir annulé le premier, et l'avait été envoyé à dix fournisseurs afin d'assurer le plus grand nombre de participants possible. Il a discuté avec certains via technologie de communication vidéo afin d'expliquer les améliorations qui ont été apportées au cahier des charges. Il a expliqué que la plupart des entreprises se sont excusées en raison des circonstances actuelles. Le ministre a indiqué que le département a lancé des appels d'offres à travers la filiale de la Société Nationale Industrielle et Minière « SNIM » à Nouadhibou auprès des quatre plus gros fournisseurs au monde, notant que les prix proposés dans les offres par ces sociétés étaient proches de l'offre de la société "Addax". Il a expliqué que toutes les décisions prises par le ministère sont consignées notant qu'un plan d'approvisionnement du marché national en produits pétroliers a été discuté entre le Comité ministériel et la société Addax. Celle-ci a augmenté le prix de 30 $, en raison des conditions qu’elle a imposées aux fournisseurs locaux qui se sont dit incapables de supporter les termes du cahier des charges sur une période de deux mois, ajoutant qu'une concertation et un accord ont eu lieu entre eux sur quatre mois, en plus de l'option de retenir un seul fournisseur au cours de cette période pour assurer l'approvisionnement du marché national en produits pétroliers. Energies Media -
Le contrat attribué à la société française couvre des services pour 400 personnes résidant sur les plateformes du projet offshore Grand Tortue Ahmeyim. CIS, société française spécialisé dans les services de restauration, d’hôtellerie et d’assistance à la maintenance sur des sites industriels, a remporté deux contrats auprès de groupes énergétiques impliqués dans le développement du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal. “CIS fournit des services de restauration, d’hôtellerie et de facility management pour 400 personnes résidant sur les plateformes”, a précisé la société de gestion des bases vie dans le communiqué y relatif publié le 31 mai dernier. Le montant du contrat et les noms des clients n’ont pas été divulgués. Le projet GTA est piloté par le groupe britannique BP et l’américain Kosmos Energy, en partenariat avec les compagnies pétrolières nationales de Mauritanie (SMHPM) et du Sénégal (Petrosen). Le début de la production est prévu en 2022-2023. La première phase du projet vise à produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an pour l’exportation et 70 millions de pieds cubes de gaz naturel par jour (capables d’alimenter 500 MW de centrales électriques) pour les marchés domestiques de la Mauritanie et du Sénégal. Lors de l’annonce du 31 mai, CIS s’est également félicitée du renouvellement d’un contrat avec une “très importante compagnie” qui développe des activités à terre (onshore) et en mer (offshore) en République démocratique du Congo. Partager la publication "Mauritanie – Sénégal: contrat de services de restauration et d’hébergement remporté par CIS pour le projet gazier GTA". Par Energies Media Protection de l'exploitation du gaz (GTA): Nouakchott convoite les mêmes navires Piriou que Dakar7/5/2022
Alors qu'un premier navire patrouilleur OPV 58S doit être livré au Sénégal début 2023, les équipes commerciales du chantier naval breton Piriou et de sa filiale Kership s'activent à faire d'une pierre deux coups, a indiqué mardi le média en ligne Africa Intelligence (AI).
En 2019, le Sénégal et le constructeur naval Piriou avaient signé un contrat de vente de trois patrouilleurs hauturiers. La durée de fabrication totale devrait s'étaler sur 3 ans et demi avec une livraison du dernier bâtiment prévu pour l'été 2024. Le 11 avril 2022 dernier, une cérémonie de mise à l’eau du premier des trois patrouilleurs commandés par le Sénégal au constructeur naval Piriou, a eu lieu, dans le Finistère, en Bretagne, en présence de l'amiral Oumar Wade, Chef d'Etat-major de la Marine du Sénégal. Outre ces capacités de projection, l'OPV 58S est également armé de missiles anti-navires MARTE MK2/N d'une portée de plus de 30 kilomètres ainsi que deux missiles anti-aériens MISTRAL de très courte portée. Ces deux missiles sont fabriqués par MBDA. Le groupe finistérien Piriou, qui présente un plan de charge très étoffé, dispose d'un carnet de commandes de 1,5 milliard d'euros d'ici à 2030. Le projet GTA est piloté par le groupe britannique BP et l’américain Kosmos Energy, en partenariat avec les compagnies pétrolières nationales de Mauritanie (SMHPM) et du Sénégal (Petrosen). Le début de la production est prévu en 2022-2023. La première phase du projet vise à produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an pour l’exportation et 70 millions de pieds cubes de gaz naturel par jour (capables d’alimenter 500 MW de centrales électriques) pour les marchés domestiques de la Mauritanie et du Sénégal. Par Isselkha Idoumou Ivly Pour Cridem Financial Afrik -
En Mauritanie comme ailleurs, le partenariat public-privé s’impose en tant que formule majeure au service du développement inclusif, efficient et durable. Et c’est dans l’objectif d’étendre et d’approfondir la réflexion sur la nécessité d’une concertation permanente entre l’Etat et les opérateurs économiques que Financial Afrik et ses partenaires ont décidé d’initier une série de débats thématiques sous forme de rencontres périodiques dont les invités d’honneur seront les ministres directement concernés par les thématiques, le secteur privé à travers les organisations patronales et les chambres de commerce, les experts et les partenaires au développement. La première rencontre de ce cycle d’échanges est prévue le 28 juillet 2022 et porte sur « le local content » ou « contenu local ». Le thème est libellé ainsi : « Gaz et pétrole, place de la femme et des PME dans le local content ». La rencontre en accès limité aura lieu à l’hôtel Atlas Resort et sera modéré par Hassana Mbeirick, consultant international, avec la présence d’un panel prestigieux comprenant le patronat mauritanien, BP Mauritanie et, entre autres, des partenaires de développement. Les Dialogue Public Privé (D2P) traiteront de thématiques diverses dont « Secteur privé: enjeux et perspectives de financement », « transition énergétique: enjeux géostratégiques pour la Mauritanie », « Diaspora et investissements en Mauritanie », « Transformation digitale: mobile banking et e-commerce ». La rédaction Africa Newsroom -
Après que la Mauritanie et le Sénégal ont signé en 2018 l'accord de coopération intergouvernemental qui a permis aux partenaires Kosmos Energy, BP et leurs partenaires d'aller de l'avant avec le projet de champ naturel en eau profonde de Tortue dans le bassin d'Ahmeyim, le président-directeur général de Kosmos, Andrew Inglis, a fait l'éloge des dirigeants des deux pays. Selon lui, c'est leur capacité à réduire les formalités administratives, à rechercher des solutions mutuellement bénéfiques et à penser à long terme qui permettra à la Mauritanie et au Sénégal de récolter les immenses bénéfices de la province d'hydrocarbures, qui devrait fournir environ 2,5 millions de tonnes par an de gaz naturel dans sa phase initiale. "Kosmos félicite la Mauritanie, le Sénégal, ainsi que leurs ministères respectifs et leurs compagnies pétrolières nationales pour avoir travaillé ensemble de manière si efficace afin de parvenir à un accord qui permet à leurs ressources gazières communes d'être développées rapidement et efficacement au profit des deux pays", a déclaré M. Inglis. Depuis lors, le projet a progressé et la phase 1, un navire flottant de gaz naturel liquéfié (FLNG), devrait commencer à fonctionner cette année. D'autres projets de gaz naturel se profilent également à l'horizon pour le Sénégal et la Mauritanie. BP et Kosmos prévoient de lancer un autre grand projet dans le champ gazier en eaux très profondes de Yakaar-Teranga, au large du Sénégal, qui recèle des réserves de gaz naturel de 2 739 milliards de pieds cubes. Le ministère sénégalais du pétrole et des énergies a déclaré qu'une décision finale d'investissement sera prise d'ici la fin de l'année et que la première production aura lieu en 2024. Et en Mauritanie, BP a entamé des études sur sa découverte de gaz offshore de BirAllah. Malgré une pandémie mondiale, une hostilité occidentale croissante à l'égard des hydrocarbures et une baisse de 33 milliards USD des dépenses d'investissement dans les projets africains, le Sénégal et la Mauritanie montent rapidement dans le monde du gaz naturel - et cette trajectoire doit beaucoup à leur coopération mutuelle ainsi qu'à l'environnement favorable qu'ils ont créé pour les compagnies pétrolières internationales (CPI). En fait, en 2018, le Sénégal a rejoint la liste des cinq pays les plus réformateurs d'Afrique subsaharienne, ce qui signifie qu'ils ont fait des progrès considérables pour améliorer le climat des affaires et accroître leur attractivité pour les investisseurs. Pour ne pas être en reste, la Mauritanie arrive à la 10e place de la liste des pays les plus réformateurs au monde. Des régimes fiscaux avisés Parmi les réformes, le Sénégal et la Mauritanie se sont attaqués aux principales menaces qui pèsent sur les investissements étrangers, notamment les taxes élevées et les limites de recouvrement des coûts. Contrairement au Nigeria, dont les politiques fiscales floues limitent souvent la rentabilité de ses énormes réserves, les deux pays subsahariens ont mis en place des politiques assez raisonnables pour des projets tels que Tortue, Bir Allah, Orca, Cayar et Yakaar-Teranga. Comme l'explique en détail la Chambre africaine de l'énergie dans son rapport « Petroleum Laws - Benchmarking Report for Senegal and Mauritania », qui sera bientôt publié, le Sénégal offre les plus grandes réserves de gaz naturel pour les politiques fiscales les plus raisonnables. Même à première vue, le Sénégal et la Mauritanie ont offert des incitations favorables aux investisseurs pour les projets récents. Les taux d'imposition sont faibles, il n'y a pas de redevances, et la part gouvernementale des bénéfices pétroliers - c'est-à-dire le montant de la production, après déduction de la production affectée aux coûts et aux dépenses, qui sera divisé entre les parties participantes et le gouvernement hôte en vertu du contrat de partage de la production - est plafonnée à 42 % pour Tortue et à 58 % pour Yakaar-Teranga. Tout aussi important, leurs limites de recouvrement des coûts montrent clairement que le Sénégal et la Mauritanie souhaitent entretenir des relations chaleureuses avec les compagnies pétrolières internationales sur le long terme, et pas seulement lors des premières étapes de l'investissement étranger. Avec une limite de recouvrement des coûts allant jusqu'à 75 %, ils suppriment une grande partie des inquiétudes et des incertitudes inhérentes aux investissements étrangers. Comparez cela à la limite de recouvrement des coûts dans le champ gazier offshore géant de l'Égypte, qui tombe à 20 % 11 ans après le démarrage. En bref, la Mauritanie et le Sénégal ont des politiques fiscales parmi les plus favorables aux opérateurs sur le continent, ce qui ne manquera pas d'attirer des investissements supplémentaires. Seuls le Mozambique, l'Afrique du Sud et le Ghana offrent actuellement de meilleures conditions, mais ce contraste ne compromet en rien la voie du succès du Sénégal et de la Mauritanie. Grâce à d'autres avantages tels que des sites plus paisibles et des réserves plus importantes récemment découvertes, ces pays commencent seulement à réaliser leur plein potentiel. Réserves et stabilité La stabilité politique est souvent un mot d'ordre pour les investisseurs - et c'est un avantage pour le Sénégal et la Mauritanie. Si les compagnies pétrolières internationales ont souvent réussi à persévérer dans des nations instables, les investissements souffrent inévitablement des retombées politiques. Dans une étude de contrastes, le Mozambique a découvert des réserves de gaz naturel similaires (100 trillions de pieds cubes contre 120 trillions pour le Sénégal) en 2010. Mais malgré une attention et des investissements étrangers comparables - sans parler d'une avance de quatre ans - l'industrie gazière mozambicaine est quelque peu à la traîne par rapport à celle du Sénégal, en grande partie à cause de la violence régionale permanente. Bien que la société française Total Energies ait annoncé son intention de retourner au Mozambique en 2022, elle ne prévoit pas de commencer la production avant une année complète après la date cible de Tortue - et même cette ambition repose sur l'espoir que le Mozambique améliore d'abord sa sécurité. Cette violence peut même nuire à des nations possédantes d'énormes réserves et des relations de longue date avec les compagnies pétrolières internationales. Shell s'est retirée du Nigeria en partie à cause des vols de pétrole et des sabotages d'oléoducs, alors que le pays possède deux fois les réserves de pétrole du Sénégal. Après avoir toléré pendant des décennies des environnements aussi violents au nom de la richesse des ressources, les compagnies pétrolières internationales se tourneront inévitablement vers le Sénégal, qui combine de manière efficace d'énormes réserves et un environnement pacifique. Débarrassés du fardeau supplémentaire de l'instabilité locale, les investissements étrangers ne peuvent qu'atteindre de nouveaux sommets dans cette nation émergente. Aller de l'avant Malgré les discours occidentaux sur les énergies renouvelables, le monde ne peut nier un besoin continu en pétrole et en gaz - un besoin accentué par l'incertitude qui règne sur le marché mondial. Un besoin que l'incertitude liée au conflit ukrainien ne fasse que souligner. En offrant une combinaison unique de stabilité politique, de politiques fiscales raisonnables et de réserves importantes, le Sénégal et la Mauritanie ont posé le cadre d'un avenir brillant dans cette industrie. Mieux encore, les deux nations reconnaissent qu'elles peuvent encore s'améliorer et développer véritablement leur potentiel. La Chambre africaine de l'énergie espère qu'ils profiteront de l'occasion pour mettre à jour et clarifier systématiquement leurs autres politiques, telles que les lois sur le contenu local. Si le Sénégal a récemment révisé ses politiques, les mécanismes d'application restent quelque peu vagues. La Mauritanie, pour sa part, n'a pas revu les siennes depuis près d'une décennie. Les deux nations ont une occasion unique de façonner ces politiques de manière à continuer à accueillir les CIO, à maintenir la compétitivité de leurs industries et à poursuivre sur la voie de l'indépendance énergétique. JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 28 juin 2022/APO Group/ -- Par NJ Ayuk, président exécutif, Chambre africaine de l'énergie (www.EnergyChamber.org) Distribué par APO Group pour African Energy Chamber. |
Revue d'articles de presse sur les industries extractives autour du pôle de la Mauritanie gracieusement offerte par:
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