Chariot, une entreprise basée à Londres au Royaume-Uni, signe un protocole d’accord avec le gouvernement mauritanien pour l’hydrogène vert. La société veut produire et exporter cette énergie moins émettrice de CO2.
La Mauritanie pourrait abriter l’un des plus grands projets de production d’hydrogène vert en Afrique. C’est en tout cas le but du protocole d’accord signé récemment entre le ministère mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Énergie et Chariot, une entreprise basée à Londres au Royaume-Uni.
Les deux parties se sont entendues pour la mise en œuvre du projet Nour pour la production de l’hydrogène vert avec pour objectif d’atteindre une capacité de 10 GW. L’électricité transformée dans le processus d’électrolyse sera produite à partir de deux sources renouvelables, le solaire et l’éolien.
Pour ce faire, le gouvernement mauritanien accorde à Chariot, l’exclusivité sur une zone terrestre et offshore d’une superficie totale d’environ 14 400 km2 pour mener des études de préfaisabilité et de faisabilité dans le but de produire de l’électricité propre.
De l’hydrogène vert destiné au marché extérieur
L’entreprise cotée à la bourse de Londres prévoit de déployer son équipe, pour commencer « immédiatement » à évaluer les ressources éoliennes et solaires, l’impact environnemental ainsi que les études d’impact macroéconomique et social.
Selon l’entreprise dirigée par Adonis Pouroulis, le projet Nour a le potentiel de permettre à la Mauritanie de produire l’hydrogène vert le moins cher d’Afrique et de devenir l’un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de cette énergie et de ses produits dérivés, à proximité des grands marchés européens potentiels.
« Le développement de l’industrie de l’hydrogène vert en Mauritanie promet d’apporter une combinaison d’avantages environnementaux, économiques et sociaux à notre pays. Nous avons le potentiel, et la volonté, d’être un leader mondial dans le domaine de la production d’hydrogène à partir de sources d’énergies renouvelables.
Le ministère est heureux d’avoir signé cet accord avec Chariot et espère un partenariat long et fructueux », se réjouit Abdessalam Ould Mohamed Saleh, le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Énergie.
Avec le projet Noor, la Mauritanie se positionne dans la course pour la production et l’exportation de l’hydrogène vert en Afrique. Actuellement, la recherche et le développement de cette énergie nouvelle sont menés principalement en Égypte, au Maroc, en Afrique du Sud et en Namibie.
Le premier projet pilote de production d’hydrogène vert à grande échelle est mis en œuvre par le géant français Engie, en partenariat avec l’énergéticien norvégien Scatec pour le secteur minier en Afrique du Sud.
Jean Marie Takouleu