Le Club des Entrepreneurs de Mauritanie (CEM) organisait, ce jeudi 1er février, un atelier sur la fiscalité des PME en Mauritanie, après ceux organisés précédemment sur le climat des affaires et le financement des PME, dans le cadre d’une initiative intitulée « Entreprendre autrement ».
Cet atelier vise à faire connaître la fiscalité aux entrepreneurs mauritaniens dans un contexte marqué par l’adoption du deuxième plan de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP), la révision en cours du Code des Investissements et la préparation d’une étude sur la stratégie de l’entreprenariat en Mauritanie. Il vise également à revenir sur les enjeux de la fiscalité pour éviter la fuite en avant des PME. Dans un mot introductif, Sidi Khalifou, a rappelé que le CEM, qui est composé d’une cinquantaine de PME, se veut une force de proposition et de discussions par rapport aux problèmes des PME en Mauritanie. « On est tous conscients qu’il y’a des problèmes et il faut trouver des solutions. L’Etat est responsable de ses solutions mais nous pouvons aussi contribuer à les ébaucher », a-t-il précisé. Selon le président du CEM, la fiscalité pose bon nombre de problèmes à beaucoup d’entreprises. « Dans une économie forte, c’est la fiscalité des PME qui doit contribuer mais en même temps, elle doit être acceptable pour que les PME puissent continuer à se développer, grandir sans les étouffer », plaide Sidi Khalifou. Pour en parler, le CEM a invité des administrateurs du ministère des Finances, du ministère de l’Economie et du Développement durable, des représentants de l’Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie (APIM) et la Direction Générale des Impôts (DGI). Mais, également, des professionnels de la fiscalité, pour donner une grille de lecture plus large sur la question de la fiscalité. « Notre objectif, c’est que les entrepreneurs connaissent la fiscalité. Le premier constat, c’est que la fiscalité n’est pas connue. Je dirai plus loin qu’elle est évitée. Quand on est entrepreneur, on fuit la fiscalité, on fuit les impôts. Nous voulons que les entrepreneurs comprennent que la fiscalité, c’est une obligation ». Un rappel saisi au rebond par Mohamedou Ould Mbaba, Conseiller chargé des réformes du ministre de l’Economie et du Développement Durable, pour contextualiser les réformes engagées par le gouvernement mauritanien dans le but de favoriser l’émergence des PME en Mauritanie. « Les PME, malgré leur potentiel indéniable, peinent encore dans leur majorité à évoluer dans un système fiscal adapté à leur spécificité et à leur vulnérabilité », a-t-il déclaré. « L’objectif du gouvernement est d’inscrire la Mauritanie dans une trajectoire de développement durable. L’atteinte de cet objectif nécessite comme préalable l’instauration d’une croissance forte, résiliente, soutenue, inclusive et créatrice d’emplois dans les années à venir. Cette croissance appelle un secteur privé dynamique et compétitif, moteur de tout développement économique ». « Ce qu’il convient de retenir, le gouvernement œuvre pour améliorer le climat des affaires, à votre profit, conscient des enjeux qui y sont ». L’atelier a été marqué par la présentation d’exposés sur des thématiques liés à la fiscalité et un panel qui a permis de sortir les principales pistes de solutions et les recommandations qui seront portées par le CEM auprès du gouvernement. Compte rendu / Par Babacar BAYE NDIAYE pour Cridem Photos / Par Babacar BAYE NDIAYE////Cridem Mauritanie-Sénégal : Le gaz, finalement en 2024 ?
Afrimag - Il était attendu en 2022 mais il ne sera finalement disponible sur les marchés mondiaux qu’au milieu de l’année 2024. De report en report, le gaz mauritano-sénégalais de Grand Tortue Ahmeyim a connu des hauts et des bas depuis l’annonce de sa découverte en 2015. Les données les plus récentes, publiées le 28 janvier 2024, par Specialized Energy Platform semblent donner, pour une fois, une date précise par l’arrivée sur les marchés mondiaux du gaz mauritano-sénégalais. Une production d’environ 2,5 millions de tonnes de gaz liquéfié par an, au cours de la phase 1 de développement du projet GTA, seront proposés sur le marché mondial. Mais, en Mauritanie, le gouvernement, par la voix du ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, a déjà averti des populations qui attendent avec impatience la sortie du fond de l’océan de leur gaz : les retombées sociales de cette manne ne sont pas à attendre durant les premières années ! Des explications que certaines mettent sur le dos d’un louvoiement qui permettrait au pouvoir de tempérer les ardeurs de ceux qui pensent que la Mauritanie aura le même standing de vie que les pays du Golfe ! Le projet de GNL offshore de GTA est basé sur la production de gaz en amont dans des eaux de 2 km de profondeur à la frontière maritime de la Mauritanie et du Sénégal. Il est considéré comme l’un des plus importants en Afrique pour la société BP qui a négocié un partenariat très avantageux, d’abord avec Kosmos Energy, à l’origine du projet, puis avec les gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal qui ont accepté de se mettre ensemble. Des retards et des surcoûts La production de Grand Tortue Ahmeyim LNG devait démarrer en avril 2022, mais plusieurs défis auxquels le projet a été confronté ont retardé cette échéance. Un retard qui, en plus d’augmenter les coûts des opérations de développement du projet, a entamé les bonnes relations que les deux sociétés avaient entretenues, depuis 2016, avec Dakar et Nouakchott. Gênés par de tels retournements de situations et soumis à la pression de leurs populations, les deux Etats ont récemment exprimé leur souhait d’auditer le projet estimant que les récents développements de sa mise en œuvre présagent d’une réduction de leurs parts dans les ressources attendues. Un système d’exploitation ingénieux mais coûteux Le projet Grand Tortue Ahmeyim LNG est développé au moyen d’un système sous-marin en eau profonde et d’un navire flottant de production, de stockage et de déchargement (FPSO), qui traitera le gaz et éliminera les composants d’hydrocarbures les plus lourds. Le gaz sera ensuite transporté vers une installation flottante de GNL. L’arrivée du navire de liquéfaction de gaz sur le site de production et son intégration définitive dans le système d’installations représentent un moment historique dans le projet de production de gaz du champ Ahmeyim, achevé à plus de 90% et arrivé à un stade avancé d’intégration de ses composantes en vue du démarrage de la production. La première phase du projet verra la production de 2,5 millions de tonnes par an de gaz liquéfié. La production devrait atteindre 5 millions de tonnes par an au cours de la deuxième phase, et jusqu’à 10 millions de tonnes par an après l’achèvement de l’ensemble des phases du projet (3). Le projet Grand Tortue Ahmeyim LNG s’appuie sur deux gisements de gaz offshore, «Tortue» et «Ahmeyim», découverts respectivement en 2015 et 2016. Les réserves totales de gaz du projet GTA sont estimées à 15 000 milliards de pieds cubes. Par Mohamed Sneïba, Correspondant Permanent - Nouakchott |
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