GlobalData estime que la production mondiale d’or a baissé de 5,2 % en 2020 pour atteindre 108 millions d’onces (3 061 t). Dans un nouveau rapport paru le 2 février, le cabinet d’analyses explique que les restrictions mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 ont entrainé la fermeture temporaire de plusieurs mines d’or à travers le monde.
Pour la première moitié de l’année, six des dix premiers producteurs mondiaux ont ainsi enregistré une baisse collective de 8,4 %. Barrick a vu sa production diminuer de 12,3 % contre 15 % pour l’Australien Newcrest alors que la baisse était de 8,4 % pour Agnico Eagle. Sur le continent, c’est en Afrique du Sud que les producteurs d’or ont surtout été affectés en raison du confinement d’un mois mis en place fin mars par les autorités.
La nation arc-en-ciel devrait ainsi enregistrer une diminution de 10,9 % de sa production d’or contre 7,5 % au Ghana et seulement 5,6 % au Mali. Dans ce dernier cas, il faut souligner que la baisse s’explique davantage par l’épuisement des réserves des mines que par le coronavirus.
Notons que la plupart des opérations ont retrouvé un rythme d’activité proche de la normale depuis la seconde moitié de l’année 2020 et la généralisation attendue des campagnes de vaccination éloigne le spectre d’une nouvelle vague de restrictions strictes. Les analystes de GlobalData s’attendent donc à une amélioration de la situation en 2021.
La production d’or devrait ainsi connaitre une croissance de 5,5 % pour s’établir à 113,9 millions d’onces cette année, portée par les bonnes performances des mines en Amérique du Nord, au Pérou et en Indonésie.
Emiliano Tossou